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18/06/2021

Étude n°13 La vie selon la nouvelle alliance Apocalypse 20.4-15 (26 06 21)

Étude n°13 La vie selon la nouvelle alliance Apocalypse 20.4-15 (26 06 21)

« …Moi je suis venu afin que les brebis aient la vie et qu’elles l’aient en abondance » Jean 10.10 

Observons (20.4-15)

Le contexte

ch 19 : Qu’a décrit ce chapitre dans sa première partie (1-10) concernant les élus ? Que dit-il dans sa partie centrale (11-16) sur Jésus ? Qu’annonce-t-il sur le jugement des impies (v 17-21) ?

ch 20.1-3 : Quel est le sort de Satan, le responsable du mal ? Que signifie « être lié » pour cette puissance spirituelle ?

Le texte (v 4-15)

Il est constitué de 3 parties :

A- les mille ans : le jury des élus (20.4-6) 

B- le dernier combat et l’anéantissement de Satan (20.7-10)

A’- le jugement dernier des impies (20.11-15)

Questions :

A- Quels seront les élus pour la première résurrection, v 6 ? Quels rôles rempliront-ils et combien de temps ? Qui jugeront-ils,v4 (voir v 11-13)? En quoi peut consister ce jugement ?

B- Que signifie pour Satan d’être relâché ? Dans quel but ? Quelle sera la dernière action de Satan et ses suppôts (v7-9)? Qui sont les nations qu’il rassemble, v 8 voir les v 12-13 ?Jérusalem, évolution Miniature 15è.jpg

A’- Comment est introduite cette partie (v 11) ? En parallèle avec la partie A, qu’est-il décrit dans cette partie ? De quels livres est-il question ? Qu’est-ce que la seconde mort ? Qui la subit ? (Miniature du 15è : la Jérusalem terrestre et la Jérusalem céleste)

Comprenons

Le contexte : La première partie de l’exécution des jugements se situe sur terre: Au retour de Christ, les élus participent au festin des noces de l’Agneau, tandis que les impies et le duo des puissances terrestres responsables des maux terrestres (bête et faux prophète v 20) disparaissent dans le festin des oiseaux et l’étang de feu.

Reste dans le ch 20 à régler le sort définitif  de l’Adversaire de Dieu, et à mettre fin au grand conflit et à éclairer le sort des élus.

L’emprisonnement de Satan (20.1-3)

Après l’élimination des  impies, hommes de toutes catégories, et des puissants terrestres qui les dominaient (Bête et faux prophète), l’ange « qui avait la clé de l’abîme », s’en prend au grand responsable du mal, Satan lui-même, identifié comme le dragon, le serpent ancien, le diable (v 2).

L’abîme est considéré dans la Bible comme le lieu profond et insondable où se trouvent les démons, et dans lequel ils ne veulent pas retourner, car en y étant jetés, ils n’auraient plus d’occasion de nuire sur terre. C’est ainsi que les démons du Gérasénien guéri par Jésus préfèrent aller dans un troupeau de pourceaux plutôt que de retourner dans l’abîme où ils n’auraient plus de pouvoir (Luc 8.31-32). L’abîme est devenu ainsi synonyme du « séjour des morts », puisque les morts n’y ont plus aucun pouvoir (Ecc 9.5-6,10).

Enchaîner Satan, le jeter dans l’abîme, et l’y sceller, c’est donc lui ôter toute faculté de nuire, tout pouvoir sur la terre. C’est d’autant plus compréhensible, que toute vie a été détruite sur terre (v 5), de sorte qu’il ne peut plus agir sur les nations et les personnes. C’est un emprisonnement spirituel, il ne peut influencer et diriger plus personne !

Celui qui a la clé de l’abîme est le Christ lui-même qui « a les clés de la mort et du séjour des morts » (Ap 1.18). Toutes ces images contribuent à la révélation de la toute puissance de Christ, qui s’est rendu maître de l’Adversaire à la croix, et qui maintenant exerce les pleins pouvoirs sur lui. Il limite toutefois son emprisonnement et son isolement à la durée de mille ans, période qu’on a coutume d’appeler le millenium. Ce terme n’est pas biblique, étant donné ses mauvaises interprétations dues à la méconnaissance du texte, il faut éviter de l’employer.

