09/05/2025
Étude n°7 Fondements de la prophétie Genèse 3.21-24 (17 05 25)
Étude n°7 Fondements de la prophétie Genèse 3.21-24 (17 05 25)
« Heureux celui qui lit et ceux qui écoutent les paroles de la prophétie et gardent ce qui s’y trouve écrit ! Car le temps est proche ! » Ap 1.3
Observons
Le contexte
-Que s’est-il passé dans le jardin ? Qui l’homme et la femme ont-ils choisi d’écouter ? Qu’en est-il découlé pour eux ? Comment Dieu a-t-il réagi ? Quelles conséquences du choix humain Dieu a-t-il annoncées ? Quelle promesse a-t-il faite v15 ? Comment Adam l’a-t-il comprise, v 20 ?
Le texte
- V 21 : Quel geste de bonté manifeste Dieu envers le couple pécheur ? Que signifie symboliquement ce geste ?
- V 22 : Que cherche Dieu pour l’humain ? Que représente l’arbre de vie ? Pourquoi en empêcher l’utilisation directe ?
- V 23 : Quelle mission Dieu confie-t-il à l’humain hors du jardin ? Quel en est le sens symbolique ?
- V 24 : Quelle précaution Dieu prend-il ? Que représentent les chérubins ? Quelle fonction ont-ils ? Est-ce une punition ou une promesse de Dieu ?
Comprenons
Le contexte :
Après le tableau de la création de l’humain, homme et femme, le chapitre 2 mentionne le choix que Dieu présente à ces humains sous la forme de deux arbres, l’arbre de la Vie, qui permettra d’être avec Lui éternellement (voir 3.22), et l’arbre de la connaissance du mal, c’est-à-dire une vie sans Dieu qui conduit à la mort. Ne mesurant pas l’importance de ce choix, et ne comprenant pas le symbolisme de ces arbres, les humains se laissent séduire par les fausses promesses du serpent, medium de Satan, qui leur fait croire qu’ils pourront être comme des dieux en mangeant du fruit de l’arbre de la connaissance. Ils se retrouvent dépouillés de leurs illusions et dans leur peur subite de Dieu vont se cacher. Dieu alors intervient et vient les chercher ; il leur fait avouer leur faute et malgré leurs accusations en chaine, leur promet la venue d’un Sauveur, né de la descendance de la femme, v 15. Première promesse prophétique de la venue de Jésus, qui va les soutenir toute leur vie au milieu des conséquences catastrophiques de leur choix de se séparer de Dieu. Adam comprend que la vie est encore possible (v 20), si comme la femme l’a fait (v 13), on reconnaît sa faiblesse devant la tentation et on s’humilie devant Dieu. Les vivants descendants de la femme, seront en effet ceux qui intégreront à leur vie physique la présence et la vie de l’Esprit Saint qui leur a promis et permettra la victoire sur le mal et la mort (v 15).
Le texte
v 21 : Par un geste concret Dieu leur montre sa sollicitude et leur annonce symboliquement et prophétiquement son plan de salut. Il leur fait comprendre en les revêtant d’un habit de peau qu’il est avec eux et qu’il pourvoit à leurs besoins non seulement physiques :un vêtement chaud contre le froid, mais aussi leurs besoins moraux et psychiques : le vêtement de peau donné par Dieu symbolise la nouvelle peau = la nouvelle personnalité et la nouvelle façon de vivre et de percevoir les choses grâce à Dieu. Celui-ci pourvoit aussi à leurs besoins spirituels : le sacrifice d’un animal innocent pour que l’homme coupable vive, prophétise le salut offert à l’homme par le sacrifice de Christ sur la croix ; le vêtement devient le symbole de la justice que Dieu octroie à celui qui reconnaît le sacrifice de Christ en sa faveur (Esaïe 61.10). Ce geste d’amour de Dieu remplira le couple de reconnaissance, il enseignera à ses enfants à le reproduire quotidiennement dans un sacrifice de foi et de soumission à Dieu, comme Abel le comprendra (Gn 4 et Hb 11.4).
v 22-23 : Dieu leur donne un avenir avec la perspective de la fin du mal : ils ne vivront pas éternellement pécheurs, mais la mort physique leur sera une image concrète qu’un jour le mal aussi mourra (Ap 21.4). Être chassé du jardin où l’arbre de vie subsiste n’est pas une punition, mais une étape nouvelle de leur existence, pour leur permettre de croître dans des conditions de vie différentes, incompatibles avec celle de l’Éden à cause de l’introduction du péché (= état de séparation d’avec Dieu). Le péché ne peut devenir éternel. L’homme devra cultiver non seulement la terre d’où il est sorti, mais encore le terrain naturel de sa personnalité, pour la revêtir de la grâce de Dieu et grandir jusqu’à la “stature parfaite de Christ » (Ep 4.13).
