UA-111710466-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16/09/2016

Étude n°13 Attendre jusqu’à quand ? 2 Pierre 3.8-18 (24 09 16)

Étude n°13 Attendre jusqu’à quand ? 2 Pierre 3.8-18 (24 09 16) (St Laurent en Royan, fresque : le cavalier d’Ap 19)Apocalypse3 St Laurent en Royans cavalier blanc.jpg

« Le Seigneur ne retarde pas l’accomplissement de sa promesse…Il use de patience envers vous, il ne veut pas qu’aucun périsse mais que tous arrivent à la repentance. » 2 Pie 3.9

Observons
Le contexte
Pierre sait sa mort très proche (1.14) et exhorte l’Église une dernière fois, à de continuels progrès dans la sainteté de vie (1.3-11) et à la vigilance dans la foi en la vérité du retour de Jésus, fondée sur la révélation de la Transfiguration (1.17) et des prophéties bibliques (1.19-21). Cette vérité sera contestée et niée par de faux docteurs à l’intérieur même de l’Église (ch 2). 3.3-7 : Les moqueries sur le retour de Jésus à cause du délai d’attente sont contredites par les promesses des Écritures. Pierre rappelle les fondements de l’espérance inébranlable malgré les délais apparents, et exhorte à vivre en conséquence de cette espérance (3.8-18).

Le texte : 2 Pi 3.8-18
1- V 8-10 : Relever toutes les indications temporelles : noms, adverbes, adjectifs, temps des verbes, etc…
- Qu’est-ce que les croyants ne doivent pas oublier face à la promesse du retour de Jésus ?
- Pourquoi y a-t-il un délai mis à l’accomplissement de la promesse divine ?
- Comment est qualifié le retour de Jésus ? Par quoi s’accompagnera-t-il pour la terre ? (v 10)
2- V 11-14 : Relever les parallélismes, les répétitions et les oppositions de ces versets entre eux et avec le v 10. Quels ordres donne Pierre aux croyants ? Que signifie « Hâtez l’avènement ? Quelles sont les caractéristiques de la nouvelle terre ? (v 11,13). Par quoi se distingue le croyant de la fin des temps ? (v 11,14)
3- V 15-18 : Quel avantage présente le délai accordé par Dieu ?
- Comment Pierre juge-t-il les écrits de Paul ? Quelle information cela nous donne-t-il sur l’Église apostolique ?
- Quelles recommandations Pierre adresse-t-il à l’Église ? (v 17-18)
.
Comprenons
Le contexte
Pierre rappelle le but de ses lettres : réveiller les souvenirs, faire appel à l’intelligence claire des prophéties et de l’Évangile transmis par les apôtres sur la promesse de l’avènement glorieux de Christ.
Depuis l’annonce de ce retour, le temps a passé, les premiers chrétiens (= les pères v 4) qui l’attendaient de leur vivant (1 Th 4.15) sont morts sans l’avoir vu (Marc 13.30). Les choses semblent rester dans le même état depuis toujours, telles qu’elles sont depuis la création. L’attente prolongée sans signes de réalisation effective est cause de doute, de moquerie puis de déni. Pour répondre à ces attitudes, l’apôtre rappelle les événements bibliques (création puis destruction de la terre par la Parole et par l’eau) qui préfigurent le même processus mais par le feu, pour la fin des temps. De même que le déluge par l’eau a été un jugement des impies et un renouvellement de la terre, de même la destruction de la terre par le feu au retour de Christ sera leur jugement définitif et la rénovation totale de la terre. La même Parole qui conserve le monde peut le laisser périr et le recréer.
Pierre insiste ici sur l’aspect de condamnation et de destruction du mal que comporte la venue en gloire de Christ, car il s’adresse aux moqueurs. A cause de leur doute et de leur déni, ils sont assimilés aux impies égarés (v 17) dont la destruction purifiera la terre et la rendra glorieuse et digne de sa destination primitive (v 13).

