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25/10/2024

Étude n°5 Jean 4.27-43 Témoignage des Samaritains (02 11 24)

Étude n°5 Jean 4.27-43 Témoignage des Samaritains (02 11 24)

« Ils disaient à la femme : Ce n’est plus à cause de tes dires que nous croyons ; car nous l’avons entendu nous-mêmes, et nous savons que c’est vraiment lui le Sauveur du monde »Jean 4.42

ObservonsSamaritaine icône.jpg

Le contexte

Dans son dialogue avec la Samaritaine (v 1-26), comment Jésus se révèle-t-il progressivement ? Qu’a appris la Samaritaine sur Jésus ?

Le texte

V 27 : Quels furent les obstacles à la communication rencontrés par les disciples ?

V 28-29 : Le témoignage de la Samaritaine :

Quels sentiments dénotent :

* le fait de laisser sa cruche

* la parole : Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait !

*la question : Ne serait-ce pas le Christ ?

V 30 : De quoi a-t-elle témoigné ? Quel effet a eu son témoignage dans son village ?

V 31-38 : Les disciples et Jésus :

*Que signifie la parole de Jésus : Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre ?

*Quel lien établir entre la métaphore de la moisson et l’histoire des Samaritains ?

*Comment comprendre : D’autres ont travaillé, et c’est dans leur travail que vous êtes entrés ?

V 39-42 Les Samaritains :

* Quelle est l’évolution de la foi des Samaritains ? A quoi l’attribuent-ils ? Qui reconnaissent-ils en Jésus ?

* Qu’est-ce qui a rendu efficace le témoignage de la Samaritaine ? 

Comprenons avec des extraits d’une prédication que j’ai faite sur ce texte (en 2004 !):

Le contexte :

« Elle avait soif, si soif qu’en plein midi, à l’heure la plus chaude, elle se rendait au puits de Jacob. Cette soif physique n’était que la manifestation extérieure d’une soif intense d’amour, qu’elle avait cru étancher en collectionnant maris et compagnons. Elle ne pensait pas ce jour-là qu’elle rencontrerait celui qui allait l’abreuver totalement et changer sa vie. Pourtant au puits de Jacob, à la source d’eau matérielle, elle a trouvé la source de la Vie qui a comblé toutes ses attentes. Jésus de passage dans la région s’est arrêté, lui a adressé la parole, à elle une femme étrangère, méprisée de tous ; il lui a montré sa parfaite connaissance de son cœur et de sa vie ; et sans la condamner il lui a même révélé qu’il était plus qu’un prophète,  celui qu’elle attendait et recherchait inconsciemment, le Messie. Il lui manifestait par là toute l’estime et la valeur qu’il lui accordait ».

Le texte :

La Samaritaine devant l’intrusion des disciples, mais aussi toute à la joie de sa découverte de Jésus, abandonne sa cruche pour se rendre à la ville. Son enthousiasme lui permet de quitter sans peine les anciens moyens qu’elle avait d’étancher sa soif physique, affective et spirituelle. Elle ose affronter le regard de ceux qu’elle fuyait en se rendant au puits à l’heure où il était désert. Elle cherche maintenant à partager son expérience. Samaritaine témoigne.jpg

Comment le fait-elle ? Elle raconte comment cet homme Jésus est entré dans sa vie la plus intime, par sa prescience qui l’assimile, pour elle, à un prophète (v 19). Au lieu d’imposer sa conviction qu’il est le Messie comme il le lui a révélé, elle invite ses concitoyens à venir le voir, par une question interpellante : Ne serait-ce pas le Messie ?

A ses disciples plongés dans leurs préoccupations matérielles, Jésus va essayer de faire comprendre ce qui le motive. Jésus ne se contente pas de la vie physique, animale. Son objectif de vie est du domaine spirituel, de l’éternité : accomplir la volonté de son Père qui l’a envoyé. Cette œuvre de Dieu, Jésus la précisera plus tard (17.3) : « la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donné à faire. »

La métaphore agricole de la moisson va distinguer l’œuvre de Jésus de celle des disciples. A ce moment précis de la venue vers lui des Samaritains, Jésus fait comprendre que ces Samaritains sont en train de devenir la moisson, fruit des semailles que la Samaritaine, lui-même et évidemment l’Esprit Saint ont faites. Les disciples sont appelés à la récolter sans y avoir travaillé auparavant ! Eux ne se doutent encore de rien, et Jésus les prépare à l’événement qui arrive.  

