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16/02/2024

Étude n°8 Instructions pour une vie droite Ps 119.1-16 (24 02 24)

Étude n°8 Instructions pour une vie droite Ps 119.1-16 (24 02 24)bible avec loupe.jpg

« Enseigne-nous à bien compter nos jours, afin que nous conduisions notre cœur avec sagesse ! » Ps 90.12

Observons

  • Qu’a de particulier ce psaume ?
  • Relever dans les deux strophes d’introduction que nous étudions tous les mots qui désignent la « loi » de Dieu ? Que peut-on en conclure sur ce que représentent ces mots pour le psalmiste ?

Première strophe (v 1-8) :

  • Par quoi commence le psaume ?
  • Qui bénéficie de ce bonheur ? v 1-2
  • Quelle conséquence a la recherche de Dieu ? v 3-4
  • Quel est le souhait du psalmiste ? v 5
  • Quel effet aura l’observation de la loi ? v 6-7
  • Que sous-entend la prière adressée à Dieu par le psalmiste ? v8.

Seconde strophe (v 9-16)

  • Qui est concerné par cette strophe ?
  • Que craint le psalmiste ? v 9-11. Comment l’éviter ?
  • Qu’a placé le psalmiste au centre de la strophe ? v 12
  • Que fait le psalmiste face à la loi de Dieu ? v 13-16

Comment Christ s’est-il identifié au psalmiste ?

Comprenons

Le Psaume 119 est le plus long chapitre de toutes les Écritures : en 176 versets il fait la louange de la Parole de Dieu dont il passe en revue tous les aspects dans une profusion de termes différents pour la désigner : dans nos deux strophes nous trouvons : loi, préceptes, statuts, prescriptions, commandements, ordonnances, parole, promesse, sentiers. Au-delà des commandements donnés par Dieu au Sinaï, le psalmiste semble considérer toute la révélation de Dieu comme parole et loi à garder dans son cœur pour vivre selon la volonté de Dieu (v 37, 40, 88, 107, 149, 154, 156, 159, 175).

Autre caractéristique de ce psaume : il est alphabétique : les vingt-deux strophes correspondent aux 22 lettres de  l’alphabet hébreu et les 8 versets de chaque strophe commencent par la lettre dédiée à la strophe. Ainsi la première de nos deux strophes correspond à l’Aleph (= a), la seconde à Beth (= b). C’était un moyen mnémotechnique pour enseigner et mémoriser les principes de la foi d’Israël.

Ce psaume a pu être composé à l’époque d’Esdras qui au retour de l’exil, cherchait à enseigner la loi de Dieu au  peuple assailli de difficultés et d'oppositions internes et externes, pour lui éviter de retomber dans l’idolâtrie qui avait conduit leurs pères à être exilés (Néh 8).

Le psaume a un sujet unique : la louange à la Parole de Dieu. S’attacher à la Parole de Dieu est le seul moyen de survivre, d’être consolé, et de trouver force et joie, c’est tout l’enseignement de ce psaume dont la pensée ne suit pas un ordre logique.

Nos deux strophes débutent par une double béatitude (v1, 2) « Heureux ceux qui… » sont intègres dans leur voie ; l’intégrité  n’est pas tant l’honnêteté que l’absence de déviation dans la marche selon la loi de l’Éternel , c’est la persévérance dans l’obéissance à l’Éternel qui rend heureux le « marcheur », le « chercheur » de l’Éternel  (v 2). Sa fidélité à suivre les commandements le préserve de l’injustice (v3) et de la honte de désobéir (v 6). Le souhait du psalmiste est d’avoir la sagesse de bien gérer sa vie selon la volonté de Dieu, et non selon ses propres idées ou désirs (v 5). En étudiant les décrets ou ordonnances de la justice de Dieu, il pourra célébrer son Dieu d’un cœur droit et confiant en son soutien au moment des tentations (v8) qui ne manquent pas d’assaillir le plus fidèle des croyants.

La seconde strophe (v 9-16) concerne plus particulièrement le jeune homme qui s’interroge sur son avenir spirituel, qui désire la pureté de cœur que David demandait à son Dieu dans le Ps 51, c’est-à-dire un cœur non-partagé, tourné tout entier vers Dieu, intègre (comme au v1). La crainte du psalmiste est en effet de s’éloigner de la volonté divine, c’est-à-dire de pécher, se couper de Dieu, (v 9-10). Pour éviter cela, il s’attache de tout son cœur à chercher l’Éternel, à s’appuyer sur les promesses divines. Au centre de la strophe (v 12), donc à la place la plus importante, se trouve une louange à Dieu et une prière de recevoir son enseignement : c’est le thème essentiel de tout le psaume !  Les versets suivants (v 13-16) expriment les effets de la parole de Dieu sur le psalmiste : il compte les bienfaits de cette parole qui fait sa joie et sa richesse (v 13-14), il la médite et en fait ses délices, il garde en mémoire les sentiers de vie qu’elle lui indique (v 15-16).

