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17/03/2017

Étude n°12 : La tâche du Saint-Esprit, Jean 16.5-15 (25 03 17)

Étude n°12 : La tâche du Saint-Esprit, Jean 16.5-15 (25 03 17)

« Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous abondiez en espérance par la puissance du Saint-Esprit. » Rom 15.13

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Le contexte : Nous sommes au centre des dernières exhortations de Jésus à ses disciples. Il vient de les avertir (15-16.4) des persécutions qu’ils auront à subir, à son exemple, après son départ. Devant la tristesse qu’ils éprouvent à l’annonce de ce départ, Jésus leur promet l’Esprit Consolateur (16.5-15), puis leur laisse entrevoir l’espoir de sa résurrection et de sa victoire sur le monde (16.16-33)

Le texte

  • v 5-7 : Quelle est la condition de la venue du St Esprit ? Comment est-il appelé par Jésus ? Pourquoi ?
  • v 8-11 : Quelle est la triple œuvre de l’Esprit dans le monde ? Que signifie ici le mot « justice » ? Pourquoi est-il lié au départ de Jésus vers le Père ? Pourquoi vient-il après la conviction de péché et avant celle de jugement ? Que signifie le « jugement » lié à celui de Satan ? (voir Juges 3.9)
  • v 12-15 : Quelle est l’œuvre de l’Esprit parmi les croyants ? Comment Jésus le nomme-t-il ? A qui l’identifie-t-il ?

Comprenons

       De tout ce que Jésus a dit auparavant, les disciples n’ont retenu que l’annonce qu’il allait les quitter. Jésus s’étonne de leur absence de questions, il aurait voulu leur expliquer plus clairement ce départ. Devant l’incapacité des disciples à comprendre ce qui se passe (v 12), il se contente d’apaiser leur tristesse de l’instant. Son départ de ce monde matériel comprend à la fois sa mort et son ascension après la résurrection. Il lui permettra de sortir des limites spatiales et temporelles qui restreignaient son action et sa présence, et d’envoyer à sa place le « Paraclet » (Jn 16.16 ; 1Jn 2.1) « celui qu’on appelle au secours ». L’avantage de ce départ est donc double : sa mort et sa résurrection accompliront l’œuvre du salut, et son élévation dans la gloire du Père et le don du Saint-Esprit, le rendront présent partout, toujours et en tous pour consoler et consolider la foi de ses disciples. Ceux-ci ne connaîtront plus Jésus dans sa forme corporelle et terrestre, mais ils apprendront à communiquer spirituellement et plus intimement avec un Christ glorieux et vivant dans le monde invisible de Dieu.

 Pour éclairer ces quelques versets nous vous proposons une traduction libre de Pierre de Beaumont (« Les quatre évangiles aux hommes d’aujourd’hui ») :

«  Quand le Consolateur viendra, il fera comprendre au monde qui est pécheur, qui est juste et qui est jugé.

Qui est pécheur ? C’est celui qui ne croit pas en moi.

Qui est juste ? C’est moi, qui vais chez le Père et que vous ne verrez plus.

Qui est jugé ? C’est le chef de ce monde qui est déjà condamné.»

 Dans le monde, L’Esprit fait une œuvre de conviction, sur trois points : il convainc de péché, c'est à dire il fait reconnaître à l'homme son état de séparation d'avec Dieu à cause de son incrédulité envers Jésus (v 9).

En même temps il amène le pécheur à reconnaître la sainteté de Dieu, et sa justice (v 10) : ce mot en hébreu (tsedaka) signifie beaucoup plus que pour nous, = droiture, équité, fidélité et amour (Esaïe 45.8,21 ; Ps 98.2 ; 111.3-4 ; 112.4; 119.137-138 ; 1 Jn 3.7 ! Donc il équivaut à "salut".

Christ étant sans péché = Juste, a pu avec justice  ressusciter et être élevé auprès du Père (v 10), d’où il agit universellement pour sauver et, par amour, il considère comme justes ceux qui le reconnaissent comme leur Sauveur (Rom 3.21-26).

