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06/06/2014

Étude n°11 : Les apôtres et la loi, Jac 2.8-13 (14 06 14)

 

« Ainsi la loi est sainte et le commandement saint, juste et bon. » Rom 7.12

Observons

V 1-7 :tables décalogue 2.jpg

-         Quelle question est abordée au début de ce chapitre2 pour introduire notre texte ? Quelle attitude de certains chrétiens Jacques dénonce-t-il ?

-         Quels jugements Jacques porte-t-il sur les pauvres et sur les riches ? Pourquoi ces derniers blasphèment-ils le nom de Jésus ?

V 8-13 :

-         Relever les qualificatifs attribués à la loi et justifiez-les. (voir Mat 7.12 ; Jn 8.32 ; Rom 8.2, 21 ; 2Cor 3.17 ; Gal 5.14, 22-23 ; Jac 1.25)

-         Qu’est-ce que « commettre un péché » pour Jacques ?

-         Quels commandements prend-il en exemple pour appuyer sa pensée ? Pourquoi ? Comparer les versets 8-9 et 11. Y a-t-il une hiérarchie parmi les péchés ?

-         Quel est son argument de conclusion ? (Voir les mots répétés et opposés dans les v 12-13)

-         Quel principe (Luc 6.36) Jacques veut-il mettre en valeur ?

-         Comment le développement du passage suivant (v 14-26) complète-t-il la pensée de Jacques sur le jugement et l’observation de la loi ? (voir Mic 6.8 ; Mat 18.23-35)

 

Comprenons

Par son esprit pratique et son respect de la loi, Jacques est l’apôtre le plus proche de la pensée juive de son époque. Cela lui a valu d’ailleurs d’être méprisé par Luther, le réformateur du 16è siècle, qui a redécouvert le salut par la foi en lisant l’épitre de Paul aux Romains.

Jacques au chapitre 1 a insisté sur la valeur de la pratique de la loi de miséricorde et de sainteté (1.26-27), pour qui se dit « religieux ». Le comportement de chaque chrétien vis-à-vis de l’autre honore ou porte atteinte au nom de Christ qu’il représente (2.7). Faire des différences entre les membres de la communauté selon leurs signes extérieurs de richesse ou de pauvreté (2.1-3) a pour conséquences directes de :

-         Porter un jugement inique sur l’autre dont on ne connaît pas le cœur (v 4),

-         Oublier le choix de Dieu : les pauvres matériellement peuvent être riches spirituellement et hériter de la vie éternelle. Ils sont en effet plus à même que les riches de ressentir leur besoin de Dieu,

-         Déshonorer les humbles, les mépriser en contrevenant ainsi à la loi d’amour du prochain (v 8),

-         Se mettre du côté des riches qui usent du pouvoir de leur fortune pour opprimer et traîner en justice les pauvres qui leur sont redevables,

-         Porter atteinte au nom du Christ qu’ils portent, en ne respectant pas sa loi.

La loi d’amour du prochain est appelée « royale » parce qu’elle a été promulguée par le Christ Roi, et rappelée par l’apôtre Paul, comme la principale de son Royaume (Mat 25.31-40 ; Gal 5.14) : « Toute la loi est accomplie dans une seule parole : tu aimeras ton prochain comme toi-même ». « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c’est la loi et les prophètes » dit Jésus (Mat 7.12).

Pour Jacques la loi divine forme un tout ; elle a pour but le bien et la miséricorde dans les relations humaines. Enfreindre une partie de la loi, c’est se couper de toute relation à Dieu et aux autres ( = pécher). Nul ne peut établir de hiérarchie entre les commandements de Dieu, pas même entre ceux de la première table qui concernent la relation à Dieu, et ceux de la seconde qui concernent les relations sociales, comme le démontre le développement sur la foi et les œuvres, qui suit notre texte. On ne peut prétendre avoir la foi en Christ et se contredire par un comportement exempt de miséricorde envers l’autre.

Alors que le passage débutait avec le jugement porté sur l’autre, la conclusion met l’accent sur le  jugement encouru par le transgresseur de la loi d’amour qui est appelée aussi loi de liberté. En effet respecter la loi d’amour libère de la condamnation qu’entraine la transgression, car « chacun récoltera ce qu’il aura semé (2 Cor 9.6 ; Gal 6.7-8). Ce principe du jugement énoncé aussi par Paul (2 Cor 5.10), explique pourquoi Jacques insiste tant sur le comportement du chrétien : il sert de preuve, de démonstration  de la foi proclamée.

