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28/06/2024

Étude n°1  Commencement de l’Évangile Marc 1.1-15 (06 07 24)

Étude n°1  Commencement de l’Évangile Marc 1.1-15 (06 07 24)

« Jésus prêchait en Galilée la Bonne Nouvelle et disait : Le temps est accompli et le Royaume de Dieu est proche. Repentez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle ! »Marc 1.15

Introduction (d’après la Bible Annotée de Neuchâtel, BAN)

L’auteur : On l’identifie au personnage de Colossiens 4.10-11, juif cousin du chypriote Barnabas, le collaborateur de l’apôtre Paul. Nommé Jean et surnommé Marc (Actes 12.12,25), il se joignit à Barnabas et Saul à Antioche puis dans leur premier voyage missionnaire en Asie Mineure. A la suite d’un différend avec Paul, Jean-Marc les quitta et rentra à Jérusalem (Act 13.5).Paul ne voulut pas le reprendre avec lui au deuxième voyage, et Barnabas se sépara de Paul pour rester avec Jean-Marc son cousin, avec qui il s’embarqua pour Chypre.  Marc s’attacha principalement à l’apôtre Pierre, son père spirituel (1 Pie 5.13), mais renoua aussi avec Paul dont il partagea les souffrances de la captivité (Philémon 23 ; 2 Tim 4.11).

L’évangile : Les Pères de l’Église des premiers siècles attribuent l’origine de l’Evangile aux prédications de Pierre dont Marc se souvenait sans ordre trop chronologique, et qu’il mit par écrit à Rome en 64 ap JC. Au contraire de Matthieu qui écrivit pour les Juifs, montrant comment Jésus réalisait les prophéties de l’Ancien Testament, Marc écrit pour des étrangers au judaïsme : il ne cite qu’une fois l’AT (1.2-3) ; il explique les mots et les usages des Juifs, il emploie beaucoup de mots latins (5.41 ; 7.34 ; 14.36, etc.). Ses récits émaillés de détails précis sur les gestes, ou sentiments des personnages, font penser qu’ils étaient rapportés par le témoin oculaire Pierre, qui avec une grande humilité n’omet aucune parole désobligeante à son propre égard (Marc 8.32-33 ; 14.71-72).

Le but : Marc veut mettre en lumière la grandeur divine de Jésus dans ses actions qui stupéfient, et sont admirées par la foule …et le lecteur ! Il dresse un tableau du ministère de Jésus en Galilée (ch 1-9) qui soulève enthousiasme puis oppositions. Ensuite Marc montre Jésus sur la route vers Jérusalem où il va subir sa Passion et ressusciter (ch 10-16)

Observons : Marc 1.1-15

Le titre : Comment Marc présente-t-il Jésus ?

A-Ministère de Jean-Baptiste v 2-8 : (Léonard de Vinci 16è)Jean-Baptiste Vinci 16è.jpg

V 2-3: Quel lien peut-on faire entre les v 1 et 2 ? Quelles prophéties Marc cite-t-il ? (Mal 3.1 ; Esaïe 40.3) Quels noms sont donnés à Jean dans ces prophéties ? Quelle mission lui est confiée ?

V 4-7: Que prêchait Jean ? Quel sens avait son baptême ? (voir la fin des versets 4 et 5). Que signifient les détails vestimentaires et alimentaires de Jean ? De quelle qualité fait preuve Jean dans sa prédication ? Quels mots la prouvent ?

V 8 : Quelle différence y a-t-il entre les deux baptêmes mentionnés par Jean ?  

B-Début du Ministère de Jésus v 9-13 (Baptême de Jésus, Mosaïque de Ravenne)baptemedu Christ arien à Ravenne.jpg

V 9-10: Par quoi et où commence le ministère de Jésus ? A qui s’adresse la voix céleste ? Qui pousse Jésus au désert ? Qui le tente ? Par qui est-il menacé, puis secouru ? Quelle atmosphère ressort de ce tableau succinct ? Quelle lutte intérieure évoque-t-il ? (voir Matt 4.1-11 et Luc 4.1-13, qui développent les versets de Marc).

V 14-15: Où et quand Jésus commence-t-il à prêcher ? De quel temps s’agit-il ? Quelle est la Bonne Nouvelle de Dieu ? Comment s’approprier cette Bonne Nouvelle ?

Comprenons

Le titre donné par Marc à son Évangile peut être considéré de deux manières : soit il présente tout le livre, soit il ne concerne que les versets suivants, le ministère de Jean-Baptiste, étant considéré depuis le 1er siècle, avec Marc et Jean, comme le début de celui de Jésus-Christ Fils de Dieu et Parole incarnée. Les évangiles de Matthieu et Luc ont ajouté les récits de la naissance qui insistent plus sur l’humanité de Jésus. Le but de Marc est de faire reconnaître la divinité de Jésus dans ses œuvres à des lecteurs étrangers. Selon l’expression courante à son époque être « fils de… », qu’il ne faut pas prendre seulement au sens biologique, c’était manifester la nature ou les qualités de ce qui suit l’expression. Par exemple, dans Actes 4.36, nous apprenons que Barnabas était un surnom signifiant « fils d’exhortation » : il manifestait la qualité d’encouragement. En Luc 20.36 Jésus déclare que les élus seront immortels car ils sont « fils de la résurrection », ils sont des ressuscités à la vie éternelle ! Jésus, « fils de Dieu » est celui qui manifeste toute la personne de Dieu, sa puissance, sa gloire et son amour, dans les œuvres qu’il accomplit aussi bien que dans les enseignements qui les accompagnent.

