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22/09/2017

Étude n°14 : Se glorifier de la croix, Gal 6.11-18 (30 09 17)

Étude n°14 : Se glorifier de la croix, Gal 6.11-18 (30 09 17)

« Je ne me glorifierai de rien d’autre que de la croix de Jésus-Christ, par qui le monde a été crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde » Gal 16.14

(Crucifié et Ressuscité, abbatiale de Goudargues, Gard )Crucifié Ressuscité.jpg

Observons

Le contexte : Marcher selon l’Esprit c’est pratiquer le Bien, dans l’humilité, la douceur, et l’amour de la loi de Christ.

Le texte conclut toute l’épître.

11-13 : les Galates judaïsants cherchent à fuir les persécutions que subissent les chrétiens, et à se glorifier du retour au légalisme de ces derniers.

14-15 : le chrétien ne peut se glorifier que de la croix de Jésus-Christ, qui fait de lui une nouvelle créature.

16-18 : Bénédiction sur l’Israël de Dieu qui vit selon les principes de l’Évangile.

 

Comprenons

Dans ces quelques versets de conclusion, Paul fait remarquer son affection pour les Galates : il leur écrit une longue lettre de sa main, au lieu de faire appel à un secrétaire. Ou bien, il a écrit lui-même cette lettre en « gros caractères », malgré sans doute un handicap des yeux, ou pour souligner l’importance de son message.

Il résume ensuite la teneur de sa lettre, en dénonçant l’intérêt personnel poursuivi par les judaïsants qui  ont troublé les chrétiens de Galatie en enseignant le retour à la loi juive et à la circoncision (v 12-13): ce sont des vaniteux attachés à leur image de marque et tirant gloire du retour au légalisme qu’ils ont prêché, des pleutres qui ne veulent pas être persécutés comme le sont les chrétiens à l’époque par les Juifs ; ce sont des hypocrites car ils n’observent pas eux-mêmes toute la loi (Jac 2.10-11).

Au centre du passage, Paul répète sa profession de foi en opposition à sa critique des légalistes. La croix du Christ, scandale pour les Juifs et folie pour les Grecs, est toujours la cause de persécutions tant elle est contraire aux valeurs du monde. Affaiblir ou occulter cette doctrine de la croix est aujourd’hui encore le moyen le plus sûr d’échapper au rejet par le monde (v 12).

Les judaïsants s’attachent à une pratique extérieure de la loi, représentée par la circoncision charnelle, et tirent orgueil d’avoir réussi à amener certains Galates à la pratiquer, au lieu de les amener à Christ et à une vie guidée par l’Esprit. Nous avons là une condamnation claire de ce que nous appelons aujourd’hui le prosélytisme : l’évangélisation chrétienne n’est pas un recrutement pour une dénomination chrétienne, mais une proclamation de l’acte salvateur de Jésus-Christ sur la croix. Par son renoncement à sa propre volonté et aux valeurs du monde, le chrétien s’identifie à Jésus et devient une nouvelle créature pour qui l’apparence extérieure des pratiques religieuses ou morales, les désirs égoïstes et orgueilleux de son vieil homme n’importent plus au regard de la grâce offerte par Dieu à la croix. Celle-ci lui signifie son pardon, le remplit de paix et de miséricorde pour les autres, l’intègre à l’Israël de Dieu qui est constitué de ceux qui portent son Nom, et remportent par sa grâce la victoire de la foi, devenant la vraie descendance d’Abraham.

La croix est pour le monde objet de mépris et de honte, mais devient pour Paul et pour tout chrétien sujet de joie et de fierté (v 14, 17). En effet les souffrances subies à cause du nom de Jésus (2 Co 11.24-31), ou les morts et résurrections spirituelles vécues par les croyants dans leur être intérieur (Phi 3.10-11), leur permettent de ressembler de plus en plus à Jésus (2 Co 3.18).

Paul fait appel au respect, à la confiance et à l’amour de ses lecteurs à cause de ses « stigmates » de Christ qu’il porte en son corps : cela peut être compris comme les cicatrices physiques et morales que lui ont laissées les souffrances subies dans son ministère au service de la justification par la foi en la grâce (2 Co 4.10 ; Phi 3.7-8 ; Col 1.24). La volte-face des Galates rajouterait une blessure personnelle à ces souffrances.

