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08/07/2016

Étude n°3 Justice et grâce dans l’AT, Esaïe 58.6-14 (16 07 16)

Étude n°3 Justice et grâce dans l’AT, Esaïe 58.6-14 (16 07 16)
« ll a fait droit aux opprimés ; il donne du pain aux affamés ; l’Éternel relâche les prisonniers ; l’Éternel ouvre les yeux des aveugles ; l’Éternel redresse ceux qui sont courbés ; guérison femme courbée JNR.jpgl’Éternel aime les justes. L’Éternel garde les étrangers, il soutient la veuve et l’orphelin mais il fait dévier la voie des méchants » Ps 146.7-9
(Icône moderne : Compassion de Jésus pour les plus faibles)
Observons
Le contexte : Au ch 58 commence la dernière partie des prophéties qu’Esaïe adresse à Israël pour le temps où il sera en exil à Babylone. Dans le passage précédant notre texte, l’Éternel répond à ceux qui l’accusent de lenteur à les délivrer et d’indifférence à leurs jeûnes et leurs manifestations extérieures d’humilité (3-5).
- Que répond l’Éternel ? Que reproche-t-il à son peuple v 3-4 ?

Le texte
La répétition des impératifs (6-7), des conditions (7,9b,10,13) suivies de « alors »(8,9a,14) et de verbes au futur, délimite trois strophes construites sur le même modèle : les exigences de Dieu (6-7 ; 9b,10a ; 13) suivies des promesses de Dieu (8-9; 10b-12 ; 14) :
1ère strophe : v 6-9a : Quelles exigences de comportement implique le vrai jeûne ?
Quels effets sur eux Dieu promet-il aux hommes ?(alors…alors)
2ème strophe : v 9b-12 : Quelles conditions à la réalisation de ses promesses Dieu pose-t-il ? (si…si…si…)v 9b-10a.
- Quel parallélisme existe entre les v 10b et 8 ?
- Relevez les actions de Dieu en faveur du peuple (v 11), et les actions de l’homme fidèle (v 12). Qui est désigné sous les pronoms à la 2ème personne ?
3ème strophe : v 13-14 : Qu’est-il demandé au fidèle observateur du sabbat ? (v 13) Comment est qualifié le sabbat ? Sur quoi est-il insisté (voir les répétitions) Pourquoi ? Quelles en seront les conséquences promises ? v 14.

Comprenons
Le contexte : Israël exilé se plaint des délais que subit sa délivrance, et oubliant qu’il n’a pas lui-même rempli ses engagements envers Dieu, il réclame de Lui la libération et des jugements justes contre ses oppresseurs (v 2), comme une sorte de récompense pour les jeûnes et les signes extérieurs d’humilité, qu’il multiplie (3). L’Éternel dénonce le péché qui règne dans les cœurs de ces propres-justes, bagarreurs discutailleurs et hypocrites (4-5). Il révèle sa volonté dans les trois strophes qui suivent.

Le texte
Les ordres et les conditions des deux premières strophes rappellent les devoirs de délivrance et d’humanité envers les hommes de la seconde table de la loi, tandis que la dernière strophe reprend la première table de la loi, ici résumée dans la sanctification du sabbat de l’Éternel. Les promesses de la 1ère strophe sont celles du salut (lumière, guérison, justice, gloire et réponse de Dieu), celles de la strophe centrale parlent de la présence bienfaisante de Dieu et de la restauration des ruines du pays, tandis que dans la dernière strophe elles font entrevoir la joie, la force, le triomphe et l’héritage que trouve le peuple dans la communion avec Dieu.


