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29/03/2024

Étude n°1 La guerre derrière toutes les guerres Ap 12.7-12 (06 04 24)

Étude n°1 La guerre derrière toutes les guerres Ap 12.7-12 (06 04 24)Michel contre dragon 13è GB.jpg

« Il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent le dragon. Le dragon combattit, lui et ses anges, mais il ne fut pas le plus fort, et il ne se trouva plus de place pour eux dans le ciel (Ap 12.7-8)

Pour compléter cette étude et celles de tout ce trimestre, je vous invite à lire ou relire mes deux ouvrages sur l'Apocalypse : "La femme et le dragon" et "Le message d'espérance de l'Apocalypse"(p 303-312 pour cette étude n°1), édités tous deux chez BoD. (Voir la rubrique "bibliographie" à gauche en fin de  colonne).

Observons

  • Où se situe ce passage dans le chapitre et dans le livre. Quel sens prend cette place ?
  • V 7-8 : introduction: Quels sont les protagonistes de ce conflit ? Relever dans tout le chapitre ce qui permet d’identifier le dragon, et dans Daniel (10.13,21 ; 12.1) ce qui est dit de Michaël.  Que signifie le « lieu » de ce combat ? Quelle en est l’issue (v 8) ? Que signifie-t-elle ?
  • V 10 : Moment crucial du combat: A quel événement fait-il allusion ? A quel temps est le verbe concernant le salut ? Pourquoi ?  Que rétablit ce moment pour Dieu, et qu’entraine-t-il pour le dragon ? Pourquoi ? Quelle expression est répétée pour la 3ème fois dans ce passage ? Qui est cet accusateur  (Job 1.6-12) ?
  • V 11 : Conséquences: Quelles armes a donné aux frères  la victoire sur le dragon ? Que signifie  « craindre la mort » ?
  • V 12 : Conclusion: Quelle opposition contient ce verset ?  Que symbolisent « terre et mer » ? En quoi la raison de la fureur du diable peut-elle être une espérance pour les frères ?

Comprenons Ap 12.7-12 : Le combat dans le ciel.

Situé au cœur du chapitre et dans la séquence centrale du livre, ce passage est d’une extrême importance pour la compréhension de l’œuvre de Dieu parmi les hommes, car il révèle aussi sous forme symbolique l’origine des maux de la terre

1-A quel moment de l’Histoire situer ce combat ?

Traditionnellement ce combat est situé en parallèle avec Esaïe 14.12-15 et Ezéchiel 28.12-17, avant la Création. Pourtant le cri du ciel  « Maintenant le salut est arrivé ! » nous permet de situer ce combat au moment de la crucifixion, où Christ,  par le don de son sang (v 11 le sang de l’Agneau) ou de sa vie, offre le salut aux hommes.

Selon le procédé littéraire du récit hébraïque[1], les versets 7-9 présentent d’une façon générale le conflit cosmique qui opposent deux camps d’êtres célestes (= esprits), et en donne tout de suite la conclusion : la chute du dragon et de ses anges sur la terre. Selon Luc 10.18, cette chute a lieu chaque fois que la foi remporte la victoire sur les attaques ou les séductions de Satan.

Les détails de ce combat viennent après l’introduction générale.

Le verset 9 indique que le dragon séduit toute la terre, ce qui ne peut être placé avant la Création, comme le confirme son qualificatif d’accusateur des frères au verset 10 : il est déjà à l’œuvre sur la terre au moment où le cri de victoire est poussé par la voix céleste.

Enfin le verset 13, qui mentionne pour la quatrième fois la chute sur la terre du dragon, fait réapparaître la femme du premier tableau, qui avait fui dans le désert (v 6).

On peut donc reconstituer la chronologie de ce récit du combat spirituel, à la fois cosmique et terrestre, comme suit :

v 7 :  Révélation du combat cosmique

v 1-5a : Ses manifestations terrestres : lutte contre le peuple des croyants et contre Jésus enfant et jeune,

v 8-12 : Défaite spirituelle de Satan lors de la mort de Christ

v 5b    : Résurrection et ascension de Christ

v 6 et 13-18 : Poursuite du combat sur la terre contre le peuple des croyants devenu l’Église. 

