UA-111710466-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13/09/2024

Étude n°12  Ultime Tentation  et crucifixion Marc 15.21-41 (21 09 24)

Étude n°12  Ultime Tentation  et crucifixion Marc 15.21-41 (21 09 24)

« A la neuvième heure, Jésus s’écria d’une voix forte : Eloï, Eloï, lama sabachthani ? Ce qui se traduit : Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m‘as-tu abandonné ? » Marc15.34

Observons

Le texte se compose de plusieurs épisodes :

  • Avant la crucifixion (v 21-23) : quel personnage apparaît ici ? Avec quelles précisions ? Où se situe la crucifixion ? Que tentent les soldats auprès de Jésus ?
  • La crucifixion (v 24-32) : Quel est le comportement des différents témoins de la scène ? Quelle ultime tentation se présente à Jésus ?
  • La mort de Jésus (v 33-37) : Quel cri pousse Jésus ? A quel psaume le rattache-t-on ? Comment un soldat réagit il ? Que signifie « Fils de Dieu » ? Qu’y a-t-il d’insolite dans cette reconnaissance ? Parmi les disciples, lesquels assistent à la mort de Jésus ? Quels sont les absents dans ce récit de Marc, par rapport à celui de Jean 19.25 ? Que peut signifier cette absence ?
  • Après la mort (38-41) Quel événement est concomitant à la mort de Jésus ? Quelle réaction a un centurion romain ? Quelles furent les femmes témoins de cette mort ? Pourquoi sont-elles mentionnées ?

Comprenons

Nous développerons plusieurs épisodes sans nous attarder sur les autres. 

A La croix de Simon de Cyrène Mat 27.32, Marc 15.21, Luc 23.26

Le contexte : les trois évangiles synoptiques parlent de cet incident à la suite de la Flagellation et des outrages des soldats sur Jésus.

Le texte

Chaque évangile mentionne :                      ,

- la rencontre fortuite de cet homme Simon de Cyrènecroix portée sur l'épaule.png

- la réquisition ou l'enrôlement de force de Simon

- l'origine géographique de Simon : Cyrène

- l'objet de la réquisition : porter la croix de Jésus.

Marc et Luc ajoutent l'occasion de la rencontre : Simon revenait des champs. Marc donne l'identité familiale de Simon : il est père d'Alexandre et de Rufus. Le supplice de Jésus a commencé par la flagellation et les outrages des soldats. Jésus, épuisé, a de la peine à porter la barre transversale de la croix d'environ 50 kg, comme c'était la coutume pour un condamné à la crucifixion. Il devait la porter jusqu'au lieu du supplice, où demeurait en permanence le poteau vertical sur lequel on encastrait la barre horizontale pour former la croix.

Simon devait être un Juif d'Afrique (Cyrène était située dans la Libye actuelle) venu passer la fête de la Pâque à Jérusalem, ou demeurant depuis quelque temps en Judée, puisqu'il est dit qu'il revient des champs. Les deux fils mentionnés semblent avoir été connus des chrétiens à l'époque où Marc écrivait son évangile. On retrouve un Rufus à Rome plusieurs années après (Rm 16.13). On ne sait pas si ces deux fils et leur père étaient déjà des disciples au moment de la crucifixion. Le fait que les soldats forcent Simon indiquerait qu'il ne s'est pas proposé volontairement. Rien ne nous dit que la compassion l'ait habité au moment de cette rencontre. Mais Luc en parlant de porter la croix « derrière » Jésus fait peut-être allusion aux paroles de Jésus désignant le disciple selon Luc 9.23 : « Si quelqu'un veut venir après moi, qu' il renonce à lui-même, qu'il se charge chaque jour de sa croix et qu'il me suive » Et selon Luc 14.27 : « Quiconque ne porte pas sa croix et ne me suit pas ne peut être mon disciple ».