Les mille ans sont-ils littéraux ou pas ? Peu importe ! L'expression répétée 6 fois dans le passage (v2-7), suggère que c'est un temps nécessaire pour régler le sort de Satan (6 = chiffre de l'imparfait, de l'impie par rapport au 7 qui est le chiffre de la perfection ou plénitude divine);

Ainsi s’achève la partie terrestre des jugements. Ce qui suit sera situé au ciel, pendant les mille ans de purification de la terre par le feu, dont parlait Pierre (2 Pi 3.10) : «  La terre avec les œuvres qu’elle contient sera consumée ».

A- le jury des élus (20.4-6)          

Après le sort temporaire de Satan, se situe la scène montrant les ressuscités de la première résurrection (v 5-6), sacrificateurs de Dieu, rois et juges avec Christ (v 4,6).

Deux scènes de jugement (20.4-6 et 11-15) encadrent une scène touchant à la résurrection des impies et de Satan. En effet leur sort intéresse en premier chef les élus : Pourquoi n’ont-ils pas participé à la première résurrection ? Leur condamnation est-elle justifiée ? Disparaîtront-ils définitivement, ou y aura-t-il encore des risques de rébellion et de mal dans le royaume de Dieu ? Telles sont les questions que peuvent se poser les élus, et qui trouvent une réponse dans ces passages.

Tandis que sur terre règnent la solitude et la désolation qui condamnent Satan à l’inaction, dans le ciel fonctionne encore le tribunal de Dieu. Cette fois, ce sont les élus qui siègent sur les « trônes et reçoivent le pouvoir de juger » (v 4). En outre, « ils règnent avec Christ pendant mille ans ».

Qui sont ces élus ? Le texte précise que ce sont d’un côté « les martyrs pour leur foi et leur témoignage », et de l’autre (il n’y a pas le même pronom en grec pour les désigner) « ceux qui n’ont pas adoré la bête et son image », « ceux qui n’ont pas reçu la marque de la bête sur leur front et sur leur main ».

Ces mentions indiqueraient qu’il y a deux catégories parmi les élus, qui règnent avec Christ, la catégorie de ceux qui ont traversé victorieusement la grande tribulation finale (7.14) et qui ont été transformés au retour de Jésus (1 Th 4.17),  et la catégorie de tous ceux qui, dans tous les temps, sont restés fidèles et ont donné leur vie à Dieu dans leurs persécutions et tribulations.

Les deux expressions sont mises en parallèles autour d’un centre qui donne la raison du martyre et de la fidélité des deux catégories d’élus : le témoignage de Jésus et la parole de Dieu.(v4)

On peut en tirer l'application pratique que l'étude de la Parole affermit la fidélité et rend capable de témoigner de Jésus, malgré les difficultés de l’oppression qui provoque la mort physique, et de l'influence impie et idolâtre des pouvoirs politico-économico-religieux qui imposent une unité de pensée et d'action à la fin des temps (Ap 13.11-17).

Ils font partie de la première résurrection (v 4,6), celle qu’a provoquée le retour de JésuRésurrection des morts miniature psautierHildesheim 13è.jpgs (1Th 4. 16) et sont sacrificateurs de Dieu : c’est la troisième fois que l’Apocalypse mentionne le peuple de sacrificateurs pour Dieu (1.6 ; 5.10 ; 20.6) en l’associant au royaume de Dieu. C’est le peuple de ceux qui « servent le Seigneur jour et nuit dans son temple » (7.15).

(résurrection des morts, Psautier de Hildesheim 13è)

A’ le jugement dernier (v 11-15)

  Les élus ont le pouvoir de juger, mais qui ou quoi ? Que signifie juger les mécréants ? Selon le sens biblique du jugement, qui est une révélation de la vérité des cœurs (voir le jugement de Salomon 1 Rois 3.16-28) c’est constater la justice et l'amour de Dieu à leur égard : les élus peuvent en effet reconnaître que les impies n'auraient pas supporté l’éternité avec Celui qu'ils ont rejeté toute leur vie. Dieu ne s'impose à personne, mais il appelle sans cesse à revenir à lui. Les impies sont responsables de leur choix de ne pas répondre à ces appels.

