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04/04/2014

Etude n°2 : Christ et la loi de Moïse, Mat 17.24-27 (12 04 14)

 

« Ne pensez pas que moi, je vous accuserai devant le Père. Celui qui vous accuse, c’est Moïse en qui vous avez mis votre espérance » Jean 5.45

Observons Mat 17.24-27

A savoir : les deux drachmes réclamées à Jésus constituaient la contribution de chaque fidèle aux frais du culte dans le temple. Un statère valait quatre drachmes, donc payait le tribut de deux fidèles.

Les « étrangers » s’opposent ici aux fils. Ce sont ceux qui ne sont pas de la famille royale, ce sont les sujets du roi.

-         À quel moment de l’histoire de Jésus, Matthieu place-t-il cet épisode ?

-         Quelle question les percepteurs posent-ils à Pierre ? Quelle pensée cela suppose-t-il de leur part ?poisson et tribut du temple.jpg

-         Que prouve l’acquiescement de Pierre  sur l’habitude de Jésus?

-         De quoi Jésus veut-il faire prendre conscience à Pierre ? (v 25-26) Exempte-t-il des contributions financières aux frais du culte tous les « enfants de Dieu » ?

-         Pourquoi Jésus accepte-t-il de payer cet impôt ? De quelles qualités fait-il preuve ainsi ?

-         En quoi consiste le miracle opéré par Jésus ? Pourquoi Jésus fait-il appel à sa puissance pour s’acquitter de cet impôt ?

-         Quelle position vis-à-vis des lois est prise par Jésus dans ce récit ?

 

Comprenons

Jésus a révélé sa gloire éternelle dans la Transfiguration devant ses trois amis les plus proches, puis sa qualité de Fils de l’Homme annoncé par Jean-Baptiste, et enfin ses souffrances à venir. Pour ses disciples la dualité de sa personne, divine et humaine, est incompréhensible ! Face à la faiblesse et l’incrédulité de ses amis et du peuple devant le malade lunatique, Jésus est empli de tristesse et consent à manifester sa puissance divine en le guérissant. Il leur annonce à nouveau sa mort et sa résurrection (v 23). Les disciples passent ainsi de l’enthousiasme, au doute et à la tristesse. Jésus reste pour eux une énigme !

Le court récit de l’impôt du temple vient confirmer la dualité de la nature de Jésus. Celui-ci affirme bien qu’il est Fils de Dieu, que le temple est sa propre maison, et qu’il ne devrait pas en payer le tribut. De même il manifeste sa puissance par deux fois : il devance le questionnement de Pierre en montrant qu’il sait de quoi il veut lui parler et il connaît à l’avance que la somme se trouve dans le premier poisson pêché! Mais en même temps, il se plie avec humilité à cet impôt, pour ne pas choquer avant l’heure les percepteurs. La question de ces derniers présuppose leur pensée que Jésus se croyait exempt de l’impôt en se proclamant le Messie. Sans doute les percepteurs voulaient-ils piéger Jésus pour mieux l’accuser ensuite de ne pas suivre les lois de Moïse. Ils n’osent pas encore l’affronter directement et préfèrent passer par son disciple.

A Pierre Jésus montre son humilité : lui, le Fils de Dieu pourrait ne pas payer l’impôt   du temple, mais il y consent ; sa charité : il ne veut pas heurter les préjugés des autres, et il associe Pierre à cet impôt en fournissant une somme valable pour eux deux ; sa pauvreté profonde : il n’a pas ce qu’il faut ; sa prescience et sa puissance divines  pour payer ; et en même temps: il maîtrise la nature !

Les lois de Moïse qui régissent la vie sociale et religieuse des Juifs de l’époque ne sont pas abolies par Jésus. Il les respecte par souci de paix, mais il les relativise par rapport à la reconnaissance de sa divinité. Il avait dit ailleurs (Mat 12.6) : « Il y a ici plus grand que le temple », en parlant de lui-même ! Il ne nous est demandé ni de nous arroger le droit de ne pas contribuer aux frais du culte et du bâtiment où nous le célébrons, ni de faire de ces obligations cultuelles et matérielles le principal souci de notre vie communautaire, car Dieu lui-même sait ce dont nous avons besoin et pourvoit au nécessaire. Les bâtiments de culte doivent être entretenus ou construits non pour eux-mêmes, mais pour servir à une vie de la communauté qui rende gloire au Seigneur en proclamant sa Parole.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-         Quelle est l’attitude des responsables de mon église vis-à-vis des lois nationales sur les bâtiments de culte ? Comment les soutenir dans cette tâche difficile de mise aux normes légales de nos lieux de culte ?

-         Comment éviter que la communauté concentre toutes ses forces et ses préoccupations sur des questions matérielles, au détriment de sa vocation d’annoncer la Bonne Nouvelle ?

-          Si on interprète symboliquement ce récit, en comprenant que le temple qui reçoit un tribut, est mon être intérieur que j’ai le devoir d’entretenir, que voudrait m’enseigner Jésus par ce miracle du poisson ?

-         Quelles lois Jésus m’autorise-t-il à relativiser dans ma vie personnelle et dans la vie de mon église ?

 

28/03/2014

Etude n°1 : Les lois à l’époque du Christ, Romains 2,12-16 (05 04 14)

 

« Quand les païens qui n’ont pas la loi, font naturellement ce que prescrit la loi -eux qui n’ont pas la loi- ils sont une loi pour eux-mêmes, ils montrent que l’œuvre de la loi est écrite dans leur cœur » Rom 2.14-15a.

