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12/01/2024

Étude n°3 L’Éternel règne Psaumes 8 et 93 (20 01 24)

Étude n°3 L’Éternel règne Psaumes 8 et 93 (20 01 24)

« L’Éternel règne, il est revêtu de majesté ! » Ps 93.1Christ en gloire icône.jpg

Observons

Psaume 8 : - Quel est le ton général de ce psaume de dix versets ?

  • Strophe 1 (1-3) : Qu’admire le psalmiste en Dieu ?
  • Quel contraste contient le v3
  • Strophe 2 (4-9) : Comment Dieu est-il qualifié ? Avec qui est-Il mis en contraste ? Comment est désigné l’homme ? Quelle portée messianique peuvent avoir ces versets 6 et 7 ? Quels dons l’homme a-t-il reçus de Dieu ? Comment se conclut le psaume ?

Psaume 93 : Que célèbre ce psaume de cinq versets ?

Strophe 1 (v 1-2) Que loue le psalmiste chez Dieu ? Quelles conséquences la terre en retire-t-elle ?

Strophe 2 (v 3-4) : Qu’est-ce qui s’oppose à Dieu ? Avec quel résultat ?

Conclusion v 5 : Qu’est-ce que la royauté de Dieu garantit à son peuple ? 

Comprenons

Psaume 8 : Ce psaume frappe par son ton calme et majestueux à la gloire de l’Éternel, en contraste avec les deux psaumes précédents qui expriment le trouble et la détresse du croyant devant sa faiblesse, sa finitude (Ps 6) ou la violence du méchant (Ps 7). Ici nous avons une contemplation sereine et émerveillée des œuvres du Créateur. Le terme « Guittith » qui l’introduit indique soit un instrument de musique de Gath, soit un ton ou une mélodie de joie et de louange, comme dans les deux autres psaumes qui le contiennent (Ps 81 et 84).

Strophe 1 (v 1-3) : Le psalmiste loue le Seigneur pour sa magnificence et sa majesté dans la création entière, terre et cieux. En employant pour la première fois le pluriel du possessif « notre », il associe le peuple à sa louange.

V 3 Aux adversaires incrédules et réduits au silence, David oppose le babil des tout petits enfants qui par leur existence même témoignent de la puissance de leur Père le Dieu Créateur. De même Jésus opposera aux sages et pharisiens l’intelligence des enfants qui avec simplicité savent saisir la révélation divine. (Mat 11.25)

Strophe 2 (v 4-9) :" les perfections divines se voient à l’œil nu dans sa création" (Rom 1. 20) dira aussi Paul. L’univers chante la gloire de Dieu mais devant cette grandeur infinie, David s’étonne que Dieu prenne soin de l’homme mortel, qu’il a choisi pour être le maître de ses œuvres terrestres. Son titre de « fils de l’homme » rappelle d’abord son origine : il est tiré de    « l’Adama » la terre. Plus tard il désignera le Fils de l’Homme, Jésus, Dieu incarné, annoncé par Daniel (7.13-14) comme devant recevoir « domination, honneur, royauté » sur tous les peuples.

V 6 : De peu inférieur à Dieu : la version grecque des Septante et Hébreux 2.9 traduisent le mot Elohim qui est un pluriel par « les anges ». Mais ce mot est employé dès Genèse 1 pour désigner Dieu, de façon générale, à côté de Yahvé, l’Éternel, JE SUIS, (Gen 2) nom propre de Dieu (Exode 3.14). Pour le psalmiste l’humain est en effet supérieur à toutes les autres créatures parce qu’il est créé « image de Dieu » (Gen 1.27), et il a reçu la mission de le représenter sur la terre en la « dominant » et la «gardant» (Gen 2.13). Devant la faillite de cette mission, Jésus est venu en tant qu’homme pour la remplir selon sa volonté : il a donné sa vie pour que l’homme pécheur soit rétabli dans le projet de Dieu. Prophétiquement, ce psaume 8 annonce la personne et l’œuvre de Jésus.

