25/07/2025
Étude n°5 La Pâque (Le Passage) Exode 12.21-28 (02 08 25)
Étude n°5 La Pâque (Le Passage) Exode 12.21-28 (02 08 25)
« Lorsque vos fils vous diront : Que signifie pour vous ce rite, vous répondrez : c’est le sacrifice de la Pâque en l’honneur de l’Éternel qui a passé par-dessus les maisons des Israélites en Égypte, lorsqu’il frappa les Égyptiens et qu’il préserva nos maisons ».Ex 12.26-27
Observons
Contexte 12.1-14 : institution de la Pâque
V 2 : à quelle date doit être célébrée cette fête ?
V 3-6 Quel animal devait être sacrifié et mangé ? Où ? Qu’est-ce qui le différencie des sacrifices institués plus tard ?
V 7-11 Comment devait se dérouler le repas ? Pourquoi ?
V 12-14 : De quoi le sang de l’agneau devait-il protéger les Israélites ?
12.15-20 : Les pains sans levain
- Qu’est-ce qui fait de cette prescription un ajout ultérieur à celle de la Pâque ?
- Pourquoi le pain devra-t-il être sans levain ? (sens physique et spirituel)
Le texte : 12.21-28 : Sens de la Pâque
V 21 : A quoi se rattache ce nom de Pâque, voir v 11 ? Que signifie-t-il ? (v 23 et 27 ; Ésaïe 31.5c)
V22 : Pourquoi l’aspersion se faisait-elle avec de l’hysope ? Où se faisait-elle ? De quel ordre de Dieu s’accompagne-t-elle ?
V23 : Que fera l’Éternel en ce qui concerne l’Égypte et les Israélites ? Qui est le Destructeur ?
V 24-26 : Quelle prescription institue ce rite ?
V 27 : Quel événement historique rappelle ce rite ? Quel sens prophétique prend-il ?
Comprenons
Contexte
Devant l’endurcissement obstiné de Pharaon qui refuse de laisser partir les Israélites, l’Éternel prévient Moïse et Aaron de la dixième plaie décisive qui frappera toute l’Égypte, la mort des premiers-nés en une seule nuit (Ex 11.4-6). Mais il révèle à Pharaon que les Israélites échapperont à ce malheur et sortiront, chassés par les Égyptiens terrifiés (11.7-10). Le chapitre 12 concentre les prescriptions données par Dieu pour la première Pâque (v 1-14 et 21-28), et celles des pains sans levain (15-20) données postérieurement qui accompagneront la Pâque. Puis il se termine par le récit de la dernière nuit des Israélites en Égypte (12.29-50) avec la dixième plaie.
La date de la Pâque est fixée par Dieu au printemps au mois de la première pleine lune (Mars-Avril). Cette fête débutera l’année liturgique. Un agneau sera sacrifié dans chaque famille où il aura passé 4 jours. Ce temps d’intimité en fera un sacrifice familial (il n’y avait ni Tabernacle ni Temple), où chacun se sentira concerné. L’agneau sera rôti (c’est-à-dire cuit en entier à la broche), et le repas partagé par tous devra être pris « sur le pouce », dans la hâte, debout et prêt à partir, sans laisser de restes (v9).
En effet chacun devra rester sous la protection du sang de l’agneau, aspergé sur le linteau et les montants de la porte de la maison, pour que l’ange de la mort passe au-dessus de la porte et n’entre pas dans les maisons ainsi marquées. Tel est le sens du mot « pessah » qui désigne ce rite. L’hysope (v22) était employée pour l’aspersion, car c’est une plante très velue (= qui retient le sang dans lequel on la trempe) et aromatique pour purifier (Lev 14.4 ; Ps 51.9) Asperger de sang les portes des maisons indiquait qu’elles étaient purifiées et que leur péché était effacé, expié de sorte que la mort ne devait pas les atteindre.
Les pains sans levain rappelaient aux Israélites le pain qu’avaient mangé leurs pères à la première Pâque, qu’ils n’avaient pas eu le temps de faire lever à cause de leur départ imminent.
Le texte
V 22 : L’ordre de Dieu de ne pas sortir de la maison jusqu’au matin était destiné à protéger ceux qui se mettaient à l’abri du sang aspergé sur la porte. Ceux du dehors, les Égyptiens et les incrédules seraient touchés par la mort. On a longtemps discuté sur l’identité du Destructeur qui apporte la mort. Ce nom ne peut s’appliquer qu’à un être vivant, ange identifié à Dieu (v 23) dans l’Ancien Testament, où on ne pouvait concevoir l’existence d’autres puissances face au Dieu Unique et Éternel. Dieu donc apportait le bien et le mal, la vie et la mort. A la lumière de Job 1, de Daniel 10.13, 21 et surtout de l’histoire de Jésus qui a dû lutter toute sa vie contre Satan (Mat 4.3-10), on peut interpréter ce Destructeur comme Satan apportant la mort aux pécheurs endurcis qui refusent le moyen de salut offert par l’Éternel, c'est-à-dire le sang versé par Jésus-Christ pour effacer les péchés de ceux qui l’acceptent et demeurent sous sa protection. Tel est le sens spirituel de ce rite institué par Dieu comme perpétuel (v 24-27), en symbole préfiguratif du sacrifice de Jésus, Agneau de Dieu mort pour le pardon des péchés. Chaque détail de l’animal et des pains sans levain préfigurait la pureté de Jésus (tache et levain devenant les symboles du mal et du péché des hommes).
Ce rite prophétique a trouvé son accomplissement dans la mort de Jésus sur la croix. Jésus lui a donné son sens spirituel au repas de la Cène, que les chrétiens ont repris comme mémorial de leur libération du péché accomplie par Jésus, et dans l’attente du jour où ils pourront prendre ce repas en présence de Christ dans son royaume (Luc 22.17-20 ; Mat 26.26-29).
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Qu’est-ce que ce récit nous fait comprendre du plan du salut des hommes conçu par Dieu?
- De quelle mort sommes-nous protégés par Dieu ?
- Participer au repas de la Sainte Cène est-ce une protection contre le péché et le malheur ? Qu’est-ce que la Sainte Cène nous apporte dans notre relation à Dieu et aux autres ?
08:00 Publié dans Exode 3/25 | Lien permanent | Commentaires (0)
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