Que leur demande-t-il ? Ils représentent la communauté juive, puis chrétienne qui va accueillir en son sein les non-juifs, les Samaritains en premier. Jésus les invite à recevoir sans réserve ceux que l’Esprit a préparés à entrer dans leur communauté. Les disciples ne le comprendront qu’après la Pentecôte, et leur silence dans la suite du récit montre tout le chemin qu’ils ont encore à parcourir.

v 39-42 : les Samaritains :

La conclusion du récit de leur rencontre avec Jésus nous invite à examiner l’évolution de la foi des Samaritains. Le témoignage de la Samaritaine les a incités à venir voir Jésus, avec intérêt et foi en un prophète nouveau, tel qu’elle l’avait dépeint. Puis le contact prolongé pendant deux jours, chose extraordinaire pour eux qui étaient considérés comme des ennemis et soigneusement évités par les Juifs, leur a permis de le rencontrer personnellement et de le reconnaître comme le Sauveur du monde, avant même les Juifs, et les disciples proches de Jésus !

Qu’est-ce qui a rendu efficace le témoignage de la Samaritaine ?

-La femme a écouté son cœur pour aller vers les autres, en abandonnant ses anciennes orientations de vie.

-Elle a su dire simplement ce qu’elle venait de vivre avec Jésus,

-elle n’a pas imposé ses convictions,

-elle s’est effacée pour que les Samaritains rencontrent Jésus personnellement.

En bref, elle a fait part de son expérience et a éveillé l’intérêt de ses concitoyens, pour les conduire à Jésus, qui seul les a pleinement convaincus, dans le cœur à cœur avec eux.          De même, nous pouvons aussi témoigner par des paroles pour décrire qui est Jésus, inviter à le contempler à l’œuvre dans notre vie, mais seuls ceux qui auront goûté à son amour, expérimenté une relation personnelle avec lui, pourront vivre comme la Samaritaine, libérés de leur culpabilité et de leurs quêtes erronées, rayonnants de joie au service de leur Maître. Individuellement comme la Samaritaine, et collectivement comme les disciples, ou les Samaritains,  nous sommes invités à devenir les messagers du Sauveur ! » 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

A propos des disciples v 27 ; v 35-36 

- Qu’est-ce qui nous freine dans notre témoignage ? Quels tabous, quels préjugés nous empêchent d’aller vers les autres ? Quelles sont nos réticences souvent dissimulées sous le prétexte de la timidité, du respect des opinions de l’autre, de la tolérance, ou de la mauvaise compréhension de la volonté de Dieu ?

- Qu’est-ce qui dans notre attitude, soit méfiante, soit trop réservée, soit intempestive, risque d’interrompre la rencontre de quelqu’un avec Jésus-Christ ?

-Sommes-nous en église de ces disciples réticents, qui se sentent bousculés et dérangés par ceux qui ne sont pas comme eux ? Ou bien sommes- nous ouverts et accueillants pour ceux que l’Esprit conduit vers Christ et vers nous ? Pouvons-nous nous engager de tout notre cœur et répondre à l’appel du Maître ?

 A propos du témoignage de la Samaritaine :

- De quoi témoignons-nous aux autres ?

-Qu’est-ce qui nous pousse à témoigner de notre foi ? Le désir de « gagner des âmes » à l’adventisme, l’espoir que les autres trouveront aussi une réponse à leurs interrogations auprès de Jésus, l’enthousiasme d’une rencontre personnelle valorisante et apaisante que l’on aimerait partager avec d’autres ? Comme cette femme, savons-nous inviter à rencontrer, plutôt qu’imposer notre conviction ?

A propos des Samaritains

-Quel témoignage nous a conduits à la foi en Jésus-Christ Sauveur ?

- Qui voyons-nous en Jésus ? Comment l’image que nous en avons influe-t-elle sur notre comportement ?

 

 

 

 

 

18/10/2024

Étude n°4 Jean 1.19-34 : Témoignage de Jean-Baptiste (26 10 24)

Étude n°4 Jean 1.19-34 : Témoignage de Jean-Baptiste (26 10 24) (vu par Léonard de Vinci)

« Voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » V 29Jean-Baptiste Vinci 16è.jpg

Observons

Le contexte : Comment Jean l’évangéliste introduit-il son évangile ? Qui présente-t-il ? De quel témoignage fait-il mention v15 ?

Le texte :

-v 19-24 : De quel Jean s’agit-il ? Où exerce-t-il sa mission ? Qui viennent auprès de lui et pourquoi ? Comment Jean répondit-il à ceux qui demandent son identité ? A quels personnages refuse-t-il d’être identifié (v 20-21) ? De quelle qualité fait-il ainsi preuve ? A quel texte se réfère-t-il pour définir sa mission, v 23 ?