Littéralement, l'épisode serait une leçon de compassion et de solidarité avec ceux qui souffrent représentés ici par l'homme supplicié Jésus. Symboliquement, on peut voir dans ce verset un appel à l'identification personnelle de chacun à la passion de Christ. Ce que Jésus vit comme homme, c'est ce que chacun de nous doit vivre spirituellement. La barre horizontale de la croix représente tout ce qui fait notre humanité, avec ses faiblesses et ses qualités. Si nous les assumons seuls nous en sommes écrasés et désespérés ; si nous les portons en solidarité  avec d'autres, comme Jésus et Simon, c'est déjà plus supportable ; mais si nous les portons pour les poser sur la barre verticale de la croix, représentant la dimension spirituelle de notre vie, et l'intervention divine de l'Esprit dans notre humanité pécheresse, alors nous sommes soulagés vraiment de notre fardeau (Mt 11.28 : Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos). Comparer avec le texte de Paul dans Romains 7.14-23.            

De plus le texte de Luc 9.23 met en parallèle le renoncement à soi et le port de la croix. Simon en portant la croix de Jésus derrière celui-ci, illustrerait ce renoncement à sa réputation, à son confort, à son orgueil, à son égoïsme et à ses intérêts (Phi 2.4), ce  qui est demandé aux disciples de Jésus. Il est en effet possible que Simon en participant à ce supplice ait été considéré comme maudit ou impur pour célébrer la Pâque (Deut 21.23). Il lui a donc fallu faire le deuil de cette fête pour laquelle il venait à Jérusalem. En tous cas, cet épisode a marqué sa vie au point d'enseigner à ses fils la voie de Jésus.

Le Golgotha appelé « lieu du crâne » pour la forme de la colline, se situait à l’extérieur des murs de Jérusalem au sein de laquelle il était interdit de mettre à mort les condamnés. Les soldats avaient l’habitude d’offrir au condamné une boisson alcoolisée pour adoucir ses souffrances. Jésus la refuse car il veut assumer jusqu’au bout son supplice en toute conscience ! Il a accepté à Getsémané de « boire la coupe » jusqu’à la lie !

B- La crucifixion (v 24-32)

Marc ne s’étend nullement sur le ressenti de Jésus qui subissait le supplice le plus horrible et le plus douloureux physiquement et moralement, mais mentionne les détails extérieurs : le partage des vêtements tirés au sort par les soldats, selon l’usage du temps, où les soldats se payaient sur le dos des suppliciés. Jean 19.23-24, détaille ce partage et en fait l’accomplissement d’une prophétie du Psaume 22.19.  C’est pourquoi Jésus pourra mourir en disant « Tout est accompli »(Jean 19.30) de ce que l’Ancien Testament avait annoncé à son sujet.

Selon Marc le supplice de la croix aurait duré de la 3ème (v 25 ) à la 9ème heure (v 33-34) c’est-à-dire de 9h à 15h (les Romains faisaient débuter la journée à 6h du matin). L’inscription au-dessus de la tête de Jésus avait été rédigée en hébreu, latin et grec,  sur l’ordre de Pilate qui voulait se moquer et se venger ainsi des Juifs qui l’avaient poussé à condamner un innocent. Sans le savoir il donnait à Jésus son véritable titre, qu’il refusa de changer à la demande des principaux sacrificateurs (Jean 19.21-22).

Marc est discret sur la présence des deux brigands, il ne retient ce détail que pour en faire la réalisation d’une autre prophétie de l’AT dans Esaïe 53.12, et accentuer les insultes qui entouraient Jésus (v 32). Les passants, les chefs religieux, les brigands, tous l’insultaient, le raillaient, blasphémaient, et lui présentaient la dernière et la plus grande tentation. Comme au moment de sa retraite dans le désert, après son baptême, et à Gétsémané, Jésus doit encore une dernière fois résister aux suggestions sataniques de déclarer sa puissance divine sans passer par la mort infâme sur la croix. Sous les insultes et les sarcasmes, Jésus reste muet, concentrant, en silence, ses forces physiques, morales et spirituelles sur son Dieu et Père (Es 53.7).

