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23/12/2016

Étude n°14 Quelques leçons de Job Job 33.14-30 (31 12 16)

Étude n°14 Quelques leçons de Job, Job 33.14-30 (31 12 16)

« Nous disons bienheureux ceux qui ont tenu ferme. Vous avez entendu parler de la fermeté de Job, et vous avez vu la fin que le Seigneur lui accorda, car le Seigneur est plein de compassion et de miséricorde. » Jacques 5.11

Observons Job 33Job béni au double.jpg

Le contexte : v 1-13

  • Qui prononce ces paroles ? Que prétend-il être (v 2-4, 7) tout en reconnaissant être l’égal de Job (v 5-6) ?
  • Quelles paroles de Job veut-il réfuter ? (v 9, 10)
  • Par quel argument commence-t-il sa réfutation ?(v 12-13)

Le texte : v 14-30

  • Quel est son deuxième argument ? (v 14-15)
  • Selon lui, dans quel but Dieu fait-il des révélations (v 16-18) ? Quelle volonté de Dieu cela prouve-t-il ? Relever les répétitions v 18, 28-30.
  • Que représente alors la souffrance physique et/ou morale pour l’homme éprouvé (v 19-22)?
  • Quel désir suscite-t-elle en lui  (v 23) ?
  • Quelle prière l’ange adresse-t-il à Dieu pour l’homme éprouvé  (v 24a) ?
  • Qu’affirme-t-il (v 24b) ?
  • Quelles conséquences a cette intercession (v 25-26) ?
  • Que reconnaît l’homme guéri de ses maux (v 27-28) ?
  • Que cherche Dieu au sein de la souffrance (v 29-30) ? Pourquoi ces répétitions de l’épreuve ?

Comprenons

Elihu le plus jeune des amis de Job, est intervenu en dernier parce qu’il explosait intérieurement contre les trois amis incapables de répondre à Job, et contre Job qui le choque par sa prétention répétée d’être juste et sage. Mais son intervention est pleine de suffisance, d’autosatisfaction, et presque de mépris envers Job : il l’interpelle par son prénom, il lui demande de l’écouter attentivement, et de ne pas avoir peur de lui ! Avec quelle arrogance il prétend donner des leçons de sagesse, comme s’il était Dieu en personne qui provoque la crainte (v 7), et rend justice à Job (v 32) ! Jamais Job n’avait dit qu’il craignait un homme, il avait simplement demandé à Dieu de ne plus l’épouvanter (13.21). Dans le dernier chapitre du livre, Dieu ignore totalement Elihu. Le traite-t-il par le mépris et l’ignorance pour manifester sa désapprobation, ou approuve-t-il ses propos ? On ne sait, car à des paroles prétentieuses, se mêlent chez Elihu des paroles inspirées !

Elihu reprend trois affirmations de Job qu’il va réfuter dans les chapitres 33-36 :

  • Son innocence (Job 10.7 ; 29.14 ; 31)
  • L’hostilité de Dieu (13.24 ; 10.16-17 ; 19.11 ; 30.21)
  • Le silence de Dieu (v13 si on le traduit ainsi : Pourquoi veux-tu discuter avec Dieu parce qu’Il ne répond pas à tes paroles ?)

À l’hostilité de Dieu, Elihu rétorque que Dieu ne peut être ennemi de l’homme qui lui est si inférieur ! Dieu est grand et ne peut s’abaisser à se justifier devant l’homme ! Or dans sa douleur Job avait déjà crié « Pourquoi t’attaques-tu à moi, je ne suis que buée, indigne de ton attention (7.17-18) ». Elihu lui renvoie donc ses propres paroles

Ensuite il s’attache à la question du silence de Dieu. Pour lui Dieu parle de manières différentes, auxquelles l’homme ne fait pas attention : le sommeil et ses rêves, et la souffrance. Accuser Dieu de silence c’est reporter sur lui la responsabilité d’écouter qui incombe à l’homme : c’est lui qui est sourd au langage de Dieu !

Dans le sommeil, Dieu s’adresse à l’inconscient par des rêves révélateurs de sa volonté. Freud découvrira des siècles plus tard le rôle des rêves dans l’inconscient. Pour Elihu, les rêves signent ou scellent les instructions divines (v 16). Comme on ne peut contrôler ses rêves, ils acquièrent un caractère indiscutable de vérité. Par ces avertissements Dieu cherche à détourner l’homme de l’orgueil de son comportement (v 17), et à le sauver de la séparation avec Lui, et de la mort éternelle (v 18). On pense aux rêves du jeune Joseph, qui s’enorgueillissait d’être le « chouchou » de son père Jacob !

