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25/11/2016

Étude n°10 La colère d’Elihu, Job 34.1-15 (03 12 16)

 

Étude n°10 La colère d’Elihu, Job 34.1-15 (03 12 16)

« Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées. » Es 55.9

Observons

Le contextearc en ciel sur plage.jpeg

  • Qui est ce quatrième ami, Elihu ? Pourquoi intervient-il après les autres ? Comment justifie-t-il son intervention ? (32.1-5 et 8-9)
  • Quels propos de Job reprend-il pour le contredire ? (31.35 ; 33.10)
  • Comment Elihu réfute-t-il ces propos ? (33.12,14,17-18)
  • Quel rôle attribue-t-il à la souffrance ? (33.19-28)

Le texte

  • 1-9 : Enoncé des torts de Job :

- A qui s’adresse maintenant Elihu ? (Comment les flatte-t-il ? Pourquoi passe-t-il à la première personne du pluriel ? Que prétend-il faire à propos de Job ? (v1-4)

- Quelles paroles de Job rappelle-t-il ? (v 5-6 ; 10.7 ; 27.2 )

- Quel jugement porte-t-il sur Job ? Quel sentiment l’anime ? A cause de quelle parole de Job ? (v 7-9 ; 21.7-15)

B- 34.10-16 : Opinions d’Elihu

  • Sur quoi repose selon Elihu, la justice de Dieu ? (v10-15)
  • - Qu’en conclut-il ? v 16-19). En quoi son raisonnement est-il erroné ?

Comprenons

Le contexte

Elihu n’a jusqu’alors pas été mentionné. Il est resté muet parce qu’il est le plus jeune, et a respecté ses aînés. Mais devant leur incapacité à contrer la prétention de justice de Job, il explose (32.1-5) : la sagesse ne découle pas de l’accumulation des années mais du don de l’Esprit qui accorde l’intelligence (32.8). Elihu est finalement aussi prétentieux que ses amis lorsqu’il affirme être poussé par le Saint Esprit à s’exprimer (32.18 ; 33.4), et posséder une science droite et pure (33.3).

Elihu reprend d’abord certains des propos de Job qui l’ont choqué :

  • Job a affirmé son innocence à plusieurs reprises
  • Il a accusé Dieu d’être un ennemi (10.14-17 ; 19.11 ; 30.21 ; 33.10)
  • Il s’est plaint de n’être pas écouté d’un Dieu muet (33.35).

Elihu se charge de répondre à la place de Dieu, selon sa propre conviction :

  • Dieu est plus grand qu’un homme (33.12), inutile de discuter avec Lui, il ne répond pas à nos interrogations (33.12-13)
  • Dieu parle de plusieurs manières inattendues, auxquelles l’homme ne fait pas attention (33.14) : songes, visions et …souffrances (33.15-19).
  • Dieu n’est pas un ennemi mais cherche à sauver (33.17-18).
  • La souffrance sert d’avertissement et conduit l’homme à rechercher un intercesseur (33.23) qui lui permette d’obtenir grâce et délivrance de la mort (33.28), en payant lui-même une rançon (33.24). Sans s’en rendre compte Elihu prophétise l’œuvre spirituelle de Jésus qui viendra s’offrir lui-même en rançon pour délivrer l’homme de la mort éternelle (Mat 20.28 ; 1 Tim 2.5-6).

Le texte :

  • Elihu reprend la parole après avoir admonesté sévèrement Job qui voulait sans doute répondre. Il l’a enjoint de se taire et de l’écouter jusqu’au bout (33.31-33). Il s’adresse alors à des sages au rang desquels il se place évidemment, en les flattant, et en passant du « vous » au « nous » : Vous avez de la connaissance, vous savez discerner le bien du mal. Choisissons donc le droit, reconnaissons entre nous ce qui est bon !(34.2-4). Il exclut ainsi Job qu’il s’apprête à juger (à la place de Dieu une fois encore !), et ses amis dont il avait dénoncé la pusillanimité et l’incapacité à répondre (32.9,12,15). En outre il met de son côté les lecteurs en les incluant dans ce « nous »

Pour mieux juger Job, il rappelle ses torts (34.5-6), sa proclamation d’innocence (10.7 ; 27.2), et son accusation contre l’injustice de Dieu qui « ne tient pas compte de son droit » (34.5). De plus Elihu rajoute une parole qu’il n’a pas vraiment comprise, sur l’inutilité de la foi en Dieu (34.9 //35.3). Dans sa souffrance, Job avait seulement exprimé sa lassitude de crier à Dieu et de rechercher en vain la pureté et la justification (9.29-31) puisque Dieu le considérait comme coupable et semblait ne pas punir les méchants (21.7-15). (Toujours cette conception de la rétribution punitive de Dieu, pas de notion de la grâce divine !) Pour Elihu, cette « raillerie » de Dieu est un blasphème qui met Job au rang des pires malfaiteurs. N’est-ce pas ce dont on accusera Jésus, et ce qu’Esaïe a prophétisé (Es 53.9 ; Marc 3.22 ; 15.27-28).