A-Le verset 2 introduit le ministère de Jean par deux citations de prophètes, dont Marc ne mentionne qu’Ésaïe 40.1 (= Marc 1.3). Le texte de Malachie 3.1, cité par Marc au v 2, était prononcé par l’Éternel qui annonçait la venue de Jean : « le messager ouvrira le chemin devant moi ». Marc fait s'adresser l’Éternel à Jésus : « J’envoie mon messager devant toi », assimilant ainsi de nouveau Dieu à Jésus. Ce messager précurseur est Jean qui doit « préparer le chemin de Jésus », en inclinant les cœurs à l’accueillir et à l’écouter. Marc ne dit presque rien sur Jean lui-même, sinon en le vêtant des habits pauvres, distinctifs du prophète Elie (2Rois 1.8), et en le faisant venir du « désert », probablement du monastère essénien de Qumran, près de la Mer Morte (Luc 1.80). Les Esséniens étaient une secte juive qui pratiquait un certain ascétisme (d’où la nourriture de sauterelles) et des ablutions purificatrices. Jean s’en serait séparé, pour remplir son ministère spécifique,  mais aussi s'en inspirant dans sa pratique du baptême ; il  y ajoute les notions de repentance du cœur et de changement de vie (Luc 3.8, 11-14) pour accueillir « l’Agneau de Dieu » qui venait après lui pour pardonner les péchés.(Jean 1.29). L’évangile de Luc (ch 1) est plus précis sur la famille de Jean-Baptiste. Il est né de parents de la descendance d’Aaron le premier grand sacrificateur. Zacharie son père reçut dans le temple où il exerçait sa fonction de sacrificateur, la promesse de la naissance miraculeuse de son fils et la nature de son ministère. Celui-ci eut rapidement du succès en Judée (Marc 1.5), tant les foules avaient soif de pardon et de purification. D’emblée pourtant, Jean s’efface avec humilité devant celui qui seul pourra pardonner les péchés et oindre du Saint-Esprit (1.7-8).

B-Selon le pasteur Richard Elofer, les deux sacrificateurs Anne et Caïphe, à l’époque de Jésus, n’avaient aucun droit à exercer, car ils n’étaient pas de la descendance d’Aaron et avaient acheté leur charge aux Romains, les occupants du pays.  Seul Jean-Baptiste, aux yeux de Dieu était le sacrificateur légitime, qui pouvait désigner son successeur en le baptisant (=lavant d’eau, Lev 8.6) et en l’oignant d’huile (Lev 8.12). C’est ce que Jésus va lui rappeler lorsque Jean s’étonne de sa demande de baptême : « C’est moi (qui suis pécheur) qui ai besoin d’être baptisé par toi (qui es pur de péché) et c’est toi qui viens à moi ! Jésus répondit : Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi toute justice » (Mat 3.14-15). Jésus qui n’était pas de l’ordre d’Aaron devait être consacré comme « sacrificateur » selon le rite juif, mais aussi selon l’ordre de "Melchisedek", ce roi de justice et de paix, sacrificateur venu de nulle part au-devant d’Abraham pour le bénir  (Genèse 12.18-20 ; Héb 6.20 ; 7.11, 15-17). Jean lui transmet la sacrificature par le baptême, l’onction du Saint-Esprit, matérialisée par la colombe, lui transmet la puissance de Dieu pour exercer son ministère d’effacement des péchés (= expiation). Ainsi le baptême de Jésus  fait le lien entre l’ancienne alliance et la nouvelle. La voix de Dieu confirme officiellement que Jésus est vraiment le Fils bien-aimé de Dieu, en qui les hommes peuvent avoir confiance, et elle prévient toute opposition des incrédules.

Pourquoi l’Esprit pousse-t-il Jésus au désert, "pour y être tenté" dira Matthieu (4.1) ? C’est dans le désert que Dieu a toujours conduit son peuple pour qu’il puisse entendre sa voix dans la solitude, face à lui-même, pour qu’il y prenne conscience de sa dépendance de Lui (Osée 2.16). Jésus homme avait besoin de préciser son ministère avant de s’y engager : investi de la puissance de Dieu, comment allait-il l’utiliser ? Pour s’affirmer sans conteste devant les hommes comme un puissant de ce monde, cherchant ses avantages (1ère tentation), la reconnaissance de tous par des miracles spectaculaires (2ème tentation) ou la domination du monde comme un potentat (3ème tentation selon Matthieu 4.1-11) ? Marc se contente d’un verset (13) pour résumer ce moment important de la vie de Jésus, où il définit sa ligne de conduite, au milieu des bêtes sauvages (symboles de sa lutte intérieure intense) et avec l’accompagnement d’anges à son service (symbole du soutien qu’il trouva en son Père).

Jésus commence son ministère en Galilée, lorsque Jean s’est effacé, emprisonné puis tué par Hérode. Son message diffère peu de celui de Jean : il appelle à la repentance et à la foi en la bonne nouvelle qu’il apporte : par lui, Dieu pardonne les péchés du monde, il suffit d’y croire, après avoir reconnu son état de pécheur (= séparé de Dieu), en être consterné, et avoir besoin du pardon de Dieu (= trois démarches de la repentance).

Le récit des actes de Jésus Fils de Dieu peut alors débuter !   

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Comment puis-je faire mien le ministère de Jean, comme témoin de Jésus-Christ ?
  • Jésus est-il pour moi un homme sage, ou une incarnation de Dieu ? Qu’est-ce que cela change à ma foi et à ma vie ?
  • Si nous sommes baptisés d’eau et d’Esprit, comment se manifestent la présence, la grâce et la puissance de Dieu en nous ?
  • Comment est-ce que je remporte la victoire dans la tentation ou l'épreuve ?