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04/04/2025

Étude n°2  La Genèse comme Fondement prophétique, Genèse 22.1-14 (12 04 25)

Étude n°2  La Genèse comme Fondement prophétique, Genèse 22.1-14 (12 04 25)

 « Le lendemain Jean vit Jésus venir à lui et dit : Voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! » Jean 1.29

« Abraham comptait que Dieu est puissant, même pour faire ressusciter des morts. C’est pourquoi son fils lui fut rendu. Il y a là un symbole ! »Hébreux11.19

Observons

1-8 : La montée vers Morija abraham et issac portant le bois du sacrifice G Doré.jpg

  • Quel est l’ordre de Dieu à Abraham ? Où l’envoie-t-il (remarquez l’insistance sur ce lieu, v 2,3,4,9 ? quels sont ses préparatifs, v3-6 ? Quels rapports y a-t-il entre le père et le fils, v 6-8,9 ?

9-14 : le sacrifice d’Abraham :

  • Jusqu’où vont l’obéissance d’Abraham et celle d’Isaac ? Qui arrête la main d’Abraham ? Pourquoi ? Quel animal remplace Isaac ? Quel sens prend alors l’holocauste d’Abraham ?

Chercher  en quoi ce récit peut être prophétique ? 

Comprenons

Le chapitre 22 marque le point culminant de l’expérience de vie d’Abraham avec son Dieu. Pourquoi Dieu donne-t-il cet ordre incompréhensible de sacrifier Isaac, l’enfant héritier de la bénédiction qui doit s’étendre à toutes les nations ?

Quel sens pouvait avoir ce sacrifice pour Abraham ? 

Les différents sens du sacrifice d’Isaac

1- Pour Abraham, l’homme de l’Ancien Testament : À son époque et dans sa culture, les sacrifices humains d’enfants ou d’adultes, étaient courants en Canaan et aux alentours. On offrait à la divinité ce à quoi on tenait le plus, en général le premier-né de ses enfants ou de son troupeau, pour obtenir en retour la faveur du dieu. L’Ancien Testament mentionne de tels sacrifices (2 Rois 16.3 ; 21.6 ; 23.10), tout en les rejetant énergiquement (Exode 13.13 ; 34.20; Michée 6.7-8).  

En lui demandant ce sacrifice, puis en l’interrompant à la dernière minute, Dieu veut apprendre à Abraham :

- qu’Il ne veut pas de sacrifice humain, et qu’il doit rompre avec les coutumes courantes et les influences de la société où il vit.

- que cette épreuve permettrait à Abraham de mieux se connaître, de savoir jusqu’où il était prêt à aller pour Dieu. Dieu n’avait pas besoin de preuves de la foi d’Abraham, il la connaissait parfaitement. C’est Abraham qui avait besoin de connaître ses limites.

- qu’Il ne veut pas la mort, mais la vie de ses enfants, et qu’Il y pourvoit : v14.

2- Pour Abraham, symbolisant l’homme de foi de tous les temps :

- Dieu apprend au croyant que le sacrifice qu’il offre ne sert pas à amadouer Dieu et à acheter sa faveur : celle-ci lui est acquise avant même le sacrifice. Dieu est un Dieu bon, qui veut bénir et sauver. Le sacrifice du croyant est un geste de foi et de reconnaissance pour sa bonté, v13 !

- En lui demandant de sacrifier ce qui faisait toute son espérance et son avenir, Dieu veut aussi enseigner le croyant sur les fondements de sa foi : En qui met-il sa confiance pour sa vie et son avenir ? En ses biens, ses affections, sa progéniture, ou en Dieu seul ?

On peut faire le parallèle avec la rencontre de Jésus et du jeune homme riche (Matthieu 19.21-22) : l’épreuve est semblable, mais le résultat est opposé.

Sommes-nous prêts à ne compter que sur l’amour de Dieu « qui fait tout concourir au bien de ceux qui l’aiment » Romains 8.28 ?

