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05/05/2017

Etude n°7 Un leadership de service 1 Pie 5.1-11 (13 05 17)

Etude n°7, Un Leadership de service, 1 Pie 5.1-11 (13 05 17)

« Déchargez-vous sur Lui de tous vos soucis, car Il prend soin de vous » 5.7 (Évangile et peinture, berger du troupeau)Berger d'Es 40.jpg

Observons

Le contexte ; Qu’a longuement développé Pierre dans le paragraphe précédent, 4.12-19 ?

Le texte :

  • A quel verset se rattache le « donc » du premier verset du chapitre 5 ?
  • Relevez les instructions données à l’impératif ? Que concernent-elles ?
  • Quelles oppositions Pierre fait-il dans la tâche des anciens ? (v 2-3)
  • Quelle récompense promet-il à l’ancien fidèle, v4 ?
  • Quelle vertu met-il en premier dans les relations au sein de l’eglise ?
  • De quelle élévation s’agit-il au v 6 ? Quelle consolation apporte le v 7 ?
  • Pourquoi associe-t-il la sobriété à la vigilance spirituelle ? Contre quel danger ? (v 8)
  • Qu’est-ce qui permet de résister aux tentations, v 9 ?
  • Relevez les verbes dont Dieu est le sujet au v 0 ? Quelle promesse contiennent-ils pour le croyant dans la souffrance ?
  • Comment Pierre résume-t-il le message de sa lettre dans sa conclusion v 12 ?
  • Comment pense-t-il que le chrétien peut avoir la paix v14 ?

Comprenons

Contexte :

Après avoir précisé l’attitude chrétienne dans les souffrances de la persécution (4.1-12), Pierre a insisté sur l’honneur et même la joie (v 13-14) de souffrir comme chrétien (v 16) en s’en remettant totalement à Dieu qui est fidèle pour sauver. L’épreuve est en effet l’occasion de révéler sa foi. Comme l’exemple du Jugement de Salomon, où la vraie mère, sous le coup de la menace de mort de son fils, a montré tout son amour pour lui en renonçant à défendre ses droits, de même l’épreuve est le moyen de montrer à tous ce qui habite le cœur du croyant ; elle permet ainsi de juger, de trier, de distinguer  ceux qui font partie de la maison de Dieu (4.17). Cette révélation devant la cour céleste et devant les hommes,  constitue ce que les adventistes appellent « le jugement préliminaire à la seconde venue de Christ ».

En 4.19, gardons-nous d’attribuer la souffrance à la volonté de Dieu ! Il faut lire le verset « ceux qui souffrent en observant la volonté de Dieu », c’est-à-dire en lui restant fidèlement attachés, en faisant le bien (fin du verset), peuvent et doivent s’en remettre à Lui qui les soutiendra.

Texte :

Pierre enchaîne le paragraphe suivant par la conjonction « donc » en la rattachant aux recommandations pratiques sur le service des autres qui caractérise les « bons intendants de la grâce de Dieu» pour sa gloire (4.10-11).

En se posant lui-même avec humilité non comme apôtre mais comme simple ancien, témoin des souffrances de Christ, il se met au même rang que ses destinataires. Il a été témoin de la vie de Christ et de sa passion, et malgré sa chute, il a reçu de Jésus la mission de témoigner de ce qu’il a vu et entendu (Actes 1.8, 22 ; 2 Pi 1.16, 18). En suivant son Maître il a aussi souffert comme Lui et peut espérer partager sa gloire lorsqu’Il reviendra (4.13).berger.jpg

Pierre reprend pour les anciens l’ordre qu’il a reçu lui-même de Jésus de faire « paître le troupeau » (5.2 // Jean 21.15-17), c’est-à-dire de s’occuper de la nourriture spirituelle et du bien-être du peuple de Dieu. L’anciennat ne peut être considéré comme une charge imposée, mais comme une mise au service de la communauté des dons de leader, de dirigeant, que l’on a reçus de Dieu et que l’Église a reconnus. Ce service réclame de l’ancien le désintérêt financier, la bonne volonté et le dévouement qu’engendre l’amour fraternel. Selon les recommandations d’humilité de Jésus (Mat 20.25-26), le leader qu’est l’ancien, n’exerce pas son ministère par goût du pouvoir sur les fidèles, ni par désir de paraître supérieur et tout-puissant. Il cherche au contraire à ressembler au vrai Souverain Pasteur, et à être ainsi un exemple pour la communauté. Sa récompense n’est pas dans les honneurs terrestres périssables, mais dans la participation à la gloire éternelle de Christ, quand il reviendra (v 4).

