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13/10/2023

Étude n°3 Appel de Dieu à la mission Actes 1.4-8, 20-26 (21 10 23)

Étude n°3 Appel de Dieu à la mission Actes 1.4-8, 20-26 (21 10 23)

« Vous recevrez une puissance, celle du Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » Actes 1.8 pentecôte.jpg

Observons

Le contexte

- v1 : A qui s’adresse le livre ? Que peut signifier ce nom en grec ?

- Quel était le sujet du premier livre de l’auteur Luc.

- v2 : Quel événement rappelé ici, a mis fin au ministère terrestre de Jésus ? (Luc 24.50-51)

- v3 : Que rappelle l’auteur sur les derniers jours de Jésus sur terre ?

Le texte

-v 4-5 : Qu’avait promis Jésus à ses disciples ?

- v 6-7 : Quelle était la préoccupation principale des disciples ? Pourquoi ? Comment Jésus rejette-t-il leur question ?  (Mat 24.36)

- v 8 : Que signifie la répétition de la promesse du v 5 ? Quels seront le rôle et le champ d’action des disciples ?

- v 9 et 11 : Comment Luc décrit-il l’ascension de Jésus dans les Actes et dans son évangile (Luc 24.50-51). Où se passa-t-elle ? Quelle fut l’attitude des disciples ? Que leur reprochent les anges ? Que signifie ce reproche ?

- v13-14 : Que font les disciples retournés à Jérusalem ? Qui les ont rejoints ?

- v 20 : Quels textes Pierre utilise-t-il librement pour étayer sa demande de remplacement de Judas (Ps 69.26 ; 108.8) ?

- v 21-22 : Quelles conditions doit remplir le remplaçant de Judas ? Pourquoi ?

- v 23-25 : Quelle prière les disciples adressent-ils à Dieu ?

- v 26 : Par quel procédé humain pensent-ils obtenir la réponse de Dieu ? D’où leur vient ce procédé ?(Ex 28.30 ; Nombres 27.21 ; 1 Sam 28.6)

- Pourquoi cette hâte à remplacer Judas ? Que visait Pierre ? 

Comprenons

A- Le livre des Actes des apôtres est écrit par l’évangéliste Luc en complément de son histoire de Jésus. Il est dédié à un certain Théophile, et traite de deux grands sujets :

1- la fondation et les premiers développements de l’Église, par le ministère de l'apôtre Pierre  (ch 1 à 12)

2- la propagation de l’Évangile parmi les nations non-juives par le ministère de Paul (ch 13 à 18). 

Ainsi Luc raconte dans les Actes, l’œuvre que Jésus glorifié poursuit par son Esprit dans l’Église, après l’avoir commencée en chair sur terre (sujet du récit de l’Évangile). Il cherche à édifier, à enseigner, à présenter des exemples à suivre et choisit parmi les faits ceux qu’il estime les plus appropriés à produire une action salutaire chez le lecteur.

B- Théophile selon l’Évangile (Luc 1.1,3) appelé « Excellence », occupait sans doute une position sociale élevée, à  Antioche vraisemblablement. Son nom signifie en grec "Celui qui aime, ou est aimé de Dieu". Le livre que Luc lui dédie s'adresse donc à tout homme aimé de Dieu et qui aime Dieu, donc à l’Église. Pour introduire le livre des Actes, Luc reprend le bref récit de l’ascension qui concluait son Évangile avec des détails supplémentaires.  Il insiste sur les dernières instructions de Jésus (Actes 1.2) données par la puissance du Saint-Esprit dont il était rempli lui-même après sa résurrection. 

C- Le Saint-Esprit est placé d’emblée comme le réalisateur de la promesse de Jésus d’envoyer un Consolateur qui serait avec les disciples et en eux (Jean 14.16-17), pour les enseigner (Jean 14.26) et les conduire dans toute la vérité (Jean 16.13). Par deux fois cette promesse est rappelée aux apôtres (Actes 1.5 et 8) pour soutenir leur attente et leur montrer leur mission : remplis de l’Esprit, ils seront témoins de Christ à partir de Jérusalem jusqu’au bout du monde, dans l’attente du retour de Jésus (Actes 1.11). Luc indique ainsi le plan de son livre qui devrait s’intituler « Actes du Saint-Esprit par le ministère des apôtres ». Le Saint-Esprit apparaît dans le livre des Actes comme le guide et le consolateur toujours présent, agissant dans les cœurs pour le salut de tous ceux qui recherchent le Royaume de Dieu.  