Utiliser son pouvoir divin pour se sauver lui-même et entrainer la foi des spectateurs d’un tel miracle,  n’était pas le projet de Dieu auquel Jésus est resté fidèle. (Le film « la dernière tentation du Christ »de Martin Scorsese, qui avait fait scandale à l’époque, a montré les conséquences qui en auraient suivi pour l’humanité).

C- La mort de Jésus (v 33-37) (Evangile et Peinture, 20ès)crucifié evangile et peinture.jpg

A la mi-temps de son supplice, l’obscurité recouvre la terre. La nature participe à l’agonie de son Créateur. La lumière qui l’éclaire s’éteint, symbolisant les ténèbres qui emplissent le monde quand il rejette son Dieu. La neuvième heure de la journée était, vers 15h, l’heure « d’entre les deux soirs », (c’est-à-dire sans doute entre le coucher du soleil et la tombée de la nuit) où chaque jour avait lieu au temple l’holocauste d’un agneau. En ce soir du début de sabbat et pendant la semaine de la Pâque, Jésus, Agneau de Dieu, accomplit ce que  préfigurait ce sacrifice rituel.  

Les seuls mots de Jésus sur la croix, que retient Marc, sont ceux du Psaume 22.2. Jésus fait siennes les paroles de David en détresse : il ressent profondément le silence de Dieu devant sa souffrance. Ce silence lui apparaît comme un abandon, il se sent abandonné de Dieu, car il sait qu’il souffre et meurt en portant le péché de l’humanité (Es 53.4-5). Il éprouve à ce moment précis le sentiment d’être séparé de Dieu comme l’est tout pécheur. Le « Pourquoi ? » qu’il crie est celui que tout homme crie dans sa souffrance dont il ne comprend pas les causes. Jésus sait bien que ce n’est pas son propre péché qu’il expie, puisqu’il est Saint et Juste ! C’est le cri de son être humain accablé par le poids du péché du monde qu’il a choisi de porter pour en délivrer les hommes. Mais le fait qu’il appelle Dieu « Mon Dieu »révèle qu’il se sait encore aimé de Lui. Sans doute en commençant ce psaume veut-il se souvenir de sa suite (v 22) où David après avoir crié à l’aide, s’écrie « Tu m’as répondu ! » et termine le psaume par un chant de reconnaissance et d’espérance, tout à fait prophétique de la résurrection et de la glorification. Selon Marc, Jésus a trouvé dans ce psaume les dernières forces pour entrer dans la mort en gardant confiance dans l’amour de son Père qui avait promis de le relever de la mort !

Les spectateurs incapables de faire le lien avec le psaume 22, continuent à le railler (v35-36), s’attachant à la lettre et au visible, inconscients de l’enjeu spirituel de cette mort.

D-Après la mort de Jésus, Marc mentionne le déchirement du voile du temple de haut en bas (v 38). Ce voile, lourd et haut séparait le lieu saint du lieu très saint contenant le coffre  de l’alliance avec les tables de la Loi. Seul le grand sacrificateur pouvait le franchir une fois par an au Jour des Expiations (Yom Kippourim) pour faire la purification du sanctuaire, par l’expiation (=l’effacement) virtuelle des péchés du peuple.  Que le voile se déchire spontanément sans la main humaine, indiquait que Dieu lui-même intervenait et effaçait symboliquement la séparation d’avec Dieu que constituait le péché de l’humain. Paradoxalement la mort volontaire de Jésus faisait l’expiation des péchés (= les effaçait), les mettait  à mort et rétablissait la communication entre l’homme et Dieu. Les disciples mettront du temps à le comprendre ! Il faudra l’onction de l’Esprit pour que cette parabole prenne sens pour eux ! (Es 53.5 ; Rom 6.6 ; Gal 3.13 ; Rom 5.10). A sa mort, les symboles du Yom Kippour (Héb 6.19-20) s’accomplissent dans le pardon offert à l’homme. En même temps, le voile déchiré marque la fin des rites de l’Ancienne Alliance, qui n’ont plus de sens, puisque Jésus les accomplit parfaitement[1].