L’humilité qui doit caractériser le dirigeant d’église est la vertu principale de tous les fidèles quel que soit leur âge. Pierre sait bien par expérience que l’orgueil et la présomption poussent souvent les jeunes gens à se croire capables de diriger les autres. Il sait combien c’est difficile pour tous d’acquérir et de pratiquer l’humilité les uns vis-à-vis des autres.  Il en est de même pour la soumission à Dieu, qui saura en son temps (= au retour de Christ) partager sa gloire, son amour, et sa présence éternelle avec tous ceux qui s’en remettent à Lui et Lui confient leurs soucis de dirigeants et de serviteurs !Lion dévorant.jpg

Face aux tentatives de Satan de faire tomber les hommes et de les séparer de leur Dieu (l’image du lion rugissant et dévorant est très parlante), Pierre recommande la sobriété des comportements et des désirs, ce qui équivaut à la maîtrise de soi ou la tempérance dans tous les domaines de la vie (émotions, sentiments, souhaits, paroles, activités, hygiène de vie alimentaire, vestimentaire, rythme de vie, etc…), car les excès de toutes sortes (profusion ou manque) effacent toute vigilance et résistance aux tentations. La foi en Jésus et la solidarité fraternelle dans les souffrances permettent de rester fermement attaché au Dieu de la grâce (du pardon inconditionnel). Son action de sanctification du cœur et de la vie est alors rendue possible et efficace. C’est Lui seul qui a la puissance de « former, affermir, fortifier, rendre inébranlable », dans et malgré les souffrances terrestres subies à cause du témoignage porté à Jésus par le fidèle. « Dieu a commencé cette œuvre en eux et saura l’amener à sa fin pour le jour de l’avènement du Seigneur » (Phil 1.6).

Pierre peut affirmer aux destinataires de sa lettre que « c’est là la vraie grâce » (v 12), celle de les préparer à entrer dans son Royaume en fils de Dieu, régénérés par son Esprit et emplis de paix et d’amour fraternel, parce que Christ habite en eux et les unit dans l’humilité et l’affection.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • De quoi le Seigneur demande-t-il à chaque croyant d’être le témoin auprès des autres ? Comment être un témoin fidèle ? De quelle grâce de Dieu reçue personnellement puis-je témoigner ?
  • Dans quel état d’esprit ai-je accepté une responsabilité dans l’église ? La considéré-je comme un honneur, une charge, un service ?
  • Comment est-ce que j’accepte l’autorité des anciens de mon église ?
  • Sur quels points de ma vie (spirituelle, sociale, familiale, ecclésiale…) ai-je manqué de sobriété et / ou de vigilance, et suis-je tombé dans la tentation ? Comment réparer les dégâts, d’après Pierre ?
  • Qu’est l’humilité chrétienne ? Comment la pratiquons-nous en église et dans notre vie personnelle ? Comment l’enseignons-nous aux enfants dans un monde où la compétition est de rigueur ? Quels écueils éviter dans cet apprentissage, ou dans sa pratique ?

08:00 Publié dans Pierre | Lien permanent | Commentaires (0)

30/04/2017

Etude n°6 Souffrir pour Christ, 3.13-22 (06 05 17)

Etude n°6 Souffrir pour Christ, 1 Pie 3.13-22 (06 05 17)

« Quand vous souffririez pour la justice, heureux seriez-vous ! » 1 Pie 3.14

Observons

ContexteCrucifié Ressuscité.jpg

  • Après quelles recommandations Pierre en vient-il à parler de la souffrance injuste ? (2.11-3.12)
  • Dans quel contexte historique a été écrite cette lettre ? Voir 3.15-17 ; 12-14, 16-17 ; 5.9.

Texte

  • V 13-17 : Comment l’apôtre considère-t-il le mal qu’on peut faire injustement au chrétien ? Quelle béatitude de Jésus reprend-il ? (Mat 5.10) A quoi oppose-t-il la crainte des hommes ? Que signifie « sanctifiez Christ dans vos cœurs » ?
  • A quoi le chrétien doit-il être prêt ? Que lui faut-il pour cela ?
  • Qu’est-ce qui donne une « bonne conscience » ? (2.12, 20 ; Act 24.16 ; 2 Cor 1.12 ; 4.2)
  • Comment comprendre « souffrir en faisant le bien, si telle est la volonté de Dieu » ? Dieu veut-il la souffrance injuste subie par le chrétien ?
  • Quel but a la mort de Christ, pour Pierre ? (18a)
  • Que signifie « mort selon la chair et rendu vivant selon l’Esprit » ? (18b) Recherchez plusieurs versions de ce verset. Se souvenir qu’en grec il n’y a pas de majuscule, qui distingue l’Esprit de Dieu de l’esprit humain.
  • V 19-21 : parenthèse dans l’argumentation de Pierre : Sur quel mot du v 18, Pierre fait-il cette digression ? Comment le déluge puis le baptême illustrent-ils selon Pierre la pensée précédente au centre du v 18 ?
  • Pourquoi Pierre parle-t-il du baptême « qui sauve » ? Le salut dépend-il d’un acte rituel humain ?