La loi ne prescrivait de jeûne que pour le jour des Expiations. Comme on pouvait en célébrer volontairement d’autres, Israël ne s’est pas privé d’en pratiquer, mais en a oublié le sens. Le but du jeûne selon Dieu est de renoncer à la « chair », c’est-à-dire à tout ce qui vient de notre naturel non sanctifié par Dieu, c’est-à-dire l’esprit de domination, l’égoïsme et l’orgueil (v 6-7), pour laisser l’esprit libre de chercher Dieu et de le trouver dans et par l’amour des autres (8-10b).
Le salut est présenté d’abord (8) comme « lumière et guérison », deux images appropriées à l’état de souffrance assimilé à l’obscurité et à la maladie, dans lequel vit Israël exilé. Puis la réalité exprimée par ces deux images est résumée dans les mots de « justice et gloire » : la justice est celle que Dieu donne (53.11;54.17), c’est le point de départ de la délivrance spirituelle dont la gloire est le couronnement. Les images employées ici (v 8b) renvoient à la marche dans le désert après la sortie d’Égypte, où le peuple était précédé et suivi par la colonne de feu et la nuée manifestant la présence bienveillante de Dieu (v 9a).
Les conditions et la promesse de lumière de la 2ème strophe reprennent les ordres et les images de la première. Par contre les promesses suivantes sont originales et adaptées à la traversée du désert qu’Israël devra faire pour retourner de Babylone dans le pays promis : direction divine, nourriture, forces, oasis, restauration, reconstruction du pays. Prises au premier degré, ces promesses seront réalisées avec Zorobabel, Esdras, et Néhémie. Appliquées à la vie spirituelle, elles font du peuple conduit et vivifié par Dieu un restaurateur des chemins de la vie éternelle ; nous pouvons faire un parallèle avec la mission de l’Église Adventiste qui appelle à revenir à la Parole de Dieu (fondements du passé), à observer la loi dans l’esprit de l’Évangile (réparer les brèches entre ancien et nouveau testaments), et à retrouver les chemins de la vie (restaurer les sentiers pour rendre le pays habitable). Dans une perspective christologique, ce texte prophétise l’action de « restauration» qu’accomplira Christ, guidé et fortifié par son Père, véritable source de vie et de relèvement pour ceux qui sont tombés.
Parmi les restaurations des fondations du passé, il en est une qui manifeste l’adoration pour l’Éternel. Le sabbat est mis à part (= sanctifié : saint répété 2fois) par le renoncement aux occupations ordinaires (pied = symbole de l’activité) et égoïstes (répétitions deux fois : ce qui te plait, tes voies) et aux paroles vaines (fin v 13). Toute la place étant laissée à la présence de Dieu (v 14a), le sabbat peut devenir un jour de délices : joie et repos, où le Seigneur permet à son peuple d’avoir un avant-goût de l’héritage de la vie éternelle (v 14). Le Seigneur termine par une attestation solennelle qui garantit la réalisation de ses promesses.

Questions pour une application dans la vie chrétienne
- La réalisation des promesses de salut (libération, guérison, restauration) est-elle conditionnée à l’observation de la loi et du sabbat en particulier ? Quelle est alors la place de la grâce ?

- Comment faire de l’observation du sabbat une appropriation personnelle des promesses, une manifestation concrète qu’on les a saisies et qu’on veut en vivre ?

- Ma façon de mettre à part, de sanctifier le sabbat, en fait-elle un jour de joie et de partage dans la présence du Seigneur ? Comment faire du sabbat ses délices ?

- Le parallélisme entre la 1ère et la 3ème strophe nous indiquerait que le sabbat est sanctifié par la libération de « toute espèce de joug », extérieur ou intérieur à nous. De quels fardeaux ai-je besoin d’être délivré pour que le sabbat soit un jour de délices pour moi ? Pourquoi ne pas saisir le cadeau de ce jour à part pour déposer ces fardeaux aux pieds du Seigneur ?

- Quelle libération puis-je offrir à mes proches (famille, église, collègues) en ce jour de sabbat ?

01/07/2016

Étude n°2 Restauration de la création : Romains 8.18-25 (09 07 16)

Étude n°2 Restauration de la création : Romains 8.18-25 (09 07 16)

 

« « La création attend avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu…pour avoir part à la liberté glorieuse des enfants de Dieu » Rom 8.19,21arbre mort.png

 

Observons

Le contexte

  • Quelle est l’œuvre de Christ en ceux qui acceptent d’être conduits arbre printemps.jpgpar l’Esprit Saint (v 9-11) ?
  • Que deviennent-ils ? v 12-17a
  • Par quoi faut-il passer pour cela ? v 17b

Le texte : v 18-25

  • Sur quel mot se fait le lien entre ce nouveau développement et le précédent ?
  • Quels sont les sujets des verbes de ce passage ? Relevez les répétitions, et délimitez les deux parties de l’argumentation.
  • Que mettent-elles en opposition ?
  • Dans chaque partie quelle est l’idée placée au centre pour être mise en valeur ?
  • Comment peut-on comprendre les expressions : « la révélation des fils de Dieu », « la liberté glorieuse des enfants de Dieu », « la rédemption de nos corps » (v 19, 21, 23) ?
  • Qu’implique l’attente du salut  (v 24-25) ?

Comprenons

Le contexte :

Le début du chapitre 8 révèle la libération par Christ de ceux qui, devenus enfants de Dieu, ne sont plus soumis à la servitude du péché mais sont conduits par l’Esprit (v 14).

Le texte :

L’observation des sujets : la création (v 19-22), nous (v 23-25), délimite deux grandes parties, qui développent l’estimation de la situation, exposée par Paul (« Je » dans le verset de l’introduction v18).

Ces deux parties parallèles entre la création (répétée 4 fois) et Nous (répété 7 fois), exposent l’opposition entre, d’un côté les souffrances et les soupirs inconscients de l’une ou conscients des autres, tous étant soumis à la vanité et à la servitude de la mort (19, 21,22, 23), et de l’autre côté l’aspiration ardente, l’espérance (répétée 4 fois, plus deux fois le verbe) persévérante de ceux qui attendent la plénitude glorieuse du salut et de la vie éternelle (19b, 21b, 23b, 24-25), sous l’effet de l’Esprit (23).

