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16/06/2017

Etude n°13 Principaux thèmes 1Pi 1.10-12 ; 2. 21-25 ; 2 Pi 3.9,15(24 06 17)

Etude n°13 : Principaux thèmes des épitres de Pierre, 1Pie 1.10-12 ; 2.21-25 ; 2Pie 3.9,15 (24 06 17)

"Christ a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts à nos péchés, nous vivions pour la justice, Lui dont la meurtrissure nous  guérit." 1 Pie 2.24

(Icone moderne écrite par Joëlle, Atelier des Tourelles, St Matthieu de Tréviers, Hérault).crucifixionJNR.jpg

Observons

Pour terminer nos études du trimestre sur les épitres de Pierre, nous avons trois textes proposés à notre réflexion, qui semblent constituer la base des enseignements de l'apôtre. Prenons les l'un après l'autre avant d'en faire la synthèse.

1Pie 1.10-12 :

- Quelle action de grâces précède (v 3-9) ces versets (10-12) placés au centre du premier chapitre ?

- A quels personnages se réfère Pierre (v 10-12a puis 12b) ?

- Quels étaient les "destinataires" des prophètes (v 10a,12a)?

- Quel a été le sujet principal des recherches des prophètes (v 10b-11a)?

- Qui les inspirait et que leur montrait-il (v 11b)?

- Que désignent "les gloires" (v 11c) ?

- Qui ont été aussi inspirés par l'Esprit (v 12b)?

- Dans quoi les anges désirent-ils plonger leurs regards ? (v 12c//11b // Eph 3.10)

 

1 Pie 2.21-25 :

- A quoi les chrétiens sont-ils appelés (2.20b)?

- Qui leur en a donné l'exemple et quand ? (v 21) ?

- Pourquoi sa mort est-elle injuste ? (v 22)

- Comment a-t-il supporté ses souffrances ?

- Quel sens spirituel Pierre donne-t-il à la mort de Jésus ? (v 24a // Es 53.5)

- Quel but lui voit-il ? (v 24b) Expliquez l'opposition des termes de ce verset.

- Quelle image emploie Pierre pour signifier la condition des chrétiens ? Quelle différence peut-on faire entre berger et gardien ?

 

2 Pie 3.9, 15

 

- Quel sujet vient de développer Pierre (3.1-8) ?

- Sur quelle affirmation insiste-t-il ? (v 8)

- Que pensent certains chrétiens du retour de Jésus(v 9a) ? Qu'est-ce que cela dénote de leur part ?

- Quelle volonté de Dieu explique le retard de l'accomplissement de la promesse de Dieu (v 9b)?

- A quoi invite implicitement la remarque de Pierre (v 10a) ? Qu'entend-il par Jour du Seigneur ? Que retient-il de ce jour et qu'en conclut-il ?(v 11)

- Dans la conclusion de sa lettre, quel verset précédent reprend-il (v 15a) ?

- Pourquoi la patience de Dieu est-elle le salut des chrétiens ? (v 14-15a ; 1 Tim 2.4 ; Tite 2.11-12 ; Héb 12.14)

- Comment Pierre considère-t-il les lettres de Paul ? (v 15b-16)

 

Comprenons

Texte 1 : 1Pie 1.10-12 : La première lettre de Pierre s'adresse à des chrétiens dans la souffrance que leur font subir injustement les autorités civiles ou religieuses. Pierre rend grâces à Dieu pour le salut miséricordieux que Christ a offert à chacun par sa mort et sa résurrection (v 3-4). L'héritage promis de la vie éternelle avec Lui soutient la foi, l'espérance et la joie des chrétiens dans leur souffrance, par la certitude de leur salut (v 3-9). Pour appuyer cette affirmation, Pierre fait appel aux prophètes de l'Ancien Testament qui eux aussi ont eu la prescience de la grâce offerte par le Christ qui devait venir. Ils ont fait des recherches, des investigations, ils ont scruté les Écritures et leurs visions, sous l'inspiration du Saint-Esprit qui leur a révélé que ce salut serait accompli par la mort du Christ, suivie de sa résurrection et de son ascension auprès du Père (v 11 ; = gloires).