D- L’ascension de Jésus (v 9-11)

Luc reprend le récit de l’ascension de Jésus qu’il avait mentionnée dans son premier livre (Luc 24.50-51) en y ajoutant l’intervention des deux anges. En retournant dans la gloire du Père Jésus réalise la parole dite aux disciples en Jean 16.7 : « il vous est avantageux que je parte, car si je ne pars pas le Consolateur ne viendra pas vers vous, mais si je m’en vais, il viendra vers vous », pour que vous puissiez remplir la mission que je vous confie !

Alors que les disciples s’attardent à regarder au ciel, les deux anges leur promettent son retour en gloire, et leur rappellent ainsi qu’ils ne doivent pas l’attendre passivement, ni en passant leur temps à scruter les signes de sa venue, mais qu'ils doivent agir sur terre pour proclamer la Bonne Nouvelle à tous. 

E- le choix de Matthias (v 20-26)

1- La décision de remplacer Judas semble motivée par le souci des apôtres dont Pierre est le porte-parole :

- d’effacer le souvenir du traitre,

- de compléter à 12 le nombre des apôtres conformément au choix initial de Jésus, pour accomplir parfaitement la mission confiée. 12 représente symboliquement la plénitude du peuple de Dieu.

- de réaliser la prophétie des Psaumes 109.8, et 69.26, qu’il cite. Dans ces psaumes l’auteur parlait de ses ennemis, ou ennemis de Dieu et de son peuple. Pierre applique ces paroles à Judas qui par sa trahison et son suicide, a refusé les appels divins et s’est montré l’ennemi du Sauveur, dont il avait pourtant reçu la mission d’apôtre !

Le souci de Pierre semble plus collectif qu’individuel : la mission de témoigner de la résurrection des douze apôtres doit se poursuivre !

2- Le tirage au sort comme moyen de connaître la volonté de Dieu se rattache à la Ourim et Thoumim.jpgconsultation de Dieu par les sacrificateurs d’autrefois au moyen des Ourim et Thumim, pierres contenues dans une poche sous le pectoral du grand prêtre (Exode 28.30). Si le prêtre sortait de la poche l'Oumim, cela signifiait le "Oui" de l’Éternel qu'on consultait.  Lorsque Jésus était avec ses disciples, il les conseillait directement, lorsque le Saint-Esprit sera descendu sur eux, il les dirigera lui-même. Mais à ce moment intermédiaire entre l’Ascension et Pentecôte, les disciples n’avaient pas d’autres moyens de connaître la volonté de Dieu.  Ayant confié à Dieu dans la prière le résultat de ce tirage au sort, ils s’en remettaient à lui pour diriger toute chose pour sa gloire.

Par son Esprit, le Seigneur nous guide dans nos choix pour autant que nous soyons disposés à l’écouter et à lui obéir. Mais il ne nous dispense pas de la réflexion et de l’action pour faire un choix éclairé et judicieux.  Avant le tirage au sort, les apôtres ont réfléchi :

- à l’abandon de l’apostolat par Judas, l’un des leurs,

- à l’enseignement des Écritures au sujet de Judas,

- à la nécessité de compléter leur groupe,

- aux conditions à remplir pour être apôtre : avoir été témoin du ministère terrestre de Jésus dès le début, du baptême jusqu'à son ascension.

- au déroulement démocratique de ce choix : les apôtres ne voulaient imposer à personne leur propre choix, l’assemblée devait se mettre d’accord sur deux noms, entre lesquels Dieu trancherait par le sort.

De même dans nos choix de vie, nous ne pouvons pas attendre de Dieu une intervention sans aucune participation de notre part. Réflexion sur les choix possibles, méditation des Écritures, prière, disponibilité et confiance en Dieu, engagement à lui obéir, dépendent de nous.  Nous pouvons alors nous engager dans le choix retenu, avec assurance ; Dieu nous y conduira, même si comme pour Matthias dont on ne parle plus, l’avenir se montre obscur, et il nous fera comprendre, à un moment ou un autre, si le choix correspondait à sa volonté. Le choix de Matthias est issu d’une initiative humaine, que Dieu n’a pas rejetée. Mais en choisissant quelques années plus tard Paul comme treizième apôtre, contre toute attente, Dieu a manifesté sa liberté d’action et sa connaissance des cœurs pour atteindre le but de se révéler à tous les hommes pour leur salut, grâce au témoignage de ses disciples.