La souffrance est la seconde façon de Dieu pour parler à l’homme, le faire réfléchir, lui faire prendre conscience de sa fragilité, de sa finitude, et surtout de son besoin d’un sauveur qui le guérisse (sauver = guérir, redonner la vie). Pour Elihu, ce sauveur est un « ange », un messager intercesseur, sorti des mille myriades de la cour divine (Dt 33.2) : il prie Dieu de délivrer l’homme du « gouffre de la mort » (répété 3 fois), il annonce à l’homme ce qu’il lui faut pour être droit (v 23-24), c’est-à-dire se repentir (v 27) et s’offre en rançon pour que Dieu lui rende justice(v 26). Elihu sans le savoir prophétise l’œuvre de Christ pour le salut des hommes (1 Tim 2.5 ; Héb 9.12) ! L’intercession de cet Ange provoque la guérison physique, morale et spirituelle de l’homme pécheur ; devant une telle grâce imméritée, l’homme se repent de son erreur de perception, de son orgueil funeste, et se réjouit de revoir la lumière de la vie (= sa guérison et …sa résurrection). Il se sent pardonné, libéré de ses doutes et de son manque de confiance en Dieu, considéré à nouveau comme juste devant Dieu (v 26). C’est l’expérience de Job à la fin du livre après avoir intercédé pour ses amis.Job intercède pour ses amis.jpg

Les derniers versets de notre passage (v 29-30) ont été diversement compris.

  • Ils concluent très rapidement le passage en affirmant que Dieu avertit l’homme plusieurs fois dans sa vie (deux et trois fois) par des souffrances, répétées à cause de son manque d’attention ou de sa surdité, parce qu’Il désire le sauver à tout prix ! Mais attention ce n’est pas la souffrance qui sauve, c’est la grâce de Dieu que l’on saisit et expérimente dans sa douleur ! (Le prologue de Job sert à nous le faire comprendre).
  • D’autres, adeptes de la réincarnation voient dans ces versets une confirmation de leur thèse : Dieu offrirait après la mort une deuxième puis une troisième chance à l’homme pour se repentir et échapper à la disparition totale (= gouffre) par une succession de vies. Mais la Bible tout entière rejette cette notion en déclarant que c’est ici et maintenant qu’il faut se repentir, car après il sera trop tard (Eccl 9.5-6 ; Luc 16.19-31 : conte de l'Égypte antique repris par Jésus pour affirmer la nécessité du repentir durant sa vie présente.)
  • Enfin Elihu avertirait simplement Job que les discours de ses trois amis étaient trois chances offertes pour qu’il se repente, et qu’il n’aurait plus d’autres occasions ! Qu’il choisisse maintenant de s’humilier pour être guéri ! En cela il ne ferait que répéter les arguments des trois amis, fondés sur la théorie de la rétribution divine, sans notion de grâce : « Puisque tu as péché, tu souffres ; repens-toi, tu seras rétabli. » La réhabilitation de Job à la fin du ch 42 semble accréditer cette conception de la justice divine. Heureusement les lueurs inspirées de l’Esprit, que contient le livre annoncent le message essentiel de Christ : l’amour de Dieu sauve gratuitement celui qui croit en lui et se reconnaît sans mérites. (Jean 3.16)

Questions pour une application dans la vie quotidienne

- Comment et dans quelles circonstances Dieu m’a-t-il parlé ? Quand l’ai-je compris ? Quelles transformations de ma vie en ont suivi ?

- Tous les rêves sont-ils paroles de Dieu ? Comment distinguer et comprendre leur sens ?

- La souffrance est-elle voulue de Dieu ? Est-elle une punition ? De quoi peut-elle m’avertir ? Comment faire pour qu’elle ne devienne pas une occasion de m’écarter de Dieu ?

- Comment réagissons-nous au silence de Dieu ?

- Sur quelles paroles de Dieu puis-je m’appuyer dans la souffrance ?

08:00 Publié dans Job | Lien permanent | Commentaires (0)

16/12/2016

Étude n°13 : Caractère de Job, Job29.11-17 (24 12 16)

Étude n°13 : Caractère de Job, Job 29.11-17 (24 12 16)

« La foi (d’Abraham) agissait avec ses œuvres et par ses œuvres sa foi fut rendue parfaite » Jacques 2.22

Observons

Les contextes

  • Versets 1-10 : A partir du ch 27 jusqu’au ch 31 compris, à qui s’adresse Job ?

29.1-10 : Qu’exprime Job au souvenir de son passé ?

V 1-5a : Qu’était Dieu pour lui à cette époque révolue ?

V 5b-10 Quelle était sa situation familiale et sociale ?

  • Versets 18-25 :

V 18-20 Quel était l’espoir de Job ?

V 21-25 : Que rappelle à nouveau Job ?

Le texte : 11-17 : Comment est construit le paragraphe ? Que met-il en valeur au centre ?

V 11-13 :  Par Qui Job était-il honoré ? Pour quelle raison ? Quels traits de caractère de Job se manifestaient dans ses actes ?