Le psaume se conclut comme il avait commencé par une louange à la magnificence de Dieu révélée par toute la création (Rom 1.20). 

Psaume 93 : 5 versets

Ce psaume avec le précédent ouvre une série de louanges à la royauté de Dieu. Écrit peut-être après l’exil, au moment où la maison de David n’avait plus la royauté et vivait dans l’anonymat, ce psaume porte le regard du croyant sur le seul vrai roi de la terre, l’Éternel. Puisqu’il a puissance, majesté et éternité, il assure la stabilité de la terre qu’il domine (v 1-2). Elle ne chancellera pas malgré l’opposition et les tentatives violentes des peuples rebelles (Égypte et Babylone, pour le psalmiste), que symbolisent les flots agités des grandes eaux (Ps 2.1-2 et Apocalypse 17.15).

V 5 : Du fait de la royauté inébranlable de l’Éternel, ses lois (= « témoignages ») et ses promesses demeurent la Vérité-même qui donne à son peuple (= "sa maison") sa qualité de «sainteté » (= mise à part pour le service de Dieu). Le psalmiste pensait d’abord au Temple de Jérusalem où Dieu a voulu habiter parmi les hommes. Avec Jésus puis Paul, nous y voyons le temple du Saint-Esprit que sont notre cœur et ceux de l’assemblée des croyants, qu’il ne faut pas profaner pour en faire une « caverne de voleurs » (Mat 21.13) en tombant dans l’idolâtrie.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Pour quelles qualités de Dieu pouvons-nous rendre grâce ?
  • Dieu règne-t-il sur notre vie ? Comment cela s’exprime-t-il ?
  • Quel espoir nous donnent ces deux psaumes ?
  • Que demandons-nous en priant dans le « Notre Père » : « Que ton règne vienne ! » ?

 

05/01/2024

Étude n°2  Apprendre à Prier, Psaume 22 (13 01 24)

Étude n°2  Apprendre à Prier, Psaume 22 (13 01 24)Prière intérieure.jpg

« Seigneur, enseigne-nous à prier comme Jean l’a enseigné à ses disciples » Luc 11.1

Observons

  • Relever tout au long de ce psaume, les détails prophétiques de la Passion et de la résurrection de Christ, repris dans les évangiles Mat 27-28 ; Marc 15-16 ; Luc 23-24 ; Jean 19-20 .
  • Structure du Psaume en trois parties :

1-v 2-12 : Cri d’angoisse

2- v 13-22a : situation désespérée du psalmiste

3- 22b-32 : Louange pour la délivrance et espérance en Dieu.

  • V 2-12 A quels temps sont les verbes de ce passage ? Quelle est la situation de David ? Quelles impressions le désespèrent ?
  • V 13-22a : Quel parallélisme met au centre l’état de l’affligé ? Quel est sa prière ? Quelles actions de Dieu rappelle-t-il dans ces deux parties ?
  • V 22a-32 : Comment s’opère le passage de la détresse à la louange ? Pourquoi n’est-ce pas détaillé ? A quels temps sont les verbes ? A quoi s’engage le psalmiste ? Pourquoi peut-on voir dans les v 28-32 une prophétie eschatologique ?

