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21/05/2021

  Étude n°9 Le signe de l'alliance Exode 31. 12-17 (29 05 21)

 

Étude n°9 Le signe de l'alliance Exode 31. 12-17 (29 05 21)

« Les Israélites observeront le sabbat ; ils célèbreront le sabbat dans toutes leurs générations, comme une alliance perpétuelle » Ex 31.16Zabou sabbat marelle.jpg

 Observons

Une construction en chiasme :

a) 13 : vous observerez le sabbat, signe que je vous sanctifie

b) 14a : vous observerez le sabbat, car il sera saint pour vous

c) 14b : celui qui fera quelque ouvrage sera retranché

d) 15a : le 7ème jour est le sabbat, le jour férié, consacré à l’Éternel

c’)  15b : quiconque fera quelque ouvrage sera puni de mort

b’)  16 : ils observeront le sabbat, ils le célèbreront comme une alliance

a’) Ce sera entre moi et eux un signe perpétuel, l’Éternel a fait les cieux et la terre et le 7ème jour a cessé son œuvre et s’est reposé.

Qu’est-ce qui est mis en valeur au centre de cette construction en chiasme ?

Comprenons

De quoi le sabbat est-il signe ? C’est un signe que :

  • l’Éternel met son peuple à part (= sanctifier) pour son service (a). Celui qui n’accepte pas ce signe, ne fait pas partie de son peuple (c,c’).
  • l’Éternel est le créateur et a inauguré lui-même ce 7ème jour précis en s’y reposant (a’).

Comment montrer qu’il est le signe de la sanctification et de la Création ?

- Le sabbat est saint pour nous = il est à part, réservé parmi les autres jours (b) pour manifester que l’on est allié à Dieu, comme l’anneau de l’alliance manifeste qu’on est marié, donc réservé à quelqu’un que l’on aime, qui nous a choisis et qu’on a choisi !

- C’est pourquoi on s’arrête de travailler, à l’image du Créateur (a’). Mais si on s’arrête le sabbat de travailler, cela veut dire que l’on a travaillé les autres jours !

- Le sabbat est férié (= une fête) et consacré à l’Éternel (d) à perpétuité (a’). Célébrer cette fête est une joie, un élan du cœur et non une obéissance imposée.

- On y célèbre l’alliance avec Dieu car c’est un  jour de rencontre avec Dieu (b’) en commun avec l’ensemble du peuple de Dieu.

Au centre du texte l’insistance est mise sur l’aspect festif de ce jour consacré à l’adoration de l’Éternel Créateur (Ex 20.11) et Libérateur (Ex 20.2 et Deut.5.15 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • En quoi le sabbat est-il à part dans notre vie, et nous met-il à part des autres ?
  • En quoi le sabbat est-il une fête à l’Éternel ? Comment le vivons-nous comme une fête ? Est-il une contrainte ajoutée aux autres contraintes de la vie ? Comment le rendre attirant pour ceux qui hésitent à l’observer ?
  • Qu’est-ce qui manifeste qu’on adore ce jour-là  notre Créateur et notre Libérateur ?
  • Que signifie « célébrer l’alliance » pour nous chrétiens ?
  • Comment accepter la condamnation à mort demandée dans ce texte pour celui qui n’observe pas le sabbat ? Avons-nous le droit de croire que ceux qui n’observent pas le sabbat comme nous, sont perdus ?

Annexe : Commentaire sur le sabbat (Genèse 2.1-3)

Dieu sanctifia ce jour

 Ce verbe signifie autant séparerdistinguer  que appartenir  à Dieu. Ce qui est sanctifié est mis à part  pour un but particulier, le service de Dieu. Ainsi le septième jour est un jour différent des autres.

 Caractéristiques du sabbat

 a) Un jour de repos :

     -    pour Dieu.

Dieu, l’Éternel, le hors du temps, qui domine le temps et l’espace, s’est en quelque sorte introduit dans le temps qu’il a conçu pour l’homme.

Il l’y a précédé en organisant le temps de travail, six jours et  le temps de repos, le septième jour. S’arrêtant lui-même de créer, il indique à l’homme qui est son image, d’arrêter ce jour-là aussi ses activités « profanes », pour le servir.

     -    pour l’homme.

Il semblerait qu’au départ, l’homme créé parfait ne devait pas connaître la fatigue ni le stress. Il avait un « patron » discret, des animaux dociles, un jardin sans mauvaises herbes, pas de maladies.

Dieu a-t-il prévu ce repos, en cas de...? Sans doute mais pas seulement. Il a tout fait parfait pour ce moment-là, car le sabbat n’est pas qu’un jour de cessation d’activités pour reposer son corps. 

b) Un jour pour se souvenir

... un jour qui lui est réservé, car il s’y reposa de tout son travail de Créateur.(v 3 version F.C.)