La bénédiction finale est celle d’un apôtre confiant en l’œuvre de grâce de Jésus-Christ dans l’esprit ou l’être intérieur de ses frères en la foi.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-       Comment ma vie manifeste-t-elle, proclame-t-elle la croix de Jésus-Christ ?

-       Par quelles morts et résurrections suis-je devenu une nouvelle créature ?

-       Quelle est ma fierté de chrétien ? En quoi ma réponse est-elle différente de la fierté de Paul ?

-       Que nous manque-t-il à mon église et à moi-même pour vivre en témoins de Jésus-Christ ?

-       En ces derniers jours de l'été 2017, en quoi avons-nous besoin du pardon de Dieu et de l’assistance de son Esprit pour ressembler à Jésus et faire partie du véritable Israël de Dieu ?

15/09/2017

Étude n°13 : L’Évangile et l’Église, Gal 5.26-6.10 (23 09 17)

Étude n°13 : L’Évangile et l’Église, Gal 5.26-6.10 (23 09 17)

 

«  Ainsi donc, pendant que nous en avons l’occasion, pratiquons le bien envers tous et surtout envers les frères dans la foi ». Gal 6.10

 

Observons

Le contexte : Paul a exhorté les Galates à marcher selon l’Esprit et non selon la chair. Il va maintenant montrer ce que cela signifie concrètement  dans la vie communautaire.

Le texte : contient deux paragraphes, encadrés par deux exhortations de morale communautaire :

5.26 : Transition : Pas de vanité, ni de provocations, ni d’envie

A- 6.1-6 : Répréhension et assistance fraternelles (1-2), humilité (3-5), partage avec les enseignants (6).

B- 6.7-9 : On moissonnera ce qu’on a semé

6.10 : Conclusion : Pratique du bien envers tous.

Relevez le jeu des pronoms : Nous (5.26 ; 6.9-10) ; vous et tu (6.1,2,7) ; 3ème personne (6.3-6 ; 7-8). Cela donne un style direct et animé.

 

Comprenons

Il est nécessaire de joindre le dernier verset du chapitre 5 au chapitre 6, car après l’exhortation « Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit » (5.26), Paul entre dans le détail de cette marche, en s’adressant à ceux des Galates qui sont « spirituels », c’est-à-dire animés par l’Esprit. Leur tentation (6.17) est de se croire supérieurs aux légalistes judaïsants qu’a fustigé Paul jusque-là. Cette vaine gloire était et est encore la principale cause de dissenMEPRIS du fort envers faible.JPGsions, de disputes, de provocations, et d’envie de pouvoir ou de gloire humaine, chacun des partis cherchant à démontrer la vérité et la justesse de ses opinions, de sa position, donc de sa supériorité !

A-           6.1-6 : Paul rappelle que l’Esprit de Christ est un esprit de douceur et de charité qui accomplit la « loi de Christ » (seul emploi de cette expression dans le NT), résumée dans le commandement « Tu aimeras ton Dieu de tout ton être, et ton prochain comme toi-même ». L’obéissance à cette loi implique la compassion pour celui qui par manque de vigilance s’est égaré, et le soutien mutuel au sein de la communauté (v 2). On retrouve la même recommandation dans Romains 15.1 :       «  Nous qui sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas ». L’idéal est que chacun des deux partis se sente fort et obéisse à cette règle !

Aux Galates tentés par cet orgueil spirituel, Paul recommande de s’examiner intérieurement, sans se comparer aux autres, pour découvrir leur illusion d’être supérieurs, et pour revenir à l’humilité évangélique de Jésus (Phi 2.3-8). En effet, devant Dieu chacun sera responsable, « évalué », pour lui-même et non en fonction des autres (v 5). (Léopard et souris partageant le même repas !)léopart et souris.jpg

Le verset 6 est compris de deux façons : une recommandation pratique pour le soutien financier des évangélistes, pasteurs, catéchistes (Rom 12.13, voir la dîme), ou une invitation au partage des biens spirituels (Rom 15.27a), à la communion fraternelle entre enseignants et catéchumènes, pour ne pas créer de caste ou d’élite théologique. Ce qui irait assez bien avec le contexte précédent sur l’humilité. Les deux interprétations se complètent et le texte ne permet pas d’en exclure l’une ou l’autre. Marcher par l’Esprit implique communion fraternelle en Christ sur tous les plans, financier (= solidarité), psychologique (= humilité), spirituel (= partage de l’agapê, de la Parole et des dons de l’Esprit).