Le texteretour-jesus-cheval-manteau.jpg
1- Pierre explique la prolongation de l’attente en invitant le croyant à sortir de son point de vue humain limité à la durée de sa vie (au plus, 120 ans !) pour considérer le point de vue divin : Dieu Éternel est hors du temps humain et ne diffère la parousie que par patience et miséricorde (v 9,15). Il veut le salut de tous. Il permet donc à chacun de parvenir au salut par la repentance et le changement total de disposition et de comportement (v 9). Le texte ne dit pas que tous seront sauvés, mais que tous auront l’occasion de se déterminer par leur choix de vie, pour le salut offert par Dieu, c’est-à-dire pour la communion éternelle avec lui. L’économie terrestre disparaitra soudainement, d’une façon aussi inattendue que la venue d’un voleur (Luc 12.40 ; 1 The 5.2 ; Ap 16.15) et définitivement (v 10-11a,12b). Elle laissera la place à une nouvelle création de Dieu (v 13). La notion de délai, de temps retardé par miséricorde, et d’attente active est au cœur du passage.
2- Puisque tout ce qui n’est pas de Dieu disparaîtra et que seules subsisteront la justice et la vie nouvelle que nous communique Christ, combien notre attention et notre vigilance doivent se porter sur la pratique de ces qualités divines, dès à présent. L’attente du retour de Jésus n’est ni passive ni craintive. Elle permet le travail de sanctification par l’Esprit Saint en chaque croyant. La sanctification et la vigilance sont nécessaires dans l’attente de la réalisation de la promesse. Le croyant « hâte » ainsi le retour de Christ, car sa sanctification contribue à faire connaître aux autres la puissance, l’amour de Dieu et le salut en Christ, atteignant ainsi l’objectif de la patience de Dieu.
Les efforts de sainteté du croyant (v 14) consistent à croître dans la grâce : c’est-à- dire expérimenter l’amour gratuit de Christ, et non chercher son salut dans les œuvres. Pierre enfin recommande au croyant l’approfondissement de la connaissance du Seigneur et Sauveur (v 18), qui seul achèvera et rendra parfaite l’œuvre de sanctification qu’Il a commencée en lui (Ph 1.6 ; 1 Th 5.23-24).
3- V 15-18 : Le délai accordé par Dieu est à considérer comme un avantage car il laisse à chacun le temps et la liberté d’entrer dans son salut. Dieu n’est pas indifférent ou sadique, laissant souffrir la terre sans intervenir, ce que les événements peuvent nous faire croire. Seule sa patience miséricordieuse et démesurée (à notre échelle !) explique la durée de cette attente.
Il est intéressant de voir comment Pierre se réfère aux propos de Paul sur le sujet. Déjà à l’époque de l’Église apostolique, on voit que Paul était mal compris, trop intellectuel, trop savant, trop visionnaire pour toute une frange parmi les convertis de classe sociale populaire et peu instruits. L’interprétation de ses lettres demande encore beaucoup de rigueur pour ne pas en tordre le sens. Pierre assimile même les écrits de Paul aux autres Écritures ! En mal comprendre le sens comporte le risque de se laisser entraîner à l’incrédulité et à la faiblesse spirituelle.
Pierre insiste donc sur la vigilance du croyant, sans laquelle il ne peut remplir sa mission de témoin ni progresser dans la foi en la grâce ou dans la connaissance du Seigneur. Le programme de vie du chrétien est tout entier résumé dans la fin de cette lettre !

Questions pour une application dans la vie chrétienne

- Le retour de Christ est-il espéré ou craint par moi ? Pourquoi ?
- Le temps de l’attente du retour de Jésus m’apparaît-il trop long ou trop court ? Comment cette conception du temps affecte-t-elle ma vie quotidienne ?
- Les promesses de Dieu me sont-elles un réconfort et une assurance devant les événements mondiaux ou les circonstances de ma vie ?
- En quoi consiste la préparation au retour du Christ dans mon Église et dans ma vie ?
- Christ a-t-il déjà dissous en moi ce qui ne lui appartient pas, et créé une vie nouvelle de justice et d’amour ? Comment puis-je cette semaine m’ouvrir à cette œuvre de son Esprit en moi ?
- Quel but a ma sanctification : me mériter la vie éternelle ? me séparer des impies et éviter ainsi d’être détruit avec eux ? recréer en moi l’image de Dieu et me permettre par-là de témoigner de sa puissance et de son amour ?
- Comment approfondir ma connaissance de Dieu ? Comment croître dans sa grâce ?

09/09/2016

Étude n°12 Rechercher la paix de la ville, Actes 18.1-16 (17 09 16)

Étude n°12 Rechercher la paix de la ville, Actes 18.1-16 (17 09 16)
« Recherchez la paix de la ville où je vous ai déportés et intercédez auprès de l’Éternel en sa faveur, parce que votre paix dépendra de la sienne » Jér 29.7corinthe_ruines_2.jpg
(Ruines de Corinthe)
Observons
Contexte
Paul au cours de son second voyage missionnaire, porte l’Évangile en Grèce. Après Philippes, Thessalonique, Bérée, et Athènes, il atteint Corinthe.