Comme dans la parabole des brebis et des boucs, qui s’applique au non Juifs (= les Nations), la miséricorde envers le prochain libère du jugement de Dieu. Elle manifeste que la loi est inscrite dans le cœur, à l’insu même de l’homme qui sera jugé sur ce qu’il aura fait de la voix de sa conscience (Rom 2.15-16). A plus forte raison, le chrétien qui connaît la loi divine, sainte et bonne (Rom 7.12), aura-t-il à cœur de la mettre en pratique dans toutes ses relations, pour révéler aux autres l’amour et le pardon offerts par Dieu à tous ceux qui le cherchent et l’aiment. Il portera  ainsi dignement le nom de Christ devant tous.

 

Questions pour une application dans la  vie chrétienne

-         À quelles occasions ai-je porté un jugement critique sur mon frère ou ma sœur dans la foi, à propos de son apparence, de sa condition sociale, ou de son comportement ?

-         Comment ce texte m’interpelle-t-il ? Qu’est-ce qui m’incite à changer d’attitude : la peur du jugement de Dieu ? le désir d’honorer Christ en lui obéissant grâce à la force et la joie que produit l’action de Son Esprit en moi ? l’amour du prochain que le Saint-Esprit développe dans mon cœur ?

-         Pourquoi ai-je tendance à hiérarchiser les commandements et les péchés ? Comment lutter contre cette tendance ?

-         Comment puis-je considérer la loi divine comme une loi de liberté ? De quoi est-elle libératrice dans ma vie ? (Rom 7.21-23)

 

30/05/2014

Étude n°10 : Christ, la loi et l’alliance, Héb 10. 11-18 (07 06 14)

 

« Il est médiateur d’une nouvelle alliance, afin que, une mort ayant eu lieu pour le rachat des transgressions commises sous la première alliance, ceux qui sont appelés reçoivent la promesse de l’héritage éternel. » Héb 9.15

 

Observons Héb 10.11-18

arc-en-cie l4.jpg

 

Le contexte

L’auteur de l’écrit aux Hébreux a démontré que la loi, c’est-à-dire les prescriptions rituelles de l’ancienne alliance, possédait seulement « l’ombre des réalités spirituelles » que Christ a accomplies parfaitement dans le sacrifice de soi, volontaire et unique, pour le pardon des péchés et la sanctification des croyants (Héb 10. 1-10).

 

Le texte : en trois paragraphes :

a)     v 11-14 : le sacrifice unique de Christ affranchit du péché et sanctifie le croyant.

b)     v 15-17 : dans la nouvelle alliance, le Saint-Esprit témoigne de la rémission des péchés.

c)      V 18 : l’expiation accomplie par Jésus supprime les sacrifices pour le péché.

 

- Relever les notions de temps, les répétitions, et les oppositions dans le premier paragraphe (11-14). Qu’est-ce que ces oppositions mettent en valeur sur le rôle de Christ ?

- Que signifie « être assis à la droite de Dieu » ? « rendre parfaits à perpétuité » ?

V 15-17 : Comment est introduite la citation des Écritures ? Quel est le rôle du Saint-Esprit ? Comparer avec Jean 14.26 et 16.13.

- v 18 : Quelle est la principale caractéristique de la Nouvelle Alliance ?

 

Comprenons

Ce passage termine le discours doctrinal visant à confondre l’erreur des lecteurs chrétiens hébreux, qui regrettaient les institutions mosaïques, et par là contestaient la valeur expiatoire (= la puissance de pardon) de la mort de Jésus. L’auteur a cherché à montrer la supériorité de Christ sur les rites de l’ancienne alliance, et principalement sur le rite annuel du Yom Kippour (10.1,3) qui préfigurait le sacrifice unique de Christ pour « ôter les péchés », et la justification finale du peuple de Dieu. La loi (= ici la loi rituelle annuelle, v 1,8) n’était qu’une « parabole » prophétique de l’œuvre de Christ. Elle ne pouvait en aucun cas « sauver » le pécheur, ni le sanctifier, c’est-à-dire le rendre apte au service de Dieu. L’auteur entend par le mot « Loi » le système rituel de l’ancienne alliance et en particulier celui du Jour des Expiations (9.7), qui suggéraient, comme une « ombre » ou une silhouette un peu floue, les « biens à venir », c’est-à-dire ce que Jésus accomplirait : l’expiation des péchés, le pardon, la sanctification et le perfectionnement du croyant. On ne pouvait que deviner de façon floue comment s’accomplirait cette rédemption. L’Évangile au contraire en retraçant la vie et la mort du Rédempteur offre une représentation exacte de ces réalités spirituelles sur lesquelles repose notre salut. Il nous permet de les connaître entièrement et d’en éprouver les effets.Grand sacrificateur devant arche.jpg