- En pourvoyant au sacrifice, Dieu montre qu’il ne répond pas au sacrifice que l’homme peut lui faire, mais à la foi, à la confiance qu’il met en Lui.

3- Pour Abraham, le prophète : le texte de Hébreux 11.19 nous permet de comprendre que Dieu voulait révéler à Abraham le plan du salut pour l’homme. Abraham a vécu ce que Dieu lui même accomplirait plus tard en Jésus-Christ qui descendrait de lui :

-Comme Abraham a « marché ensemble » avec Isaac (v 6, 8,19), Dieu accompagnera Jésus dans sa marche vers le lieu du sacrifice de Golgotha.

-C’est sur le Mont Morija, à Jérusalem, sur le champ d’Ornan (ou Aravna) que Dieu arrêta le fléau de la peste provoqué par le recensement de David (2S 24.25 ; 2 Chr 3.3) C’est là que le temple de Salomon fut construit. C’est là que furent célébrés tous les sacrifices qui annonçaient la mort de Christ. D’où l’insistance du texte sur le lieu choisi par Dieu..

-Isaac a porté le bois comme Jésus  portera la croix. Isaac s’est laissé lier sur l’autel, comme Jésus se laissera clouer sur la croix. Isaac a retrouvé la vie, comme Jésus ressuscitera. La seule différence est dans la mort réelle et volontaire que Jésus a assumée.Abraham et Isaac mosaïque.jpg

-Par un jeu de mot phonétique hébreu entre le couteau sacrificiel (=maakelet) et le messager (=maleak) le texte invite à passer du sens littéral au sens spirituel et prophétique : le seul sacrifice humain envisageable sera celui du Messager de Dieu que sera Christ, appelé dans l’AT « ange de l’Éternel », qui s’offrira lui-même en sacrifice.

-La substitution du bélier à Isaac enseignait à Abraham la substitution que Dieu consentira en Jésus pour que l’homme puisse vivre. Isaac à ce niveau ne représente plus seulement le Christ, il nous représente chacun individuellement. Nous sommes pécheurs, séparés de Dieu, et nous allons à la mort éternelle. Mais Dieu intervient et substitue son propre fils, pour que nous ne soyons pas anéantis. Ce bélier se retrouvera au Yom Kippour : son sang pur répandu sur l’arche de l’alliance opèrera la purification du sanctuaire, l’effacement des péchés du peuple, en préfiguration de la purification de nos péchés que Jésus accomplit sur la croix.

A nous de le croire, comme Abraham l’a cru et a utilisé le bélier-Jésus à la place de son fils, cette fois-ci dans un sacrifice d’actions de grâces pour cette « sorte de résurrection »!

Ce plan du salut, absolument impossible à saisir par nos esprits humains naturels (1 Co 2.14,) Dieu le met à notre portée par son Esprit (1 Co 2.12), grâce à cet épisode de la vie d’Abraham. Nous avons l’avantage sur Abraham, de vivre après la réalisation de cette prophétie en Jésus. Abraham ne put que pressentir ce jour et le saluer de loin (Hébreux 11.13). Et il s’en est réjoui à l’avance (Jean 8.56).

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • En quoi mettons-nous notre confiance pour l’avenir, au niveau personnel comme au niveau de l’Église ?
  • Jusqu’où suis-je prêt à marcher ensemble avec Dieu ?
  • Comment ce récit éclaire-t-il le sacrifice de Jésus pour moi ?
  • La notion de sacrifice à Dieu a-t-elle un sens pour moi ? Doit-on faire des sacrifices dans la vie de foi ? Lesquels et dans quel but ? (Rom 12.1)

 

 

 

28/03/2025

Étude n°1 : Quelques principes de la « Prophétie » 2 Timothée 3.15 -17 

Étude n°1 : Quelques principes de la « Prophétie » 2 Timothée 3.15 -17  

« La parole de Dieu est vivante et efficace, plus acérée qu’aucune épée à double tranchant ; elle pénètre jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; elle est juge des sentiments et des pensées du cœur » (Hébreux 4.12) 