Texte
Plan
v 1 : Introduction : arrivée à Corinthe
v 2-3 : Liens amicaux et professionnels entre Paul, Aquilas et Priscille.
v 4-5 : travail alimentaire, puis consécration totale de Paul au témoignage de la messianité de Jésus parmi les Juifs.
v 6-8 : Opposition des Juifs qui provoquent le départ de Paul, fondation d’une école indépendante de la synagogue, et conversions de Juifs et de Grecs.
v 9-10 : Vision d’encouragement du Seigneur
v 11 : Conclusion : Paul reste un an et demi à Corinthe.

A remarquer :
- une opposition (mais) entre les v 4 et 5 : le témoignage se limite au sabbat, à cause du travail alimentaire de Paul ; puis le témoignage se fait à temps plein, à l’arrivée des compagnons de Paul.
- une opposition (mais) entre la fin du v 5 et le début du v 6 dans une construction en parallèles concentriques qui mettent en valeur le message destiné aux Juifs :
a : il attestait aux Juifs
b : Jésus était le Messie
a’ : les Juifs s’opposaient
- une opposition (pourtant) entre les v 6 et 8, entre l’attitude des Juifs et celle de Crispus le chef de la synagogue, et entre le rejet des Juifs par Paul et l’acceptation du message par les Corinthiens. Au centre (v 7) de ce parallélisme, on trouve la création de l’école chrétienne, indépendante des Juifs, mais toute proche.
- les paroles du Seigneur qui ordonne, rassure et encourage à persévérer dans le témoignage.
- l’apparition autour de Paul de plusieurs personnages Juifs ou Grecs, qui vont l’aider à bâtir l’Église de Corinthe : Aquillas et Priscille, Silas et Timothée, Justus, Crispus et sa famille.

Comprenons
Contexte
Corinthe était une ville commerçante florissante à l’époque de Paul, à cause de ses deux ports : à 2km, Léchée recevait le trafic maritime de l’Occident, à 13km Cenchrées, de l’autre côté de l’isthme sur la mer Égée, recevait les bateaux de l’Orient.Les deux ports étaient joints par une chaussée en rondins de bois, sur lesquels on trainait les bateaux les plus légers ! Cette ville cosmopolite et ouverte à tous les cultes vivait dans la licence des mœurs et le matérialisme. La déesse Vénus y avait mille prêtresses, prostituées sacrées. Paul n’hésite pas à y annoncer l’Évangile, se fiant à la promesse de Christ qui, malgré les apparences, y prévoit de nombreux disciples.priscille Aquilas icône.jpg