Comprenons

Il n’y a pas parmi les psaumes de texte plus prophétique de la Passion et de la Résurrection de Jésus, comme la comparaison avec les Évangiles le démontre ! Ce texte va bien au-delà de ce que David, persécuté par Saül, a pu vivre et éprouver car les délivrances que Dieu lui a accordées n’ont jamais eu d’effets universels comme la fin du psaume le prophétise. David, Oint de l’Éternel devient ici un « type » du Christ. Rempli de l’Esprit il se tourne dans sa détresse vers son Dieu. Il en implore la délivrance malgré le silence de Dieu. Ce silence dans la souffrance au bord de la mort est ressenti comme un abandon incompréhensible, de la part d’un Dieu qui répondait autrefois aux cris de son peuple. Mais le psalmiste garde la foi malgré tout, car Dieu reste « son » Dieu. Son cri n’est pas une révolte ni un rejet, il est simplement l’expression de son impression d’abandon, de son angoisse face à la mort. De même lorsque Jésus sur la croix pousse ce cri de détresse, il s’en remet à Dieu tout en exprimant l’angoisse que tout homme peut éprouver devant la mort physique ; pour lui elle est encore plus profonde car il sait qu’ayant accepté de porter le péché de l’Humanité, il va au-devant de sa conséquence : la mort éternelle ! Mais en appelant « Mon Dieu, Mon Dieu » il manifeste sa soumission et sa confiance en Celui dont il accomplit la volonté de sauver l’Humain, et qui l’a accompagné depuis sa naissance (v 10-11).Prière de Jésus (berna).jpg

David fait alterner son cri de souffrance (v 2-3 ; 7-9 ; 15-22) avec le rappel à Dieu de ses actions de délivrance (4-6 ; 10-11) et ses appels à l’aide (12 ; 20-22). Au paroxysme de sa plainte,  il prend soudain conscience qu’il a été déjà exaucé « Tu m’as entendu ! » Jésus ainsi recommandera de prier en croyant à l’exaucement avant de le voir se réaliser (Marc 11.24 : « Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l’avez reçu et cela vous sera accordé »). Il en fera l’expérience lui-même devant le tombeau de Lazare (Jean 11.41-42). Le texte prophétique si détaillé auparavant, se tait sur le moyen de la délivrance, comme dans les évangiles est passée sous silence la résurrection même de Jésus. Cela reste le privilège de Dieu, incompréhensible à la raison humaine tellement cela la dépasse. Il n’y a pas de mots humains ni de témoins pour décrire ce passage de la mort à la vie ! Comme les scientifiques ne peuvent expliquer comment la vie est née de la matière inerte !

La délivrance de l’affligé a pour conséquence une proclamation de la puissance de Dieu «parmi les frères », comme Jésus le demandera à Marie de Magdala (Jean 20.17-18 ; Marc 16.10), puis dans le peuple d’Israël (Ps 22.24, 26). Ensuite le témoignage de cette délivrance de la mort se fera (les verbes sont au futur) à ceux qui cherchent humblement l’Éternel (v27) jusqu’aux extrémités de la terre (v28) et atteindra même les puissants et les mortels qui descendent dans la poussière (v 30). Qu’ils soient croyants ou pas, dans les générations futures, ils entendront parler de la puissance glorieuse du Dieu de la Vie qui rend justice à l’opprimé. On a ici de la part de David le pressentiment de l’universalité du salut offert à tous et de la réhabilitation du persécuté, annoncé par Jésus et les apôtres comme dernier acte divin dans le plan du salut.

Que nous enseigne ce psaume pour notre vie de prière ?

  • Quels que soient notre situation et nos impressions d’abandon, nous pouvons crier à Dieu comme Job, comme David, comme Jésus, car Il écoute l’affligé. On ne peut se fier à nos impressions !
  • Malgré son silence, Dieu est fidèle à ses promesses (Mat 28.20), et agira en son temps, pour notre bien matériel, psychique ou spirituel (Rom 8.28).
  • Autant la détresse a été profonde, autant la délivrance ou l’exaucement provoquera louange et gloire au Seigneur, que ce soit sur terre ou dans le Royaume des cieux.
  • L’action de Dieu dans notre vie nous pousse à en témoigner largement autour de nous, pour « hâter le jour de son avènement » (2 Pierre3.12).

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • De quelles délivrances puis-je rendre grâces à Dieu et témoigner autour de moi ?
  • Comment ne pas me laisser submerger par la souffrance et mes impressions d’abandon ou ma peur devant la mort ?
  • Quelle est l’espérance qui soutient ma vie ?