Observons                                                                

Le contexte : Quel avertissement Paul donne-t-il à son disciple sur l’état du monde ? v 12-13

Le texte : A quoi Timothée est-il exhorté ?Timothée.jpg

Que sont les écrits sacrés ? Quel effet ont-ils sur le lecteur ? v 15

Quelle est leur utilité ?v 16-17 

On distingue deux paragraphes :

  • 14-15a : Attachement aux Écritures apprises depuis l’enfance
  • 15b-17 : Utilité des Écritures pour l’homme de Dieu

 

Comprendre

Contexte : Une dernière fois, Paul exhorte personnellement son fils spirituel, Timothée, en l’avertissant que des persécutions attendent tout croyant, car les hommes avancent toujours plus dans le mal (3.12-13) et ne supportent plus la saine doctrine (4.3-4).

Texte : 3.15-17

La seconde lettre à Timothée constitue un vrai testament spirituel que Paul envoie à son disciple et successeur bien-aimé, Timothée, et à travers lui à toute l’Église. Il l’exhorte à

  • garder ce qui lui a été confié par l’Esprit (1.14)
  • transmettre avec droiture la Parole de vérité (2.15)
  • faire face aux contradicteurs et imposteurs des derniers temps (2.14-4.5), grâce à la Parole des Écrits sacrés (3.15).

Conformément au mode de pensée hébraïque pour mettre en valeur une idée importante, notre passage se situe au centre des avertissements sur l’état spirituel et moral des hommes de la dernière génération (3.1-9, 13 et 4.3-4). Cet état se caractérise par l’apparence de la piété, les faux-semblants religieux (5) qui cachent la corruption du cœur (= l’être intérieur), et par les déviations de l’esprit (= l’intelligence, l’intellect) séduit par les fables humaines conformes aux désirs et aux convoitises insensées d’un cœur non régénéré (4.3-4).

A-3.14-15a : Pour faire face à de telles tentations, Paul ne voit qu’un remède : demeurer ferme dans ce qu’il a enseigné et appris à son disciple, et à quoi ce dernier a prêté foi (14). La suite montre que l’objet de cet enseignement se trouve dans les « écrits sacrés » (15a). On peut rapprocher ce rôle des Écritures du texte de Romains 10.17 « La foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la Parole de Christ ». Ces écrits sont appelés « sacrés » parce qu’ils contiennent et transmettent la Parole de Dieu. Ils doivent être considérés avec respect, non dans leur forme littérale ou matérielle, mais dans leur sens et l’enseignement spirituel qu’ils véhiculent.  Les Écrits sacrés étaient à l’époque de Paul, ceux de l’Ancien Testament, qui préparaient les cœurs (Amos 4.12) à recevoir la Bonne Nouvelle en Jésus-Christ, que Paul prêchait. Paul appelle ces écrits « sacrés » non pour les sacraliser et en faire un objet de vénération ou d’adoration particulière, mais pour en montrer l’origine divine, qui doit inspirer un respect  total pour le message qu’ils contiennent.         

Paul oppose donc avec force aux croyances qui viennent de l’imagination et des sentiments de l’homme, la foi qui naît de l’enseignement et de l’écoute de la Parole de Dieu. Timothée connaît cette Parole depuis son enfance (1.4), grâce à sa mère et sa grand-mère qui la lui ont transmise. Paul a été ensuite son maître et son modèle (3.10) jusque dans les persécutions que sa foi lui a attirées, et dont le Seigneur l’a délivré (3.1).  

B-15b-17 : Quelle est l’utilité des Écritures Saintes ?

- Elles donnent la sagesse, ou discernement du plan de Dieu conçu pour le salut de tout homme qui croit au Fils de Dieu. L’apôtre Jean, après Paul, explicitera en un seul verset ce plan divin : Jean 3.16 ! Ainsi se trouve résumé tout ce que les prophètes avaient pressenti et tenté de faire saisir au peuple d’Israël (Es 53, entre autres). Ajouter foi au sacrifice de Jésus-Christ sur la croix, pour délivrer du péché, permet d’être sauvé de la mort éternelle, c’est-à-dire de commencer la vie éternelle dès maintenant et d’entrer dans le Royaume de Dieu au retour de Christ.