-v 25-28 : Questions sur le baptême :

-Que révèle la question des Pharisiens à Jean sur leur attitude  ? Sur qui Jean veut-il faire porter leur attention ? Comment le présente-t-il, v 26, 30 ? A quoi oppose-t-il son baptême, v 26,33 ? Quel sens donne-t-il à son baptême, v 23, 31, Luc 3.3 ? Quelle position prend-il par rapport à « Celui qui doit venir après lui, v 27 ?

-v 29-34 : Jean et le Messie

-Comment Jean désigne-t-il le Messie, v 29 ?  A quoi faisait-il allusion, v 29, (Ex 12.13 ; Es.53.7 ; 1 Pie 1.19) ? Que reconnaît-il en Christ, v 30 ?

- Quelle conscience a Jean de sa propre mission, v 31 ? Sur quoi insiste-t-il par trois fois à propos du Messie, v 26, 31, 33 ? Dans quel sens faut-il l’interpréter. ? De quoi témoigne-t-il aux v 32-33 ? Qu’est-ce que cela lui a révélé, v 34 ? 

Comprenons

Le contexte : Dans le prologue de son Évangile, Jean présente le Christ comme « la Parole faite chair », l’incarnation du Dieu créateur, qui a été refusé par les siens, mais a révélé tout l’amour de Dieu pour les hommes. L’évangéliste introduit au v 15 le témoignage de Jean, le baptiste, dernier prophète précurseur du Christ, témoignage qu’il va développer dans notre texte.

Le Texte :

L’évangile de Luc (1.5, 15) fait débuter l’histoire de Jean-Baptiste avant même sa conception ! Il est le fils tant attendu du sacrificateur Zacharie, et d’Élisabeth, descendante elle –même d’Aaron, et parente de Marie, la mère de Jésus. Jean et Jésus sont donc cousins et ont dû se connaître dans leur enfance. Zacharie avait reçu la révélation du rôle de précurseur du Messie que devait remplir son fils (Luc 1.14-17) en réalisation de la prophétie d’Esaïe 40.3. L’évangéliste Jean prend l’histoire de Jean-Baptiste au début de sa mission de prophète précurseur.

Il  « baptise dans le désert » : ce mot désignait la contrée sèche aux environs de l’embouchure du Jourdain dans la Mer-Morte, à l’est du fleuve. On ne connaît pas la "Béthanie" de cette région (à ne pas confondre avec la ville de  Marthe, Marie et Lazare à 3 km dans les montagnes à l’est de Jérusalem). Dès l’époque d’Origène (185-253 ap JC), on a assimilé cette bourgade disparue à celle de Bétharaba qui se trouvait dans la région à l’est du Jourdain. Jean avait sans doute passé quelque temps dans le monastère essénien d’En-Guédi sur la rive nord –ouest de la Mer Morte, d’où il avait retenu le rite du baptême de purification, pratiqué quotidiennement dans la secte, mais que les Juifs de Jérusalem réservaient aux sacrificateurs avant leur entrée dans le Lieu Saint du Temple, dans le bassin des ablutions. Jean étendait ce baptême de purification à tous ceux qui venaient à lui dans un esprit de repentance pour le pardon de leurs péchés (Luc 3.3). Les Pharisiens de Jérusalem (Jean 1.24) voyaient en lui, qui n’était  officiellement ni sacrificateur ni Lévite (bien que descendant d'Aaron), et qui sortait de «nulle part », un usurpateur de leur prérogative d’enseignants du peuple, et de « directeurs de conscience ». Ils lui reprochaient d’innover dans les rites religieux, et de se prendre pour un des personnages qui devaient, selon les prophéties, précéder la venue du Messie, Elie (Mal 4.5 (ou 3.23) ou « le prophète semblable à Moïse » (Deut 18.15). La compréhension très littérale des  Écritures  qu'avaient les Pharisiens, les amenait à croire à une sorte de réincarnation physique de ces personnages. Jésus confirmera plus tard que Jean-Baptiste était bien Elie ou le prophète, mais spirituellement (Mat 11.9, 14 ; Luc 7.26-28) ! La réponse immédiate de Jean est de refuser ces identifications. Par humilité (v 27) il ne se prétend pas « semblable à Moïse», et se réfère à la prophétie d’Ésaïe 40.3 : il n’est que « la voix qui crie dans le désert, pour préparer le chemin du Messie », pour préparer les cœurs à l’accueillir dans leur vie, par la repentance et un changement de vie, ou conversion (Luc 3.7-14). Le souci du Baptiste semble être de toujours tourner les regards de ses interlocuteurs vers le Messie à venir et non vers lui-même. (Baptême de Jésus, Ravennes)baptemedu Christ arien à Ravenne.jpg