Une fois de plus, Elihu fait appel aux gens de bon sens pour affirmer que Dieu Tout-Puissant n’est pas injuste ni méchant, car il rend à chacun selon ses œuvres (34.10-11). Il est le Créateur (v 13) qui donne et conserve la vie à ses créatures. Il les aime et donc gouverne avec justice v 17) ; il ne fait pas de différence entre riche et pauvre (v 19). Ses arguments s’appuient sur un soit disant constat de la réalité humaine, et en deviennent spécieux, car on ne voit pas cohabiter puissance et justice  parmi les hommes !

Pour Elihu, Dieu a toute puissance de détruire le monde. S’il ne le fait pas, c’est qu’il aime le monde (Jean 3.16). Job a donc tort de condamner Dieu qui est le Juste par excellence, et qui connaît tout de l’homme, sans que ce dernier s’en rende compte. En critiquant Dieu sans se repentir, Job se met lui-même au même rang que l’impie sans intelligence (v 30-37) et finalement mérite ses souffrances ! Elihu, sans aucune indulgence prêche comme ses amis la rétribution de Dieu, malgré quelques lueurs prophétiques et véridiques !

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Comment la souffrance peut-elle nous aider à grandir dans notre relation à Dieu ? Jusqu’où peut-on la considérer comme porteuse de salut ? Faut-il beaucoup souffrir pour ressembler à Jésus et être sauvé ?
  • Comment réconforter celui qui souffre de ce qu’il ressent comme une injustice ou de l’indifférence de la part de Dieu ?
  • Quand et comment avons-nous voulu prendre la place de la justice de Dieu ? Avec quels résultats ? Pourquoi cette défense de Dieu n’est-elle pas convaincante ? « voir le verset à mémoriser ».
  • Quelles paroles d’Elihu dans les chapitres 33 et 34 pouvons-nous faire nôtres comme encouragements dans nos doutes ou nos situations difficiles ?

 

08:00 Publié dans Job | Lien permanent | Commentaires (0)

18/11/2016

Étude n°9 Espérance malgré tout, Job 13.1-19 (26 11 16)

 

Étude n°9 Espérance malgré tout, Job 13.1-19 (26 11 16)

Même s’il me tuait, je m’attendrais à Lui ; oui devant Lui, je défendrai ma conduite. Cela même peut m’être salutaire, car un impie ne peut paraître en sa présence » Job 13.15-16

Observons

V 1-2 : Que vient d’affirmer Job dans sa réponse à ses amis ? (12.3,7-9 ; 13-25)

V 3 : Que veut faire Job malgré tout ?

V 4-6 : Que reproche-t-il à ses amis ?

V 7-9 : Relevez les répétitions qui donnent le ton des propos de Job ? Que dénonce-t-il dans l’attitude de ses amis ?

V10-12 : De quoi les menace-t-il ?

V 13 : Dans quel état d’esprit est Job à ce moment de son discours ? Pourquoi ? Que demande-t-il à ses amis ? Est-ce la même chose qu’en 2.13 ?

V 14-15a : Que signifient les images : « ma chair entre mes dents, ma vie dans mes paumes » ?

V 15b : Que désire Job ?

V 16 : Qu’espère-t-il de Dieu ? Pourquoi ?

V 17-18 Quelle conclusion donne-t-il à ses amis ?création 5è jour JNR.jpg

v 19 : A quoi est-il résolu ?

(Enseignement de la Nature ; icône écrite par Joëlle, Atelier des Tourelles, St Matthieu de Tréviers, 21ès)

Comprenons

Toute la première partie (ch 12) de sa longue réponse à ses amis, Job se moque de leur prétendue sagesse et de leur mépris envers sa souffrance. Il connaît aussi bien qu’eux la sagesse et la puissance de Dieu qui se manifestent dans la nature (12.6-12), et dans son gouvernement des hommes (12.13-25). Son discours sur l’enseignement que dispense la nature est d’une grande actualité écologique ! Si l’homme avait su lire le livre de la Nature et compris ses avertissements, il n’aurait pas massacré son environnement et aurait peut-être mieux respecté le Créateur.

