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18/04/2025

Étude n°4, Les Nations (1) 1Samuel 8.4-8 (26 04 25)

Étude n°4, Les Nations (1) 1Samuel 8.4-8 (26 04 25)

«On lui donna la domination, l’honneur, et la royauté et tous les peuples, les nations et les hommes de toutes langues le servirent » Daniel 7.14 (Christ-Roi, Cephalu, Sicile)christ-roi-cefalu-sicile-.jpg

Observons

Le contexte : Sous quel régime politique vivait le peuple hébreu depuis sa conquête de Canaan ? (Livre des Juges et 1 Samuel 1-3)

  • Quels épisodes militaires au sujet de l’arche de l’Alliance ont perturbé le peuple, (1 Samuel 4-7) ?
  • Quelles raisons invoque le peuple pour demander un roi ? (1 Sam.8,1-3 et 12.12).

Le texte

  • Pourquoi les anciens veulent-ils un roi, v 5 ? Que signifie pour eux « juger » ? A qui veulent-ils ressembler ? Pourquoi ?
  • Comment Samuel prend-il cette demande, 1 Sam 8.6-7 ?
  • Comment l’Éternel console-t-il son prophète, v 7 ? Que dénonce-t-il dans l’attitude des Israélites, v 8 ?
  • Que demande l’Éternel à Samuel ? Est-ce une sorte de démocratie qui apparaît là ?
  • V 11-17 : Relever la répétition qui décrit l’attitude du roi demandé. Quel caractère aura cette royauté humaine ?
  • V 18 : Comment comprendre le silence de Dieu devant les cris du peuple ?
  • V 20-22 : Quelle réaction a le peuple aux avertissements de Samuel ?
  • V 23 : Quel sens peut avoir l’acceptation par Dieu de la volonté du peuple  ?

Comprenons

Le contexte : Entrées en Canaan, les tribus des hébreux s’installent chacune dans le territoire assigné par le sort. Comme elles sont très vite harcelées ou soumises aux attaques des pays voisins, Dieu suscite pour les en « libérer » divers « juges » (Juges 2.16), jusqu’à l’appel lancé à Samuel pour devenir le dernier juge et prophète de l’Éternel (1 Sam 1-3). Le peuple ayant été battu une fois de plus par les Philistins (1 Sam 4.1-2), les anciens suggèrent d’utiliser l’Arche de l’Alliance remisée à Silo comme talisman contre les ennemis. C’était de la superstition, assimilée à l’idolâtrie (= attribuer à un objet une puissance maléfique contre quelqu’un), que Dieu ne pouvait accepter. Aussi laissa-t-il les Philistins s’emparer de l’arche à leurs risques et périls, car là encore Dieu ne permet pas d’être considéré comme un objet qu’on peut «posséder » et manipuler à volonté (ch 5). Les malheurs s’accumulant sur les villes où l’arche est déplacée, les Philistins finissent par s’en débarrasser en la renvoyant aux Hébreux .avec en offrandes comme signes de leur « repentance » (ou... comme conjurations du mauvais sort ?) des objets d’or représentant les fléaux qu’ils subissaient. L’arche fut accueillie avec reconnaissance par les Hébreux à Beth-Chemech, mais provoqua la mort subite de ceux qui osèrent la scruter avec une  insistance irrespectueuse, avec superstition ou orgueil. Comprenant que l’Éternel ne demandait que le respect, mais pas l’adoration ou la crainte d’un objet le représentant, le peuple confie à Abinadab et son fils Eléazar la garde et le soin de l’arche (7.1). Samuel saisit l’occasion pour demander aux Israélites d’ôter du milieu d’eux toutes les idoles, et de servir l’Éternel (57.3-4). L’Éternel intervient alors pour chasser les Philistins effrayés par le tonnerre surnaturel de son intervention. Tant que Samuel vécut, les Philistins se tinrent tranquilles.

Le texte

Samuel vieillissant établit ses deux fils juges sur Israël, sans se rendre compte de leur vénalité et de leurs injustices (8.3). Les anciens d’Israël excédés par leur mauvaise conduite, se tournent vers les peuples environnants et leur envient leur système monarchique. Par deux fois ils déclarent vouloir un roi à leur tête pour ressembler aux autres nations.(8.5,20). Alors que leur mission était de porter le nom de l’Éternel parmi les nations, « d’être un peuple saint (=mis à part) pour le service de Dieu » « un peuple qui appartienne en propre à l’Éternel parmi les nations » (Deut 14.2), un peuple choisi pour « témoigner de l’Éternel son roi et son Sauveur » (Ésaïe 43.11-12), dans son fonctionnement et sa façon d’être.