-Toute Écriture (ici, c’était l’Ancien Testament, plus tard on y ajoutera le Nouveau Testament), l’ensemble de la Bible, est pénétrée de l’Esprit Saint qui a poussé des hommes à parler de la part de Dieu (2 Pi 1.21). Paul ne discute pas sur le mode et l’étendue de l’inspiration divine (par exemple sur la question de savoir si elle concerne la lettre, comme les musulmans le croient du Coran, ou l’esprit, l’intention et le sens des paroles, comme beaucoup de croyants le croient de la Bible). Mais il établit l’autorité et la vérité de ces Écrits, parce qu’ils sont émanation et révélation de l’Esprit divin.

- Parce qu’ils sont inspirés, ils ont une puissance extraordinaire de formation et de transformation des cœurs. Ils enseignent le lecteur, comme Jésus le fit durant son ministère terrestre, sur la personne de Dieu, sur son plan de salut pour l’homme et sa mise en œuvre en Jésus-Christ.

Pour Paul, l’Ancien Testament (= la Loi et les Prophètes) était la base de cet enseignement ; les apôtres avec le Nouveau Testament n’ont fait qu’expliquer les promesses divines, en révéler leur accomplissement, et en tirer les conclusions doctrinales pour la vie de chaque croyant. Par les Écritures, le pécheur est convaincu de son état devant Dieu (Jn 16.8). Il trouve en elles le moyen et les directives pour changer d’état d’esprit et de comportement, « être redressé, corrigé ». La Parole de Dieu devient son maître, qui guide dans la justice, c’est-à-dire qu’elle forme et sanctifie (Jn 17.17) celui qui se met à son écoute, elle l’instruit et l’éduque pour une croissance dans la foi et la sainteté (= la capacité à servir et honorer Dieu), en toutes circonstances. 

V 17 :L’homme de Dieu est un serviteur, un disciple pour qui Dieu est tout, et à qui Dieu accorde la puissance de son Esprit (2 Rois 1.9-10 ; 2 Pi 1.21) pour accomplir sa volonté de jugement révélateur des cœurs, et/ou de miséricorde auprès de son entourage.

Pour Paul, l’Écriture suffit à rendre sage à salut (15), à conduire le croyant et l’Église jusqu’à la maturité spirituelle, la stature parfaite de Christ (Ep 4.12-13). Jean à la fin de l’Apocalypse le confirmera quelques décennies plus tard (Ap 22.18-19). On ne peut impunément ni ajouter, ni retrancher quoi que ce soit à l’enseignement des Écritures, qui confère à l’enseignant une grande responsabilité spirituelle, et au disciple le devoir d’examiner chaque jour les Écritures pour vérifier si ce qu’on lui enseigne est exact (Ac 17.11).

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Quelle place ont les Écritures dans ma vie quotidienne et dans la vie de mon Église ? Combien de temps consacré-je à l’étude et la méditation de la Bible? Comment lui donner concrètement la première place dans mes pensées et mes choix de vie, individuellement, et dans le culte collectivement ?
  • Suis-je à l’écoute des enseignements bibliques pour les mettre en pratique (Ja 1.22-25) ? Comment tenir compte de leurs avertissements pour la fin des temps ?
  • Quelle est ma participation active au partage biblique hebdomadaire de mon Église ? Comment éviter de rester « consommateur » passif dans ce moment d’échanges ?
  • En quoi la lecture de la Bible m’a-t-elle permis de modifier mon comportement en cas de conflit ou d’échec ? Ai-je conscience d’avoir grandi dans la foi et la sanctification ? De quelles expériences récentes puis-je témoigner sur ce point ?
  • En quoi ma vie et mes paroles peuvent-elles prêcher la Bonne Nouvelle à mon entourage ? Sur quels points ai-je besoin d’être plus particulièrement inspiré par l’Esprit ?