L’auteur revient sans cesse sur le Jour des Expiations parce que le sacrifice de ce jour exprimait le mieux l’idée symbolisée par tous les autres, le sacrifice expiatoire de Christ sur la croix pour la rémission des péchés du monde. Pour saisir la valeur expiatoire du sacrifice de Jésus, il faut se rappeler le sens symbolique du rite du Jour des Expiations (Lév 16). Le grand sacrificateur répandait ce jour-là le sang pur du bouc expiatoire sacrifié à l’Éternel sans imposition des mains, sur le propitiatoire qui couvrait l’arche (Lv 16.15). Ainsi il « faisait l’expiation pour le sanctuaire à cause de l’impureté des Israélites ». Faire l’expiation a deux sens simultanés : protéger le pécheur de la condamnation qu’il encourt à cause de son péché, et éliminer le mal. Christ a offert sa vie (= son sang) pour protéger le pécheur de la mort qu’il mérite, et pour éliminer son péché (Lv 16.30 ; Hb 10.14), le « rendre parfait » c’est-à-dire le rendre achevé, le faire parvenir au but qui est la communion éternelle avec Dieu sans obstacle, dans la sainteté, l’amour et la joie.

Jésus-Christ est présenté ici à la fois comme le grand sacrificateur, et comme la victime offerte, à cette différence avec les victimes des sacrifices de l’ancienne alliance, qu’il s’offre volontairement lui-même, portant consciemment le péché de l’humanité séparée de Dieu, afin de le mettre à mort dans son corps crucifié, comme le symbolisaient les victimes de l’ancienne alliance. Cette offrande de lui-même est unique (v 12, 14), et suffisante pour apporter le pardon à ceux qui se l’approprient (Rom 6.4). Pardonnés (v 17) et considérés par Dieu comme justes, « parfaits »(v 14) malgré leur nature toujours pécheresse, les croyants de la nouvelle alliance sont mis à part (= sanctifiés) pour le service de Dieu, grâce au Saint Esprit qui « écrit la loi dans leur cœur et leur intelligence ». L’Esprit Saint qu’ils accueillent, transforme leur être intérieur (= le cœur), leur vision spirituelle (= intelligence), de sorte qu’ils suivent la volonté de Dieu avec reconnaissance, et dans une nouvelle perception de ses préceptes (Voir le discours de Jésus sur la Montagne, Mat 5-7). Assurés du pardon de Dieu en Jésus-Christ ils n’ont plus besoin de recourir aux rites de l’Ancienne Alliance (v 18).

Ils savent aussi que Christ a retrouvé pleinement sa nature divine dans la gloire de Dieu. Il participe à son gouvernement du monde, jusqu’à ce que ses ennemis lui soient définitivement soumis (v 12-13). Leur foi dans l’œuvre et l’action de Christ en leur faveur les rend pleins d’assurance dans cette attente (v 19-22) que le Saint-Esprit remplit d’espérance et de reconnaissance.

                                   

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

-          Que représente pour moi le sacrifice de Christ ? Essayer de l’exprimer avec simplicité et sincérité, sans recourir à des mots « théologiques ».

 

-          Quel lien faisons-nous entre obéissance à la loi et pardon ? Comment notre comportement religieux le révèle-t-il ?

 

-          A quoi m’engage l’assurance du pardon de Dieu ? Si je n’ai pas cette assurance, pourquoi ? et comment y parvenir ?

 

-          Qu’est-ce qui subsiste des pratiques et des conceptions de l’ancienne alliance, dans notre foi chrétienne, à propos de la place de la loi par exemple?