Suivre ses impulsions ou attendre que les circonstances imposent un choix, sont des solutions qui ôtent la liberté et la dignité de l’homme, ainsi rabaissé au rang des animaux mus par leurs instincts et leurs émotions, et soumis à leurs conditions de vie. Dieu laisse l’homme libre de ses choix pour remplir sa mission de témoin, en lui proposant l'assistance de son Esprit.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Comment choisir ? Tous se posent cette question à un moment ou l’autre, car les choix sont importants et multiples à tout âge : scolarité, profession, amitiés, amour, avenir, loisirs, famille, vacances, musiques, etc...Quel objectif ai-je pour diriger  mes choix ? Sur quoi m'appuyer pour faire mon choix : le hasard ou le tirage au sort, les circonstances favorables ou non, la raison, mes émotions ou intuitions, la prière puis la confiance en Dieu, l'inspiration divine du Saint-Esprit ?
  • De quoi ai-je reçu la mission de témoigner autour de moi ? et Comment puis-je à mon niveau  remplir cette mission?
  • Quel rôle le Saint-Esprit remplit-il dans ma vie de témoin ?

 

 

06/10/2023

Etude n°2 La mission que  Dieu nous confie Ap 14.6-7 (14 10 23)

Étude n°2 La mission que  Dieu nous confie Ap 14.6-7 (14 10 23)

« Allez, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez leur à garder tout ce que je vous ai prescrit. » Mat 28.19-20a

Observons3 anges apoc 14 , Zabou.jpg

  • Contexte

- Où se situe ce passage dans le livre et dans le chapitre ? Quel lien peut-on faire entre le v 5 et le v 6 ? Relever les indications de sons et de paroles dans le tableau des 144000.

  • Texte
  • Quels sont les personnages, les actions, le message de ces deux versets ? Où et quand se situent-ils ?
  • Déterminer la construction de chacun des versets en relevant :

*Les répétitions (ciel, terre, les impératifs),

*l’idée de proclamation: annoncer, dire, voix forte, Évangile, bonne nouvelle),

*Les oppositions (v 6 : ciel // terre),

*Les parallélismes de juxtapositions (v 6 : terre, nation, tribu, langue et peuple // v 7 : le ciel, la terre, la mer et les sources d’eaux), forment un double parallélisme concentrique (ou chiasme) qui sert à mettre en valeur les deux phrases centrales :

Premier chiasme : v 6 : a- Je vis un autre ange qui volait au milieu du ciel

                                      b- il avait un Évangile éternel

                                      a’- pour l’annoncer aux habitants de la terre.

Second chiasme : v 7 : c- Craignez Dieu, donnez-lui gloire

                                     d- l’heure de son jugement est venue

                                     c’- prosternez-vous devant celui qui a fait le ciel, la terre,...

Entre les deux chiasmes, la phrase  « il disait d’une voix forte » complète (elle répète

pour la 3ème fois) l’idée de proclamation exprimée par les mots précédents : Évangile et annoncer.

  • Quel sens donner aux verbes « craindre Dieu » et « donner gloire » ?
  • Quels aspects de Dieu sont mis en valeur ?

Comprenons

Contexte :

Le texte se situe dans le 3ème chapitre de la vision centrale (ch 12-14), qui donne les clés de l’histoire spirituelle du monde

Le ch 14 développe les expressions :

12.17 ceux qui gardent les commandements de Dieu et le témoignage de Jésus ;

13.15b ceux qui ne se prosterneraient pas devant l’image de la bête. 

Le tableau des 144000 est caractérisé par le bruit des grandes eaux, et des joueurs de harpe, le chant du cantique nouveau, et l’absence de mensonge dans leur bouche. L’explication de ces sons et de la vérité proférée par les 144000 vient dans le texte 14.6-7 : Face aux séductions, menaces et persécutions de la trilogie satanique, existe le peuple des rachetés de la terre (14.4) qui disent la vérité. Quelle vérité? C’est ce que le texte révèle.

Les personnages de ces deux versets sont :

Je = le prophète visionnaire ; un autre ange = différent des anges des trompettes ; les habitants de la terre, nations, tribus, langues, peuples ; vous = les mêmes habitants ; Dieu = juge et créateur
Les actions : l’ange vole au milieu du ciel, il annonce, il dit d’une voix forte,
le jugement est venu ; Dieu a fait le ciel, la terre...
Le message : La construction en parallèles concentriques de chaque verset met au centre le contenu du message : L’Évangile éternel, et Craignez, donnez gloire, adorez Dieu juge et créateur.