v 24 : Pour cela, le chemin de l’arbre de vie subsiste, il est “gardé” (et non interdit, car pour cela il aurait suffi de l’effacer, ou de le cacher), il subsiste et est même montré de façon claire par l’épée de la Parole de Dieu (Hb 4.12), flamboyante de la lumière de l’Esprit (Act 2.3-4 ; Jn 14.26), agitée sous les yeux des hommes par les quatre chérubins, symboles de la justice, la miséricorde, la fidélité et la vérité (Ps 89.15 ; Ez 1 ; Ap 4.6), que Dieu révèle dans sa Parole et met en œuvre dans le jugement libérateur qu’il exerce en faveur de sa créature devenue esclave de Satan (Rm 3.9-18 ; 6.16 ; 7.24-25). Pour retrouver l’accès à l’Arbre de Vie, il faut passer par la porte, lieu où l’on rendait la justice en Israël et symbole de Christ qui accorde sa justice à l’homme repentant. A cette porte se tiennent les 4 chérubins : il est nécessaire à l’homme de reconnaître dans et par sa repentance, les qualités de Dieu que les chérubins représentent, pour entrer, grâce à Christ, dans la présence de Dieu.
Quelle plus belle espérance Dieu pouvait-il donner que celle de la vie éternelle offerte en Christ à celui qui, pécheur repentant, veut marcher sur son chemin (Christ) selon les directives de sa Parole, avec au cœur les promesses prophétiques qu’elle contient ?
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Comment est-ce que je réagis aux difficultés et aux souffrances ? en accusant Dieu et les autres, en m’accrochant à ses promesses, en faisant de ces obstacles et de ces promesses des moyens de “cultiver mon sol”, et en remerciant Dieu de me les laisser et de m’ouvrir le chemin vers la Vie ?
- Comment ce texte avec ses symboles prophétiques me permet-il de comprendre l’œuvre de réparation accomplie par Christ sur la croix ? Comment manifester concrètement cette nouvelle perception, dans ma vie quotidienne, et dans ma relation avec Dieu ?
- Quels actes et quelles attitudes témoignent de l’espérance qui m’habite, malgré les manifestations du mal en moi et autour de moi ?
08:00 Publié dans Symboles prophétiques 2/2025 | Lien permanent | Commentaires (0)
02/05/2025
Étude n°6 Comprendre le sacrifice Hébreux 10.3-10 (10 05 25)
Étude n°6 Comprendre le sacrifice Hébreux 10.3-10 (10 05 25)
« Ils chanteront un cantique nouveau en disant : Tu es digne de recevoir le livre, et d’en ouvrir les sceaux, car tu as été immolé et tu as racheté pour Dieu par ton sang, des hommes de toutes tribus, langues peuples et nations » Ap 5.9 (Crucifixion par Dali)
Observons
Le contexte
9.26-28 : Sur quoi insistent ces trois versets à propos du sacrifice de Christ ?
10.1-2 : Que représente pour l’auteur la loi et l’ancien culte ? ().
Le texte Relever la série d’oppositions :
(5) les sacrifices et les offrandes ≠ formation du corps de Christ
(6,8) holocaustes, sacrifices pour le péché ≠ offre de soi (7,9)
(8) Selon la loi ≠ pour faire la volonté de Dieu (7,9)
(1,4) les sacrifices répétés n’amènent pas à la perfection, n’ôtent pas le péché
≠ la volonté de Dieu sanctifie par l’offrande unique du corps de Christ (10)
(9) Le premier culte ≠ le second culte.
Comprenons
Le contexte :
La fin du chapitre 9 insiste par la répétition « une seule fois » sur le caractère unique du sacrifice de Christ pour ôter le péché (v 26 et 28), Mort une seule fois comme tout homme, il apparaîtra une seconde fois pour la résurrection qui suivra le jugement (v 27-28).
L’auteur entend par le mot « Loi » le système rituel de l’ancienne alliance et en particulier celui du Jour des Expiations (9.7), qui suggéraient, comme une « ombre » ou une silhouette un peu floue, les « biens à venir », c’est-à-dire ce que Jésus accomplirait : l’expiation des péchés, le pardon, la sanctification et le perfectionnement du croyant. Les rites matériels laissaient seulement deviner comment s’accomplirait cette rédemption, et avaient besoin d’être répétés pour rappeler aux fidèles leurs péchés et le pardon de Dieu grâce au sang d'un sacrifice, le rite en lui-même n’ayant pas le pouvoir de les pardonner.
