02/06/2017
Etude n°11 Faux prophètes 2 Pie 2.1-3, 15-22 (10 06 17)
Etude n°11 Faux docteurs 2 Pie 2.1-3 et 15-22 (10 06 17)
« Ils leur promettent la liberté alors qu’ils sont eux-mêmes esclaves de la corruption, car chacun est esclave de ce qui a triomphé de lui. » 2 Pie 2.19
Observons
- Quelle est la place de ce chapitre dans la lettre de Pierre ? Qu’en conclure sur son importance aux yeux de l’apôtre ? A qui s’oppose-t-il ? A quels temps sont les verbes ?
- V 1-3 :
- A qui sont comparés les faux docteurs ? v 1
- En quoi consistent leurs hérésies ? A quoi aboutissent-elles ?
- v 2-3 :
- Quels sont les caractéristiques de ces faux docteurs ?
- Quelles en sont les conséquences à l’extérieur et pour eux-mêmes ?
V 4-14 : Parenthèse dans le développement :
- Exemples de condamnations de faux prophètes et de salut de fidèles dans l’Ancien Testament (v 4-9)
- Assimilation des faux docteurs à des animaux sans raison (v 10-14)
V 15-22 : Réquisitoire contre les faux docteurs
- A qui sont-ils comparés (v 15-16, 17) ?
- Quelles sont leurs caractéristiques (v 18-19)
- Quelle sera leur condition future ? A qui sont-ils identifiés (v 20-22) ?
Comprenons
La place centrale dans l’épitre de ce passage montre combien l’apôtre se souciait des dangers que courraient les Eglises après sa disparition.
Après avoir invité ses lecteurs à prêter attention à la Parole de Vérité, il les met en garde contre un danger qui couve déjà dans l’Eglise (le verbe est au présent : « il y a parmi vous des faux docteurs ! »). Lorsque les apôtres qui ont été témoins oculaires et qui ont entendu Jésus de son vivant sur terre, auront disparu, les faux enseignements n’auront plus de frein pour se développer. C’est ce que l’on constate dans l’histoire de la première Eglise, où avec les écrits apocryphes et la gnose sont apparues bien des doctrines étrangères à la Bible dès le 2ème siècle. Ces « hérésies » ou « sectes », pressenties par Pierre qui en parle au futur, ont divisé les communautés, menant les chrétiens « à la perdition » parce que, selon Pierre, elles reniaient l’œuvre salvatrice du Christ, ne reconnaissant pas le sens spirituel de sa mort sur la croix. En outre, par leur comportement débauché, elles ont porté préjudice à l’Eglise tout entière, appelée par Pierre « la Voie de la Vérité de Christ », sur qui elles attiraient la calomnie des incroyants.
Dès le début du chapitre, Pierre dénonce la cupidité, le mensonge et le dérèglement de conduite, et l’exploitation des fidèles de ces faux enseignants qui encourent sûrement la condamnation du jugement de Dieu.
Au-delà des exemples de jugements divins, tirés de l’Ancien Testament (anges déchus, déluge, Sodome et Gomorrhe), et de l’assimilation de ces enseignants à des animaux dépourvus de raison et voués à la destruction (v 4-11), Pierre se lance dans la peinture violente de leurs travers : ils sont insatiables de péchés, séducteurs des âmes mal affermies et « enfants de malédiction » ! La comparaison avec Balaam, le prophète chaldéen récalcitrant et cupide, fait allusion à la honte qu’il a subie d’être vertement repris par son ânesse, plus voyante que lui : elle s’est adressée à lui, « le voyant », pour l’arrêter sur le chemin et lui éviter la confrontation avec l’Ange de l’Eternel qu’il ne voyait pas ! (Nombres 22). L’animal s’était montré plus clairvoyant et sage que l’homme qui se prétendait indument prophète de Dieu, mais n’obéissait qu’à sa cupidité.
Les discours séduisants mais trompeurs de ces enseignants sont aussi décevants qu’une fontaine tarie ou des nuages de pluie bienfaisante qui passent sans se déverser sur la terre assoiffée. Les faux docteurs usent de leur art oratoire pour capter l’attention de nouveaux convertis, mal affermis dans la foi. Sous couvert de la liberté en Christ, (qui est du domaine spirituel, car elle concerne la libération de la culpabilité ou de l’emprise du mal sur le croyant), ces faux docteurs prêchent et pratiquent la liberté des mœurs, le dérèglement de la conduite, (ce qui est du domaine de la morale et des relations humaines). Ils sont comme des aveugles égarés qui veulent conduire d’autres aveugles et qui les mènent avec eux à la perdition, c’est-à-dire à la séparation définitive avec Dieu et la vie éternelle.
Aux derniers versets du chapitre, Pierre fait allusion au péché contre le Saint-Esprit dont avait parlé Jésus (Mat 12.31 ; Marc 3.29), et à la condition pire que la première dans laquelle tombe celui qui ayant connu Christ s’en est détourné délibérément pour suivre ses passions ou ses idées (voir Luc 11.26). La comparaison avec le chien ou la truie, animaux considérés alors par le monde juif comme impurs par excellence, renforce la répulsion de Pierre vis-à-vis des faux docteurs dont il voudrait préserver l’Eglise de Jésus-Christ.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- A quoi suis-je sensible dans une prédication : au ton, à l’éloquence du discours, aux idées originales du prédicateur, à l’assurance de son propos, à son apparence physique, à l’argumentation fondée sur la Bible, à l’émotion soulevée par ses appels, à la profondeur des connaissances bibliques, aux aspects nouveaux de la personne de Dieu que me fait découvrir le prédicateur ?
- Comment distinguer la fausseté d’enseignements qui apparemment s’appuient sur la Bible ? (par exemple sur la question de la Trinité, controversée aujourd’hui par certains)
- A quoi nous appelle Pierre pour éviter de tomber dans les séductions et les égarements spirituels et/ou comportementaux si courants aussi à notre époque ?
- Comment rester vigilants dans la liberté de Christ ?
08:23 Publié dans Pierre | Lien permanent | Commentaires (0)
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