 

Comprenons

Contexte

La première lettre de Pierre a été écrite vers 63-64 après JC, à la fin de la vie de l’apôtre, depuis Rome qu’il désigne sous le nom symbolique de Babylone (5.13), la vraie Babylone n’existant plus à cette époque. Pierre écrit aux Eglises d’Asie Mineure qu’il avait visitées durant son ministère. Dans tout l’empire romain régnait un climat de suspicion et de violence contre les chrétiens, parce qu’ils refusaient de rendre un culte à l’empereur. La persécution n’était pas encore généralisée comme à la fin du siècle, mais çà et là les autorités païennes s’en prenaient aux églises de plus en plus nombreuses. Pierre puis Paul, peu après cette lettre, en furent victimes, lorsque Néron soupçonné d’avoir incendié Rome, voulut se justifier en accusant les chrétiens et en les mettant cruellement à mort.

Juste avant notre passage, Pierre a exhorté les croyants à marcher au milieu des païens d’une manière digne du Seigneur (1.14-17 ; 2.12), dans la soumission aux autorités civiles, domestiques et conjugales (2.11-3.7). Puis il leur a demandé de s’éloigner du mal en ayant de l’amour fraternel, de la compassion et de l’humilité et en bénissant au lieu de répondre au mal par le mal (3.8-9).

Le texte : Pierre pose une question (v 13) qui paraît évidente : Qui peut maltraiter un homme qui fait le bien ? Pourtant n’est-ce pas ce qui est arrivé à Jésus ? Le monde ne supporte pas celui qui par sa bonne conduite est un reproche vivant de sa duplicité et de sa méchanceté ! Mais si le chrétien souffre sans avoir mal agi, il souffre à l’exemple de son Maître et cela peut être considéré par lui comme un honneur ! Ressembler à Christ ne rend-il pas heureux  et chasse la crainte profonde chez tout être humain de la souffrance et de la mort ? La constance dans la foi et dans l’espérance est le fruit de la « sanctification de Christ dans le cœur », c’est-à-dire de la place primordiale donnée à Christ dans ses pensées, ses décisions, ses désirs, ses affections. Sanctifier c’est mettre à part pour le service de Dieu. C’est le moteur de la vie du chrétien quelles que soient les circonstances fastes ou néfastes. Christ dans le cœur du croyant lui permet de rester ferme dans la foi au milieu des souffrances, par la contemplation de ce qu’il a souffert jusqu’à la mort « pour amener les hommes à Lui » (3.18). Cette fermeté Lui rend témoignage auprès de ceux qui en sont touchés, surtout si l’affirmation de l’espérance qui habite le cœur du croyant se fait dans la douceur (fruit de l’Esprit, Gal 5.22) et le respect de l’autre, en contraste avec les calomnies, les diffamations et les violences dont il a été l’objet ! La volonté de Dieu n’est pas que ses enfants souffrent injustement, mais que dans la souffrance que leur infligent les incroyants, ils continuent à faire le bien et à pardonner à l’exemple de Christ sur la croix.

Pierre  rappelle la mort de Christ « selon la chair », c’est-à-dire physiquement, comme tout homme, et sa résurrection « selon (ou par) l’Esprit » : il a été « rendu vivant » par la puissance de l’Esprit Saint, avec une nouvelle nature emplie de l’Esprit de Dieu, capable de « vivre pour Dieu » (Rom 6.10).

Par association d’idées sur le mot Esprit, Pierre fait une courte digression, (qui a posé bien des problèmes d’interprétation aux théologiens au cours des siècles à cause de sa concision et des sous-entendus bibliques qu’elle contient !). Essayons d’en donner un aperçu conforme à l’enseignement biblique :

La Bonne Nouvelle du salut par la grâce de Dieu, a été annoncée bien avant l’incarnation de Dieu en Jésus, par son Esprit Saint qui inspirait Noé, véritable « prédicateur de la justice » (2 Pie 2.5). Seules huit personnes crurent à cette promesse, entrèrent dans l’arche et furent sauvées du déluge. A partir de l’expression « sauvés à travers l’eau » (3.20), Pierre fait de cet événement une allégorie, un type du baptême. Comme Noé et sa famille furent libérés de leur ancienne vie dans un monde voué au mal et commencèrent une nouvelle vie avec Dieu au-delà du déluge, le baptisé, en entrant dans l’eau, abandonne son ancienne vie naturelle et pécheresse, et s’engage dans une vie nouvelle guidée par l’Esprit, à qui il demande une « bonne conscience », purifiée  et pardonnée (3.21). Le salut de Noé et le symbole du baptême préfiguraient le salut acquis par Jésus-Christ par sa mort et sa résurrection, signe de la puissance de vie qu’il offre à tous ceux qui l’acceptent (Rom 6.4-5), depuis qu’il a retrouvé auprès de Dieu sa gloire, sa puissance et son éternité (3.22).

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Comment est-ce que je réagis à une vexation, une insulte, une menace, une contrariété ? L’exemple de Jésus est-il présent à mon esprit à ce moment-là ? M’aide-t-il à faire une démarche de pardon ?
  • Comment persévérer dans la résurrection de mon être intérieur, engagée à mon baptême ?
  • Par quel comportement puis-je témoigner de la présence de l’Esprit en moi ? Que doit-il encore vaincre en moi pour que ma vie manifeste la Bonne Nouvelle du salut en Jésus Christ ?

 

10:26 Publié dans Pierre | Lien permanent | Commentaires (0)