Pierre affirme que c'était l'Esprit de Christ avant son incarnation qui les inspirait déjà. De même pour Jean dans son Évangile (1.1-3, 9-10), la Parole existait et agissait dès l'éternité, avant de s'incarner dans le monde en Jésus, et pour Paul, Christ était déjà présent auprès du peuple hébreu comme un "Rocher spirituel" (1 Cor 10.4). Pierre affirme l'action révélatrice de Christ par son Esprit auprès des prophètes. Tout l'Ancien Testament a pour objet de faire connaître le salut que Dieu a préparé dès l'éternité, réalisé avec l'incarnation en Jésus mort et ressuscité, et annoncé maintenant à tous les hommes par l'intermédiaire des apôtres de leur vivant, puis à travers les Ecritures du Nouveau Testament. Il y a harmonie parfaite entre les deux parties de la Bible, car c'est le même Esprit qui les unit et les inspire. Les prophètes n'ont fait que prévoir ce que les apôtres ont vu, vécu, et témoigné : les souffrances de Christ, sa mort, sa résurrection, son ascension dans la gloire du Père (Ps 22 ; Es 53). Cette œuvre de Christ est si grande, 5 arche d'alliance.jpgimportante et profonde que les anges même s'ils n'en ont pas besoin pour eux, cherchent à la sonder pour y saisir toute la sagesse de Dieu (Eph 3.10). Pierre fait peut-être allusion aux quatre chérubins placés dans le lieu Très Saint, deux sur l'arche (Ex 25.20) et deux de chaque côté (1 Rois 6.23-28), symbolisant toute l'attention portée par le monde céleste au salut opéré par Christ en faveur des hommes pécheurs. On voit en effet la présence des anges à tous les moments importants de la vie de Jésus (naissance, tentation dans le désert, Getsémané, résurrection), puis dans l'Apocalypse ils participent aux chants de louange des rachetés et au retour de Christ en gloire. Pierre cherche par cette association des prophètes, des apôtres et des anges, à renforcer la foi et l'espérance des chrétiens, pour qu'ils supportent leurs souffrances injustes avec courage et qu'ils trouvent la force de mener une vie digne d'êtres régénérés (v 3) par l'Esprit de Christ.

 

Texte 2 : 1 Pie 2.21-25 : Pierre encourage ces chrétiens à rester fermes dans leur foi et leur conduite, selon l'exemple de Christ qu'il place au centre de sa lettre, en signe de son importance à ses yeux. Ils sont appelés à souffrir en faisant le bien, et en étant soutenus par la pensée que Christ a souffert de la même manière en leur faveur. Christ n'a pas souffert pour lui-même, puisqu'il était sans péché, mais à cause de son amour pour les hommes qu'il voulait réconcilier avec Dieu, régénérer et transformer à sa ressemblance. Après avoir décrit l'injustice des souffrances et de la mort de Christ, ses réactions de non violence aux outrages subis, (exemples que nous sommes appelés à suivre et que nous oublions trop souvent par amour-propre surévalué !), Pierre rappelle la valeur unique de la mort de Jésus en des termes sacrificiels de l'Ancien Testament. Comme la victime animale portait sur l'autel les péchés du fidèle qui les lui avait transmis par l'imposition de ses mains, et les éliminait dans sa mort, Jésus a pris sur lui à son incarnation la nature pécheresse de l'homme et l'a mise à mort sur le bois de la croix, afin de nous accorder le pardon, et par sa résurrection une nature nouvelle dirigée par l'Esprit. Ainsi l'homme délivré de l'emprise du péché sur lui peut vivre une nouvelle vie, justifiée devant Dieu et soumise à son Esprit (Rom 6.1-11). Le croyant s'identifie spirituellement à Christ dans le baptême où il accepte de faire mourir son "vieil homme" et de naître à une vie pour Dieu ; il est guéri de sa propension à s'écarter de Dieu (=pécher), il renouvelle ses forces spirituelles et son désir de mieux connaître son Créateur.