Samuel voit aussitôt ce choix d’avoir un roi comme une atteinte personnelle à son rôle de « juge »(=libérateur) dans le peuple. Le juge à son époque était l’intermédiaire entre Dieu et le peuple, pour lui apporter la parole de Dieu, le libérer de l’oppression des ennemis et exercer la justice entre les tribus, comme le fit Deborah, seule femme juge en Israël (Juges 4.4-5). Le témoignage de vie du peuple devait rendre gloire à la puissance et à la bienveillance du seul Dieu éternel.

Dieu console Samuel qui se croit rejeté, en prenant sur lui seul ce rejet (1 Sam 8.7). Lorsque ses témoins sont attaqués et rejetés, c’est Dieu qui est atteint à travers eux. Jésus ne l’a-t-il pas confirmé en Matthieu 25.40, 45. « Dans la mesure où vous avez fait cela (ou non) à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ! ». Ici Dieu dénonce dans l’attitude des anciens du peuple leur idolâtrie ancestrale qui les pousse à rejeter Dieu (v 8). Ce qui peut nous étonner c’est que Dieu n’intervienne pas pour empêcher ce choix funeste. Il en laisse au peuple toute la responsabilité, et respecte leur liberté de choix. Il ne va pas les punir, mais comme pour Adam et Eve il le prévient des conséquences désastreuses de son rejet de Dieu : par six fois il annonce que le roi sera un prédateur (« il prendra ») cruel et intransigeant dans tous les domaines de la vie. Le peuple retombera en esclavage (v 11-17).

Même les cris et les prières du peuple n’auront pas d’écho ; ce n’est pas que Dieu ne les entendra pas, mais il ne pourra pas y répondre car leurs cœurs ne seront pas ouverts à recevoir ses bénédictions et à accepter ses paroles. Ils le prouvent aussitôt en refusant d’entendre Samuel, en s’entêtant à vouloir un roi, même despotique ! Ils préfèrent ce qui est visible à Celui qui est invisible, à l’inverse de Paul plus tard (2 Cor 4.18). L’Éternel s’incline et laisse le peuple à son choix et ses conséquences, comme Samuel le laisse à contre cœur retourner dans ses villes, pour préparer l’élection du roi demandé par le peuple (première ébauche de démocratie ?) et désigné par Dieu (ch 9).

Que symbolise prophétiquement ce récit ? On peut y voir l’annonce du rejet par les chefs du peuple juif, de Christ le roi (Es.32.1 ; Ps 24.10 ; Daniel 7.14 ; Jean 12.12-15 ; 18.37 ; Apocalypse 19.16) qu’ils condamnèrent à mort, mais qui règnera sur toutes les nations (Ap.21.24) : « Les nations marcheront à sa lumière et les rois de la terre y apporteront leur gloire ». On peut aussi voir dans l'actualité une réalisation de la prophétie contenue dans ce récit : l’État d'Israël se comporte comme toutes les autres nations, préférant leur ressembler plutôt que de répondre à la mission que Dieu avait confiée à son peuple : porter le nom de Dieu parmi les nations du monde, en Lui rendant gloire et honneur à Lui seul !

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Dans quelles circonstances mon Église (ou moi-même) a-t-elle préféré se fondre dans la masse de la société pour ne pas en être distingué, au mépris de la volonté de Dieu ?
  • Au point de vue politique quelle différence ce texte fait-il entre théocratie, démocratie, monarchie ? Comment l’église adventiste s’est-elle organisée pour être au plus près de ce que la Parole de Dieu suggère pour le bien de son peuple ? (voir dans les Actes des Apôtres ch 2.44-47 ; 4.32-35 ; 6.1-7).
  • Comment manifester concrètement que Christ est le roi de ma vie ?
  • Personnellement, quelles idoles ai-je encore pour diriger mes choix ?
  • Quelles questions dois-je me poser face au silence de Dieu à mes prières ?

 

11/04/2025

Étude n°3 Image du mariage Apocalypse 19 1-10 (19 05 25) 

Étude n°3 Image du mariage Apocalypse 19 1-10 (19 05 25) 

« L’ange me dit : Heureux ceux qui sont appelés au festin des noces de l’Agneau. Puis il me dit : Ce sont les paroles véritables de Dieu. » Ap 19.9 

Observons  

Le contexte

Qu’ont décrit les chapitres précédents (15 à 18) qui constituent la 5ème section (15-16= les coupes ou fléaux) et le début de la 6ème (17-21.8 = les jugements de Dieu) ?