Son ascension auprès du Père manifeste la reconnaissance divine de la justice de sa vie et de son œuvre (1 Ti 3.16).

L’œuvre du Saint-Esprit dans le monde consiste donc à amener le pécheur à la repentance, puis à le convaincre de l’œuvre de salut accomplie par Christ en sa faveur (1 Co 12.3). Il permet aussi au pécheur qui s’en remet à lui de bénéficier de cette justice (1 Co 6.11 ; Rm 5.9,18-19).

La troisième œuvre de l’Esprit dans le monde est de convaincre de jugement. Jésus anticipe ensuite sur sa mort et sa résurrection qui vont marquer la condamnation de Satan, et sur le jugement qui a ici deux sens : c’est la délivrance de l’emprise du péché sur le croyant, et c’est la condamnation de Satan qui cherche à dévoyer le croyant, et qui, vaincu à la croix, sera anéanti définitivement au retour en gloire de Christ (Ap 12.9-10 ; 20.10)

Le pécheur, convaincu de son indignité devant Dieu, convaincu du pardon de ce Dieu d'amour qui le sauve, est délivré de l'emprise du mal et peut refuser d'obéir au mal ambiant et devenir disciple de Christ (v 11).

 Ces trois œuvres de l’Esprit marquent les trois étapes de la conversion : la repentance, la reconnaissance que Jésus, le seul juste, sauve, et la libération du péché dans le cœur et la vie du converti.

          Pour les disciples, encore ignorants et inconscients de la vraie nature de Jésus avant sa résurrection (v 12), l’Esprit sera le guide de leur foi. Pour qu’il puisse convaincre le monde, il faut d’abord qu’il agisse dans les disciples qui seront ses mains et ses ambassadeurs dans le monde. Ce qu’ils n’ont pas compris du vivant de Jésus sur terre, l’Esprit le leur révèlera dans toute sa clarté : le plan de Dieu pour le salut de tous exposé dans les Ecritures, la mission de l’Église dans le monde entier, l’union en Christ de tous les croyants, le retour de Christ en gloire, le rétablissement de toutes choses…Le verbe « conduire » annonce une marche, une progression dans la connaissance, la foi, et la sanctification, à la mesure de ce que chacun peut porter (v 12 ; Mt 25.15). On ne reçoit pas toute la vérité d’un seul coup, on avance pas à pas en sachant que sa « possession » ne sera jamais complète sur cette terre dominée par le péché. Car la « vérité », c’est la personne même de Jésus-Christ (Jn 14.6), que nul ne peut « posséder ».

L'Esprit alors le saisit là où il en est (v12), dans son incapacité à tout comprendre à la fois, et va le conduire pas à pas sur le chemin de la Vérité (v 13a), pour lui faire connaître que Jésus et le Père sont Un (v 13b-15, c'est la Trinité à l'envers : St Esprit, Fils et Père, pour lui révéler que ses paroles sont véridiques, grâce à la réalisation des révélations sur "les choses à venir". Esprit de Vérité 1.jpg

L’Esprit complète son rôle de guide dans la compréhension de la Parole par la prophétie des « choses à venir », pour que les disciples croient en Christ lorsqu’ils les verront s’accomplir (Jn 14.29) et soient remplis de l’espérance de voir s’accomplir les promesses de Dieu qui ne sont pas encore réalisées. Ceci est une invite à être attentif aux révélations de l’Esprit faites à Jean pour tous les disciples dans l’Apocalypse (1.1, 3), comme Pierre nous le demande aussi (2 Pi 1.19) !

Les v 14-15 sont une magnifique démonstration de l’unité profonde de Dieu, Père, Fils, Esprit, Créateur, Sauveur, Consolateur. Dieu dans son amour continue à agir dans le monde et dans l’Eglise par son Esprit pour glorifier son Fils, c’est-à-dire révéler le salut accompli par Jésus-Christ, et en faire bénéficier tous ceux qui veulent accepter de se laisser guider et transformer par lui. Il conduit à la repentance, à la reconnaissance de Christ comme seul Sauveur et Seigneur, à l’adoration du Père, à l’encouragement et à la sanctification des croyants.

