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17/06/2022

Etude n°13 Israël en Egypte Genèse 47 (25 06 22)

Étude n°13 Israël en Egypte Genèse 47 (25 06 22)  

« Israël habita dans le pays de Gossen. Ils en prirent possession. Ils furent féconds et se multiplièrent beaucoup. »47.27

ObservonsJoseph retrouve son père.jpg

Le contexte

  • Quelles furent les retrouvailles entre Joseph et son père (46.28-30)
  • Que prévoit Joseph pour l’installation de sa famille en Égypte ? (46.31-34)

Le texte

1-12 : Accueil de la famille de Jacob par Pharaon :

- Comment Joseph introduit-il sa famille auprès de Pharaon ?

Pourquoi choisit-il de les faire installer au pays de Gossen, dans le delta du Nil ?

Comment Jacob salue-t-il le Pharaon ? Pourquoi ? Que rappelle-t-il sur sa vie ? Qu’oublie-t-il de mentionner ?

13-26 : Administration de l’Égypte par Joseph pendant la famine : Comment se comporte Joseph vis-à-vis des Égyptiens et de sa famille ?

27-31 : Dernières années et volontés de Jacob. : Pourquoi Jacob veut-il être enterré en Canaan ?  

Comprenons

Le contexte

Les retrouvailles entre le père et le fils furent remplies d’émotion, après tant d’années de séparation et même de disparition. Juda envoyé au-devant de Joseph vers les immigrants devait indiquer aux Égyptiens qu’ils arrivaient avec l’accord du chef de l’État. Que celui-ci se déplace pour aller saluer un vieux nomade était un acte extraordinaire qui marquait tout le respect et l’amour que Joseph portait à son père.

Joseph veut installer sa famille dans le pays de Gossen situé dans le delta du Nil, pays riche mais situé à l’écart de la civilisation égyptienne par les bras du Nil qui le délimitent. Ainsi les Hébreux seraient plus à l’abri des influences païennes et du mépris des Égyptiens pour les nomades, éleveurs de brebis. Le Pharaon en place à l’époque n’était pas Égyptien, mais Hyksos, il n’avait pas les mêmes préventions contre les nomades, comme le prouve sa possession de brebis (v6) et l’insistance de Joseph sur le métier de sa famille.

Le texte

1-12 : Pour présenter sa famille à Pharaon, Joseph choisit seulement cinq de ses frères : le chiffre 5 marquait en Égypte un signe particulier de l’honneur que l’on voulait rendre à quelqu’un (43.34 ; 45.22).

La salutation de Jacob est rapportée comme une bénédiction sur Pharaon (v 7 et 10) : à la simple salutation s’ajoute peut-être une bénédiction d’un homme plus âgé sur un plus jeune, et d’un homme qui a conscience que sa famille a été appelée à être en bénédiction pour toutes les nations, car elle est porteuse des promesses de salut (12.2-3).

Jacob, à 130 ans, puis à 147 ans à sa mort, est le plus jeune des patriarches (Abraham vécut 175 ans, Isaac 180 ans) mais il ressent sa vie comme remplie de malheurs et d’épreuves (v 9). Il en oublie devant Pharaon de marquer sa reconnaissance pour le soutien qu’il y a reçu de l’Éternel, et qu’il reçoit de Pharaon  ! 

13-26 : Au centre du chapitre le tableau de l’administration de Joseph (voir fin du ch 26 de « Itinéraires de croissance »édité à l’UFB) sert à montrer le contraste entre la famille de Joseph qu’il fait prospérer, et les Égyptiens qu’il appauvrit jusqu’à les rendre esclaves, au profit de Pharaon. Le népotisme était peut-être considéré comme normal à cette époque joseph-vice-roi.jpg, mais ici Joseph semble de marbre devant les souffrances du peuple égyptien, acculé par la famine à vendre ses troupeaux et ses terres, puis à se vendre lui-même au Pharaon pour garder simplement la vie. Nulle mention de l’Éternel dans cette gestion du pays par Joseph qui agit ici en simple vizir du roi d’Égypte, soucieux du profit avant tout autre considération ! Cette attitude de la part d’un Pharaon Hyksos (ce sont eux qui importèrent les chevaux en Égypte, v 17) et de son ministre hébreu contribua à la haine des Égyptiens contre cette dynastie étrangère, et contre les Hébreux. Au changement de dynastie, les vrais Égyptiens, retrouvant le pouvoir, en profitèrent pour retourner la « monnaie de leur pièce » aux Hébreux, en les soumettant à un dur esclavage (Ex 1.8, 11-13). Pourtant ils gardèrent le système établi par Joseph de possession des terres par l’État qui favorisait le développement des travaux nécessaires à l’économie de l’Égypte dépendante des crues du Nil. Les propriétaires privés ne pouvaient pas assumer ces travaux qui avaient besoin d’être coordonnés et dirigés par une seule autorité. Ce qui apparaît d’abord comme une prise de pouvoir et une perte de l’indépendance, finit par être bénéfique à l’économie du pays.