Le baptême d’eau de Jean n’a pas le pouvoir de transformer le cœur ni la vie du baptisé. Il n’est que le signe de sa repentance et de sa demande de pardon. Seul Jésus en accordant l’Esprit Saint au baptisé peut lui donner la puissance de changer de vie et de pensée (v 33). Humblement Jean reconnaît les limites du  ministère qu’il a reçu par révélation de Dieu. Il sait que le Messie est déjà là, parmi le peuple (v 26) (= Emmanuel : Dieu avec nous !), incognito (v 26), car le peuple et les Pharisiens sont encore spirituellement aveugles, comme lui-même Jean l’a été (v 31, 33) en présence de Jésus son cousin, incapable de reconnaître en lui le Messie promis. Son pressentiment d’être en présence du Messie avant son baptême, devant la pureté de Jésus, son absence de tout péché (Mat 3.14), lui fut confirmé par la réalisation de la parole de Dieu à la sortie des eaux du baptême, où il vit descendre l’Esprit sur Jésus et il entendit la voix de Dieu l’appeler son Fils bien-aimé (Mat 3.16-17). Seule cette révélation divine pouvait lui faire reconnaître en Jésus le Messie dont il était le précurseur !

C’est pourquoi, le lendemain de ce baptême que l’évangéliste ne rapporte pas, Jean-Baptiste a pu  désigner à ses disciples Jésus comme « l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » v 29. En le disant Agneau de Dieu, Jean faisait allusion à l’agneau pascal (Ex 12.13) sacrifié pour sauver de la mort, par son sang aspergé sur les linteaux, le peuple des Hébreux prêt à sortir d’Égypte. Un agneau était chaque année sacrifié à la Pâque pour commémorer  cet événement fondateur de la foi d’Israël. De plus, Jean Baptiste citait Ésaïe (53.7) qui prophétisait la venue du Sauveur, sacrifié « comme un agneau muet qu’on mène à la boucherie», pour le pardon des péchés. Comme fils de sacrificateur, Jean n’ignorait pas non plus tous les sacrifices quotidiens d’un agneau offert en holocauste, et tous les autres sacrifices d’animaux dont on répandait le sang sur l’arche de l’Alliance, au Yom Kippour pour faire l’expiation (= l’effacement des péchés du peuple) :  « sans effusion de sang il n’y a pas de pardon » (Héb 9.22). Jean prophétisait le sort physique de Jésus et le sens spirituel de sa venue dans le monde ! C’est Lui qui allait donner à l’humanité toute entière (=le monde) la possibilité d'être sauvée, en donnant sa vie pour le pardon des péchés.

A ce témoignage prophétique, Jean ajoute celui de la révélation reçue de Dieu, que Christ l’avait précédé de toute éternité, et qu’il était le Fils de Dieu (v 30, 34), c’est-à-dire l’image visible de l’Invisible (Col 1.15), son représentant fidèle sur terre (Jean 14.9-10a). Humainement, Jean n’avait pas pu le reconnaître. Mais l’Esprit seul le lui a révélé, comme il le fait encore pour chacun des hommes qui le cherchent. La mission de Jean reçue de Dieu et non des hommes, est de s’effacer lui-même devant Celui qui seul peut pardonner et sauver, dont il doit témoigner avec foi et espérance, sans relâche…jusqu’à sa mort ! 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Chaque croyant reçoit la même mission que Jean-Baptiste, de témoigner de sa foi en Christ. Quel est le sujet de notre témoignage ? Que mettons-nous en avant et dans quel but ?
  • Comment considérons-nous Jésus : un homme sage, pur et miséricordieux ? un prophète éclairé et persécuté ? un thaumaturge compatissant ? le fils de Dieu qui prend notre place sur la croix pour mettre à mort notre péché ? le Sauveur qui nous donne l’Esprit Saint pour vivre avec Lui ? Qu’est-ce que chacune de ces conceptions change à notre vie ?
  • Ai-je conscience d’avoir reçu l’Esprit à mon baptême ? Qu’en ai-je fait jusqu’à aujourd’hui ? Comment m’a-t-il fait mieux connaître mon Sauveur ?