Le texte : Les sacrifices de victimes animales restant extérieurs au pécheur ne pouvaient que lui rappeler sa culpabilité (3-4) et ses conséquences mortelles. L’Évangile au contraire en retraçant la vie et la mort du Rédempteur offre une représentation exacte de ces réalités spirituelles sur lesquelles repose notre salut. Il nous permet de les connaître entièrement et d’en éprouver les effets individuellement et collectivement.
L’auteur revient sans cesse sur le Jour des Expiations parce que, chaque année, le sacrifice de ce jour exprimait le mieux ce que symbolisaient tous les autres sacrifices : le sacrifice de Christ sur la croix pour la rémission (ou l'effacement) des péchés du monde.
Le v 1 a son parallèle au v 10 : « Amener à la perfection » (en grec = consommer) signifie ici pour les participants au sacrifice, être purifiés définitivement du péché (v 2) de façon à accomplir sans faille la volonté de Dieu. Le seul sacrifice capable d’ôter le péché n’appartient pas au domaine matériel et rituel, mais c’est celui de Christ s’offrant lui-même. Son incarnation avait pour but de réaliser la volonté de salut de Dieu, en prenant sur lui, innocent et pur, le péché humain et en l’anéantissant dans sa mort sur la croix (5-9). Dieu ne sauve pas par des sacrifices matériels offerts par les hommes, mais il sauve et « sanctifie »(= purifie et met à part pour son service) le croyant parce que Jésus s’est sacrifié lui-même pour ôter le péché.
v 8 : Les sacrifices, qui ne sont que cérémoniels, ne plaisent pas à Dieu. Ce que Dieu désire, c’est, à l’exemple de Christ, la consécration du cœur à sa volonté, l’obéissance dans la reconnaissance et l’amour. En s’unissant à Christ par une foi vivante, le croyant devient participant des fruits de son sacrifice ; en entrant dans l’obéissance à Dieu, il peut croître dans la sainteté, c’est-à-dire dans la consécration à Dieu (9-10). L’œuvre de sanctification de Christ ne peut être efficace que si le croyant sacrifie, à l’exemple de Christ, sa volonté propre, guidée par l’orgueil et l’égoïsme, pour accomplir la volonté de Dieu, marquée par l’amour humble et le don de soi.
L’auteur conclut (10) en insistant sur le caractère unique du sacrifice de Christ ( voir v 12,14 ; 7.27 ; 9.12,25-26,28), afin d’en établir la parfaite suffisance et d’exclure tout autre sacrifice à répétition pour ôter le péché (11).
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Comme les destinataires de cette épître, n’ai-je pas tendance à croire que le pardon de mes fautes dépend des sacrifices que je peux offrir à Dieu (mon temps, mon argent, mon obéissance scrupuleuse à la loi, la réforme de mon alimentation ou de ma tenue vestimentaire, mes bonnes actions envers autrui, etc.) ? Si c’est le cas, quelle assurance me rappelle ce texte ? (voir v 4 et 10).
- L’opposition entre les sacrifices du culte et l’obéissance de Jésus à la volonté de Dieu fait de cette obéissance le synonyme du sacrifice de soi que Jésus a accepté pour sauver l’homme. Qu’est-ce que cela implique pour mon obéissance à Dieu (v 5-7) ? (le don volontaire de moi-même, la consécration de tout mon être au service de Dieu et à l’action de l’Esprit en moi (v 15 et suivants), à l’exemple de Christ. Le reste – dîme, dons d’argent ou de temps, n’est qu’offrande de reconnaissance et d’amour)
- Quel sens est-ce que je donne aux symboles de la sainte-cène ou du baptême ? Puis-je distinguer les réalités spirituelles derrière chaque détail de ces deux rites cultuels ? Sont-ils pour moi un moyen d’acquérir le pardon de Dieu, ou un rappel de son pardon toujours offert, ou un moyen de lui exprimer ma reconnaissance et mon engagement à obéir ?
- Prions pour que cette semaine le sentiment d’être libérés de notre culpabilité par la mort de Christ se traduise concrètement dans nos relations avec les autres ! (par le pardon offert, par une parole d’encouragement, par un acte gratuit de bonté, etc.)
08:00 Publié dans Symboles prophétiques 2/2025 | Lien permanent | Commentaires (0)