27-31 : L’installation et la prospérité de la famille de Jacob en Égypte n’ont pas fait oublier au patriarche qu’il y est un étranger, et que la promesse de bénédiction de Dieu concernait le pays promis Canaan. Il fait jurer à Joseph (v 29) selon le mode de serment antique, sur ce qu’il y a de plus précieux, ici les sources de la descendance : les organes génitaux, représentaient donc pour eux les sources d’une vie éternelle terrestre : par ce geste on prend à témoin du serment la descendance de celui à qui on prête serment. Jacob ne veut pas de sépulture en Egypte, mais dans le pays promis par Dieu. Ayant obtenu ce qu’il souhaitait, Jacob assis dans son lit, se prosterne, en inclinant la tête appuyée sur le « chevet » (mitté en hébreu) de son lit, ou selon la version des Septante et Héb 11.21 « sur l’extrémité de son bâton  (matté en hébreu»). Rasséréné sur son sort après sa mort, il peut rendre grâces à Dieu pour sa vie. Joseph tiendra parole et obtiendra de Pharaon d’aller enterrer son père en Canaan (50.7-14) dans la caverne de Macpéla, tombeau d’Abraham et Sara.

Questions pour une application dans la vie chrétienne :

  • Ai-je conscience que ma foi en Dieu m’appelle à être en bénédiction pour ceux qui m’entourent ? Comment puis-je le rendre manifeste dans mon comportement envers tous, petits ou grands, importants ou humbles ?
  • Quel « goût dans la bouche » me laisse le rappel de mon passé, de mon âge ? Comment en faire une occasion de témoigner de mon appartenance au Créateur et de ma reconnaissance pour sa direction aimante ?
  • Ai-je le souci comme Jacob de reposer éternellement dans la Canaan céleste que Dieu a promise à ma foi ? De quoi ou de qui dépend la réalisation de cette promesse ?
  • Quel est mon comportement vis-à-vis de ceux qui dépendent de moi : favoritisme, exploitation, justice ? Comment dans ce domaine social être un ambassadeur de Jésus-Christ, un gestionnaire à l’ « image de Dieu » ?

 

 

10/06/2022

Étude n°12 Joseph prince d’Égypte Genèse 41.37- 52 (18 06 22)

Étude n°12 Joseph prince d’Égypte Genèse 41.37- 52 (18 06 22)

"Le Pharaon dit à Joseph : Voici je te donne autorité sur tout le pays d’Égypte" 41.41Joseph vice pharaon.jpg

Observons

 Le contexte  (1-36) :

Quels rêves de Pharaon vont permettre de dénouer la situation de Joseph ? Qui intervient en sa faveur ? Comment Joseph rend-il témoignage à Dieu devant Pharaon, v 16,25,28 ? Quelle loi biblique énonce-t-il pour comprendre une prophétie, v32 ? Quels conseils donne Joseph au Pharaon ? Pensait-il à lui personnellement ?

 

Le texte (37-52) :

Que reconnaît Pharaon, v 38-39 ? Quelle fonction accorde-t-il à Joseph, v 40-41 ? Quels en sont les signes distinctifs devant le peuple, v 42-44 ? Qu’accepta Joseph, v 45 ? Quel nom lui est donné par Pharaon ? Quel sens a-t-il, pour son époque, et qui prophétise-t-il ?

Comment remplit-il sa fonction pendant les années d’abondance, v 46-49 ?

Que prouvent les noms donnés par Joseph à ses fils, v 50-52 ? Quelles répétitions rendent l’atmosphère de plus en plus tragique, v 53-57 ? Comment Joseph agit-il ? Que pourrait-on lui reprocher à la lumière de la parole d’Esaïe 55.1 ?

 

Comprenons

Le contexte : Deux autres rêves sont donnés à Pharaon par Dieu.