B-           6.7-9 : Paul avertit ensuite sévèrement les deux partis de l’Église, les légalistes et les « spirituels » Ils sont tous menacés de finir par « la chair », après avoir commencé « par l’Esprit »(Gal 3.3). Les uns abandonnent la grâce et la justification par la foi, recherchant le salut dans leurs œuvres méritoires d’obéissance à la loi ; les autres se glorifient de leur liberté chrétienne pour ignorer la loi, et retombent dans l’esclavage de la « chair », par leur orgueil et leur manque de compassion et d’amour fraternel. Aux uns comme aux autres, Paul rappelle leur responsabilité. Leur choix de vie actuelle, selon la chair ou selon l’Esprit, détermine non seulement leur comportement personnel et ecclésial, mais aussi leur sort éternel : la corruption, la mort, la disparition totale et définitive, ou la vie (Dt 30.19-20). Le jugement ne sera que la manifestation publique, la mise en lumière de ce que chacun aura choisi (voir le Jugement de Salomon, 1 Rois 3, en annexe à la suite de la note).

La vie terrestre est comparée à une semence dont on récolte les fruits ici-bas, mais surtout dans l’éternité, dans une proportion rigoureusement exacte (2 Co 9.6). C’est pourquoi on ne peut se moquer de Dieu impunément. Se moquer est pris dans le sens de narguer Dieu, en vivant « selon la chair », selon ses propres pulsions, ses propres pensées, légalistes ou libertaires, sans tenir compte de la responsabilité de sa vie que chacun a reçue.

La vie du chrétien se manifeste dans la fidélité à « pratiquer le bien »(v 9). Dans la Bible, le bien est égal au bon (Tov, en hébreu). Jésus affirme au jeune homme riche qu’il n’y en a qu’un seul qui soit « bon », c’est Dieu (Luc 18.19). La pratique du bien ou du bon est donc d’abord spirituelle : c’est une relation étroite, intime avec le Sauveur, mort sur la croix et ressuscité, en fréquesolidarite.jpgntant   la Parole, en vivant soi-même ces morts et résurrections successives de l’être intérieur, qui font grandir dans la communion avec Christ. Cette croissance spirituelle transforme la façon de vivre, la pratique morale, sociale et ecclésiale, parce qu’elle se fonde sur les valeurs de l’Évangile (humilité, solidarité, amour et douceur), et non sur celles du monde ambiant séparé de Dieu (orgueil, égoïsme, haine et violence) (v 10).

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-       En m’examinant moi-même, à quelles occasions me suis-je laissé tenter ou entraîner dans l’orgueil spirituel et le mépris de ceux qui ne pensent pas ou ne vivent pas comme moi ? Comment éviter de retomber dans cette voie « charnelle » ?

 

-       Comment notre pratique de l’étude biblique en groupes  permet-elle à tous de partager mutuellement les biens spirituels de la Parole ? Comment puis-je comme animateur ou simple membre du groupe favoriser ou contribuer à ce partage ?

 

-       Qu’est-ce que je sème personnellement dans ma communauté : la zizanie (= ivraie), ou l’engrais de l’amour pour la croissance spirituelle de chacun ? Quels fruits peut-on déjà en constater ? (Mat 7.17, 20)

 

Annexe : Le jugement de Salomon

1 Rois 3.16-28

Illustration : Le Jugement de Salomon de PoussinJugement Salomon Poussin.jpg

 

Tous les textes sur le jugement de Dieu sont bien connus des adventistes. Ils sont en général tous placés dans le Nouveau Testament. Dieu, pourtant n’a pas laissé son peuple de la première alliance dans l’ignorance de cet événement qui a lieu après la mort (Hébreux 9.27), ou pour la dernière génération, juste avant le retour du Christ (Ap 14.7 ; Dn 7.9-10, 13-14). Pour lui faire comprendre concrètement cet important moment de son plan de salut, Dieu a donné l’exemple du jugement de Salomon dans 1 Rois 3.16-28. Ce jugement est propre à répondre à toutes les questions que nous nous posons sur le jugement préliminaire au retour de Christ.