(Priscille et Aquilas, icône)
Texte
On ne sait pas si Aquilas et Priscille étaient déjà chrétiens à l’arrivée de Paul. Ils avaient été chassés de Rome par un édit de l’empereur Claude contre les Juifs à la suite de troubles provoqués par un certain « Chrestus », selon Suétone, un historien romain. Y avait-il déjà aussi à Rome des disputes entre chrétiens et Juifs auxquels ils étaient assimilés ? On ne sait. Aquilas et Priscille se sont peut-être convertis après avoir rencontré Paul. Ils l’accompagnèrent à Éphèse où ils enseignèrent Apollos, et retournèrent à Rome, lorsque l’édit impérial tomba en désuétude (Ro 16.3). Paul à son arrivée à Rome trouvera des Juifs et une église chrétienne dont on ignore le fondateur (Ac 28).
Paul pratiqua assidument son métier de faiseur de tentes, pour ne pas être à charge de quiconque. Il prêchait le sabbat parmi les Juifs. L’arrivée depuis la Macédoine, de ses compagnons Silas et Timothée, lui permit de se consacrer à plein temps à la propagation de la Parole. Ses compagnons devaient lui avoir apporté des dons des Églises grecques, ou bien avoir une activité professionnelle pour subvenir à ses besoins.
On voit s’organiser la vie matérielle du missionnaire :
- il commence par assurer sa vie par un travail et l’aide d’amis hospitaliers, pour ne pas être accusé ensuite de vues intéressées (voir à ce sujet Actes 20.34 ; 1 Co 9.11-18 ; 2 Co 11.8-9).
- Puis, il se consacre entièrement à l’enseignement de la Parole, dès qu’une communauté peut en assumer la charge financière, selon le principe de 1 Co 9.13-14.
- Il s’entoure de collaborateurs fermes dans la foi, qui peuvent poursuivre son œuvre dans les Églises, tandis qu’il va plus loin.
L’apôtre dans une ville nouvelle se tourne d’abord vers son peuple, à qui il annonce toujours la messianité de Christ, puisque l’espérance des Juifs était la venue du Messie. Une fois encore (Ac 13.45-48) le refus des Juifs provoque le départ de Paul vers les païens.
Secouer ses vêtements symbolisait la rupture absolue de toutes relations. Les paroles de Paul (v 6) le dégageaient de toute responsabilité dans leur perte spirituelle : il leur avait annoncé le salut, c’étaient eux qui le refusaient.
Si Paul se tourne vers les païens, il ne s’éloigne pas beaucoup de ses frères Juifs : il va enseigner chez un voisin de la synagogue, un Grec « craignant Dieu », prosélyte du judaïsme. Il reste si près de la synagogue que les Juifs bien disposés ont l’occasion d’entendre encore l’Évangile !
Cette proximité fut source de conversions de Juifs et de Grecs, qui pouvaient librement se retrouver chez Justus. Cette école chrétienne unissait les deux peuples autour du Christ (Ep 2.11-16). L’Église adventiste n’est-elle pas aussi la charnière entre le judaïsme et le pagano-christianisme de notre siècle ?
Le Seigneur intervient personnellement dans une vision, afin de donner à Paul deux raisons de reprendre courage dans cet échec apparent : sa présence fidèle, et l’espérance d’une grande moisson à Corinthe.
Le témoignage de Paul s’appuie sur la révélation personnelle de Christ, sur la foi en sa présence et sa protection constantes, sur la promesse de l’efficacité de sa Parole.
Pendant ce séjour de 18 mois à Corinthe, Paul écrivit les deux plus anciens livres du Nouveau Testament, les deux lettres aux Thessaloniciens.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Comment participer activement à la propagation de la Parole là où j’habite, en collaboration avec le pasteur et les responsables de l’évangélisation ?

- Quel est le sujet de mon témoignage : ma personne, mon Église, ou Jésus-Christ, le Sauveur ?

- De quelles promesses de ce texte puis-je m’emparer pour témoigner autour de moi ?

- Vers qui ce texte m’invite-t-il à me tourner pour lui annoncer le salut en Jésus-Christ ?