La comparaison avec les brebis est courante dans la Bible, Jésus l'a reprise à son compte en se disant le "Bon Berger"; Pierre la reprend pour montrer le changement de condition du chrétien. De l'errance  loin de Dieu, il revient à une vie droite sous la conduite et les soins bienveillants de Jésus, le berger qui le nourrit et le protège en le gardant des attaques du Malin. Mais aussi, de la solitude du pécheur, le croyant passe à la compagnie fraternelle du troupeau de Christ, qu'est l’Église.

 

Texte 3 : 2 Pie 3.9,15

Dans sa seconde lettre, Pierre revient au thème du salut sous une forme un peu différente, car il l'aborde sous l'angle de son accomplissement final au retour de Jésus, attendu avec impatience par les croyants de la première génération. Il s'appuie comme dans la première lettre sur les prophéties de l'AT et les paroles de Jésus transmises et commentées par les apôtres, pour affirmer la certitude de la réalisation de ce retour, en réponse aux railleries des incrédules. Devant la longueur de l'attente les chrétiens peuvent se décourager ou douter. Pierre cherche à les réconforter et les fortifier dans la foi en cette vérité. Ce n'est pas Dieu qui retarde le moment de ce retour par plaisir ou autoritarisme. Ce sont les hommes endurcis dans leur incrédulité qui font durer l'attente en ne se convertissant pas malgré les appels incessants de Dieu, qui espère toujours les voir changer de comportement et revenir à lui. Dans son amour pour eux il patiente, afin d'offrir à chacun l'occasion de le connaître et de lui faire confiance (v 10). Pierre invite les croyants à user de la même patience et à rester vigilants dans la foi et l'espérance, car la soudaineté de la Parousie (appelée Jour du Seigneur)nous surprendra tous, certains plus  malencontreusement que d'autres sans doute!Apocalypse3 St Laurent en Royans cavalier blanc.jpg

Comme nous l'avons déjà vu, le Jour du Seigneur ne désigne pas dans la Bible le Dimanche (étymologiquement en latin Dies Domini), comme ce sera le cas au 4ème siècle lorsque l’Église abandonnera le Sabbat biblique, en le réservant aux Juifs dont elle voulut se séparer et lorsqu'elle adoptera le premier jour de la semaine comme jour de culte, à la demande de l'empereur Constantin, qui voulait ainsi réunir tous les autres cultes.

Le Jour du Seigneur biblique, annoncé par les prophètes de l'Ancien et du Nouveau Testament représente ce jour où Dieu revient sur terre pour libérer de la mort et de la corruption son peuple rassemblé et pour juger les nations rebelles à sa voix. C'est le jour que Jean a pu contempler en esprit dans sa vision de l'Apocalypse, et dont les chrétiens auraient avantage à scruter les étapes pour soutenir leur espérance et leur vigilance. La patience du Seigneur leur est favorable, car elle leur permet d'avoir le temps d'approfondir leur foi, la sanctification de leur vie et leur relation d'amour avec Dieu et avec les autres. L'auteur de l'écrit adressé aux Hébreux (12.14) ne va-t-il pas jusqu'à dire que sans la sanctification nul ne verra le Seigneur ? Cela n'incite pas à multiplier des œuvres bonnes mais à consacrer sa vie entière au service de Dieu (= vrai sens de la sanctification) dans une relation toujours plus étroite avec Lui. Sans avoir laissé le Saint-Esprit œuvrer dans son cœur, changer son état d'esprit et son comportement, comment le chrétien pourrait-il témoigner de l'amour de Dieu autour de lui et contribuer ainsi à la repentance de ceux que Dieu attend ?