2- Qui sont les acteurs de ce combat ?Michel terrassant le dragon.jpg

Le verset 9 donne l’identité détaillée du dragon, afin qu’il n’y ait pas de confusion possible. Le serpent ancien est une allusion directe au récit de la Création (Gn 3).

Les anges qui sont précipités avec le dragon sont ceux qui l’ont écouté, et, séduits par ses mensonges, sont devenus des démons (v 4). Voilà donc le camp des adversaires de Dieu bien défini.

Mais qui est celui qu’on appelle Michaël ou Michel ?

Son nom signifie en hébreu : « Qui (est) comme Dieu ? » Il apparaît dans la Bible cinq fois : Daniel 10.13 et 21 ; 12.1 ; Jude 9 ; Ap 12.7. Pour comprendre qui est ce personnage, examinons dans quels contextes il apparaît : Dans l’Apocalypse, il s’agit d’un combat céleste contre Satan. Dans Jude, Michaël conteste avec le diable et lui dispute le corps de Moïse. Il s’agit aussi d’un combat entre puissances célestes. Les textes de Daniel demandent plus d’attention. Le verset d’en-tête du chapitre 10 mentionne que Daniel reçoit la révélation d’une parole véritable, qui annonce une grande calamité, ou une grande guerre (Bible annotée de Neuchâtel). Le prophète comprit par cette parole des chapitres 10 à 12, la vision précédente du chapitre 9. Pour la première fois l’ange Gabriel vient lui donner des explications, en réponse à ses efforts de compréhension (Dn 8.15, 27). Daniel avouera d’ailleurs un peu plus tard (12.8) qu’il n’a pas tout compris, malgré les explications de l’ange ! Mais ce qu’il a saisi, c’est qu’il y a un grand combat dans le ciel (= combat spirituel) entre les forces du bien et celles du mal. Jusqu’alors on croyait que Dieu dominait tout. Quelques rares textes mentionnaient l’adversaire de Dieu[2].

Mais ici (ch 10) Dieu révèle à Daniel le conflit céleste : Le verset 2 montre Daniel en prières et en deuil pendant trois semaines. L’ange, au verset 13, indique que le chef du royaume de Perse lui a résisté pendant 21 jours. C’est le même laps de temps, qui se termina sans doute par la décision prise par Cyrus d’autoriser le retour des Juifs à  Jérusalem. Ce verset 13, fait état de Michaël, l’un des premiers chefs, ou le principal des chefs, qui a assisté l’ange dans sa lutte contre le chef du royaume de Perse. L’ange précise ensuite qu’il est resté auprès des rois de Perse. Le texte hébreu utilise deux mots différents pour chef (sar) et pour roi  (malech). Le chef (= sar) du royaume de Perse concerne un personnage céleste, un ange  qui résiste à l’ange interlocuteur de Daniel, et qui assiste ("manipule"?) les rois (malech) terrestres. Daniel, par sa prière instante, a déclenché un mouvement dans les armées célestes. Le mécanisme de l’échelle de Jacob (montée et descente des anges sur l’échelle) s’est mis en marche en faveur de Daniel et du peuple juif. Dieu révèle à Daniel que la lutte interne de Cyrus pour prendre sa décision s’accompagne d’un combat céleste entre les armées de Dieu et les armées d’un « ange adversaire ».

Dans ce combat céleste, Michaël  apparaît comme le défenseur des enfants du peuple de Daniel (12.1). Paul nous dit que Christ est le seul médiateur entre Dieu et les hommes (1 Tim 2.5), toujours vivant pour intercéder en faveur de ceux qui s’approchent de Dieu par lui (Héb 7.25), et l’apôtre Jean ajoute que « nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste » (1 Jn 2.1). Michaël est le nom de guerre du Christ, dans ses relations avec les anges[3].  Si Michaël est le défenseur de son peuple, l’Apocalypse révèle qui en est l’accusateur : Satan (12.10). 

3- Mais quel est le sujet de litige entre ces deux puissances célestes ?

Esaïe 14.14 : Dieu reproche à Satan, sous la figure du roi de Babylone, d’avoir prononcé ces mots : Je monterai sur le sommet des nues, je serai semblable au Très-Haut. Le nom de Michaël est une réponse à Satan : « Qui est semblable au Très-Haut ? » Christ ne s’impose pas par une affirmation de sa ressemblance avec Dieu, du genre de celle que Paul écrit aux Colossiens : Il est l’image du Dieu invisible...en qui habite toute la plénitude de Dieu (Col 1.15, 19)[4]. Il préfère contester les prétentions de Satan par une interrogation qui l’interpelle et met une pointe d’humour dans leur dialogue ! Il est le seul à pouvoir relever le défi de Satan et à lui arracher le corps de Moïse pour le ressusciter selon le texte de Jude 9.