Le peuple des 144000 rachetés présenté des v 1à 5 devient au v 6 un « ange » = un messager, qui vole au milieu du ciel = qui évolue dans le monde spirituel : son message est du domaine de la spiritualité et concerne la relation avec Dieu et se fait entendre au milieu des spiritualités de la terre.

L’action de ce messager est de délivrer son message de façon universelle, et puissante (voix forte) pour que tous entendent. Ce message est la Bonne Nouvelle du salut éternel ; cet adjectif peut concerner à la fois la durée : la bonne nouvelle est annoncée de toute éternité et le plan du salut a été conçu dès avant la Création ; mais il peut porter aussi sur le contenu de cette bonne nouvelle : c’est le salut éternel de chacun qui est annoncé.

La proclamation spécifique du peuple messager contemporain de la trilogie satanique (ch 13.14-15), est d’éveiller l’attention de toute la terre sur le Dieu qui est en train de juger et qui est le Créateur.

Il    faut comprendre, d’après les références bibliques, le sens des mots :

Craindre : Ex 9.20.21 ; Ps2.11 ; Ac 13.43 10.22 ; I Pi 1.17; Ap 11.18; 19.5 = reconnaître la toute-puissance, l’unicité et la sainteté de Dieu, se soumettre volontairement à Sa révélation,  obéir à Sa  parole, respecter Sa personne. Ce respect est une manifestation de la foi.

Donner gloire : Ps 29.1-2 : louer, rendre honneur, célébrer les perfections ;  Dt 32.2: faire connaître l’Éternel ; Jos 7.19 : se repentir de son orgueil ; Luc 17.18 : remercier pour ses bienfaits ; Rm 14.11 : reconnaître qui est Dieu, souverain et source de tout bien.

Qu’est-ce que donner gloire à Dieu pour la venue de son jugement? C’est d’abord se repentir de n’avoir pas respecté la souveraineté et l’autorité de Dieu, et la vérité de son amour que ce jugement rétablit, alors qu’elles ont été contestées par les impies et par Satan dès l’origine (Lév 10.3 ; 1Rois 3.16-28 : le jugement de Salomon est la parabole vécue et prophétique du jugement dernier). C’est ensuite manifester sa reconnaissance pour le salut offert par Jésus-Christ et célébrer les bontés de Dieu.

L’heure du jugement : Le jugement dans la Bible est considéré sous deux aspects selon les personnes concernées : pour le peuple de Dieu, accusé et persécuté à cause de Sa foi, c’est la libération, la réhabilitation, la révélation de son amour pour Christ (voir dans le jugement de Salomon la révélation de la vraie mère). Pour les impies, c’est la révélation de leurs sentiments de révolte, de jalousie, et de leur choix de mort (voir la fausse mère) et c’est leur condamnation qui signifie l’élimination définitive, la mort éternelle.

Mais à travers ce jugement des hommes, c’est Dieu lui-même qui est jugé, révélé dans Sa vérité et son amour, devant tous les êtres terrestres, les êtres célestes ayant déjà pu le reconnaître au moment du sacrifice et de la résurrection de Christ (Ap 12.10). Le message de l’ange d’Ap 14.7 annonce que l’heure de ce jugement est venue et non pas vient ou viendra : à l’époque où ce message est prononcé, la réhabilitation du peuple de Dieu a commencé.

Prosternez-vous ou adorez : Ex 34.14 ; 20.5 ;  Mt 4.10 ; Ap 19.10 : c’est manifester un respect religieux pour quelqu’un considéré comme divin. C’est pourquoi seul Dieu et Jésus acceptent cet hommage de la part des hommes. Les apôtres l’ont toujours refusé (Actes 14.11-15), comme l’ange l’a fait auprès du prophète Jean (Ap 22.9).

Celui qui a fait le ciel, la terre, la mer, les sources d’eaux : Dieu est le créateur des lieux et des moyens de vie, et de l’univers dans toutes ses dimensions. L’adoration du Créateur est simultanée à la glorification du Juge. C’est le message dont le monde a besoin dans la fin des temps où Dieu est rejeté comme Créateur et Juge.

Après ces mises au point sur le texte du premier message, voici un essai d’interprétation :

v 6 : Je vis un autre ange qui volait au milieu du ciel. Il avait un Évangile éternel :

Le texte parle d’un autre ange, pour le différencier de ceux des trompettes, et des deux suivants (v 8 et 9). Ces trois anges s’adressent à tous les hommes car leurs messages concernent la totalité du monde. Ces trois messagers sont assimilés à leurs messages qui s’opposent à l’action du trio satanique du ch 13. Apparaissant à la suite de la mention de la vérité que professent les 144000 (dans leur bouche il n’y a pas de mensonge, v 5), on peut voir dans ces trois anges la personnification des messages de vérité qu’ils proclament.