Pendant ces mille ans, les élus ont accès aux livres des œuvres (v 12) et peuvent ainsi comprendre pourquoi ces impies ne sont pas inscrits sur le livre de vie avec eux (v 15). En même temps, ils peuvent reconnaître Dieu innocent de toutes les accusations de Satan. C’est pourquoi, pour la seule fois dans l’Apocalypse, le trône de Dieu est qualifié de « blanc » (v 11) : Dieu est justifié aux yeux de tous.

Ainsi pour les élus, il n’y a plus aucune ombre sur l’amour de Dieu. Ils voient que même la décision d’élimination des impies est une décision d’amour, pour eux les élus, qui ne pourraient pas côtoyer éternellement des gens qui ne partagent pas leur amour et leur adoration de Dieu,  mais aussi pour les impies eux-mêmes : ils n’auraient pas pu supporter de vivre l’éternité avec un Dieu qu’ils n’ont jamais aimé.

B- La fin des mille ans :

a) le combat final (20.7-9),

Si un doute pouvait encore subsister sur la faculté de repentance des impies à la dernière minute, ce doute est dissipé par le mouvement de révolte contre Dieu et son peuple, qui rassemble tous les impies ressuscités pour entendre la sentence divine sur leurs œuvres.

Le passage n’est pas construit chronologiquement. On peut comprendre ainsi le scénario :

Satan est libéré de son isolement par la résurrection des impies, qui entendent les raisons de leur condamnation (v 7, 13, 12, 15). Puis Satan les rassemble dans une dernière tentative de révolte qui est interrompue brusquement par Dieu (v 8-9).

Les hommes, puis leur séducteur, la mort et le séjour des morts qui l’accompagnent, sont éliminés par le feu (v 15, 9-10, 14, 21.8).

Ce combat contre le camp des saints et la ville bien-aimée (20. 9) est sans doute à considérer comme une révolte terrestre, manifestée contre les élus que les impies ressuscités aperçoivent au ciel, puisque la ville sainte n’est pas encore descendue sur la terre purifiée (21.2). 

b) l’anéantissement de Satan (20.10,14-15,).

L’image de l’étang de feu pour signifier la seconde mort (v 14 et 21.8) est caractéristique de la pensée hébraïque : le feu servait à éliminer les déchets de la terre, et brûlait tant qu’il était alimenté. Une fois éteint, il ne laissait d’autres traces que sa fumée, puis des cendres. Utiliser cette image permettait de faire comprendre que la disparition du mal sera totale et irrémédiable, comme il est précisé  (21.4) « la mort ne sera plus, il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses auront disparu. ».

Pour finir  tous les impies et Satan lui-même disparaissent pour toujours dans l’étang de feu, qui symbolise la mort définitive et la purification de tout mal. On parle de seconde mort pour les impies seulement, puisqu’ils sont passés par une première mort physique, puis par une résurrection au bout de mille ans pour entendre leur sentence de condamnation.la seconde mort est leur disparition pour l’éternité. 

Un problème se pose à propos de 20.10 : « Ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles ». Si les impies disparaissent définitivement dans une seconde mort, comment peuvent-ils continuer à être tourmentés « éternellement » ? Ce verset justifierait-il l’idée d’un enfer éternel ?

Les notions de perpétuité, d’éternité ne sont pas humaines et sont transcrites en hébreu et en grec par des termes qui n’indiquent pas l’infini, dont on ne peut avoir une conception précise. En général les expressions employées signifient seulement un long temps, une durée limitée à l’existence de la terre, ou des hommes. Ainsi « aux siècles des siècles » ne signifie pas « éternellement » comme nous le pensons aujourd’hui, mais seulement « un long moment ». Il faut prendre dans ce sens aussi l’expression « jour et nuit », qui ne correspondrait à rien dans une nouvelle création « où il n’y aura plus de nuit »(22.5). Le tourment des impénitents et du diable durera sans doute un temps assez long (mais qu’est-ce que cela signifie dans un monde hors de notre temps ?!),  selon la gravité de leurs torts, jusqu’à ce qu’ils disparaissent définitivement. On en perdra alors jusqu’au souvenir, puisque selon Esaïe « on ne se rappellera plus les événements du début, ils ne remonteront plus à la pensée » (65.17).

