09/06/2017
Étude n°12 Le Jour du Seigneur, 2 Pierre 3.1-13 (17 06 17)
Étude n°12 Le Jour du Seigneur, 2 Pierre 3.1-13 (17 06 17)
« Puisque tout cela est en voie de dissolution, combien votre conduite et votre piété doivent être saintes ». 2 Pie 3.11h
B
Observons
V 1-2 : Quel but poursuit Pierre dans ses deux lettres ?
- De quelle intelligence parle-t-il ?
- Qu’ont transmis les prophètes et les apôtres ?
- Comment est appelé Jésus ? Distinguez ces deux qualificatifs
V 3-4 : Qu’est-ce qui caractérise l’état d’esprit du monde dans les derniers jours ?
V 5-7 : Qu’est-ce qui garantit la fin du monde, aux yeux des croyants (mot répété deux fois) ?
- Que signifie « par les mêmes causes » ? v 6
- Quelle opposition y a –t-il entre le v 5 et le v 7 ?
- Qui est concerné par le Jugement ?
V 8-9 : Qu’est-ce qui retarde le Seigneur d’accomplir sa parole ? Quelle est sa volonté suprême ?
V 10 : Comment arrivera la fin du monde ? Quel est le but de cet avertissement ?
- Comment est appelé ce jour ? Que représente-t-il ? En quoi ce verset éclaire-t-il Ap 1.10 ? voir aussi 1 Cor 1.8
V 11-13 : Quelles déductions Pierre en tire-t-il pour la vie du chrétien ?
- Que concernent la conduite et la piété ?
- Quel sens donner au verbe hâter ? Comment pouvons-nous hâter l’avènement du Seigneur ?
- Quels rapports lient les versets 11 et 13 ?
Comprenons
V 1-2 Une fois terminée sa diatribe contre les faux docteurs, Pierre revient au motif de ses deux lettres ; comme il se sent proche de la fin, il veut rappeler (mentionné deux fois) aux Eglises, ce qui lui semble essentiel dans l’annonce de l’Evangile. Les prophéties de l’Ancien Testament et l’enseignement des apôtres n’ont qu’un seul sujet : Jésus-Christ. L’Ancien Testament l’annonce (1 Pie 1.10-12, 16, 24 ; 2. 6, 22-25), et le Nouveau Testament rappelle le commandement de Jésus (Mat 25.13 ; Jean 15.12). Les chrétiens ont besoin d’une claire intelligence spirituelle, du discernement de l’Esprit pour distinguer en Jésus le Sauveur Libérateur du péché et de la mort éternelle, et le Seigneur à qui ils soumettent la direction de leur vie. En effet, « Nul ne peut dire que Jésus est le Seigneur, si ce n’est par l’Esprit Saint. » (1 Cor 12.3).
V 3-4 Après avoir rappelé le passé (prophètes) et le présent (apôtres), Pierre se tourne vers l’avenir qu’attendent tous les chrétiens, le retour en gloire du Seigneur. Pour les apôtres les derniers jours débutent à l’Ascension et à la Pentecôte, où Jésus a disparu à leurs yeux de chair. Ils attendent depuis avec ardeur son retour en gloire qu’ils croient devoir arriver de leur vivant. Mais le temps s’allongeant, ils ont saisi qu’ils ne Le verraient sans doute pas, et que leur attente semblerait vaine et illusoire pour tous les incrédules. Ces derniers s’appuient sur l’immuabilité apparente de la situation terrestre où tout se répète sans changement véritable, ni évolution vers une intervention divine.
V 5-7 : Pierre alors rappelle les événements du passé sur lesquels il appuie sa foi dans la promesse divine de l’avènement de Jésus et du jugement des impies. On peut être assuré de la vérité et de l’accomplissement de cette promesse en considérant que :
1- la Parole de Dieu a créé le monde à partir de l’eau
2- A cause de la méchanceté des hommes incrédules, cupides, moqueurs, le déluge a détruit le monde par l’eau
3- la Parole de Dieu a annoncé que le jugement des impies arriverait non par l’eau mais par le feu (Gen 9.11). Il y a parallélisme et opposition entre l’eau et le feu (v 5 et 7).
Par cette argumentation en sophisme Pierre veut prouver son assurance et sa foi en la vérité de la parole de Dieu. Comme les hommes ont provoqué par leur impiété et leurs méfaits vis-à-vis de la nature et de l’humanité, l’ouverture des « écluses des cieux et de la terre » (Gen 7.11), ne peuvent-ils pas aujourd’hui pour les mêmes causes (impiété, cupidité, corruptions…) s’autodétruire en provoquant un embrasement généralisé et l’explosion nucléaire de la terre, à l’image du feu de Sodome et Gomorrhe (Gen 19), par lequel Dieu exerce son jugement ? « Je fais sortir du milieu de toi un feu qui te dévore » Ezéchiel 28.18, « car tu as détruit ton pays, tu as tué ton peuple » Es14.20).
