07/04/2017
Etude n°3 Un sacerdoce royal 1 Pierre 2.4-10 (15 04 17)
Etude n°3, Un sacerdoce royal, 1 Pierre 2.4-10 (15 04 17)
Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple racheté, afin d’annoncer les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière (1 Pie 2.9)
Observons
Contexte
Deux images précèdent le texte, celle de la nourriture et celle de la croissance du bébé (2.2-3). Elles introduisent l’image de l’édification qui commence notre texte.
Texte
- Quels sont les personnages et leurs qualificatifs ?
- Relever tous les qualificatifs attribués au mot « pierre » et distinguer de qui il s’agit.
- Relever les répétitions : autour de quels thèmes tournent-elles ?
- Quelles sont les oppositions ? Que mettent-elles face à face ?
- v 5 et 9 : A quoi est comparée l’Église ? Quels sont ses objectifs ? Que signifie un saint sacerdoce royal ?
Construction générale
Trois parties définies par les thèmes et les répétitions en parallèles
- v 4-5 : la maison spirituelle de Dieu, saint sacerdoce
- v 6-8 : la pierre pour les croyants, et pour les incrédules.
a’) v 9-10 : le peuple de Dieu, sacerdoce royal
Comprenons
Contexte
Pierre utilise les images de la nourriture et de la croissance pour la sanctification individuelle. Puis sur le mot de « croître » pour le salut, il passe à l’idée d’édification collective.
Texte
Les personnages et leurs qualificatifs :
- Le Seigneur Jésus-Christ (pierre vivante choisie et précieuse devant Dieu, pierre angulaire choisie et précieuse, pierre rejetée par les hommes, pierre d’achoppement, rocher de scandale).
- Dieu (Je) pose en Sion une pierre, celui qui a appelé à sa lumière, qui a fait miséricorde
- Vous …qui croyez, pierres vivantes, maison spirituelle, saint sacerdoce, victimes spirituelles agréables à Dieu, race élue, sacerdoce royal, nation sainte, peuple racheté, peuple de Dieu ayant obtenu miséricorde, promis à l’honneur
4- Les incrédules, bâtisseurs qui ont rejeté la pierre, désobéissent à la Parole, s’achoppent sur la pierre, sont destinés à l’achoppement.
Le texte développe deux thèmes qui s’entrecroisent : celui de la construction avec le vocabulaire propre au bâtiment, et celui du peuple saint avec le vocabulaire des rites juifs.
Les oppositions mettent face à face : vous qui croyez / les incrédules ; pierre angulaire choisie et précieuse devant Dieu / pierre rejetée par les hommes ; l’honneur / l’achoppement ; ténèbres / lumière ; autrefois / maintenant ; pas peuple / peuple de Dieu ; pas de miséricorde / obtenu miséricorde.
Que veut dire le texte sur le peuple de Dieu, descendance d’Abraham par la foi ?
Ce peuple forme la maison spirituelle où Dieu habite parmi les hommes (voir "J'habiterai au milieu de vous"de Evelyne Zuber chez www.BoD). Cette maison est est fondée sur la pierre vivante, la pierre d'angle du Christ = idée de la solidité, et de l’importance des fondations, et de la vie communiquée aux pierres de l’édifice.
Cette maison est composée de ceux qui d’abord croient en la pierre vivante de Christ, dont la solidité et la vérité lui promettent d’échapper à la confusion, ou à la ruine, et de recevoir l’honneur. Fonder sa vie sur Christ, c’est ensuite obéir à sa Parole.
Les incrédules, rejettent Christ, désobéissent à sa Parole, qui devient alors une pierre d’achoppement,= une occasion de chute et de condamnation. La « destination » ne porte pas sur le dessein éternel de Dieu, puisqu’il a annoncé l’Évangile à ceux qui l’ont rejeté ; elle porte sur la conséquence de leur désobéissance à la Parole. C’est un avertissement très sérieux : la révolte contre Dieu conduit inexorablement à la chute et à la ruine.
L’Église est aussi un saint sacerdoce : un temple où chacun officie comme prêtre (sacrificateur), mis à part pour le service de Dieu et représentant de Dieu auprès des autres. L’expression « peuple de sacrificateurs » se trouve déjà en Exode 19.6
Dans la Nouvelle Alliance, les croyants, devenus uns avec Christ, souverain sacrificateur et roi, jouissent des mêmes privilèges que lui : ils entrent en présence directe de Dieu et sont vivants, vivifiés par cette présence ; ils sacrifient leur vieil homme, leur nature pécheresse, en passant par la repentance et la conversion et deviennent ainsi des victimes spirituelles agréables à Dieu (v 5); ils se réclament du sang de Christ (= de sa mort) pour saisir son pardon, ils offrent le parfum de leurs prières d’intercession les uns pour les autres.