Tous les textes qui mentionnent Michaël le désignent donc comme celui qui répond, en faveur de son peuple, aux attaques et accusations de l’ange Satan, et qui décide de l’issue du combat. Dans ce combat cosmique et spirituel car c’est une lutte au niveau des esprits, Dieu et Satan, l’Apocalypse nous révèle que l’épisode central est la mort et la résurrection de Jésus-Christ, et que l’issue est la réhabilitation de Dieu et de son peuple, et le jugement définitif des forces du mal : Maintenant le salut est arrivé, et la puissance et le règne de notre Dieu, et l’autorité de son Christ, car il a été précipité, l’accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit (12.10). Celui qui vaincra héritera ces choses, je serai son Dieu et il sera mon fils, mais pour les lâches, les incrédules...tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, qui est la seconde mort (21.8).

Ap 12. 8 : Ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus dans le ciel. Ne pas être le plus fort, dans une économie fondée sur les rapports de force, c’est aussi avoir tort. Avant la mort du Christ sur la croix, Satan avait encore accès au ciel et pouvait y accuser Dieu  en présence de tous les anges, comme le révèle le prologue de Job.

Quelle peut être son argumentation ?

- Si l’homme pèche, c’est que la loi de Dieu est impossible à observer. Donc Dieu n’est pas amour, puisqu’il exige de l’homme quelque chose d’impossible.

- De plus Dieu est injuste puisqu’il protège un pécheur. Satan réclamait la mort de l’homme puisqu’il était pécheur.  

v 10 : Maintenant le salut est arrivé !

C’est la seule expression au présent dans un passage où tous les verbes sont au passé. L’action du salut est intemporelle. Si elle a été accomplie dans l’histoire, elle a une valeur toujours présente, à quelque moment de l’histoire que ce soit, pour celui qui l’accepte.

En quoi le sacrifice de Jésus fait-il tomber l’accusation de Satan contre la puissance, le règne et la légitimité de l’autorité de Christ ?

- Jésus répond à l’accusation que la loi est trop dure, par son obéissance parfaite en tant qu’homme. Il meurt sans péché, donc les accusations de Satan sur l’homme tombent à propos de Jésus. Satan ne peut pas dire qu’il meurt à cause de son péché. Il est pris à son propre piège.

- Par sa mort pour que les hommes vivent, Jésus prouve son amour inconditionnel et désintéressé. La mort de Jésus démontre définitivement que le système de Satan est mauvais. Avant cette mort volontaire, les anges pouvaient encore avoir des doutes sur les affirmations de Satan. Maintenant ils sont au clair sur les intentions et les mensonges de l’ange rebelle, et ne sont plus sensibles à ses idées. C’est pourquoi il est dit que sa place ne fut plus trouvée dans le ciel : un esprit, donc un être sans matérialité, n’a de place que dans les esprits des autres ! Le combat céleste est un combat d’idées, comme dans un tribunal, et non un combat physique. Dieu ne pouvait pas résoudre le problème en chassant Satan qui a un pouvoir de séduction. Les chaînes de Satan ne sont que celles de nos propres raisonnements. Libérer le ciel de l’emprise de Satan, c’était le libérer de toutes les fausses idées et séductions qu’il  insinuait dans les esprits.

A la crucifixion, le règne de Dieu est réel dans le cœur des anges qui ne sont plus accessibles aux séductions de Satan. Le règne de Dieu commence au ciel. Sur la terre, il commence au moment où le cœur de l’homme se donne tout entier à Dieu.

A la fin du temps de grâce (ce temps où la repentance est encore possible et où le pardon est offert à tous les hommes se terminerait à la 7è trompette, ch 11.19 et 15.8 au début des plaies), Christ prend spirituellement possession de son règne, c’est-à-dire du peuple de ses sujets scellés par Lui (Ap 7), et reconnus par la cour céleste comme ses serviteurs (Ap 11.17 ; Ap 15.2-4). Cette reconnaissance marquerait la fin du jugement préliminaire (Ap 11.17). Au retour de Christ, (ch 19) le Seigneur entrera effectivement et concrètement dans son règne, car la foule des élus l’acclamera aux yeux de tous.

v 9-10 : Il fut précipité sur la terre et ses anges avec lui.