Le ciel symbolise le domaine spirituel dans lequel le messager agit. De plus comme le ciel est vu par tous, le message que cet ange proclame est perçu par tous ceux qui se préoccupent de spiritualité. Grâce au développement des moyens de communications modernes, radios, télévision, internet, c’est possible aujourd’hui pour l’Église de répandre partout la Bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ. Jésus dans l’Évangile de Matthieu (24.14, voir le verset cité  en italique au début du texte), donne ce signe comme le dernier avant la fin !

La Bonne Nouvelle est toujours la même, mais ce mot contraste avec le message de « craindre Dieu car l’heure du jugement est venue » ! Le jugement peut-il être une bonne nouvelle ? Oui, si on y voit d’abord l’aspect de réhabilitation et de délivrance des croyants !

v 7 : Il disait d’une voix forte : Craignez Dieu ... L’heure du jugement de Dieu est venue : Le temps du verbe "venir" (passé composé) révèle la simultanéité du jugement et de l'annonce du message. Ce message a été prêché depuis 1844, et continue à être valable pendant toute la durée du temps dit « de grâce », où les hommes peuvent encore se repentir (Ap 9.21). Les Adventistes, d’après les dates prophétiques de Daniel (8.14), pensent que ce jugement « purificateur du sanctuaire » (= Église et cœurs des croyants) a commencé spirituellement en 1844, et se poursuit de nos jours[1].

Prosternez-vous devant celui qui a fait le ciel, la terre, la mer et les sources d’eau : cette expression se trouve en parallèles avec les avertissements des quatre premières trompettes au ch 8, et les quatre premiers fléaux du ch 16. Dans les trompettes, un tiers des éléments de la création est touché par les destructions tandis que dans les fléaux, c’est la totalité. Le chapitre 14, situé entre ces deux séquences, laisse à penser par ce message que le respect du Créateur se manifeste à la dernière génération par l’attention portée à la nature et à l’écosystème atteints par les pollutions et les fléaux (8.7-12 ; 16.2-9), dont notre époque prend cruellement conscience. Le respect du Créateur passe par ce souci de bien gérer sa création extérieure (= écologie), et intérieure (mon être, créature à l’image de Dieu).

Mais aussi ce message invite à respecter Dieu comme le Créateur, ce qui est contesté par beaucoup préférant adhérer à la théorie de l’évolutionnisme qui élimine Dieu. Ce respect se marque par un retour à l’observation du Sabbat mentionné dès le récit de la Création (Gen 2.1-2) et repris dans les dix commandements (Ex 20.9-11), ainsi que par Jésus (Mat 12.8 ; Marc 2.27-28)

Dieu dans toute la bible est décrit comme le Créateur du ciel, de la terre et de la mer. Jamais on n’y associe les sources d’eau. Celles-ci représentent la vie, le dynamisme de la terre, au sens physique comme au sens spirituel (voir l’histoire d’Acsa dans Juges 1.14-15, ou celle de la Samaritaine dans Jean 4.10-14, ou encore le fleuve d’eau vive d’Ap 22.1). Or trouver de l’eau potable est devenu un vrai problème aujourd’hui, et spirituellement les hommes meurent de la soif d’entendre les paroles de l’Éternel (Amos 8.11) !

 Les trompettes d’Ap 8-9,  lancent, par des événements importants, des appels et des avertissements que le peuple des 144 000, grâce à l’Esprit, décrypte et explique : la terre est en train de se détruire, ou d’être détruite, la solution est en Christ, en Dieu Créateur. Les 144 000 donnent une interprétation écologique et spirituelle à ce qui se passe concrètement sur terre, et annoncent la Bonne Nouvelle, pendant qu’il est encore temps de se repentir et de revenir à Dieu.

 Questions pour une application dans la vie chrétienne

- Comment personnellement puis-je "craindre" et donner gloire à Dieu à l’heure de son jugement?

- Comment  manifester qu’on adore le Créateur?

- Le texte nous invite à proclamer d’abord l’Évangile du salut éternel, puis les messages particuliers de l’adoration due au Créateur et du jugement. Comment notre témoignage d’église et individuel obéit-il à cette exhortation ?

[1] Pour plus de détails sur ces images difficiles à interpréter, se reporter, entre autres, aux livres « Le message d’espérance de l’Apocalypse » et « J’habiterai au milieu de vous » d’Evelyne Zuber (Ed www.bod).