                                   (Schéma de la structure de l’Apocalypse)Schéma cathédrale apocalypse.jpg 

Le chapitre 19 est au centre de la 6éme section de l’Apocalypse. Il est lui-même construit en trois parties sous forme de chiasme :

a-  Alléluia des créatures célestes, au festin des noces de l’Agneau (1-10)

b-  Retour en gloire du Christ Juge et Roi (11-15)

a’- Rassemblement de la bête et son armée pour le festin des oiseaux charognards (16-21) 

Le texte : 1-10 Les Noces de l’Agneau

- Quelle est la raison du premier Alléluia de la foule du ciel ? (1-2)

- Qui prononcent les trois premiers Alléluia ? (3-5) : Les créatures célestes (1-4) composées d’une grande foule dont la voix vient du ciel (= les anges), des 24 vieillards, et des 4 êtres vivants ou chérubins, dont la voix vient du trône de Dieu.

- Quelle est la raison du troisième Alléluia ? Qui le prononce ? (6-8)

- Que contient le dialogue de conclusion entre l’ange et le prophète ? (9-10)

- Quels détails sont précisés sur l’épouse ? (7-8)

Comprenons

Le contexte

La 6ème section de l’Apocalypse annonce ce qui se passera au retour du Christ. Ce sera le moment de l’exécution des jugements prononcés sur le monde à la fin du temps de grâce (fin de la 3ème section, celle des trompettes (11.18). Les fléaux tombés sur le monde (5ème section = ch 15-16) ont exécuté les sentences de condamnation sur les impies. Les ch 17 et 18 exécutent les sentences prononcées sur les responsables du mal,  politiques et religieux, qui ont détruit la terre. Cette exécution est reprise en résumé à la fin du ch 19, par l’image du festin des charognards. Ce festin symbolise la disparition irrémédiable et définitive de ceux qui sur la terre se sont révoltés contre Dieu ou l’on ignoré volontairement (v 19-21).

Mais toutes ces destructions et disparitions ne sont que l’envers de la médaille  de ce qu’on appelle les jugements. Comme Ap 11.18 le dit bien, le jugement de Dieu a deux faces : le verso ou l’envers, que nous venons de voir, consiste dans la destruction du mal, la face ou recto consiste dans « la récompense des serviteurs », leur délivrance, leur réhabilitation, qui font l’objet de notre texte. 

Le texte

 Notre passage du festin des noces, mis en parallèle et opposition avec le festin des oiseaux pour encadrer le retour du Christ Juge et Roi (11-16), décrit donc ce qui se passera au moment de ce retour pour ceux qui auront servi et attendu le Seigneur de tout leur cœur.

- La répétition des Alléluia (4 fois) crée l’atmosphère de louange, d’adoration, et l’unité de ce passage. On ne trouve qu’ici dans le Nouveau Testament la mention de cette expression Alléluia, qui vient des Psaumes et de l’hébreu : hallelu Ya : louez Dieu ! 

- Le texte nous renseigne sur l’état de ceux qui constituent « l’Épouse »:

Ce sont des serviteurs de Dieu (2,5,10),

*ils ont versé leur sang, donc donné leur vie concrètement ou spirituellement à Dieu (2),

*ils ont craint (= respecté) et adoré Dieu (5,10),

*ils ont eu le témoignage de Jésus (v 10), c’est-à-dire l’Esprit de prophétie. Cela peut se comprendre de différentes façons : soit ils ont reçu de Jésus le Saint-Esprit qui a fait d’eux des prophètes, des porte-paroles de Dieu, soit Christ les reconnaît comme siens à son retour parce qu’ils lui ont rendu témoignage en vivant selon l’Esprit (Lc 12.8), soit ils gardent la parole de Christ que le Saint-Esprit leur permet de comprendre et de vivre, ils y obéissent et en témoignent (Ap 14.12). Les trois sens cohabitent et se complètent.

- Les Alléluia de ce texte viennent de toutes les créatures.

Les créatures célestes,  en 12.9-10 ont vu la chute de Satan hors du ciel à la résurrection de Jésus, et ont pu se réjouir (12.12a) à la fois de la venue effective du règne de Dieu dans le ciel, puisque Satan en était chassé, et du règne moral et spirituel de Dieu dans les cœurs sur la terre puisque le salut est offert à tous les hommes ; ces anges constatent maintenant, au retour en gloire de Jésus, la venue effective de ce règne (19.1), puisque les suppôts de Satan sont anéantis sur terre aussi.

La cour céleste à ce moment-là est composée des anges restés fidèles à Dieu, des 24 anciens, prémices des élus  (comprenant sans doute Hénoc et Elie, Moïse et les ressuscités au moment de la mort de Jésus (Mt27.52-53) montés avec lui au ciel selon Ep 4.8) et les quatre êtres vivants ou chérubins qui constituent le trône de Dieu, créatures symboliques au service de Dieu lorsqu’il exerce sa justice (Ap 4.6).

