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20/06/2014

Étude n°13 : Le Royaume de Christ et la loi, Ap 22.6-16 (28 06 14)

 

 

« Voici l’alliance que je conclurai avec la maison d’Israël, après ces jours-là, Oracle de l’Eternel, Je mettrai ma loi au-dedans d’eux ; Je l’écrirai sur leur cœur ; je serai leur Dieu et ils seront mon peuple » Jér 31.33

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Observons Ap 22.6-16

Le contexte : Nous sommes dans la dernière et 9ème séquence du film que constitue l’Apocalypse. C’est une séquence de conclusion, parallèle à la séquence d’introduction. Jean a vu une représentation du royaume de Dieu sous l’image de la Nouvelle Jérusalem, où Dieu et l’Agneau trônent au milieu de leurs serviteurs (22.3)

Dans ce dernier paragraphe l’apôtre rapporte les ultimes recommandations du Christ.

Le texte :

        -    Relire le chapitre 1 et retrouver les personnages et les expressions      

   parallèles avec le chapitre 22.

 

       -    Quel rapport y a-t-il entre les versets 6 et 7 de ce ch 22 : quels sont les   

  personnages qui parlent et quels sont leurs rôles respectifs ?

 

      -    Comment sont distingués Dieu et Jésus ? Comment expliquer les images

            identitaires de Jésus aux v 13 et 16 ?

 

-          Quelles paroles Jésus répète-t-il et pourquoi ?

 

-          Quelles sont les deux « Béatitudes » de ce passage ? Quel rapport y a-t-il entre elles ?

 

-          Quelle notion de temps est mentionnée plusieurs fois (v 6,7,10,12,20) Quel caractère donne-t-elle au texte ?

 

-          Quel rapport y a-t-il entre les v11 et 15 ; 11 et 12 ?

 

-          Que peuvent nous dire les versets 14 et 15 sur la place de la loi dans le Royaume de Christ ?

 

Comprenons

Le contexte : La vision proprement dite du livre de l’Apocalypse s’est achevée sur le tableau merveilleux de la communion éternelle de Dieu et de l’Agneau avec le peuple des élus. Le Christ a retrouvé sa majesté et sa puissance divines, mais sa fonction de Sauveur demeure présente à l’esprit des élus qui voient toujours en lui l’Agneau qui s’est offert pour leur salut. Les images idylliques de la Ville, du fleuve d’eau de la vie, de l’arbre de vie aux multiples récoltes de fruits, et surtout du service de Dieu que les serviteurs verront face à face, sont propres à réveiller l’ardeur de l’attente et de l’espérance des chrétiens (22.1-5).

Le texte : Pour terminer son livre, Jean rapporte les dernières exhortations de Christ, transmises au prophète par un ange, serviteur comme lui, et refusant toute adoration personnelle. Comme dans l’introduction, ce n’est pas le messager qu’il faut honorer mais l’auteur du message prophétique (comparer 1.1 à 22.6 ; 1.3 à 22.7,10 et 14 ; 1.8 à 22.12 ; 1.19 à 22.19). Tous les titres donnés sont autant de signatures de l’auteur des prophéties.

Dieu y est présenté comme le Seigneur, le Dieu des esprits des prophètes (v 6), (= le Maître qui les a enseignés), celui qui s’est révélé par l’intermédiaire d’un messager, ange ou prophète, le seul digne d’adoration (v 10), qui « rétribuera chacun selon ses œuvres », selon ce qu’il aura fait des prophéties transcrites par Jean (v 18-19).

Christ est comme l’homme des chandeliers (1.13-16) celui qui « vient bientôt »(v 7,12,20), l’Alpha et l’Omega (= Origine et but ou fin du message divin et de l’Histoire Chrisme.jpgHumaine), descendant de la lignée royale de David (= Homme Roi) Lumière qui éclaire et eau qui désaltère, celui qui donne la pureté (v 14), la grâce (v 21) et l’accès au Royaume (= Dieu Sauveur) ; il a aussi les prérogatives du Père Créateur et Seigneur car il apporte la rétribution (donc, il juge), il envoie son messager confirmer la vérité de ses promesses (v 6, 16, 20).

L’Esprit intervient lui aussi dans un rôle d’intermédiaire : il lance un appel au Christ à travers l’Église qu’Il inspire : « Viens ! » ; il invite l’Église à s’abreuver à la « source de la Vie »(v 17) et à appeler de ses vœux le retour de Jésus, son Seigneur.