V 13 : De quoi « celui qui allait périr » pouvait-il bénir Job ?

V 14 : Qu’exprime ce verset central à travers la métaphore du vêtement ?

Comprenons

Les contextes :

Depuis le chapitre 27, Job s’est détourné de ses amis qui ne le comprenaient pas et répétaient les mêmes accusations. Il monologue en « exposant sa thèse » à haute voix (27.1 ; 29.cascade bouillonnante.jpg1) jusqu’au ch 32 où Elihu va intervenir avec véhémence (voir étude n°10). Dans ces trois chapitres, Job affirme solennellement son innocence dans des discours sentencieux, et sa confiance dans la sagesse qui ne se trouve qu’en Dieu (ch 28). Au ch 29 il regrette le temps passé où Dieu le gardait et l’éclairait de sa présence (v 2-5). Il vivait alors dans la joie familiale et dans l’abondance. Remarquez les images très suggestives de ce bonheur, qui peuvent symboliser les bénédictions dont jouit  celui dont Jésus est le « rocher » d’où coule l’huile abondante de son Esprit (v 6). Ne serait-ce pas aussi applicable à l’éternité glorieuse de Christ avant son incarnation ? (Phi 2.6a ; Jn 17.5).

Dans les versets 7-10 et 21-25, Job a la nostalgie des honneurs et de la considération qu’il recevait de tous, jeunes et vieux parce que ses paroles sages et sa bienveillance le rendaient « lumineux » (v 24). Au chapitre 30, Job, en contraste, décrit sa situation actuelle : accablé et méprisé, il accuse Dieu de ses maux et de son silence actuel à ses cris (30.18-23), selon la conception vétérotestamentaire, selon laquelle tout vient de Dieu (2.10). Il défend ardemment son innocence morale (ch 31) : il n’est tombé dans aucun des péchés auxquels l’exposait sa haute situation !  Il réclame que Dieu l’écoute et lui réponde, et se déclare prêt à « porter sur ses épaules l’acte d’accusation de son adversaire (31.36). Ne peut-on y voir la préfiguration prophétique de Jésus montant au calvaire portant sur lui les péchés dont Satan nous accuse ?

Le texte

Dans notre passage (29.11-17) construit en parallèles concentriques (= chiasme), selon le procédé littéraire hébraïque de mise en valeur de ce qui est au centre (ici le v 14), Job donne les raisons morales de sa renommée. Tous pouvaient entendre et voir combien il ne faisait qu’un avec la justice et la droiture qui le revêtaient (v 14). Ce ne sont encore que des vertus morales qui se manifestaient par sa bienveillance et sa sollicitude envers les plus pauvres, les plus défavorisés et accablés, les victimes de la violence et de l’injustice humaine. En écho à ce passage, nous pensons à la prophétie d’Esaïe 61.1-3, que Jésus reprit à son compte à Nazareth (Luc 4.17-19), et qu’il mit concrètement et spirituellement en œuvre durant tout son ministère. Quand Job mentionne la justice qui le revêt, c’est de son comportement qu’il parle : il n’a pas péché, donc il est juste et implicitement devrait être récompensé par Dieu et non éprouvé ! Il n’a pas encore (l’aura-t-il un jour ?) la notion de la justice spirituelle que la grâce de Dieu accorde gratuitement à celui qui lui fait confiance (Rom 3.22, 24), et que symbolise la robe blanche accordée aux élus (Ap 6.11 ; 7.14 ; 19.8). L’affirmation de Job de ne faire qu’un avec la justice ne peut s’appliquer qu’à Jésus que Job préfigure sans le savoir, et sans connaître les révélations des premiers et dernier chapitres de son livre. Christ est le seul à être revêtu de justice et de droiture, car il n’a jamais coupé sa relation avec Dieu (= péché) ; il est le seul à nous avoir Jésus porte sa croix.jpg« arrachés des dents » de l’Injuste (v 17), en lui « brisant la mâchoire » sur la croix, où il a vaincu la puissance de mort de Satan, par son amour gratuit pour nous et pour son Père !

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Comment la lumière de Dieu éclaire-t-elle notre visage ? (29.24) Qu’est-ce qui en affaiblit l’éclat et le rayonnement sur les autres ?
  • Que répondre à quelqu’un qui comme Job affirme être juste : « je n’ai ni tué ni volé… », qu’ai-je besoin de repentir et de secours divin ? »
  • Après tant d’affirmations de justice, de quoi Job devra-t-il se repentir (42.6) ? Dans quelle mesure pouvons-nous nous identifier à Job ?
  • Pourquoi le caractère exemplaire de Job ne lui a-t-il pas épargné épreuves et souffrances physiques et morales ? Quelles leçons en tirer quand nous sommes dans la tempête ?

08:00 Publié dans Job | Lien permanent | Commentaires (0)