Pour terminer sa lettre, Pierre se réfère aux écrits de Paul qui devaient être lus dans toutes les Églises. Il les considère comme faisant déjà partie des Écritures, seules garanties de la vérité de Dieu. Avec quelle humilité Pierre en parle-t-il, lui qui se reconnaît moins savant que l'apôtre Paul ! Il met en garde les "ignorants et mal affermis" d'en détourner le sens, pour leur perdition. Cet avertissement est à prendre au sérieux encore aujourd'hui où commentaires et interprétations diverses non fondées sur la Bible, égarent les hommes qui cherchent la voie du salut ! (Voir par exemple, l'oubli dans lequel était tombé la lettre aux Romains jusqu'à sa redécouverte par Luther au 16ème siècle). Pierre recommande donc de s'appuyer sur les Écritures pour expliquer les Ecritures car elles ont toutes été inspirées par le même Esprit de Christ !

 

En conclusion, nous pourrions dire que les trois textes de notre étude constituent la profession de foi de l'apôtre Pierre, et au-delà de tous les disciples de Jésus. En scrutant les Écritures, chacun peut découvrir que les prophètes et les apôtres ont prévu ou vu s'accomplir le salut en Jésus-Christ, mort et ressuscité pour délivrer le croyant du péché et de la mort éternelle, et lui permettre de vivre avec et pour Dieu. Tous ont attendu avec espérance le Jour du Seigneur qui doit mettre un point d'orgue au plan du salut, par la résurrection des morts, leur transformation pour vivre éternellement, la disparition du mal et des impies, à l'avènement du Seigneur Jésus. Puissions-nous comme nous y invite Pierre considérer le temps qui nous est donné jusqu'à ce Jour comme une mesure d'amour de notre Père favorable à la conversion de beaucoup et à notre sanctification !

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

- Quelle place donner à l'étude des prophéties dans l'attente du retour de Jésus et dans quel but?

- Comment considéré-je la mort de Jésus ? Quel rôle tient-elle dans ma vie spirituelle? Que change-t-elle à ma vie quotidienne ? Comment éviter de tomber dans l'apologie de la souffrance et le dolorisme ?

- Comment est-ce que j'étudie la Bible : commentaires divers, écrits de Mme White, concordance, en groupe, solitaire, un ou plusieurs jours par semaine ? Sur quoi dois-je veiller pour qu'elle soit pour moi un guide quotidien ?

08:00 Publié dans Pierre | Lien permanent | Commentaires (0)

09/06/2017

Étude n°12 Le Jour du Seigneur, 2 Pierre 3.1-13 (17 06 17)

Étude n°12 Le Jour du Seigneur, 2 Pierre 3.1-13 (17 06 17)

« Puisque tout cela est en voie de dissolution, combien votre conduite et votre piété doivent être saintes ». 2 Pie 3.11h 

                                              B

 

Observons

V 1-2 : Quel but poursuit Pierre dans ses deux lettres ?

  • De quelle intelligence parle-t-il ?
  • Qu’ont transmis les prophètes et les apôtres ?
  • Comment est appelé Jésus ? Distinguez ces deux qualificatifs

V 3-4 : Qu’est-ce qui caractérise l’état d’esprit du monde dans les derniers jours ?

V 5-7 : Qu’est-ce qui garantit la fin du monde, aux yeux des croyants (mot répété deux fois) ?

  • Que signifie « par les mêmes causes » ? v 6
  • Quelle opposition y a –t-il entre le v 5 et le v 7 ?
  • Qui est concerné par le Jugement ?

V 8-9 : Qu’est-ce qui retarde le Seigneur d’accomplir sa parole ? Quelle est sa volonté suprême ?

V 10 : Comment arrivera la fin du monde ? Quel est le but de cet avertissement ?

  • Comment est appelé ce jour ? Que représente-t-il ? En quoi ce verset éclaire-t-il Ap 1.10 ? voir aussi 1 Cor 1.8

V 11-13 : Quelles déductions Pierre en tire-t-il pour la vie du chrétien ?