La conclusion du récit porte le regard sur les attitudes de spectateurs un peu incongrus : le centenier romain d’un côté, et les femmes fidèles à Jésus depuis le début de son ministère : celui-là reconnait et celles-ci n’abandonnent pas Jésus, alors que les disciples les plus proches et même la mère de Jésus sont absents, dans le récit de Marc et de Matthieu ! Il n’y a pas encore de vénération particulière pour Marie ou pour Pierre. Leur absence n’est pas non plus un signe de désapprobation de la part de l’évangéliste, qui peut-être a respecté leur douleur en les passant sous silence. Seules sont mentionnées les deux Marie et Salomé (Marc 15.40) la mère des fils de Zébédée, Jacques et Jean, parce qu’elles furent fidèles dès le début du ministère de Jésus et furent les trois premiers témoins de la résurrection (ch 28 ; Mc 16.1). Ces femmes, sans doute plus sensibles à l’invisible et réceptives à l’Esprit, acceptèrent plus rapidement que les hommes, disciples attachés au visible et au concret, l’incroyable de la résurrection après une mort aussi tragique. 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-Dans la souffrance souvent incompréhensible, sur quelle parole puis-je m’appuyer, comme Jésus l’a fait, pour la supporter et voir au-delà ?

- Lorsque je me sens accablé sous le poids de mes épreuves ou de ma culpabilité, est-ce que je me tourne vers Jésus pour que son Esprit traverse mes épreuves, pardonne mes fautes et m'élève ainsi au-dessus de l'abattement et du désespoir ?

-Suis-je attentif à ce qui se passe autour de moi, et accepté-je facilement d'avoir compassion et de venir à l'aide de celui qui en a besoin ? Par quels gestes puis-je montrer ma compassion envers celui ou celle qui souffre près de moi ?

-Quelle est ma position face à la croix ? Mon esprit s’arrête-t-il sur les souffrances de Jésus-homme ? Distingue-t-il en Jésus le Fils de Dieu qui se donne pour me sauver ? Comment puis-je y voir un acte de pardon et d’amour pour moi ? Comment m’identifier à cette mort, pour revivre avec Christ (Rom 6.4-5) ?

 [1] Pour plus de détails consulter le livre d’E.Zuber « J’habiterai au milieu de vous » (Ed BoD) sur le sanctuaire.

 

 

[1] Pour plus de détails consulter le livre d’E.Zuber « J’habiterai au milieu de vous » (Ed BoD) sur le sanctuaire.

06/09/2024

Étude n°11 la femme au parfum  Mat.26.6,  Marc 14-3-9, Luc 7.36-47, Jean 12.1-8 (14 09 24)

Étude n°11 la femme au parfum  Mat.26.6,  Marc 14-3-9, Luc 7.36-47, Jean 12.1-8 (14 09 24)

« Elle a fait ce qu’elle a pu ; elle a d’avance embaumé mon corps pour ma sépulture » Marc 14.8 Vase d'albatre égyptien.jpg

Observons

-Comparez les quatre évangiles qui relatent cet épisode du vase de parfum répandu sur Jésus. Relevez les ressemblances, les différences, les attitudes et propos des spectateurs, les paroles de Jésus, au sujet de la femme et de son geste.

-Quelles raisons au geste de la femme sont suggérées dans les quatre textes? 

Comprenons

Nous choisissons le texte de Luc plus particulièrement pour notre étude, car il donne le sens spirituel du don fait à Jésus.