Dans ces quelques versets nous avons tout l’Évangile en résumé : Repentance, conversion du cœur, justification par Dieu et marche dans la vie chrétienne jusqu'au retour de Christ ! Quelle merveille de concision et de profondeur !

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Le départ de Christ auprès du Père m’apparaît-il vraiment comme avantageux ? N’ai-je pas comme les disciples, le désir de « voir » et de « toucher » un Dieu qui semble parfois bien lointain et absent ? Comment rendre sensible et perceptible la présence de Dieu par son Esprit dans ma vie et dans celle de mon Église ? Est-ce seulement dans le parler en langue?
  • Le Saint-Esprit est-il un guide pour moi dans ma compréhension des Écritures et dans leur application dans la vie courante ? Suis-je sensible à ses révélations, ses avertissements, ses consolations ? Comment me parle-t-il ?
  • Quelles délivrances l’Esprit-Saint doit-il encore accomplir dans mon cœur et dans ma vie ?
  • Quels moyens ce texte me donne-t-il pour discerner si c’est bien l’Esprit Saint qui me guide et qui guide l’Église ?

 

10/03/2017

Étude n°11 Attrister le Saint-Esprit Marc 3.20-30 (18 03 17)

Étude n°11 Attrister le Saint-Esprit Marc 3.20-30 (18 03 17)

« N’attristez pas le Saint-Esprit de Dieu par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption » Eph 4.30

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Le contexte

Jésus par ses miracles a attiré à lui une foule de gens intéressés par son don de guérison. Les scribes et les Pharisiens s’opposent à lui car ils se sentent dépossédés de leur pouvoir sur le peuple. Les esprits impurs seuls (v 11) reconnaissent en lui la puissance divine, qu’il veut bien partager avec les disciples (v 15) qu’il choisit comme apôtres.

 Le texte Marc 3. 20-30 : Oppositions à Jésus

  1. 20-21 : Comment Jésus est-il considéré par les siens ?
  2. 22 : Pour qui les scribes le prennent-ils ?
  3. 23-27 : Par quelles paraboles Jésus les réfute-t-il ? Qui est représenté par l’homme fort ?
  4. 28-30 : En quoi consiste le péché contre le Saint-Esprit ? Pourquoi est-il impardonnable ?

 

Comprenons :

Les foules sont si exigeantes qu’elles empêchent Jésus et ses disciples de vivre et de se nourrir. Leur tentation est grande de vouloir s’approprier la puissance de Jésus à leur bénéfice exclusif !

Que les proches par le sang  viennent rechercher Jésus, peut avoir deux raisons : soit ils se soucient humainement de son confort (repos, nourriture), soit ils veulent l’empêcher de continuer à prêcher les foules, parce qu’ils ne comprennent pas sa mission, et sa « folie » les dérange. Les liens du sang peuvent être une cause d’aveuglement et un obstacle à la foi, car ils empêchent de voir en l’homme Jésus la divinité de Christ que le Saint-Esprit seul peut révéler (Jean 15.26 ; 1 Co 2.13-14 ; 12.3).

Les scribes l’accusent  d’agir par le démon : Beelzébul peut signifier « dieu des ordures » ou « maître de la demeure » qu’habitent les démons. Jésus reprend ce sens dans ses paraboles de réfutation de l’accusation portée contre lui : le royaume ou la maison divisée : Satan ne peut logiquement pas agir contre lui-même en guérissant ceux qu’il a asservis, ce serait une contradiction funeste à son pouvoir. Dans la 3ème parabole, celle de l’homme fort qu’il faut maîtriser, Jésus compare Satan à cet homme fort qu’il a maîtrisé à la tentation (puis à la croix), et dont il peut détruire le pouvoir en guérissant les malades.