 

 

Observons  tables décalogue 1.jpg

 

Le contexte

Après avoir décrit dans les ch 1 à 3.20 la détresse des païens et des Juifs à cause de leur culpabilité devant Dieu, Paul montrera la justification, par la grâce de Jésus-Christ, possible pour  tous ceux qui croient. Notre texte s’inscrit donc dans la démonstration de l’universalité du péché qui engendre l’angoisse du jugement de Dieu. Il s’adresse aussi bien aux Juifs qui se croyaient justes à cause de leur connaissance de Dieu et de sa loi, qu’aux païens qui pouvaient se sentir exclus du salut  à cause de leur ignorance de la loi révélée de Dieu.

 

Le texte :

La répétition du mot « loi » (11 fois) donne à ce texte une connotation juridique renforcée par la répétition des mots concernant le jugement : jugés (12), justes et justifiés (13), accuser et défendre (15), Dieu jugera (16).

v 12-13 : Rôle de la loi dans le jugement de Dieu : le seul critère, c’est la mise en pratique ou non de la loi connue.

V 14-15 : les païens n’ont pas la loi révélée à Moïse, mais une « loi naturelle », inscrite dans leur conscience et qui les juge.

V 16 : le jugement final révèlera la justice de Dieu qui tient compte de ce que chacun fait de la loi qu’il connaît, la loi révélée pour les croyants, ou la loi de la conscience morale pour les non-croyants.

 

Comprenons

 

Ce texte est un puissant encouragement pour les non-croyants et une leçon d’humilité et d’ouverture pour les croyants. Il veut montrer que face au jugement de Dieu la connaissance de la loi mosaïque dont se prévalent les Juifs (et les chrétiens adventistes) ne sert pas pour être considéré comme juste devant Dieu. Connaître ne suffit pas, il faut pratiquer ce que l’on connaît pour révéler sa foi. Tous les croyants ont à pratiquer la loi révélée de Dieu et par cette obéissance ont à montrer quelle est leur foi en Dieu (Ja 1.22-25 et 2.18b).

Les non-croyants qui n’ont pas la connaissance de la loi de Dieu révélée à Moïse, sont pourtant à égalité avec les croyants devant Dieu, car Dieu a mis en eux une conscience qui leur parle de ce qui est bien ou mal, et qui constitue en eux une loi naturelle selon laquelle ils seront jugés (voir comment sont jugées les nations = les païens, dans Mat 25.31-46). Dieu tiendra compte de ce qu’ils auront fait de cette loi qui les accuse ou les défend intérieurement.

Dieu nous a donné l’exemple d’Abimélec (Gn 20.4-7), pour nous faire comprendre sa justice : Abimélec proteste de son ignorance de la situation de Sara et de l’intégrité de son cœur dans son appropriation de la femme d’Abraham. Dieu tient compte de l’état d’esprit sincère d’Abimélec, en accord avec les coutumes et son droit de roi, et lui accorde sa grâce, pour autant qu’il ne s’entête pas dans son projet, maintenant qu’il en connaît l’erreur et les conséquences mortelles. Dieu ainsi tient compte du degré de connaissance du bien que chacun possède et de la mise en pratique qu’il en fait, qu’il soit croyant ou non.

À tous ceux qui s’inquiètent du sort final des incroyants, ou des non adventistes, trouvant injuste une condamnation à cause de leur ignorance de Dieu ou de sa loi, Dieu répond ici que tous sont égaux devant lui, que connaître Dieu ou sa loi ne constitue pas un mérite, que chacun est responsable devant lui de la mise en pratique de ce qu’il connaît, loi de la conscience ou loi révélée. L’une et l’autre conduisent à désirer la délivrance de la culpabilité qu’engendre leur transgression (Ga 3.24), délivrance que tous peuvent trouver par la foi en Jésus-Christ (Jn 14.6), et dont tous bénéficieront au jour du jugement de Dieu, pour peu qu’ils aient été conséquents et fidèles à leur foi.

Les luttes intérieures de chacun, restant secrètes aux hommes, ne leur permettent pas d’établir un jugement sur le salut des uns ou la perdition des autres (2.1-2). La bonté de Dieu s’exerce sur tous également, tout en tenant compte des différences de connaissance, de compréhension, d’état d’esprit et de pratique du bien de chacun ; il appelle également les uns et les autres à se tourner vers lui (se convertir, v 4), et à marcher dans  la droiture, la justice et la miséricorde (Michée 6.8), quels que soient leur point de départ et leur chemin, dans ou hors du peuple des croyants.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

-          En quoi ce texte est-il une consolation et une espérance au sujet des non-croyants ou des non adventistes que je côtoie ? En quoi est-il un appel à changer mon regard sur les autres qui ne sont pas adventistes ?

 

-          Quel est mon regard sur le non chrétien ou sur les autres chrétiens qui ne connaissent pas le Sabbat ? Est-ce celui du propre juste (moi, je suis dans la bonne voie, je connais tous les commandements …) ? J’ai alors besoin de relire la suite du texte : Rm 2.17-29. Est-ce un regard indifférent, sous prétexte de respecter les choix de vie de l’autre, qui ne me regardent pas ? Ou est-ce un regard compatissant et solidaire, qui désire partager la joie de la délivrance de la culpabilité, que j’ai découverte dans la foi en Jésus-Christ ?

 

-          Quelle place dans ma vie tient la loi du décalogue et des prescriptions enseignées dans mon Église, dans la perspective de mon salut ?