Luc 7. 36-47 : le parfum de la pécheresse Marie

            Deux jours avant la Pâque, à Béthanie, a lieu un évènement prémonitoire de la mort de Jésus. Simon le lépreux, sans  doute guéri par Jésus, le reçoit à sa table où se trouve présente la famille que Jésus aimait. La femme dont Marc parle est appelée Marie, sœur de Lazare, par Jean (12.3). Depuis longtemps elle avait accepté Jésus comme roi de sa vie, et en ces jours qu’elle pressent comme les derniers, (elle a sans doute longuement médité les paroles de Jésus annonçant sa fin toute proche) elle vient lui offrir ce qu’elle a de plus précieux, en reconnaissance du pardon obtenu (Luc 7.36) et de l’amour de Jésus manifesté dans la résurrection de son frère. Chez Jean 12, le repas à Béthanie a lieu en présence de Lazare ressuscité, témoin vivant de la puissance et de l’amour du Sauveur. Marie est cette jeune femme qui avait choisi d’écouter Jésus plutôt que de l’accueillir selon les conventions sociales de l’hospitalité de son époque (Luc 10.47). Marie avait cherché de tout son cœur la relation avec Jésus et elle va manifester la joie et la reconnaissance qu’elle éprouve pour lui, en lui offrant ce qu’elle a de plus précieux : un parfum de grand prix.Onction de Béthanie.png

Le parfum de nard venait d’Inde par les caravanes et coûtait fort cher, surtout quand il était pur, authentique, non mêlé à d’autres essences. Contenu dans un vase d’albâtre, il était donc un cadeau précieux. Pour Marie, c’était symboliquement le don de son cœur et de sa vie, purifiés et valorisés par Jésus. Elle ne regardait à rien d’autre que l’élan d’amour qui la portait vers Jésus.

Elle accomplit envers Jésus un geste d’hospitalité que les serviteurs du maître de maison accomplissaient pour honorer un hôte de marque : on lui offrait de l’huile odorante pour ses cheveux et de l’eau pour laver ses pieds. Marie accomplit les deux gestes d’oindre la tête et les pieds avec le même parfum, si généreusement répandu qu’elle doit utiliser ses cheveux pour essuyer les pieds de Jésus. Pour elle rien ne compte plus que cet amour qu’elle partage avec Jésus. Devant les critiques terre-à-terre et méprisantes de quelques-uns sur ce gaspillage apparent, Jésus réhabilite le geste de Marie, se souciant de sa peine. Les esprits chagrins et matérialistes des disciples et de Judas en particulier, ne le comprennent pas, car ce mépris du coût du parfum est à leurs yeux une folie et un gaspillage inutile.

Pour Jésus, au contraire, ce geste est une manifestation suprême des sentiments de Marie à son égard, une illustration de la consécration de la vie de Marie à celui qu’elle aime par-dessus tout, parce qu’il l’a aimée le premier en lui pardonnant son péché : En Luc 7.47, la conjonction grecque « οτι » doit être comprise en fonction de la phrase suivante, non avec le sens habituel de « parce que », mais avec un sens (exceptionnel ?) de conséquence : « ses nombreux péchés ont été pardonnés, donc elle a beaucoup aimé, car celui à qui on pardonne peu, aime peu », ce qui correspond au dialogue entre Jésus et le Pharisien Simon qui le reçoit (Luc 7. 41-43). En même temps son geste embaume son entourage, comme la joie du salut rejaillit sur l’entourage de celui qui le découvre.

En outre Jésus distingue le sens spirituel de ce don qui lui est fait comme roi et sauveur, et le sépare de la charité faite aux pauvres : on peut être charitable envers les déshérités, sans pour autant avoir donné son cœur au Christ, alors que c’est ce don-là qui est le plus important.

Enfin Jésus voit dans ce geste un signe prophétique de son embaumement, donc de sa mort. Jésus lisait dans les cœurs et a exprimé tout haut l’intuition (féminine ?) de sa mort prochaine, que Marie a pu avoir inconsciemment.

Questions pour  une application dans la vie chrétienne

  • Savons-nous suivre notre intuition spirituelle qui nous pousse vers le Seigneur, pour lui offrir notre être tout entier en reconnaissance pour l’amour qu’il nous témoigne ?
  • Notre reconnaissance et le don de nous-mêmes au Seigneur se manifestent-ils autour de nous par un parfum de bonne odeur : une démonstration de la joie, de la paix, et de l’amour que nous avons trouvés dans la présence et le pardon de Dieu ?
  • De quel œil regardons-nous ceux qui répandent ce parfum : un œil critique, ironique, méprisant, envieux, ou un œil admiratif et désireux de partager ?