La connaissance intellectuelle des scribes ne leur donne pas le discernement de qui est Jésus, parce qu’ils sont aveuglés par leurs passions et leur désir de pouvoir. Le Savoir sans la foi n’est pas une clé d’entrée dans le Royaume. Leur refus de reconnaître l’Esprit Saint qui anime Jésus leur en ferme même la porte et les prive du pardon offert par Dieu. S’endurcir dans ce refus du repentir et de la foi en la personne de Jésus-Christ, constitue le péché contre l’Esprit qui a des conséquences éternelles pour eux.

Plutôt que de reconnaître la puissance de Dieu, ils préfèrent attribuer le miracle à Satan : un des caractères de l’incrédulité, c’est de haïr et de fuir la vérité.

Jésus commence son avertissement (v 28) par une révélation consolante de la miséricorde de Dieu : tout péché et même tout blasphème,- parole qui insulte et outrage Dieu car elle manifeste, le plus souvent par ignorance, de la haine contre lui -, peuvent être pardonnés ; cela suppose évidemment la foi dans le Sauveur et la repentance du pécheur lorsque sa connaissance de Dieu a augmenté. La différence entre le blasphème contre le Fils de l’homme (Mat 12.32) (= le Messie annoncé par Dn 7.13-14 et incarné en Jésus) et le blasphème contre le Saint-Esprit tient essentiellement au degré de révélation et de connaissance que l’homme a des choses de Dieu. Ainsi Jésus peut-il pardonner à ceux qui par ignorance le crucifient (Luc 23.34). Il peut encore pardonner aux Pharisiens qui blasphèment contre le Fils de l’homme en prenant parti contre lui, en détournant les foules de le suivre, en cherchant à le faire périr, parce qu’ils s’en prennent à lui personnellement comme homme, et méconnaissent le Fils de Dieu sous sa forme de serviteur. Mais en attribuant à la puissance de Satan les miracles de Jésus, œuvres de l’Esprit de Dieu qui délivre et guérit, ils vont plus loin dans l’endurcissement, ils refusent une manifestation divine plus directe que la simple présence de Jésus homme, et risquent comme Pharaon devant les plaies d’Egypte d’atteindre le point de non-retour et de se fermer totalement la possibilité du salut. Le pardon est rendu impossible, non par une détermination de la volonté de Dieu, mais par l’endurcissement et la résistance de la volonté de l’homme. Ce n’est pas Dieu qui refuse le pardon (il est toujours offert) mais ce sont les incrédules blasphémateurs qui s’en privent eux-mêmes.

De plus le reniement de ce qui leur a été révélé par Dieu les fait participer à l’œuvre meurtrière de rébellion satanique (He 6.4-6) : ils portent un contre-témoignage au Sauveur et en éloignent ceux qui le cherchent.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Les paroles de Jésus sur le blasphème impardonnable nous autorisent-elles à juger l’autre ? Pourquoi ? (lire 1 Samuel 16.7).
  • Sur quoi se fonde ma foi en Jésus : sur mon appartenance à l’Église ? sur les miracles que je peux voir dans ma vie ou celle des autres ? sur ma connaissance encyclopédique de la Bible ? sur la révélation intime de sa personne que le Saint-Esprit me permet de recevoir dans la Parole de Dieu ?
  • Où en suis-je dans ma relation avec Jésus ? Est-il pour moi un homme sage et exemplaire dans son amour pour les autres ? Est-il seulement un guérisseur de mes maux physiques, psychiques ou spirituels ? Est-il le Sauveur de ma vie et le guide de mes pensées et de mes actes ? Est-il le Fils de Dieu qui seul me rend visible le Dieu invisible ? Est-il celui qui m’attend en m’offrant toujours son pardon, ou le juge qui me condamne ?
  • S’il m’arrive de le renier en parole ou en acte, ou d’être incrédule sur sa puissance d’intervention et de salut, à qui ressemblé-je, à Pierre pleurant sur sa faute et retrouvant le contact avec Christ, ou à Judas refusant de croire au pardon possible et se coupant ainsi définitivement de son Sauveur ?