Complément d’informations sur les personnages et les événements du chapitre 18

Aquilas et Priscille
A Corinthe, Paul se lie d’amitié avec un artisan, comme lui fabricant de tentes, Aquilas, et sa femme Priscille, tous deux Juifs de Rome, exilés par le décret de Claude contre les Juifs, en 49 ou 50. On ne sait pas s’ils étaient déjà convertis ou si Paul leur annonça l’Evangile à Corinthe. Ils deviennent des collaborateurs précieux pour Paul. Dans notre texte (Actes 18.26) on les voit exercer une grande influence à Éphèse, où Paul les a laissés, auprès d’Apollos le théologien, qu’ils enseignent dans la vérité de la foi en Jésus.
Le fait que Paul nomme Priscille avant son mari (Ac 18.18, 26 ; Ro 16.3 ; 2 Ti 4.19), a fait penser qu’elle s’était engagée toute entière dans l’évangélisation, aux côtés de son mari qui exerçait encore son métier d’artisan. Une hypothèse moderne ferait d’elle l’auteur inconnu de l’épitre aux Hébreux. Elle aurait gardé l’anonymat à cause de sa condition de femme, pour transmettre fidèlement au monde juif les enseignements de Paul, qu’elle avait entendus de son vivant, lors de leurs séjours communs à Éphèse ou Corinthe.
Lors de l’émeute d’Éphèse, ils se dévouèrent sans doute pour sauver la vie de Paul, qui leur en a gardé une grande reconnaissance (Ro 16.3).
Le couple rejoignit Rome quand le décret de Claude tomba en désuétude, et y répandit l’Évangile, puisque Paul y trouva des chrétiens en assez grand nombre à son arrivée dans la capitale (Actes 28).
A la fin de sa vie, Paul leur envoie de sa prison romaine ses salutations, à Éphèse, dans la dernière lettre à Timothée (2 Ti 4.19) : leur métier ou l’évangélisation en avait fait de grands voyageurs !
Apollos, diminutif de Appolonios, était un Juif d’Alexandrie, en Égypte, ville célèbre par ses écoles juives et grecques, par son phare, une des 7 merveilles du monde de l'époque, et par sa bibliothèque extrêmement riche.
Éloquent, savant, spécialiste des Écritures de l’Ancien Testament, Apollos avait compris l’enseignement de Jean-Baptiste, il prêchait comme lui la repentance, le besoin de salut, et avait la conviction que Jésus était le Messie, l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. En bon théologien, il enseignait avec assurance dans les synagogues, mais il n’avait pas passé par l’expérience personnelle de la plénitude de l’Esprit. Sa foi restait intellectuelle, il lui manquait d’être régénéré, transformé intérieurement.
Priscille et Aquilas le décèlent en lui, lorsqu’ils l’entendent dans la synagogue, et le prennent avec eux pour l’enseigner plus complètement sur Jésus. Le savant alexandrin accepta avec humilité d’être enseigné par ces modestes artisans et se convertit à Jésus.
Les douze chrétiens que Paul trouva à Éphèse qui n’avaient pas reçu le Saint-Esprit, étaient probablement des disciples d’Apollos avant sa propre expérience de l’Esprit.
Dans le baptême de Jean, l’objet de la foi est la repentance, le désir de purification, que seul Jésus peut accomplir. Dans le baptême chrétien, l’objet de la foi est Jésus-Christ : le baptisé se met par l’immersion au bénéfice de sa mort et de sa résurrection, et nait véritablement par l’Esprit à une nouvelle vie avec lui.
Sans doute à la demande de chrétiens venus de Corinthe à Éphèse, Apollos fut amené à se rendre à Corinthe, recommandé par les frères de la jeune Église d’Éphèse. Là, Apollos entreprit un ministère d’enseignement des Juifs, pour leur démontrer par les Écritures que Jésus était bien le Messie.
L’attachement de certains à Apollos créa des divisions à Corinthe, mais Paul avait une entière confiance en lui, et le considérait comme son égal dans le service de l’Évangile (1 Co 1.12 ; 3.4-6). On a aussi attribué à Apollos la lettre aux Hébreux, pour son élégance de style et sa profonde compréhension du sanctuaire.

Paul à Corinthe
Devant l’opposition des Juifs qui rejettent la grâce, Paul pour la première fois renonce à enseigner dans la synagogue et ouvre une école biblique dans une maison contiguë (Ac 18.7). Ainsi, les Juifs bien disposés pouvaient encore facilement venir l’écouter, et les Grecs, prosélytes ou idolâtres, étaient atteints par son message.
La conversion de Crispus, chef de la synagogue, et celle de sa famille, furent un grand triomphe de l’Évangile, au point que Paul tint à les baptiser lui-même, contrairement à ses habitudes (1 Co 1.14). Elles augmentèrent l’hostilité et la jalousie des Juifs rebelles, qui se soulevèrent contre Paul.

Le Seigneur accompagnait Paul et l’encouragea de deux façons : il le réconforta dans une vision par une promesse de sa protection et du succès de sa mission dans la ville, et il inspira Gallion pour le libérer en refusant de traiter une affaire hors de ses compétences. Avec sagesse, Gallion, frère du philosophe Sénèque, ne voulait  mélanger ni délit et conviction religieuse, ni politique et conscience.
Sosthène avait peut-être succédé à Crispus comme chef de synagogue. Il était venu accuser Paul devant Gallion au nom de tous les Juifs. Après avoir été éconduit, il subit la fureur de dépit de la foule des siens, qui le battent sous les yeux indifférents de Gallion, trop content de donner ainsi une leçon à bon compte, à ces agitateurs Juifs.
Parti de Corinthe, Paul ne s’arrêta pas longtemps à Éphèse, tant était grand son désir de rejoindre Antioche de Syrie, en passant sans doute par Jérusalem, à cause de son vœu. La fin de ce second voyage est rapportée très rapidement par Luc, sans aucun détail, car il ne devait pas l’accompagner. Au cours de son troisième voyage, Paul revint s’établir trois ans à Éphèse, où il avait laissé Aquilas et Priscille évangéliser la ville (Ac 19.1, 10).
Chacun est un maillon de la chaîne dans l’évangélisation, par sa collaboration aux efforts de ceux qui ont consacré leur vie à cela, pasteurs et missionnaires. Le Seigneur appelle chacun à être, là où il vit, un témoin de l’amour de Dieu pour tous les hommes.