Le premier alléluia exprime la reconnaissance des êtres célestes pour le salut, la gloire, la puissance de Dieu, et sa justice parce qu’il a  châtié la grande prostituée et vengé le sang des serviteurs de Dieu.

La cour céleste appelle les créatures terrestres à la même louange qu’elle.  

Les créatures terrestres, qui ont été en butte aux attaques de Satan par l’intermédiaire de la prostituée corruptrice et oppressive appelée symboliquement Babylone, peuvent enfin reconnaître la toute-puissance de Dieu qui les a délivrés en faisant disparaître Babylone, et qui par là est entré effectivement dans son règne sur la terre. La grande foule des serviteurs terrestres répond en chantant la gloire de Dieu, parce qu’il est entré dans son règne (6), les noces de l’Agneau sont venues (7), l’Épouse est justifiée (8).

- Les créatures terrestres peuvent maintenant se réjouir de tout leur cœur. Comme dans les noces humaines où la femme se plaçait sous l’autorité de son époux, la femme = l’Église se place sous l’autorité de Christ dans ses noces avec lui. Christ après avoir retrouvé son autorité sur les êtres célestes (12.8-9) à sa résurrection, retrouve à son retour pleine autorité sur les hommes qui se sont préparés à le recevoir. 

-L’Épouse s’est préparée, il lui a été donné de se revêtir, elle reçoit un vêtement de fin lin, pur et éclatant. Enfin le fin lin est déclaré être « les œuvres justes des saints ».

L’image de l’épouse pour symboliser le peuple de Dieu vient de l’Ancien Testament où Dieu lui-même appelle ainsi son peuple (Ezéchiel 16.  4-14 ; Osée2.18-22), en lui reprochant ses infidélités (ou prostitutions) avec d’autres dieux.

La préparation de l’Église consiste dans sa disponibilité à recevoir de Dieu un vêtement blanc (8). On retrouve ici la robe promise aux morts sous l’autel (6.11) et aux 144000 (7.13-14). C’est à ce moment que tous en sont effectivement revêtus. Ce vêtement est expliqué comme étant les « dikaïôma » des saints. Ce mot grec désigne ce qui découle de l’exercice de la justice (dikê), c’est-à-dire un acte de justice, une sentence de condamnation ou d’acquittement.          En Ap 6, une sentence d’acquittement ou de réhabilitation, de justification, a été prononcée sur les morts en Christ, encore endormis, pendant le jugement préliminaire ou investigation du jugement qui a déterminé qui devait être ressuscité au retour de Christ.                                  En  Ap 7, les vivants de la fin des temps bénéficient de la même décision d’acquittement, de réhabilitation, à cause de leur foi dans le sacrifice de Jésus (7.14).                                              En Ap 19, les morts et les vivants, justifiés par Dieu à cause de leur foi en lui (5) se retrouvent pour louer le Seigneur et lui donner gloire (7).

La traduction de « dikaïôma » par « œuvres justes des saints » est un contresens, car elle induit à penser que les saints sont élus à cause de leurs bonnes œuvres, donc qu’ils ont gagné leur salut par les œuvres accomplies. Cela contredit l’affirmation « le juste vivra par sa foi » (Hab 2.4) et l’épitre aux Romains (3.22,28). Si l’on veut garder cette traduction, il faut alors penser au texte de Jacques (2.17-18/) : les œuvres manifestent la foi publiquement, de même que Matthieu 25.31-46, où chacun est jugé selon ce que son cœur et/ou sa foi l’ont poussé à faire ou à être. 

- On peut conclure que l’Église au retour de Jésus est :

*délivrée de la puissance de Satan et réhabilitée aux yeux de tous (2),

*soumise à l’autorité de Christ son Époux, disponible (préparée) à le rencontrer (7),

*enveloppée (revêtue) de l’amour de Dieu qui la justifie, la rend pure et glorieuse (fin lin éclatant) (8),

*unie au Christ pour le servir (le fin lin est l’habit du sacrificateur)

*dans la joie et l’allégresse de cette union (festin des noces) qui ne sera consommée qu’en Ap 21.3.

-Une béatitude et un appel à l’adoration du Dieu trinitaire, Dieu, Jésus, l’Esprit termine ce tableau des Noces de L’Agneau (v 9-10). Le prophète Jean, transporté de joie à cette vision et à ces promesses, a un mouvement d’adoration que l’ange s’empresse de diriger vers le Dieu en trois personnes qui en est seul digne : Dieu, Jésus, l’Esprit Saint. 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-En quoi consiste la préparation de mon église, épouse du Christ ? En quoi consiste son triomphe ?

-Que change la promesse du festin de noces à ma vie personnelle, à celle de ma communauté? 

- Quelle est ma responsabilité et celle de l’Église jusqu’au retour de Christ ? (v.10)