Questions pour une application dans la vie chrétienne

- Comment après l’étude de ce texte envisager la fin des temps avec la sérénité demandée par Jésus dans Jean 14.1-3 ? De quoi puis-je être reconnaissant(e) envers Dieu ? Qu’est-ce qui peut calmer mes angoisses ou mes interrogations ?

- A quoi m’incite la connaissance de la fin du grand conflit entre Dieu et Satan ?

  A redouter de ne pas faire partie de la première résurrection ?

  A attendre passivement et impatiemment la réalisation de la prophétie ?

  A affermir ma foi par la Parole de Dieu pour être parmi les élus ?

  A témoigner de l’amour de Dieu pour attirer à lui le plus grand nombre ? 

- Quels aspects de Dieu révélés dans ce texte m’aident à vivre dans sa présence et son alliance dès aujourd’hui ?

 

11/06/2021

Étude n°12 : Foi en la nouvelle alliance, 1 Jn 5.1-13 (19 06 21)

Étude n°12 : Foi en la nouvelle alliance, 1 Jn 5.1-13 (19 06 21)

« Qui est celui qui triomphe du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? » v 5

« Que nul ne soit justifié devant Dieu par la loi, cela est évident puisque : le juste vivra par la foi ». Gal 3.11 amour fraternel.jpg

Observons

Relever les nombreuses répétitions qui donnent le thème de ce passage. On remarque l’emploi unique dans l’écrit de Jean du mot foi (v 4), évoqué par ailleurs par le verbe « croire » (v 1,5,10,13).

Le texte peut se construire en trois paragraphes :

1-5 : Quelles sont les Caractéristiques de l’enfant de Dieu d’après les répétitions ? amour fraternel, obéissance et foi en Jésus-Christ.

6-9 : Qui rend témoignage à Jésus ? Que représentent l’eau et le sang ? De quoi et à qui rendent-ils témoignage ?

10-13 : Quel mot est répété 10 fois depuis le v 6 ? Pourquoi cette insistance de la part de Jean ? Quel est le témoignage de Dieu ?

Un ajout tardif concernant la Trinité (v 7b-8a) ne peut être retenu comme authentique, car il n’apparaît qu’à la fin du 5ème siècle dans un manuscrit latin d’Afrique. Les manuscrits grecs antérieurs l’ignorent. Avec tous les critiques exégètes, nous le laisserons de côté.

 

Comprenons

Dans ce passage au ton vif et ferme, Jean reprend la polémique contre les hérésies apparues dans l’Eglise à la fin du premier siècle, au sujet de la personne de Jésus-Christ. Rappelons que ces hérésies séparaient l’homme Jésus, né et mort sur la croix, du Christ, Fils de Dieu qui aurait investi le corps de Jésus à son baptême et l’aurait quitté peu avant sa mort. (2.22 ; 4.2-3, 15).

  • v 1-5 L’argumentation de Jean n’est pas seulement dogmatique, elle démontre

les conséquences pratiques de la foi en Jésus, Fils de Dieu, pour le croyant : après l’obéissance aux commandements (2.3-11), la fidélité à l’enseignement reçu (2.18-28), et le discernement des esprits (3.25- 4.6), l’enfant de Dieu se caractérise par son amour fraternel (5.1-2) et la victoire de sa foi sur le monde (v 4-5).

La foi  en Jésus-Christ prouve la régénération du croyant « né de Dieu ». Elle est la source de son amour pour ses frères nés du même Père (4.20-21), qui sont donc des enfants de Dieu comme lui. L’amour dont parle Jean n’est pas un sentiment naturel au cœur de l’homme, il a pour origine la foi en Dieu et en son Fils. L’amour fraternel qui au chapitre précédent était le signe du véritable amour pour Dieu, est maintenant lui-même prouvé par l’amour pour Dieu et l’obéissance à ses commandements (v 2). Tout est lié : l’amour pour Dieu se manifeste  dans l’obéissance à ses commandements, qui s’exprime par l’amour fraternel. Voilà le critère d’évaluation pour tous ceux qui se disent enfants de Dieu ! On rejoint la pensée de Jésus (Jean 13.35) : « A ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » Face à ces paroles, on ne peut que se repentir des divisions qui règnent parmi nous, au sein même de nos communautés, sans parler des dissensions entre les dénominations dites « chrétiennes » !