Dans l’Ancien Testament, on vérifiait si l’accusateur était fiable, sinon on lui faisait subir le sort qu’il réclamait pour l’accusé (voir Haman et Mardochée dans le livre d’Esther). Satan est alors refusé d’accès au ciel où plus personne ne peut le croire. Le combat se faisait auparavant à la fois dans le ciel et sur la terre. Maintenant Dieu restreint le champ d’action de Satan à la seule terre. Le combat continue sur la terre, car le problème demeure jusqu’à ce que les esprits des hommes fassent la même démarche que celle des anges et soient persuadés du mensonge des thèses et de la stratégie de Satan. Comme dans la prière du Notre Père, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel, ce qui s’est passé dans le ciel (Ap 12) se passera sur la terre (Ap 19) 

v 11 : Ils ont vaincu à cause du sang de l’Agneau et à cause de la parole de leur témoignage :

La victoire qui s’est faite à travers le sang de Jésus au niveau des esprits des anges doit se faire maintenant à travers le témoignage des élus au niveau des esprits des hommes.

Les élus eux-mêmes remportent la victoire sur Satan, en se réclamant du sacrifice de Christ à leur bénéfice, et en permettant par leur témoignage que d’autres échappent à Satan et deviennent disciples de Christ. Témoigner de ce que Dieu a fait pour nous, nous est nécessaire pour vaincre Satan en nous : chaque fois que nous comptons les bienfaits de Dieu, nous résistons aux idées noires et désespérantes de Satan et le chassons loin de nous ! Nous prouvons que l’amour désintéressé de Dieu déteint sur nous, en le vivant concrètement. On ne peut témoigner que de ce que l’on a réellement vécu !

Ils n’ont pas aimé leur vie jusqu’à craindre la mort : L’épitre aux Hébreux révèle le secret de l’asservissement à Satan (Hb 2.14-15) : Par sa mort, Jésus anéantit celui qui a la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable, et il délivre tous ceux qui par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude. Jésus a vaincu Satan en n’ayant pas peur de la mort, et les élus n’ont plus la crainte de la mort physique et éternelle, car ils savent que la vie éternelle a commencé pour eux le jour où ils s’en sont remis à l’amour de Dieu manifesté dans le sacrifice de Jésus.

Quand nous n’avons plus peur de la mort, Satan ne nous tient plus, comme pour Jésus. Adam, pécheur, s’est caché par peur de la mort. Le seul moyen pour Dieu de vaincre cette peur, c’était de promettre à Adam que quelqu’un mourrait à sa place et remporterait la victoire sur le mal (Gn 3.15, 21 : promesse de victoire sur le serpent et premier sacrifice, véritable parabole prophétique du sacrifice de Jésus). 

v 10 : Le possessif de la première personne du pluriel : nos frères, fait penser que la voix forte dans le ciel viendrait d’un ange qui peut s’assimiler aux hommes serviteurs de Dieu comme lui, ou plutôt d’un des 24 anciens, hommes élevés au ciel en prémices de la résurrection, comme nous l’avons vu au ch 4 ( v4 et 10). Si Satan accuse les frères jour et nuit, Jésus ne cesse pas non plus d’intercéder pour eux, de les défendre en permanence. Nous pouvons nous en réjouir et être reconnaissants !

Cette accusation satanique avait obligé Dieu à laisser Job, puis Jésus, faire la démonstration devant les anges de leur attachement inconditionnel à Dieu, par amour et non par intérêt. Elle Le contraint à laisser les élus faire la même démonstration devant les hommes ! 

v 12 : Réjouissez-vous, cieux et vous qui habitez dans les cieux. Malheur à la terre et à la mer, car le diable est descendu vers vous...