 Dieu rappelle qu’il est l’auteur de toute la création. Il en est le Seigneur, le Maître. Il possède seul la sagesse pour donner les instructions parfaites qui feront la réussite de l’avenir. L’homme, en adoptant le rythme de vie que Dieu lui propose, premièrement se place dans une perspective heureuse; deuxièmement annonce de semaine en semaine qu’il est le bénéficiaire d’un cadeau qu’il doit gérer et faire fructifier.

Le donateur, le propriétaire, c’est Dieu. L’homme le proclamera de génération en génération. Rendez à Dieu ce qui est à Dieu, et à César ce qui est à César..., dira Jésus (Mc 12. 17) 

c) Un jour pour confirmer notre identité

France Quéré, dans La Famille, p. 253, écrit ceci :

« Qui suis-je ? Je suis aimé ! Voilà mon identité.... Bonne nouvelle que l’amour des autres dépose dans nos cœurs et avec cette vérité-là, nous irons au bout du monde : je suis aimé, donc je suis : toute terre m’est une patrie, tout homme devient mon frère. » 

Je suis aimé de Dieu ! Voilà mon identité !

Porter une attention particulière au jour du sabbat, c’est reconnaître Dieu comme le créateur plein d’amour de toute forme de vie et affirmer que nous avons notre origine en Lui. C’est nous déclarer fils et filles bien-aimés de Dieu. C’est rejeter le hasard, c’est bannir la peur de l’avenir.

C’est affirmer, semaine après semaine : je sais d’où je viens et où je vais, je sais qui je suis.

Le sabbat est un jour qui m’indique aussi mes limites : je suis créature, et ma sécurité est en lui, mon Créateur.

d) Un jour de fête

Après une bonne nouvelle comme celle-ci, comment ne pas faire la fête ! Comment, aujourd’hui, alors que la plupart de nos contemporains courent après une identité par l’appartenance à un groupe sportif ou religieux, à un parti d’opposants au pouvoir en place, au monde des vedettes, à celui des industriels ou de la finance, de la marginalité, etc., comment ne pas se réjouir de se savoir fils ou fille de Dieu ? Ne faut-il pas fêter chaque semaine cette bonne nouvelle avec ceux qui reconnaissent la paternité de Dieu ? Ne faut-il pas louer l’auteur de notre vie ? 

Peut-être pourrait-on mettre un panneau à l’entrée de nos églises pour dire aux gens : aujourd’hui nous nous réjouissons que Dieu soit notre créateur ! Voulez-vous partagez notre joie ? ... A condition qu’elle soit réellement à l’intérieur de nos portes !

e) Un jour pour la délivrance

S’il est vrai qu’au départ Adam et Eve n’avaient pas besoin d’un jour pour se défatiguer, est-il besoin, aujourd’hui d’insister sur la nécessité absolue de prendre du repos physiquement et psychiquement (compétition, tensions, conflits, stress).

Le travail est devenu le symbole de l’esclavage, de l’anti-liberté. C’est la course aux loisirs en même temps que la course à l’argent. Gagner gros en un minimum de temps. Nous sommes dans une économie de pouvoir, de domination de l’homme par l’homme. Sans compter l’injustice suprême : ne pas avoir de travail !

Le sabbat nous rappelle que Dieu nous a créés ni dominés, ni dominants, mais équivalents (= ayant même valeur)  devant lui qui est notre seul Maître. En ce sens, le sabbat nous délivre de l’oppression de l’homme par l’homme.

C’est à la sortie d’Égypte que le peuple reçoit les commandements (Exode 20.1-17; Dt 5. 6-21). Ils sont reliés à la délivrance opérée par Dieu. C’est moi le Seigneur, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude...  (v.2.) 

Cette notion de délivrance est reprise dans Hébreux 3.7 à 4.11, où nous sommes appelés à sortir de la révolte (comme à Massa et Mériba, Exode 17.7) pour entrer, dans le repos de Dieu, qui, dans ce texte, est clairement relié au repos du 7e jour.

Que le récit de la création compte chaque journée  d’un coucher du soleil à l’autre, n’est pas gratuit pour entrer dans le repos du sabbat : pendant la première soirée, puis la nuit, l’homme a le temps de se détacher de ses préoccupations de la semaine, pour préparer son corps et son esprit à la rencontre avec son Dieu dès le matin (Amos 4.12). 

Le jour du sabbat nous ramène tous à égalité : tous esclaves du péché, avec ou sans gros sous, avec ou sans travail ! Et tous sauvés, si nous écoutons, aujourd’hui, la voix de Dieu  et entrons avec joie dans son repos. Tous dépendants de la grâce de Dieu. De son amour infini qui nous délivre, nous rachète tous au même prix, celui de la vie de son Fils. 

Le sabbat est plus que libération des fatigues du travail, il est symbole de libération du mal, du péché qui envahit nos vies et la préfiguration du repos en présence de Dieu, pour l’éternité.