Au début de notre passage, Job revient à sa propre défense. Il sait comme ses amis tout ce que Dieu a fait, mais cela ne l’empêche pas d’avoir le désir de défendre sa cause directement devant Lui (v 3). Suit alors une violente diatribe contre ses amis qu’il accuse de fausseté et de mensonges qui font d’eux des « médecins de néant » ! Ils prétendent soigner Job, mais par une succession d’interrogations Job les accuse de prendre le parti de Dieu parce qu’Il est le plus fort (v 8a), ou de penser que Dieu a besoin d’eux pour Le défendre (v 8b). Job les menace d’être châtiés par Dieu qui connaît le fond des cœurs (v 9) et voit leurs mensonges opportunistes (v 10). Selon Josy Eisenberg, « ils se comportent en juges corrompus, tremblant de désavouer le pouvoir » (de Dieu). Tous leurs faux-semblants de sagesse ne sont que « des protections d’argile, des maximes de cendre » qui ne tiennent pas devant Dieu.

Sans doute piqués au vif par ces invectives, les amis voulurent réagir, mais Job leur intima l’ordre de se taire et de le laisser dire ce qu’il avait sur le cœur. De toute façon, c’est à Dieu qu’il veut s’adresser plus qu’à ces hommes. Job prend le risque de défendre son innocence. Les deux expressions employées : « prendre ma chair entre mes dents et mettre ma vie dans mes mains » équivalent à notre « risquer le tout pour le tout ». Job est prêt à risquer sa vie et « advienne que pourra » !(v 13b). Il n’a plus rien à perdre ! Le « pourquoi » au début du v 14 est en fait une reprise déformée du dernier mot hébreu du verset précédent et doit se lire avec un point d’interrogation immédiatement après. « Advienne que pourra ! Pourquoi ? (Parce que) je veux risquer ma vie en m’adressant directement à Dieu !

Suit une parole extraordinaire qui témoigne de la foi malgré tout. « Même si Dieu veut me tuer, je m’attendrai (encore) à Lui, et je défendrai ma cause ! ». La foi est indépendante des circonstances heureuses ou malheureuses. Elle ne dépend pas non plus de son ressenti émotionnel. On retrouve la même fermeté chez les trois Hébreux menacés de la fournaise s’ils n’adorent pas la statue érigée par le roi de Babylone (Daniel 2.17-18) : « Notre Dieu que nous servons peut nous délivrer, il nous délivrera de la fournaise et de ta main, ô roi ! Sinon, sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux et que nous n’adorerons pas la statue d’or que tu as dressée ». De même Jésus, malgré son sentiment d’abandon par Dieu, et son cri de désespoir « Pourquoi m’as-tu abandonné ? » s’est tourné vers son Père pour lui remettre son esprit (= son souffle) au moment de mourir. Il s’attendait à Dieu au-delà de toute raison et de toute souffrance !

Le verset 15 de Job 13, est ambigu. Littéralement il faudrait traduire : Qu’il me tue, je n’espère plus. Mais par un changement d’écriture et non de prononciation de la particule « Lo » (= "ne…plus" ou "à lui"), on peut entendre : Qu’il me tue, je m’attends à Lui. Ce qui est plus logique avec la suite du verset : « je défendrai ma conduite devant Lui » (coute que coute) !

Job est si sûr de son innocence que sa comparution devant Dieu à son tribunal, au lieu de lui faire craindre la mort, lui fait espérer la vie et la délivrance, puisqu’il sait qu’un pécheur ne peut voir Dieu sans en mourir.(Ex 33.20b). Après cette profession de foi, Job affirme à nouveau sa conviction d’être innocent des fautes dont l’accusent ses amis, et il conclut en se disant prêt à mourir si quelqu’un (Dieu ?) peut le convaincre de péché. Aucune notion de repentance à ce moment ! Ses amis en l’accusant n’y ont jamais fait allusion et Job semble ignorer cette possibilité. A la révélation de sa culpabilité, il n’envisage que le silence et la mort. Lorsque Dieu brisera son silence et révélera sa puissance d'amour, Job alors pourra reconnaître son état d’indignité devant Lui (42.2,6) : « Je me condamne et je me repens ! »

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Devant des accusations injustifiées, comment réagissons-nous ? (indignation, justification, silence, prière à Dieu pour demander justice, confiance en Lui, intercession pour les accusateurs ?).
  • Notre foi est-elle soumise aux circonstances de la vie ? Comment l’affermir dans l’adversité et la consolider dans le bonheur ?
  • Pouvons-nous nous présenter devant Dieu sans trembler à cause de nos imperfections ? Pourquoi ? Quelle assurance avons-nous devant son jugement ?
  • De quoi avons-nous surtout à nous repentir ? d’actes ou d’un état ?

 

08:00 Publié dans Job | Lien permanent | Commentaires (0)