Ainsi la divinité est-elle présente toute entière, sous ses multiples formes et avec ses fonctions particulières selon les temps et les besoins. On ne peut adorer l’une sans évoquer l’autre, ni privilégier l’une aux dépens des deux autres. Dieu est Un et à la fois différent dans et selon ses actions.

Au centre de ce dernier passage du livre les versets 11-15 peuvent étonner : pourquoi parler encore de justice et d’injustice (v 11) de rétribution des œuvres de chacun, de robes lavées et de rejet des impies, alors que le jugement de Dieu est terminé ?

Nous pouvons interpréter le verset 11 à la lumière de ce que nous apprend  Ap 7.3 sur le scellement des élus, avant que ne soufflent les quatre vents de la terre, symbolisant la destruction de la terre par les hommes. Le Saint Esprit marque de son sceau les serviteurs fidèles de Dieu pour leur permettre de subsister au moment des bouleversements physiques et spirituels qui marquent la fin des temps (2 Cor 1.21-22 ; Eph 4.30). Protégés et guidés spirituellement (Eph 4.14), ces serviteurs poursuivent jusqu’au bout et approfondissent leur sanctification, c’est-à-dire leur communion avec Dieu, dans un monde où s’amplifient injustices, violences et impiétés (Rom 5.20). Le retour du Christ marque la fin de cette période de jugement, ou de révélation des choix de chacun. Ce retour correspond à l’exécution des sentences divines qui s’expriment dans nos versets 14 et 15. La loi de Dieu demeure le critère du tri fait parmi les hommes qui tous, l’ont transgressée (Rom 3.9,19-20). Mais les uns, reconnaissant leur situation de pécheurs, révélée par la loi, se sont tournés vers le Seigneur avec humilité pour y trouver pardon et purification (image des robes lavées) grâce au don de la vie de Christ pour eux. Au retour du Seigneur, ils peuvent entrer dans le Royaume spirituel de la Nouvelle Jérusalem, que nourrit, ombrage et guérit l’Arbre de vie[1] (Ap 22.2).

Les autres, qui au contraire n’ont pas voulu suivre la loi de Dieu, ou celle de leur conscience(Rom 2.14-15), sont incapables d’accepter  ou de supporter pour l’éternité la présence sainte et vraie de Dieu. Ils s'en sont exclus d’eux-mêmes par leur choix de vie sans Dieu, hors de sa loi ; et le retour du Seigneur ne fera  qu’entériner leurs choix. Ce n’est pas l’obéissance ou la désobéissance à la loi de Dieu qui sauve ou exclut  du Royaume puisque tous sont incapables d’obéir, mais c’est l’attitude du cœur à la suite de la révélation de son péché par la loi, qui va permettre ou non, au Christ d’agir pour rendre le pécheur repentant apte à demeurer en sa présence.

 

Ainsi au centre de ce dernier paragraphe de l’Apocalypse, est renouvelé l’appel à se repentir, à accepter la Bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ, et à vivre en conséquence et en reconnaissance, selon les directives de sa loi.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

-          Que faut-il « faire » pour être « scellé du Saint-Esprit en vue de la rédemption »(Eph 4.30) ?

 

-          Quelle illusion entretient encore mon cœur sur mon obéissance à la loi de Dieu ?

 

-          Quelle est pour moi la clé du Royaume ? Comment cela se voit-il dans mon comportement ?

 

-          Suis-je sauvé par mes œuvres ou grâce à ma foi en JC ? Comparer Jac 2.14-24 et Rom 3.22-24.

 

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[1] Pour de plus amples commentaires voir l’étude « L’Arbre de Vie, interdit ou promesse » d’E. Zuber (Ed Vie et Santé coll Plaisir de vivre)

13/06/2014

Étude n°12 : L’Église du Christ et la loi, Deut 7.6-12 (21 06 14)

 

«C’est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi en Jésus » Ap 14.12

Observons Deut 7.6-12

Le contexte :traverseemerrouge.jpeg(Traversée de la Mer Rouge)

L’ordre absolu de se tenir à l’écart des idolâtries des peuples de Canaan (7.1-5) a suivi l’exhortation pressante de mettre en pratique les commandements divins afin d’être heureux et fécond dans le pays promis. Notre texte se prolonge ensuite par des promesses de bénédictions et de nouveau des avertissements contre l’idolâtrie (7.13-26).