 

Observons :

Le contexte : La prière de Salomon au début de son règne pour obtenir l’intelligence et la sagesse, afin d’exercer la justice, et de discerner le bien du mal (v 9,11), précède immédiatement notre texte. Celui-ci va donc démontrer l’exaucement de cette prière.

 

Le texte :

Il est construit sur le modèle de tout procès :

Dans tout jugement il y a quatre phases :

- l’instruction qui permet au juge de prendre connaissance du litige : ici ce sont les paroles  des femmes qui relatent les faits et se disputent devant le juge Salomon (v 16-22).

- l’interrogatoire devant le tribunal qui révèle aux jurés l’innocence ou la culpabilité de l’inculpé : ici c’est le récit de l’intervention du roi et des révélations qu’elle provoque (v 23-26)

- le rendu de la sentence du juge assisté de ses jurés : libération de l’innocent et condamnation du coupable : ici c’est la décision du roi au v 27.

- l’exécution de la sentence qui clôt le jugement à la satisfaction de tous devant la justice rétablie : ici c’est la reconnaissance par tous de la sagesse de Salomon (v 28).

 

Le sujet du litige entre les deux femmes, c’est le fils (v 23).

L’instrument révélateur de la vérité est une épée (v 24).

Ce qui est révélé, c’est ce que chaque femme a « dans ses entrailles » (v 26).

La sentence prononcée par le roi est une sentence de libération au constat de la révélation du cœur de la vraie mère (v 27).

La conclusion met l’accent sur la sagesse du juge Salomon, et non sur les deux femmes ou le fils (28).

 

Comprenons

Le contexte

Dieu a promis à Salomon de lui donner une sagesse telle qu’ « il n’y aurait jamais personne avant lui ni après lui de semblable à lui » (v 12). Le texte qui suit en est la démonstration : il est destiné à faire reconnaître par tous la sagesse divine qui habite Salomon.

Transposons cela au plan spirituel et symbolique du jugement dernier.

Pourquoi faut-il un jugement dernier ? Dieu ne sait-il pas tout sur chacune de ses créatures ?

Si, bien sûr ! Seulement, sa sagesse ayant été contestée et mise en doute par l’Adversaire (Genèse 3. 1-5), il lui est nécessaire d’en faire la preuve devant toutes les créatures, afin d’éliminer toute arrière-pensée négative à son égard, comme Salomon a dû faire la preuve de sa sagesse devant tout Israël.

Le texte

Lorsqu’on examine ce texte, on constate que le roi met tout en oeuvre pour que les deux femmes révèlent ce qu’elles ont dans le coeur. Elles ne le font que poussées dans leurs retranchements par une situation extrême de choix entre la vie ou la mort du fils.

La sentence du roi se contente de ratifier les révélations faites par les attitudes des deux femmes face au fils.

Finalement, c’est le roi qui est glorifié par tous, pour son jugement sage.

Spirituellement, les deux femmes deviennent le symbole de l’humanité qui, passant en jugement à propos de son attitude vis-à-vis du Fils, fait la preuve de la sagesse et de l’amour de Dieu.

L’instruction correspond à ce temps qu’il nous est donné de vivre, pendant lequel chacun doit se déterminer, doit choisir s’il est pour ou contre le Fils de Dieu, temps où il ne nous appartient pas de départager les vrais et les faux adorateurs parmi ceux qui se réclament de Christ, temps pendant lequel notre vie s’inscrit sur les « livres des œuvres » dont parlent Ec12.16 et Ap 20.12, ou sur « le livre de vie », selon les manifestations concrètes de notre refus ou de notre acceptation du Fils Vivant (Ap. 21.27).

L’interrogatoire, est ce moment dont la Bible nous parle en disant que l’Agneau est reconnu digne d’ouvrir les sceaux du livre scellé (Ap 5.7-9), où les trompettes sonnent sur la terre par des malheurs, pour appeler à la repentance (Ap 6), où Dieu enfin scelle son peuple, c’est-à-dire permet au tribunal des anges et des 24 vieillards de découvrir ceux qui sont réellement ses serviteurs (Ap 7 à 11).

Les épreuves de ce temps de la fin, qui est encore un temps de grâce donné pour la repentance du plus grand nombre(Ap 9.20-21), permettent à chacun de révéler nettement son choix : mettre à mort le Fils de Dieu, ou le garder Vivant dans son coeur et dans sa vie.