Cet hymne à la Parole de Dieu est une vision prophétique de ce que sera Christ, Parole incarnée (Jean 1.14), qui montre au croyant qui le cherche, la joie d’être en communion intime avec son Dieu par une connaissance et une obéissance sans faille à sa volonté. Jésus, comme le psalmiste, fut tenté de suivre sa propre voie (Luc 4.1-12 ; 22.42), mais en s’appuyant sur les promesses et les commandements de son Père, il sut vaincre le Malin tout au long de sa vie terrestre.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Quels versets de ce psaume puis-je garder dans ma mémoire et mon cœur pour dépasser les moments de tentation, de tristesse ou de difficultés ?
  • Quel réconfort, ou quel éclaircissement sur la voie à suivre, ai-je trouvés dans la Parole ? Puis-je en  témoigner à mon groupe ?

 

09/02/2024

Étude n°7  Miséricorde infinie de Dieu, Psaume 51 (17 02 24) 

Étude n°7  Miséricorde infinie de Dieu, Psaume 51 (17 02 24) 

« O Dieu ! Crée en moi un cœur pur, renouvelle en moi un esprit bien disposé ! »Ps 51.12

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Contexte  

Les v 1-2 rattachent ce Psaume à la faute de David, et à sa repentance personnelle (2 S 12). Les v 20-21 font penser à un ajout postérieur à l’Exil, lorsque le peuple retourné à Jérusalem, reconnaît son péché en s’appropriant collectivement la prière de David, et supplie Dieu de reconstruire la Ville et le Temple.

Texte

Composition en trois strophes : v 3-8 : la confession personnelle du péché ; v 8-14: la demande de purification, de pardon ; v 15-19: l’engagement.

L’ensemble contient :

7 fois la racine hébraïque du mot « péché » : v 4,5,6,7,9 (le verbe signifie « purifier du péché »), 11, 15 (« pécheurs ») ; 

3 fois le mot « pur » : v 4, 9, 12 ;

4 fois le mot « esprit » : v 12, 13, 14, 19, accompagné d’adjectifs ;

2 fois le mot « cœur » : v 12, 19, mis en parallèle avec « l’esprit »; et 2 synonymes de « cœur » « à l’intérieur, dans le secret » v 8

1- La repentance (3-8) Quelles en sont les étapes ?

- appel à la grâce, la compassion et la purification (3-4),

- reconnaissance de son péché et de sa responsabilité personnelle (5-7),

- désir de vérité et de sagesse (8)

Deux expressions très hébraïques signifient non pas les actes, mais l’état de péché (v 5 et v 7). La répétition des possessifs et pronoms personnels de la 1ère personne (3, 4, 5, 7) rend le psalmiste responsable de cet état de péché. Dans le verset central (6) il reconnaît  avoir offensé  Dieu seul, puis il fait appel à 7 qualités divines: Grâce, bienveillance, compassion, puissance de purification, justice, amour de la vérité, enseignement de la sagesse.

2- La prière de purification (9-14) : Dieu est sujet de verbes à l’impératif, suivis de verbes au futur dont le sujet est « je » ou un équivalent « les os »).

Vocabulaire autour de quatre thèmes : a) v 9, 11, 12 : la purification, vocabulaire rituel employé pour la lèpre.  b) v 10, 14 : la joie de la délivrance. c) v 12 : la création, le renouvellement par Dieu. d) v 12-14 : le cœur, l’esprit, associés à la vision du Dieu Saint.

Au centre des versets 12-14, se trouve la préoccupation du cœur pur d’être en présence du Dieu Saint.

3- L’engagement (15-21): Le psalmiste s’engage à témoigner par  l’enseignement des voies divines, la proclamation de la justice miséricordieuse de Dieu, la publication des louanges.        Il peut louer Dieu grâce au salut, au pardon accepté.                                                               Sacrifices et holocaustes (2 fois : v 18-19 et 21) sont opposés à l'esprit (ou le cœur) brisé et contrit, à la justice (v 19,21). Ils encadrent le v 20 où est exprimée leur seule justification : la reconnaissance pour les bienfaits de Dieu et son édification de Jérusalem. Le pardon reçu par un cœur repentant provoque la reconnaissance active du pécheur pardonné.