Le texte Deut 7.6-12 :

Observer le jeu des pronoms personnels (tu, vous, il). Quels sont les personnages en présence ? Qui est le plus important ? (voir les répétitions)

Quels qualificatifs sont attribués au peuple(6-8), à l’Éternel (8-9) ?

Quelles sont les raisons de l’élection d’Israël ? Son but ? ses conséquences pour ceux qui entrent dans l’alliance et pour les autres ?

Quels sont les engagements pris par chacune des parties de l’alliance (10-12) ?

Contre quel sentiment le peuple est-il mis en garde ?

L’obéissance aux commandements est-elle la condition ou la conséquence de l’amour de Dieu pour Israël ?

Comprenons

Contexte : Le livre du Deutéronome (deuxième édition de la Loi) s’adresse au peuple d’Israël de la seconde génération après la sortie d’Égypte. Il veut rappeler à ce peuple les fondements de sa foi et de sa pratique, qui feront son identité de peuple de Dieu lorsqu’il sera entré en Canaan. Leur bonheur dépendra de leur obéissance aux lois bonnes et justes de l’Éternel qui les a délivrés de l’esclavage (6.22-25). Cette obéissance se manifestera par l’absence de toute relation avec les Cananéens idolâtres dont les objets de culte seront détruits.

Le texte : La sainteté d’Israël tient non à sa puissance en nombre, ni à sa perfection morale, mais à sa « mise à part pour servir » son Dieu. L’accent est mis sur l’Éternel (répété  7 fois dans le passage) qui a agi en faveur de son peuple : il l’a choisi (répété  deux fois), aimé,  libéré, s’est attaché à lui ; il est fidèle à son alliance et à sa bienveillance (deux fois v 9 et 12), et à ses promesses.

Le peuple désigné tantôt au singulier, tantôt au pluriel, objet de cette élection d’amour, y répond par l’obéissance fidèle aux lois de Dieu, qu’il reconnaît être bonnes pour sa vie. Aimer Dieu se prouve dans l’obéissance. Il ne suffit pas d’être les dépositaires de la Loi, de « garder ses commandements » au sein des nations, de s’enorgueillir d’être les seuls « gardiens »et donc se croire les meilleurs parmi les nations, comme Israël, puis l’Église ne se sont pas privés de se prétendre ! Le texte nous dit que la conservation des lois implique la fidélité dans leur mise en pratique !

Les apôtres et Jacques en particulier reprendront ces avertissements (Rom 6.12-23 ; Jac 2.14-26). Ce n’est pas l’obéissance qui sauve mais l’amour et la grâce de Dieu qui choisit un peuple petit et humble parmi les autres peuples, pour porter son Nom devant eux, le leur faire connaître et aimer. C’est dans la faiblesse de ses enfants que Dieu peut manifester sa puissance (1 Co 1.26-29 ; 2 Co 3.5 ; 12.9). S’enorgueillir d’être « l’Église du Reste » (expression inconnue de la Bible), qui garde les commandements de Dieu et la foi de Jésus,  n'est-ce pas reproduire l’erreur d’Israël qui s’est cru meilleur  que les autres  et aimé de Dieu pour ses prétentions à l'obéissance. Se faire une gloire de la loi revient à déshonorer Dieu, puisque nul ne peut y obéir parfaitement de sa propre force (Rom 2.17-24). L’Éternel n’a cessé de rappeler son élection par grâce, qui a pour but de faire du peuple élu son témoin auprès des autres, de les inviter à entrer dans son alliance,  à jouir de ses bénédictions et à les partager en toute connaissance de cause et reconnaissance du cœur.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-         De quoi notre église (et moi-même !) se glorifie-t-elle ? A quoi cela la conduit-il dans ses relations avec les autres chrétiens ou les athées ?

-         Fierté "légitime" ou orgueil, où cela me conduit-il ? Pourquoi ? Quel exemple l’apôtre Paul nous a-t-il laissé à ce sujet ? (Phi 3.4-9)

-         Quelles expériences de ma vie et/ou de mon église me confirment-elles l’amour inconditionnel et infaillible de Dieu ?

-         Comment puis-je concrètement répondre à cet amour dans ma vie quotidienne et mes relations personnelles ? Chercher des réponses précises !