Mon attitude face à Jésus détermine dès à présent mon jugement : je me mets dans la situation présente et future d’être ou de ne pas être avec Dieu ! (Jean 3.18).

Le jugement sert à mettre en lumière ce choix par le constat des actes qui en ont découlé : mes actes et mes paroles révèleront ce qu’était le choix de mon cœur, pour ou contre Dieu ? Ou pour ceux qui n’auront pas connu le Seigneur : pour ou contre la loi de leur conscience ?

C’est ce qu’exprime clairement l’apôtre Paul dans Romains 2.13 et 16 :

« Ce ne sont pas ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés...C’est ce qui paraîtra au jour où selon mon Evangile, Dieu jugera par Jésus-Christ les actions secrètes des hommes ».

En quoi consiste cet acte de jugement ?

Le texte de l’épître aux Romains emploie deux mots significatifs : « paraîtront au jour les actions secrètes ». Ephésiens 5.11-13 et Jean 3.19-20 disent la même chose, et sont illustrés par l’interrogatoire du procès des deux femmes devant Salomon : elles ont fait paraître au jour les ressorts secrets de leur cœur.

Le jugement est bien la mise en lumière des actes de la foi ou de l’incrédulité vis-à-vis de Jésus, Parole de Dieu. L’instrument de cette mise en lumière,  c’est l’épée de la Parole de Dieu, qui révèle les moindres replis du cœur (Hébreux 4.12).

Le jugement dernier est la révélation du choix fait par l’homme dans ce monde face à Jésus-Christ. Refuser d’amener ses œuvres à la lumière de Dieu, de les reconnaître comme imparfaites et en contradiction avec la loi divine contenue dans sa Parole, c’est choisir dès à présent les ténèbres et la mort, ce qui provoque la séparation d’avec Dieu, comme l’a choisi la mauvaise mère de 1 Rois 3.

Par contre, accepter aujourd’hui d’amener mon péché à la lumière devant Dieu, m’en libère aussitôt par le pardon de Dieu (Psaume 32.5). Quotidiennement, le jugement qui est une mise en lumière par mes attitudes et mes actes, de mon choix, de ma foi en Christ, me libère du péché et de la mort. Si par mes actes, j’amène moi-même, volontairement, à la lumière de Dieu, ce que j’ai dans le cœur, il n’y aura pas de condamnation pour moi, mais une libération totale (Jean 5.24),  une reconnaissance de ma valeur d’enfant de Dieu, une intégration dans la fraternité de son royaume, comme ce fut le cas pour la vraie mère de l’enfant.

Si je refuse cette démarche quotidienne, alors ce sera Dieu qui, malgré moi,  mettra en lumière mon choix qui se révèlera un choix de mort (Jean 3.18).

Ce « jugement de la maison de Dieu »(1 Pi 4.17), cette « purification du sanctuaire » céleste ou spirituel qu’est l’Église (Dn 8.14), a commencé en 1844, selon les dates prophétiques de Daniel 8-9. Les visions de Daniel 7.9-10 et Apocalypse 4 à 11 en décrivent les étapes et les modalités sous forme de symboles. Ce jugement préliminaire prendra fin lorsque chacun aura eu l’occasion de se déterminer face au Fils de Dieu.

La sentence de libération et de justification des élus, et par voie de conséquence, de condamnation et d’élimination des impies, tombe au bout de ce temps donné pour le repentir (Ap 11.18). A ce moment le choix de chacun  est évident pour tous ceux qui assistent le juge. Les élus sont déterminés et désignés pour la première résurrection qui a lieu au retour de Christ (Ap 19.1-16 ; 1 The 4.16). Ressuscités, ou transformés, ils se retrouvent avec Christ, comme la vraie mère se retrouva avec son fils. Le texte d’Apocalypse 20.4-5 et 12 nous révèle qu’a lieu alors le « jugement final» des morts impies, pendant cette période des « mille ans », où les ressuscités règnent et jugent avec Christ (Ap 20.4, 6).