Enfin, comme le sacrificateur était chargé d’enseigner la loi, expression de la volonté de Dieu, l’Église, peuple de sacrificateurs, est chargée d’annoncer les vertus de celui qui appelle à la lumière du salut (v 9) ; Christ Roi confère à ses sacrificateurs la puissance spirituelle de sa royauté, pour amener à Lui d’autres « sujets ».
Ce peuple de Dieu est composé de ceux qui étaient dans les ténèbres, qui n’étaient pas un peuple (= dispersés et solitaires), qui ne jouissaient pas du pardon (v 10 : voir Osée 2.25), mais qui, en croyant à Jésus, la pierre angulaire sur qui repose leur vie, ont répondu à l’appel, à l’élection de Dieu, ont obtenu miséricorde et grâce, et ont été rachetés, arrachés aux ténèbres, mis à part pour servir Dieu dans le monde.
Le v 10 fait allusion aux paroles du prophète Osée (2.25) dont Dieu dans sa grâce change les noms des enfants : Lo-Rouhama (= Pas de miséricorde) en Rouhama (Miséricorde) et Lo-Ami (= Pas mon peuple) en Ami (Mon peuple).
Nous avons ici tout le chemin du salut et la vocation de l’Église, peuple de Dieu, descendance d’Abraham :
Dieu par grâce appelle à la lumière du salut ceux qui sont dans les ténèbres. Ceux qui croient au pardon obtenu pour eux par la mort de Jésus-Christ, lui offrent leur vie et deviennent des serviteurs, unis en église, peuple élu, racheté, pardonné et sanctifié, maison spirituelle de l’Esprit de Dieu. Leur service de prêtres (=sacerdotal) est obéissance à la Parole et témoignage de vie, pour rendre gloire à l’action de salut de Dieu et ainsi le faire connaître à ceux qui sont encore dans les ténèbres.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Christ est-il la pierre angulaire sur laquelle repose ma vie ? Mes pensées, mes décisions, mes actions s’appuient-elles sur les directives de sa Parole et de son Esprit ?
- Comment être une pierre vivante, en relation avec le Christ, dans la maison spirituelle qu’est l’Église ? Quelle est ma place dans cet édifice ? Est-elle active et vivante, ou passive et léthargique ?
- En quoi suis-je solidaire du peuple de Dieu ? ou bien, préféré-je vivre ma foi individuellement, sans communion fraternelle ?
- Comment et à qui puis-je « annoncer les vertus de celui qui m’a appelé à la lumière » et m’a fait miséricorde ? Comment et à qui mon Église les annonce-t -elle ?
08:00 Publié dans Pierre | Lien permanent | Commentaires (0)
31/03/2017
Etude n°2 Un héritage incorruptible 1 Pierre 1.3-16 (08 04 17)
Étude n°2 Un héritage incorruptible 1 Pierre 1.3-17 (08 04 17)
« Dieu nous a régénérés selon sa grande miséricorde, par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour une espérance vivante, pour un héritage qui ne peut ni se corrompre, ni se souiller, ni se flétrir et qui vous est réservé dans les cieux… » 1 Pie1.3-4
Polyptique de Montbéliard : Résurrection de Christ
Observons
Le contexte
La première lettre de Pierre fut écrite vers 63-64, depuis Rome, peu avant la mort de l’apôtre. Elle est adressée aux croyants dispersés en Asie Mineure et confrontés à un monde hostile, que Pierre avait pu visiter durant son ministère. Après une action de grâces à Dieu pour le salut et l’espérance du retour de Christ, l’apôtre cherche à encourager les croyants à la sainteté et à l’amour (1.13-2.10) .
Le texte
C’est une action de grâces adressée à Dieu, suivie d’une exhortation aux fidèles.
a) v 3-5 : Régénérés pour une espérance vivante : Quelles sont les actions de Dieu ? Qu’a-t-il donné à l’homme, qu’a-t-il promis ? Quel synonyme au mot « héritage » trouve-t-on dans ces versets ? Quel sens ont-ils (voir Jean 3.16) ?
b) v 6-9 : Eprouvés mais joyeux dans la foi en Christ : Quelle expression répétée deux fois encadre le passage. A quoi s’oppose-t-elle ? Qu’est mis en valeur au centre du passage (v 7). Quelle définition de la foi est donnée au v 8 ? Quel en est l’aboutissement ? v 7b, 9.
c) v 10-12 : Qu’attendaient les prophètes et que recherchaient-ils ? Qui les guidaient ? Qu’avaient-ils découvert ? v 10-12 Quel ministère remplissent à leur suite les apôtres ? Qui les guide ? Pourquoi les anges les considèrent-ils ? Eph 3.10.
d) v 13-16 : Par quoi se traduit l’espérance en la grâce : relever tous les impératifs ? Quels domaines de la personne humaine concernent-ils ? Quelle définition de la sainteté donne Pierre ? Quelle « crainte » est demandée au croyant ? Pourquoi ?