Comprenons

Contexte : Ce psaume se situe au centre du processus de repentance de David, entre les psaumes 38 et 32 : Ps 38 = la détresse de celui qui souffre physiquement et moralement d’un sentiment de culpabilité (v 4, 5, 9, 19) ; Ps 51 = retour du pécheur vers Dieu pour recevoir pardon, purification et capacité de commencer une nouvelle vie ; Ps 32 = joie d’être pardonné et transformé par Dieu.

Texte

1- Le cœur = l’homme intérieur,  siège de la volonté et de l’affectivité (v 12, 14) = la personne tout entière, qui est atteinte de péché par nature. v 7 : le péché ne consiste pas dans l’acte sexuel,ou tout autre acte mauvais, mais c'est l'état de la nature humaine séparée de Dieu, incapable de subsister devant sa sainteté. v 5 : il n’y a pas de complaisance dans le sentiment de culpabilité, mais le cœur ne peut se purifier lui-même, sans une intervention divine.

2- La pureté biblique dépend du mouvement du cœur qui doit rentrer en lui-même, et de la grâce de Dieu, son intervention,  qui pardonne et régénère l’être tout entier. C’est l’intégrité spirituelle, la consécration à Dieu de l’être tout entier, qui entraînera l’intégrité de la conduite, la pureté morale. La pureté biblique dépend:

a) du mouvement du cœur qui doit rentrer en lui-même pour reconnaître sa responsabilité et sa culpabilité (v 5), confesser son état de péché qui l’a poussé à agir mal selon Dieu (6), exprimer son besoin de la présence de Dieu et son désir de sainteté (v 13), et s’engager à le louer par une vie soumise à la volonté de Dieu  (15-21).

b) de l’intervention de Dieu qui pardonne, lave, libère l’être tout entier du poids de la culpabilité (v 5, 10-11), régénère = re-crée un nouvel être intérieur (v 12) avec des désirs et une volonté (v 12, 14) portés à faire le bien, c’est-à-dire demeurer en présence de la sainteté de Dieu (v 13), voir Dieu dans tous les aspects de son être et de sa vie.

La pureté n’est donc pas l’équivalent de la perfection morale, de l’impeccabilité de la personne, mais elle désigne l’unité intérieure retrouvée par le contact avec Dieu. Elle se situe au niveau spirituel, c’est-à-dire de la relation avec Dieu. C’est l’intégrité spirituelle, la consécration à Dieu de l’être intérieur tout entier, qui entrainera inéluctablement l’intégrité de la conduite, la pureté morale. 

Voici les 7 démarches du cœur pur d’après ce psaume :

- il désire profondément la relation intime avec Dieu,

- il a horreur de l’état de péché de la nature humaine, qui le sépare de Dieu (6),

- il reconnaît son incapacité à retrouver par soi-même la présence de Dieu (5,9),

- il réclame l’intervention divine pour retrouver la communion avec Dieu,

- il accepte le pardon offert et la régénération de son être, et soumet son esprit et sa volonté à la direction de l’Esprit de Dieu (v 13),

- il proclame la joie du pardon et du salut reçus,

- il agit selon la justice (v 21).

3- La vision de Dieu, c’est

- la présence de Dieu dès ici-bas dans les circonstances de sa vie et dans les moindres recoins de son être intérieur (v 8)

- la connaissance de la vérité et de la sagesse, le discernement de ce qui est bien ou mal aux yeux de Dieu (v 6, 18-19, 21)

- la plénitude de l’Esprit de sainteté de Dieu en soi (v 13)

- la joie (v 10) dans le cœur.

Ce sera ensuite la possibilité de rester debout (=ferme) devant Dieu, dans l’éternité, consacré entièrement à sa louange et à son service (v 16-17, 21) 

Questions pour une application dans la vie chrétienne 

- Des 7 facettes du cœur pur, quelle(s) est (sont) celle(s) qui me manque(nt) ?

- Sur quoi portent mes efforts pour être pur ? sur les péchés à extirper de mon caractère et mes habitudes ? sur l’obéissance parfaite aux commandements de Dieu et/ou aux prescriptions de l’Église ? sur la recherche du Royaume de Dieu (Mt 6.33) dans la prière, l’étude et la mise en pratique de la Parole de Dieu ?

- Ma volonté et mes désirs ont-ils été régénérés par l’Esprit de Dieu, ou dois-je encore lutter comme Jacob avec l’ange pour les soumettre à la direction de Dieu ? 

- Suis-je empli de la joie du pardon et de la délivrance de ma culpabilité, au point de manifester publiquement ma reconnaissance par une vie consacrée au service de Dieu, et une invitation auprès des autres à vivre la même expérience (v 15)

- « Voir Dieu », est-ce mon désir suprême ? Que dois-je faire pour cela ?