D’après le jugement de Salomon, c’est à ce moment que, pour les élus, apparaissent en pleine lumière les « œuvres cachées » des impies, le fond de leur cœur. Les élus peuvent constater tous les appels de Dieu qu’ils ont refusés, toutes les occasions de repentir qu’ils ont manquées. Par là, les élus reconnaissent la justesse de la sentence de Dieu, sa sagesse et son amour puisqu’il a respecté les choix des impies, pour ne pas imposer son royaume éternel à ceux qui n’en ont pas voulu de leur vivant.

L’exécution de la sentence provoque les alléluias des élus de toute la terre (Ap 19) qui ayant constaté la justice et la sagesse de Dieu dans son jugement, adorent le Seigneur.

Dieu est justifié aux yeux de toutes ses créatures, il est blanchi des accusations sataniques (Ap 20.11). Il peut régner et habiter parmi les hommes, dans la paix et la justice, sans plus aucun risque de contestation (Ap 21.3-4 ; 22.1-5), comme Salomon qui eut un règne de paix et de gloire.

 Appliquons

Cette parabole vivante du jugement nous invite à ressembler à la vraie mère de l’enfant : elle a privilégié la vie de son enfant, en se dépouillant elle-même et en le donnant à l’autre, à travers une épreuve terrible.

- Comment nous situons-nous par rapport au Fils de Dieu : voulons-nous le garder jalousement pour nous, au risque de l’étouffer, par exemple en affirmant que nous sommes les vrais détenteurs de la vérité, les vrais observateurs de la loi, ou en l’enfermant dans la rigidité de notre légalisme et de nos principes, etc. Ou bien, prenons-nous le risque de nous dépouiller de nos certitudes en béton, de nos sécurités et même de nos droits, en l’offrant  aux autres pour qu’il vive, en manifestant aux autres l’amour que nous avons pour lui, par le partage de nos biens matériels ou spirituels ?

- Qu’est-ce qui compte le plus : la satisfaction de nos désirs personnels de valorisation et de justice, la défense de nos droits, ou le don de soi par amour pour Dieu et pour les autres ?

- Comment notre vie peut-elle rendre vivant le Fils de Dieu, sinon en manifestant en actes et en paroles le même amour inconditionnel qu’il a eu pour nous, et que Salomon a mis en lumière chez la vraie mère de l’enfant.

- Quelle impression vous laisse ce texte de jugement ? Frisson dans le dos, peur, joie, confiance? En quoi peut-il être une consolation dans l’épreuve ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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En résumé, voici un tableau comparatif entre le jugement de Salomon et le jugement dernier 

LE JUGEMENT DE DIEU comparé au jugement de Salomon (1 Rois 3.16-28)

 

Jugement de Salomon
Jugement de Dieu      
Phases du jugement
Deux prostituées        

se disputent le fils :

l’une est vraie mère, l’autre est fausse.
Dans notre état de pécheurs   

nous nous réclamons du Fils, l’un avec raison l’autre faussement.
 

 

       Instruction
Le roi ne décide pas, mais donne une épreuve

pour que chacune révèle le fond de son coeur.

L’épée  est l’instrument révélateur.      
Dieu envoie l’épreuve des circonstances

pour que chacun révèle le fond de son coeur.

L’épée de la Parole  est le révélateur (Hé 4.12)
 

 

 

      Interrogatoire
Chacune révèle son coeur, l’une révèle son amour par le don de son fils,

l’autre révèle sa dureté et sa jalousie, sa compagne sera égale à elle par la mort du fils.
Chacun révèle son coeur :   l’un, sa foi, son amour du Christ et du prochain

l’autre, sa peur, sa dureté, sa jalousie,  sa fausseté, sa volonté de mort.
 

 

      Révélation grâce à

      l’interrogatoire
La sentence du roi constate l’évidence : 

La vraie mère est réhabilitée   et reçoit le fils.

La méchante femme, ayant choisi la mort, est condamnée  par ses propres paroles, à la solitude.
La sentence de Dieu constate l’évidence :

  Le vrai disciple est reconnu  et reçoit le royaume du  Fils.       

Le faux disciple, ayant révélé son manque d’amour et de foi, se condamne  lui-même à la séparation d’avec Dieu.
 

 

 

      Sentences  de 

       libération et  

     de condamnation               
Tout Israël reconnaît la justice et la sagesse  du roi Salomon.
Tous reconnaissent la justice, l’amour et la sagesse du Seigneur Dieu.
 

   Exécution ou Clôture