Comprenons
Le but principal de l’épitre est de consoler les frères éprouvés par la souffrance de la persécution physique ou morale (4.1,12-19), en leur rappelant la grandeur du salut en Jésus-Christ et la puissance de l’espérance en la vie éternelle.
a) La miséricorde de Dieu (v 3) qui révèle le salut (v 5) et sa puissance (v 5) qui ressuscite et régénère (v 3), sont les fondements de l’espérance de l’héritage incorruptible de la vie éternelle (v 4). Il est incorruptible, car spirituel et accordé par Dieu.
La source du salut est en un Dieu Père qui aime sa créature et désire pour elle une vie éternelle (= incorruptible par la mort), une sainteté parfaite (= sans la souillure du péché), et une jeunesse perpétuelle (= impérissable). Dieu prouve cette volonté en ressuscitant Christ, et en « régénérant », renouvelant l’être entier du croyant (= celui qui se met « par la foi » sous la garde de sa puissance v 5), jusqu’à l’avènement de Christ (v 5b, 7b).
La régénération du croyant a pour fruit principal une espérance vivante : il possède par anticipation la vie éternelle, car Christ est sa vie dès à présent (Ga 2.20 ; Ph 1.21). Pierre se réfère sans doute à son expérience personnelle de régénération. La résurrection de Christ a non seulement ranimé son espérance cruellement abattue par la crucifixion de son Maître et son propre reniement, mais elle a aussi recréé son être spirituel, l’a transformé au point de le remplir d’une espérance impérissable et vivifiante.
b) L’allégresse que donnent l’espérance du salut (v 6,8-9), l’amour et la foi en Christ (v 8), permet de supporter l’épreuve de la foi (6b-7) et d’en faire une occasion de glorifier Dieu (7b). Cette allégresse transforme la vision du croyant sur les épreuves de sa vie : au lieu d’en faire des sujets de plaintes, ou de dépression, il les envisage avec joie (Jac1.2-3) comme des occasions d’affermir et de purifier sa foi et son amour pour Dieu (8), ainsi que de rendre gloire à Dieu en le révélant comme celui qui donne la vie et qui vient le délivrer de tout mal (7).
c) Le salut par Jésus crucifié, ressuscité et glorifié est le sujet de toutes les Ecritures : les prophètes inspirés par l’Esprit l’ont pressenti (Es 53 ; Ps 22). Pierre affirme ici l’éternité et l’identité de l’Esprit : c’est le même Esprit de Dieu qui a inspiré les prophètes avant l’incarnation, et le Christ lui-même après son incarnation. Leurs patientes recherches les ont amenés à comprendre le projet de Dieu et à accepter que son accomplissement ne se ferait pas de leur vivant (Mt 13.17 ; Dn 12.8-10), mais qu’ils devaient en porter la nouvelle pour les générations futures (v 12). L’œuvre du St Esprit se poursuit, après les prophètes, par les apôtres qu’Il pousse à proclamer l’Evangile. Les anges eux-mêmes considèrent avec attention les effets de cette espérance dans la vie des croyants pour y reconnaître la sagesse infinie de Dieu (Ep 3.10).
d) L’obéissance dans la sainteté réelle du cœur et de la vie, c’est-à-dire dans la consécration au service de Dieu, est soutenue par l’espérance en la grâce qu’est la délivrance du mal accordée au retour de Christ.
Si Christ est réellement vivant dans le cœur et la vie du croyant, il se manifeste concrètement dans une discipline de vie, une gestion de son être tout entier, corps, âme, esprit. Ceindre les reins de l’entendement, c’est maîtriser ses émotions (= reins) et sa pensée pour les soumettre au Seigneur qui est saint. Refuser cette soumission, c’est refuser la communion avec Dieu qui par nature, ne peut avoir de contact avec ce qui est souillé par le péché.
La soumission de l’esprit (= spiritualité) et de l’âme (= psychisme) est la condition de l’obéissance active (= corps), non dans la crainte peureuse d’un jugement, mais dans l’espérance confiante, respectueuse et persévérante jusqu’au but (= parfaite), de la délivrance (= la grâce) au retour de Jésus, la foi de chacun s’étant révélée par les œuvres accomplies (Jac 2.17-18).
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Ai-je expérimenté comme Pierre, la régénération de mon être par la foi en Jésus-Christ crucifié et ressuscité ? Comment se manifeste-t-elle ?
- En quoi l’espérance de la vie éternelle change-t-elle quelque chose à ma façon d’être dans la souffrance et les épreuves de la vie ?
- Est-ce que je sonde les prophéties bibliques pour connaître les temps et les circonstances du retour de Christ (v 1) ou pour fortifier mon espérance et ma foi dans le salut réalisé et offert par Jésus (Ep 1.18),et mieux comprendre l’amour infini de Dieu (Ep 3.18-19) ?
- Comment soumettre ma pensée, mes désirs et mes émotions à la Parole de Dieu ?
- Par quelles façons d’être et d’agir puis-je cette semaine manifester que Christ est mon Seigneur et mon espérance ?
08:00 Publié dans Pierre | Lien permanent | Commentaires (0)