  • Que concernent la conduite et la piété ?
  • Quel sens donner au verbe hâter ? Comment pouvons-nous hâter l’avènement du Seigneur ?
  • Quels rapports lient les versets 11 et 13 ?

 

Comprenons

V 1-2 Une fois terminée sa diatribe contre les faux docteurs, Pierre revient au motif de ses deux lettres ; comme il se sent proche de la fin, il veut rappeler (mentionné deux fois) aux Eglises, ce qui lui semble essentiel dans l’annonce de l’Evangile. Les prophéties de l’Ancien Testament et l’enseignement des apôtres n’ont qu’un seul sujet : Jésus-Christ. L’Ancien Testament l’annonce (1 Pie 1.10-12, 16, 24 ; 2. 6, 22-25), et le Nouveau Testament rappelle le commandement de Jésus (Mat 25.13 ; Jean 15.12). Les chrétiens ont besoin d’une claire intelligence spirituelle, du discernement de l’Esprit pour distinguer en Jésus le Sauveur Libérateur du péché et de la mort éternelle, et le Seigneur à qui ils soumettent la direction de leur vie. En effet,  « Nul ne peut dire que Jésus est le Seigneur, si ce n’est par l’Esprit Saint. » (1 Cor 12.3).

V 3-4 Après avoir rappelé le passé (prophètes) et le présent (apôtres), Pierre se tourne vers l’avenir qu’attendent tous les chrétiens, le retour en gloire du Seigneur. Pour les apôtres les derniers jours débutent à l’Ascension et à la Pentecôte, où Jésus a disparu à leurs yeux de chair. Ils attendent depuis avec ardeur son retour en gloire qu’ils croient devoir arriver de leur vivant. Mais le temps s’allongeant, ils ont saisi qu’ils ne Le verraient sans doute pas, et que leur attente semblerait vaine et illusoire pour tous les incrédules. Ces derniers s’appuient sur l’immuabilité apparente de la situation terrestre où tout se répète sans changement véritable, ni évolution vers une intervention divine.

V 5-7 : Pierre alors rappelle les événements du passé sur lesquels il appuie sa foi dans la promesse divine de l’avènement de Jésus et du jugement des impies. On peut être assuré de la vérité et de l’accomplissement de cette promesse en considérant que :

1- la Parole de Dieu a créé le monde à partir de l’eau

2- A cause de la méchanceté des hommes incrédules, cupides, moqueurs, le déluge a détruit le monde par l’eau

3- la Parole de Dieu a annoncé que le jugement des impies arriverait non par l’eau mais par le feu (Gen 9.11). Il y a parallélisme et opposition entre l’eau et le feu (v 5 et 7).

Par cette argumentation en sophisme Pierre veut prouver son assurance et sa foi en la vérité de la parole de Dieu. Comme les hommes ont provoqué par leur impiété et leurs méfaits vis-à-vis de la nature et de l’humanité, l’ouverture des « écluses des cieux et de la terre » (Gen 7.11), ne peuvent-ils pas aujourd’hui pour les mêmes causes (impiété, cupidité, corruptions…) s’autodétruire en provoquant un embrasement généralisé et l’explosion nucléaire de la terre, à l’image du feu de Sodome et Gomorrhe (Gen 19), par lequel Dieu exerce son jugement ? « Je fais sortir du milieu de toi un feu qui te dévore » Ezéchiel 28.18, « car tu as détruit ton pays, tu as tué ton peuple » Es14.20).

V 8-9 : Devant cette perspective angoissante pour les impies, et pour répondre à l’impatience des croyants désireux de mettre fin à leur attente prolongée, Pierre dévoile les raisons de Dieu pour retarder le jour de sa venue :

  • Le temps du Dieu infini et éternel n’est pas le nôtre, nous sommes limités de notre naissance à notre mort à compter les jours en années, heures et minutes ! Dieu ne compte pas !
  • Son amour et son désir de sauver le plus grand nombre de ses créatures le poussent à patienter « jusqu’à ce que le peuple de ses serviteurs soit au complet » (Ap 6.11).