V 8-9 : Devant cette perspective angoissante pour les impies, et pour répondre à l’impatience des croyants désireux de mettre fin à leur attente prolongée, Pierre dévoile les raisons de Dieu pour retarder le jour de sa venue :
- Le temps du Dieu infini et éternel n’est pas le nôtre, nous sommes limités de notre naissance à notre mort à compter les jours en années, heures et minutes ! Dieu ne compte pas !
- Son amour et son désir de sauver le plus grand nombre de ses créatures le poussent à patienter « jusqu’à ce que le peuple de ses serviteurs soit au complet » (Ap 6.11).
Les chrétiens peuvent s’en réjouir et travailler à « hâter » ce jour de gloire, en restant vigilants pour ne pas se laisser surprendre à l’improviste. La possibilité de hâter l’avènement du Seigneur est donnée au croyant par sa participation ardente à l’œuvre de propagation de l’Évangile : en amenant à la repentance ceux qu’ils rencontrent, ils augmentent le nombre des élus et ainsi contribuent à « compléter » le peuple du Royaume.
V 10 : Considérant la fin du monde du point de vue des impies, Pierre la désigne comme le Jour du Seigneur, jour terrible de leur jugement et de leur perdition, à l’exemple des prophètes (Joël 2.11 ; 3.4 ; Sophonie 1.14-16 ; Malachie 3.19). Mais considéré du point de vue des croyants, ce jour du Seigneur est le jour de leur délivrance, du retour en gloire de leur Sauveur, et de l’établissement du Royaume de justice de Dieu (v 13 ; Mal 3.20 ; Joël 3.2, 5). C’est encore ainsi que l’ont compris les apôtres (Rom 2.5 ; 2Cor 1.14 ; 1 Tim 5.2 ; 2 Tim1.12 ; 4.1 ; etc). Il est tout à fait hors de propos de traduire cette expression biblique « jour du Seigneur » par « dimanche », lorsque Jean à Patmos déclare avoir été transporté en esprit « au Jour du Seigneur ». Une indication de date serait ici anecdotique et sans valeur, surtout lorsqu’on sait que ce jour est appelé jusqu’au 4ème siècle le « premier jour de la semaine » (Jean 20.1). Bien que ce jour soit celui de la résurrection du Christ, les chrétiens des premiers siècles continuaient à célébrer leur culte le sabbat, en obéissance au 4ème commandement de Dieu, tout en honorant leur Sauveur ressuscité. Il est évident que l’apôtre Jean, annonce le sujet de sa vision, le Jour du Jugement, qu’il va développer dans les chapitres suivants.
V 11-13 : Assuré de la réalisation de la promesse du retour de Jésus, Pierre invite les fidèles à vivre dès maintenant selon les lois de justice et de sainteté du nouveau monde que Dieu établira. Leur conduite morale vis-à-vis des hommes selon la seconde table de la Loi, et leur attitude de piété, c’est-à-dire de respect, d’amour et d’adoration de Dieu, selon la première table de la Loi, manifesteront leur appartenance à Dieu, leur sainteté, c’est-à-dire leur mise à part pour le service de Dieu (et non la perfection, impossible à l’homme pécheur), par leur amour fraternel, leur miséricorde, la justesse et la droiture de leurs paroles et de leurs actes. C’est à cela que les autres les reconnaîtront comme des disciples de Jésus et peut-être répondront à leurs appels à se repentir et à venir à Dieu.L'attente du retour de Jésus n’est ni passive, ni énervée, elle est patiente car elle connaît les raisons divines du délai accordé par un Sauveur miséricordieux envers tous (v 9,15).
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Comment répondre aux railleries sur ma foi dans le retour du Christ ?
- Faut-il présenter au monde contemporain la fin du monde ou le retour de Jésus ? Quelles différences d’attitudes implique chacun de ces deux messages ? Que vise chacun d’eux ?
- Avec quels sentiments est-ce que j’attends le Jour du Seigneur ? Pourquoi ?
- Comment faire mien le désir de Dieu d’amener à la repentance le plus grand nombre possible de personnes ?
- Par quels moyens concrets puis-je témoigner, dans l’église et ailleurs, de mon appartenance à Dieu ?
08:00 Publié dans Pierre | Lien permanent | Commentaires (0)
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