Au centre de chaque partie se trouvent respectivement : l’espérance de la création d’être libérée (21a), et l’attente de l’adoption et de la rédemption des fils de Dieu (23c).

La création entière, personnifiée par Paul qui lui attribue ainsi des sentiments humains, participe aux souffrances des enfants de Dieu ; ces dernières sont dues à la tension entre ce qui dans leur être reste « charnel », soumis à la mort, et ce qui spirituellement est déjà régénéré et a commencé la vie éternelle.

 Que sont les souffrances du temps présent dont parle Paul, éprouvées par toutes les créatures, même celles qui sont devenues enfants de Dieu ? Paul en donne l’origine : la création qui était bonne, (Paul ne le met aucunement en doute) a été soumise à la corruption et à la mort, contre son gré, à cause d’Adam, dont elle est solidaire (v 20). Adam, créature à qui la gérance de la création avait été confiée par Dieu, a perdu son administration en se soumettant lui-même à l’Adversaire de Dieu. Il a ainsi soumis le monde à la servitude des forces du mal (Ge 3).

Sans savoir pourquoi elle souffre, la création semble pourtant espérer et attendre une libération de la mort : elle l’exprime dans les forces de vie et de guérison à l’œuvre dans la nature physique, et dans les aspirations au changement de condition des êtres humains (Ecc 3.11). Seuls ceux qui ont reçu l’Esprit (Rm 8.23) ont conscience de ce qu’ils vivent, de ce qu’ils attendent, et de qui l’attendre.

Qui sont ces fils de Dieu ?  « Nous » qui savons (22), qui avons les prémices de l’Esprit (23), (cela suppose que nous l’aurons en plénitude un jour), qui avons été par Christ sauvés (24) sous-entendu de la mort spirituelle et éternelle, et qui attendons avec persévérance (25) notre révélation (19), c’est-à-dire notre reconnaissance par tous comme enfants de Dieu, notre réhabilitation, la libération totale et glorieuse de notre être (21, 23). Cela peut aussi signifier que la création attend ardemment notre témoignage d’enfants de Dieu dans sa gestion. N’y aurait-il pas ici une invitation pressante à manifester notre foi par des attitudes écologiques ? L’Apocalypse avec les quatre premières trompettes (8.1-13) aborde la destruction de notre environnement, comme signe du proche retour de Christ appelant à ne pas y participer et à revenir à Dieu !

Par notre condition de créature, nous participons aux souffrances de ce monde, au combat entre les forces de mort et les forces de vie qui nous habitent et nous entourent. Mais par notre condition de fils de Dieu, nous vivons dans l’assurance que Jésus a vaincu la mort pour nous et nous fera participer à sa gloire à son retour.

L’attente de ce moment ne se fait pas dans la passivité et la résignation, mais dans l’espérance active d’une vie conduite par l’Esprit (v 13), d’une vie de fils et de filles libérés de la culpabilité, de la crainte de la mort (8.1,15), une vie qui enfante le fruit de l’Esprit, amour, paix, joie, etc…(Gal 5.22), non seulement dans les relations humaines mais aussi dans les actions en faveur de la vie environnementale. Notre attente, dans l’assurance de son amour éternel (35-39), est ainsi tendue vers ce moment du glorieux retour de Christ où les hommes comme la création trouveront une restauration complète du projet initial de Dieu.spirale céleste.jpg

Nier la création bonne, puis tombée dans la servitude du mal à cause de l’homme, c’est refuser l’espérance d’un renouvellement de toutes choses, c’est rejeter la nécessité d’une intervention extérieure à l’homme pour mettre fin aux souffrances et à la mort. C’est aussi refuser sa responsabilité personnelle dans l’orientation de sa vie et dans les conséquences de ses choix sur l’environnement ; c’est accepter la fatalité du destin et de la mort ; c’est refuser l’œuvre salvatrice de Christ, et faire de lui un sage exemplaire, sans pouvoir de salut, ni de retour pour changer le monde.

La fin du ch 8, assure le croyant déchiré et impatient de la venue du Christ, que l’Esprit le soutient (v 26) et que l’amour de Dieu ne l’abandonne jamais (28-39).

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

- Ai-je conscience d’être solidaire de mon environnement et responsable d’une part de ses souffrances ? Comment puis-je contribuer à alléger ses souffrances et à donner l’espérance d’une régénération totale ?

 - Comment moi-même ai-je résolu ce problème existentiel de ma condition de mortel solidaire de la création, mais ayant déjà commencé par l’Esprit Saint, la vie éternelle ?

- Par quoi ma vie témoigne-t-elle de la libération du péché, et de l’espérance des enfants de Dieu ? A quoi me poussent la servitude et la crainte des créatures sans espérance ni conscience de l’amour de Dieu ?