Les chrétiens peuvent s’en réjouir et travailler à « hâter » ce jour de gloire, en restant vigilants pour ne pas se laisser surprendre à l’improviste. La possibilité de hâter l’avènement du Seigneur est donnée au croyant par sa participation ardente à l’œuvre de propagation de l’Évangile : en amenant à la repentance ceux qu’ils rencontrent, ils augmentent le nombre des élus et ainsi contribuent à « compléter » le peuple du Royaume.

V 10 : Considérant la fin du monde du point de vue des impies, Pierre la désigne comme le Jour du Seigneur, jour terrible de leur jugement et de leur perdition, à l’exemple des prophètes (Joël 2.11 ; 3.4 ; Sophonie 1.14-16 ; Malachie 3.19). Mais considéré du point de vue des croyants, ce jour du Seigneur est le jour de leur  délivrance, du retour en gloire de leur Sauveur, et de l’établissement du Royaume de justice de Dieu (v 13 ; Mal 3.20 ; Joël 3.2, 5). C’est encore ainsi que l’ont compris les apôtres (Rom 2.5 ; 2Cor 1.14 ; 1 Tim 5.2 ; 2 Tim1.12 ; 4.1 ; etc). Il est tout à fait hors de propos de traduire cette expression biblique « jour du Seigneur » par « dimanche », lorsque Jean à Patmos déclare avoir été transporté en esprit « au Jour du Seigneur ». Une indication de date serait ici anecdotique et sans valeur, surtout lorsqu’on sait que ce jour est appelé  jusqu’au 4ème siècle le « premier jour de la semaine » (Jean 20.1). Bien que ce jour soit celui de la résurrection du Christ, les chrétiens des premiers siècles continuaient à célébrer leur culte le sabbat, en obéissance au 4ème commandement de Dieu, tout en honorant leur Sauveur ressuscité. Il est évident que l’apôtre Jean, annonce le sujet de sa vision, le Jour du Jugement, qu’il va développer dans les chapitres suivants.Apocalypse1St Laurent en royans fresque.jpg

V 11-13 : Assuré de la réalisation de la promesse du retour de Jésus, Pierre invite les fidèles à vivre dès maintenant selon les lois de justice et de sainteté du nouveau monde que Dieu établira. Leur conduite morale vis-à-vis des hommes selon la seconde table de la Loi, et leur attitude de piété, c’est-à-dire de respect, d’amour et d’adoration de Dieu, selon la première table de la Loi, manifesteront leur appartenance à Dieu, leur sainteté, c’est-à-dire leur mise à part  pour le service de Dieu (et non la perfection, impossible à l’homme pécheur), par leur amour fraternel, leur miséricorde, la justesse et la droiture de leurs paroles et de leurs actes. C’est à cela que les autres les reconnaîtront comme des disciples de Jésus et peut-être répondront à leurs appels à se repentir et à venir à Dieu.L'attente du retour de Jésus n’est ni passive, ni énervée, elle est patiente car elle connaît les raisons divines du délai accordé par un Sauveur miséricordieux envers tous (v 9,15).

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Comment répondre aux railleries sur ma foi dans le retour du Christ ?

 

  • Faut-il présenter au monde contemporain la fin du monde ou le retour de Jésus ? Quelles différences d’attitudes implique chacun de ces deux messages ? Que vise chacun d’eux ?

 

  • Avec quels sentiments est-ce que j’attends le Jour du Seigneur ? Pourquoi ?

 

  • Comment faire mien le désir de Dieu d’amener à la repentance le plus grand nombre possible de personnes ?

 

  • Par quels moyens concrets puis-je témoigner, dans l’église et ailleurs, de mon appartenance à Dieu ?

08:00 Publié dans Pierre | Lien permanent | Commentaires (0)