14/05/2021

Étude n°8 L’alliance et la loi, Deutéronome 4.9-14 (22 05 21)

Étude n°8 L’alliance et la loi, Deutéronome 4.9-14 (22 05 21)tables décalogue 1.jpg

« Tu reconnaîtras que c’est l’Éternel ton Dieu qui est Dieu. Ce Dieu fidèle garde son alliance et sa bienveillance jusqu’à la millième génération envers ceux qui l’aiment et qui gardent se commandements «  Deut 7.9

Observons Dt 4.9-14

Le contexte 4.1-8 :

  • Où se trouve le peuple d’Israël ? Que lui rappelle Moïse ? Quelles sont ses spécificités parmi les peuples de la terre ?

Le texte :

V 9 : Que recommande Moïse au peuple ?

V 10 : De quel événement doit-il se souvenir ? Qui en a eu l’initiative et dans quel but ?

V 11-12 : Quels signes manifestaient la présence de Dieu ? Que disent-ils symboliquement sur la personnalité de Dieu ?

V 13 : Comment Dieu scella –t-il son alliance ? Pourquoi écrivit-il sur la pierre ?

V 14 A quoi étaient destinées ces lois ? 

Comprenons

Le contexte :

Le peuple des Hébreux est arivé aux portes de Canaan, la Terre promise, après 40 ans de nomadisme dans le désert du Sinaï. La génération sortie d’Égypte, avec qui Dieu avait fait alliance au Sinaï en lui donnant la Loi, est décédée. Moïse fait ses dernières recommandations à ceux qui vont entrer en Canaan, et leur rappelle ce qui fait leur spécificité de peuple de Dieu : ils ont un Dieu proche de ses adorateurs, et ils observent les lois justes qu’Il leur a données pour les rendre sages et intelligents.

Le texte :

Moïse sait que sa mort est proche, il n’entrera pas en Canaan (Dt 1.37 ; 3.22,23,26 ; 4.21-22) pour s’être montré présomptueux et n’avoir pas « sanctifié » l’Éternel aux yeux du peuple assoiffé au rocher d’Horeb (Nb 20.7-13). Irrité contre le peuple, il avait frappé le rocher deux fois au lieu de simplement lui parler comme l’avait ordonné Dieu, il avait ainsi détourné la gloire de l’Éternel sur sa personne.

Moïse rappelle au peuple comment son idolâtrie dans les plaines de Moab avait été sanctionnée par la mort des coupables (Nb 25). Il cherche à épargner au peuple pareil drame car il connaît la faiblesse de leur foi en l’Éternel. Il insiste sur le souvenir que le peuple doit garder des ordonnances et des lois qu’il lui a transmises de la part de Dieu. C’est par elles que le peuple de Dieu se distinguera parmi les nations, car elles lui donnent sagesse et intelligence des réalités spirituelles, morales et sociales. Elles doivent donc être enseignées au cours des siècles afin que l’adoration de l’Éternel se perpétue sur la terre (v 10).

Le souvenir du passé où Dieu est intervenu fortifie la foi de chacun. Face à la tentation permanente de l’idolâtrie  qui va assaillir les Israélites, Moïse insiste sur cette première apparition de Dieu au Sinaï. Dieu ne ressemble pas à une idole muette et inerte. Il est un feu qui embrase la montagne, troue les ténèbres et dissipe les brouillards, physiquement et spirituellement. Il se fait entendre avec la puissance du tonnerre. Invisible et immatériel on ne peut Le saisir qu’à travers ces images symboliques de sa puissance, de son action purificatrice, de la lumière et de la chaleur de son amour (feu) car il protège l’homme pécheur derrière un écran de nuée et de brouillard pour qu’il ne soit pas anéanti par l’immensité de sa gloire (Ex 33.20). Malgré ces barrières Dieu est tout proche de celui qui l’implore (v 7) et lui propose une alliance éternelle dont les clauses sont exprimées dans les Dix Paroles de la Loi, gravées dans la pierre par Dieu lui-même, afin qu’elles ne soient ni effacées, ni falsifiées, ni oubliées ou perdues. A un peuple encore enfant dans la foi et versatile, cette première étape de l’alliance était indispensable pour qu’il puisse dans la Terre promise mettre en pratique ces prescriptions et résister aux tentations loi dans le coeur.jpgd’idolâtrie. A l’étape suivante, Jésus est venu renouveler l’alliance en écrivant cette Loi dans les cœurs de ceux qui le reconnaissent comme le Fils de Dieu mort et ressuscité pour le pardon de leur péché. Son Esprit Saint seul permet à ses disciples de vivre selon cette loi d’amour pour Dieu et pour le prochain, et de commencer ainsi dès à présent la vie du Royaume éternel (v 14).

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Quels souvenirs personnels de la présence proche de Dieu et de ses interventions dans notre vie pouvons-nous partager avec nos enfants et nos proches ?
  • Les Dix Paroles sont-elles pour nous des ordres, des promesses, des conseils à suivre ? Comment les lier à la notion d’alliance avec Dieu, comme le texte nous y invite ?
  • Depuis Jésus quels symboles de la puissance et de la présence proche de Dieu avons-nous pour soutenir notre foi ?