Jean emploie ici pour la seule et unique fois le mot « foi », même si l’idée est reprise dans le verbe « croire » utilisé 4 fois. De quelle foi, capable de « vaincre le monde » s’agit-il ? C’est la foi en Jésus, Fils de Dieu, Sauveur du monde (4.14-15 ; 5.5). Jean revient avec insistance sur ce thème essentiel de son écrit. Comme Jésus a affirmé (Jn 16.33 ; Ap 3.21 ; 6.2 ; 17.14) avoir vaincu le monde, ses persécutions et ses séductions, les disciples qui sont nés de Dieu et le confessent, reçoivent par la foi la capacité de vaincre eux aussi tout ce qui vient du monde sans Dieu, et cherche à les séparer de Dieu (v 4-5).

  • v 6-9 : Témoignages rendus à Jésus-Christ

Après avoir dans le premier paragraphe donné les caractéristiques de celui qui croit en Jésus-Christ, Jean développe les fondements de la foi  de l’enfant de Dieu.

Pour attester de la vérité d’un fait ou d’une parole, la loi exigeait qu’il y ait deux ou trois témoignages concordants (Dt 17.6 ; 19.15 ; Mt 18.16 ; Jn 8.17). Si les hommes en général accordent leur confiance à quelqu’un ou à quelque affirmation, sur le témoignage de ces tbaptemedu Christ arien à Ravenne.jpgémoins humains, à plus forte raison doivent-ils croire aux témoignages donnés par Dieu lui-même (v 9), à travers les trois témoins visibles de la vie du Christ : l’Esprit, l’eau et le sang. (baptême de Jésus, Mosaïque de Ravenne)

L’eau est le symbole du baptême qui a inauguré le ministère terrestre de Christ, le sang est le symbole de sa mort qui a terminé ce ministère. L’Esprit, qui est vérité, s’est manifesté au baptême de Jésus (Luc 3.22 ; Jn 1.32-34), il l’a accompagné tout le long de sa vie, il l’a soutenu pendant sa Passion.

  • v 10-13 : Témoignage de Dieu : le don de la vie éternelle par le Fils

L’Esprit confirme la vérité de l’œuvre de Christ et la rend efficace pour le croyant en son être intérieur (v 10). En effet, en le faisant passer des ténèbres à la lumière (1.5-7), du péché à la justice (3.3, 6-9), de la haine à l’amour fraternel (4.7-20), de la mort à la vie (3.14), l’Esprit atteste et convainc (Jn 16.8, 13 ; Rm 8.16) que ce que Jésus a accompli était l’œuvre de Dieu pour donner aux hommes le salut, c’est-à-dire la vie éternelle avec Lui (v 11). Refuser le triple témoignage de l’Esprit, de l’eau et du sang rendu à Jésus, c’est rejeter le témoignage de Dieu lui-même qui a donné à Jésus la vie éternelle, et à travers lui à tous ses disciples. C’est faire de Dieu un menteur, suprême blasphème ! (v 10). Croire que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu et le Sauveur, c’est débuter dès aujourd’hui la vie éternelle (les verbes des versets 11-13 sont tous au présent).

L’apôtre conclut ainsi son écrit de la même manière que son évangile (Jn 20.31), pour affermir l’Église face aux fausses doctrines qui s’y répandent. 

Questions pour une application dans la vie chrétienne 

  • Comment puis-je être sûr d’être « né de Dieu », selon ce passage ?
  • De quelles victoires spirituelles sur le monde puis-je témoigner ? Où en est ma foi à ce sujet ?
  • Que représentent dans ma vie pratique le baptême, la mort et la résurrection de Christ ? Ma foi reste-t-elle intellectuelle et doctrinale ?
  • Quels effets concrets a-t-elle sur mon comportement envers Dieu et envers mes frères, et sur ma croissance spirituelle ? Qu’est-ce qui a besoin de mourir en moi pour que je naisse de Dieu  et revive en Christ ?
  • Outre par sa prédication, par quoi l’Eglise (= moi et les frères et sœurs) peut-elle rendre témoignage de la vie éternelle reçue de Dieu ?
  • Que signifie : avoir le Fils (v 12) ? Ceux qui ne connaissent pas Jésus tel que les évangiles le révèlent, sont-ils exclus de la vie éternelle ? voir Rom 2.13-16 et Mat 25.31-40.