Ils vont permettre au Pharaon :Joseph vaches maigres et grasses.jpg

-    de connaître le sort qui attend son pays

-    de connaître l’existence et la puis­sance de Dieu à travers le témoignage de Joseph, appelé par l’échanson (enfin!) pour interpréter le rêve après l’échec des sages égyptiens.

- de reconnaître l’intelligence et la pertinence des solutions proposées par l’envoyé de Dieu (v 38-39).

- d’expérimenter à son profit et à celui de l’Égypte les qualités de gestionnaire de Joseph.

Ces rêves vont permettre aussi à Joseph

- de témoigner de Dieu auprès de Pharaon (v 16), Joseph devant Pharaon.jpg

- de manifester l’intelligence et la sa­gesse que Dieu lui a données pendant ces 13 ans d’épreuves (v 33-36, 39, 46),

- d’être libéré de prison et établi premier ministre avec tous les honneurs dus à une personna­lité de premier plan (v 42-45)

- de fonder une famille en Égypte, sans oublier son Dieu comme en témoignent les noms de ses fils (v 45, 50-52).

Le texte :

Une telle position, de tels pouvoirs de premier ministre pouvaient griser le jeune homme et lui tourner la tête ! Il dut même épouser une Égyptienne, fille d’un prêtre idolâtre du dieu-soleil, Râ (v 45), et porter le nom égyptien de Sauveur du monde ou soutien de vie. Ce nom égyptien est véritablement prophétique puisque Joseph va sauver de la famine et de la mort, non seulement l’Égypte, mais encore toute la tribu familiale, devenant là aussi le « type » du vrai « Sauveur du monde », Christ.

Au milieu de ces honneurs, il aurait pu com­plètement oublier Dieu !

Pourtant le texte nous le montre fidèle à sa conduite de croyant, accomplissant consciencieusement sa tâche de gouverneur avisé et intègre (v 48-49, 56-57). Il sait reconnaître en Dieu son bienfaiteur et son consolateur lorsqu’il nomme ses deux enfants Manassé = Dieu m’a fait oublier mes souffrances, et Ephraïm = Dieu m’a accordé une double postérité.

Sa gestion du pays se fait avec sagesse, mais n’échappe pas à la recherche du profit : les réserves de blé ne sont pas distribuées gratuitement, dans un geste humanitaire pour soutenir la vie du peuple, elles sont vendues au profit de Pharaon (v 56-57) ! « La charité bien comprise commence par soi-même » dit le proverbe populaire !  La gratuité de l’amour de Dieu prophétisée plus tard par Esaïe (55.1) n’était pas encore comprise.

 

Ainsi, Joseph traversa-t-il toutes les circons­tances, les yeux fixés sur le Seigneur : le nom de Dieu est mentionné 7 fois dans les ch 39 et 40 pendant l’esclavage et l’emprisonne­ment, et encore 7 fois au ch 41, près de Pharaon.

Joseph n’a cessé d’entretenir une relation intime avec Dieu, cela lui a permis de sup­porter patiemment travaux et déceptions, d’apprendre à obéir pour mieux comman­der ensuite, de ne pas nourrir de sentiments négatifs de vengeance et de rancune, et de ne pas s’enfler d’orgueil dans la prospé­rité. En tout, il a compté sur Dieu,

Joseph, le chéri de son père, est devenu esclave, puis a été au sommet de la gloire et de la puissance. En cela il est un « type », une préfiguration du Christ, chéri de Dieu, abaissé à l’extrême parmi les hommes jus­qu’à la mort sur une croix, puis glorifié par sa résurrection et son ascension à la droite de Dieu (Philippiens 2,6-11). 

La vie de tout croyant jeune ou plus âgé, n’est pas à l’abri des coups durs et des tentations. L’exemple de Joseph nous encourage à persévérer dans la confiance en Dieu et la soumission à sa volonté en toutes circonstances. 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Quels sont mes sentiments et mes attitudes dans les moments de l’épreuve ? En qui ai-je confiance pour changer de situation ?
  • A qui est-ce que j’attribue mes capacités intellectuelles ou professionnelles : à Dieu, à mon hérédité, à mon éducation, à mon travail personnel ?
  • Dieu est-il au centre de mes relations familiales ou sociales ?
  • Comment mettre au service de l’église, mais aussi de ma commune, de mon pays, de ma famille les dons que j’ai reçus pour le bien de tous ?
  • Suis-je conscient de « l’intérêt » que j’espère retirer de mes actes généreux envers les moins favorisés que moi, ou même envers Dieu ? Comment purifier mes motivations profondes ?