La chute de Satan se fait par paliers, d’abord à la Création (Es 14 et Ez 28), lorsque Satan contesta le règne, la puissance et l’autorité de Jésus. Puis à la crucifixion, qui chassa tout doute dans l’esprit des anges. A ce moment la chute fut brutale, comme l’indique le verbe il fut précipité (répété trois fois dans le chapitre), car la tension était considérable dans le ciel comme sur la terre. Ensuite, chaque fois que, chez un homme, l’esprit s’illumine et s’ouvre à Dieu, Satan tombe, comme la lumière chasse les ténèbres : en effet, Jésus dit au retour de la mission des 70 disciples, qu’il voyait Satan tomber du ciel comme un éclair (Luc 10.18). Enfin, la chute se terminera à la fin des temps, lorsque Satan sera lié pour mille ans, puis jeté dans l’étang de feu de la mort définitive (Ap 20.2,10, 14-15).

Le malheur annoncé pour la terre et la mer, n’est pas une malédiction, un sort jeté à la terre, mais un constat de la poursuite de l’œuvre funeste de Satan parmi les hommes (du peuple de Dieu = la terre, et des nations = la mer). Les hommes auront à faire le même travail de discernement du bien et du mal que les anges, avant de pouvoir eux aussi se réjouir (Ap 19.7).

Ce second tableau du ch 12, donne la clé de toute l’histoire du salut que détaillent tous les livres de la Bible. Nous pouvons nous réjouir que Dieu ait bien voulu nous la révéler à travers la vision de Jean, et affermir ainsi notre assurance et notre espérance de la victoire sur le mal en Christ !

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Comment ce texte éclaire-t-il le problème du mal sur la terre ? Quelle espérance m’apporte-t-il ?
  • Quelle est mon rôle dans ce conflit spirituel ? Suis-je impliqué ou extérieur ?
  • Comment être un vainqueur de Satan ? Par quelles armes ?

 

[1] Introduction générale qui donne les grandes lignes ou étapes de l’événement, suivie d’une reprise de détails importants. Ex Gen 1.1

[2] Lévitique 16 avec les rites de l’expiation, Job 1.6-12, Esaïe 14.12-15, Ezéchiel 28.12-19, Zacharie 3.1-2

[3] * En effet, selon les principes de la communication, il faut que l’émetteur, pour pouvoir être compris de l’interlocuteur, se mette à son niveau de langage et de réception. L’interlocuteur doit pouvoir s’identifier au moins en partie avec son vis-à-vis. Ainsi la seconde personne de la Divinité s’est incarnée sous la forme de Jésus-homme, pour pouvoir communiquer avec les hommes, et se présente sous l’identité de l’archange (= chef des anges) Michaël, pour communiquer avec les armées angéliques

[4] Voir aussi Ph 2.6 : Jésus-Christ, existant en forme de Dieu n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal à Dieu, et Héb 1.3 : Etant le reflet de la gloire et l’empreinte de la personne de Dieu

22/03/2024

Étude n°13 Espère en l’Éternel, Psaume 27 (30 03 24)

Étude n°13 Espère en l’Éternel, Psaume 27 (30 03 24)

« Espère en l’Éternel, fortifie-toi et que ton cœur s’affermisse, espère en l’Éternel, ! » Ps 27.14

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Le psaume se compose de deux parties de deux strophes chacune :

Première partie : 1-6 L’assurance de la foi,  avec deux strophes :

1-3 (foi en la victoire) et 4-6 (Souhait du psalmiste) : - Que représente l’Éternel pour le psalmiste (v 1). – Qui s’oppose à David ? (v 2,3).  – Quelle attitude adopte David ? – Quel est son souhait (v4) ? - Qu’est le temple pour lui (v 5) ?    -- A quoi s’engage David après la victoire ? (v 6)

Seconde partie : 7-14  Prières dans la détresse en deux strophes (7-10 ; 11-14)

7-10 : Que demande David dans la détresse (v 7) ? –  8-9 : Que représente pour lui la face de Dieu ?

11-14 : Qu’attend David de Dieu, v 11 ? – En quoi les versets 10, 12-13 sont-ils prophétiques ? – Comment s’est révélée sur la terre la « bonté de l’Éternel », v 13 ?  Quelle résolution prend le psalmiste en conclusion du psaume, v 14 ?

Comprenons

 Ce psaume est curieusement construit car aux louanges succèdent des appels de détresse. On attendrait l’ordre inverse ! Mais souvent dans la vie, l’assurance de la foi dans la victoire est battue en brèche par les oppositions et les malheurs et a besoin d’être affermie dans la prière au Seigneur. Ainsi en est-il pour le nouveau converti, ou pour le croyant plus confirmé, pour qu’il ne s’enfle pas d’orgueil à chaque victoire sur le mal !

Première partie 1-6 : Dans la première strophe (1-3) le croyant affirme avec force et confiance que l’Éternel est pour lui « lumière, salut ou délivrance, refuge » dans le danger ; cette confiance bannit sa peur devant les ennemis, comparés à des bêtes féroces qui veulent le « dévorer », ou l’assiéger dans une guerre impitoyable,   ( v 3 // Ps 22.13 et 17). Il est vrai que David eut à subir bien des persécutions de la part de Saül et ses troupes. Mais on peut voir  déjà dans cette première strophe une prophétie des oppositions que Jésus aura à affronter et de la fermeté de sa foi devant ses adversaires.

Dans la seconde strophe (4-6), David exprime son désir ardent de demeurer dans la « maison de l’Éternel ». A son époque le temple n’était pas construit, seule la tente du Tabernacle qui abritait l’Arche de l’Alliance symbolisait la présence de Dieu au milieu de son peuple. David désire de tout son cœur cette présence merveilleuse et protectrice (v 4-5), qui le rendra Jésus à douze ans.jpgvictorieux de ses ennemis (v 6a), et rempli d’actions de grâces. Il s’engage même à offrir des sacrifices de reconnaissance ou d’acclamation. On peut appliquer à Jésus ce désir d’être dans le temple de Dieu lorsqu’il y resta à 12 ans à l’insu de ses parents terrestres, mais surtout sa certitude « d’être élevé sur un rocher, au-dessus de ses ennemis » à sa résurrection et à son ascension auprès du Père, retrouvant la gloire éternelle de sa présence.

Seconde partie 7-14 : Prières dans la détresse : Malgré l’allégresse de la communion avec Dieu exprimée dans la première partie du psaume, le croyant n’est pas à l’abri de moments d’angoisse devant les difficultés qu’il rencontre dans sa vie.

troisième strophe (v 7-10) : Au lieu de désespérer à cause du silence de Dieu, il se tourne résolument vers Lui (v 7-9) pour réclamer sa présence (= sa face), son secours et son salut, Il reconnaît implicitement que Dieu puisse être « en colère » contre lui (v 8),  selon la pensée de l’Ancien Testament, que les malheurs sont dus à la « colère de Dieu » contre le pécheur. Jésus est venu révéler que Dieu n’a pas ce sentiment envers les pécheurs, qu’il les aime et cherche au contraire à les sauver. Le psalmiste, comme Jésus plus tard, a le sentiment d’être abandonné de tous, même de sa famille (Ps 22.1 ; Marc 15.34), mais tous deux n’écoutent pas leur impression et s’appuient sur l’assurance que l’Éternel les recueillera ! (v 10), parce que son amour est plus grand que celui des parents humains.

Quatrième strophe (11-14) : dans cette prière, le psalmiste manifeste son désir d’être enseigné et conduit par Dieu pour vivre dans la droiture face à des détracteurs faux-témoins et violents. Dieu seul peut faire de la vie du croyant un témoignage de vérité, de droiture et d’amour, à l’opposé des valeurs de ce monde séparé de Dieu. Le v 13 inachevé est un cri à la fois de détresse qui avoue  sa faiblesse, et un cri d’espoir et de confiance en la bonté de Dieu à son égard. C’est le cri que poussera Jésus à Gethsémané ou sur la croix : jamais il n’a douté de son Père ni de la résurrection qu’Il lui avait promise (v10b). C’est pourquoi le psalmiste conclut sa prière par une auto-exhortation à rester ferme dans l’espérance du secours de Dieu.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Quelles sont nos réactions devant nos détracteurs, persécuteurs ou simplement nos contradicteurs ? Essayons-nous de nous défendre à tout prix, de maudire, ou de nous venger ? Comment témoigner de notre appartenance à Jésus-Christ ?
  • Quelle est notre espérance devant les malheurs du monde qui nous affligent ou nous menacent ?
  • Désirons-nous ardemment vivre en présence de Dieu dans son Royaume éternel, ou bien repoussons-nous cette perspective dans un futur très lointain ?
  • Comment concilier ce désir du Royaume éternel et l’attention au prochain de ce monde ?