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03/03/2017

Étude n° 10 : Le Saint Esprit, la Parole et la prière Jean 15.1-12 (11 03 17)

Étude n° 10 : Le Saint Esprit, la Parole et la prière Jean 15.1-12 (11 03 17)

«L’Esprit vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; et celui qui sonde les cœurs connaît quelle est l’intention de l’Esprit ; c’est selon Dieu qu’il intercède en faveur des saints. » Rom 8.26-27                                                        

Observonscep de vigne.jpg

Contexte

14.15-31 : Promesse de Jésus d’envoyer à ses disciples, le Consolateur, L’Esprit de Vérité, pour les enseigner et leur donner la paix.

15.13-17 : Demeurer attaché au cep, c’est obéir au commandement de l’amour mutuel.

Le texte :

Relever les répétitions qui déterminent le thème du passage : 10 fois le verbe « demeurer », 7 fois avec le complément « en moi », y compris l’expression « être en moi »(v 2), 3 fois « dans son amour » ; 7 fois « porter du fruit » avec le v 16.

 Structure : V 1-6 : Métaphore du cep et des sarments.

V 7-12 : Demeurer en Christ, c’est porter des fruits d’amour et de joie.

 

Comprenons

Jean réunit dans un long discours, au moment de la dernière Pâque de Jésus avec ses disciples, les instructions et enseignements que Jésus veut leur transmettre avant de mourir. Il cherche à les encourager pour l’épreuve qu’ils vont devoir affronter ; il leur rappelle son union avec eux, qui leur permettra de trouver l’aide du Saint-Esprit qu’il leur enverra (14.15-21).

Pour illustrer ses paroles, il prend l’image de la vigne que l’Ancien Testament avait déjà utilisée dans Esaïe 5 pour montrer les soins de Dieu envers son peuple qui est symbolisé par la vigne.

Dans la parabole du cep et des sarments (préférez cette traduction à celle de la BFC, qui atténue la force de l’image en parlant de « vigne » à la place du « cep »), Jésus précise le but attendu de ses soins. Contrairement à d’autres paraboles de Luc, Jésus transpose ici directement les éléments naturels dans la sphère du spirituel par le moyen de la métaphore (= image sans terme de comparaison). Pour une compréhension plus précise, nous reprenons d’abord la métaphore naturelle, et étudierons ensuite la transposition spirituelle.

La métaphore :

Un vigneron plante un cep dans sa vigne ou son champ. Pour que le cep porte du fruit, il le débarrasse des sarments stériles, et il effeuille et émonde les sarments fertiles, de façon que la sève serve uniquement à la fructification, et que le soleil fasse mûrir les grains.

Les sarments coupés ne peuvent absolument pas porter de fruit, ils sèchent, puis sont ramassés hors de la vigne et sont brûlés.

La transposition spirituelle :

Le vigneron, c’est Dieu (v 1). Il a envoyé dans l’humanité (= le champ) sa Parole ou Jésus (= le cep nourricier). Comme un cep, Jésus est venu sans grande apparence ni beauté (Ésaïe 53.2). Sa Parole, véritable sève de vie, a nourri des hommes et des femmes (= les sarments) qui ont constitué son peuple, le peuple Juif, puis l’Église.

La parabole révèle que tous les sarments ne portent pas de fruit. Parmi ceux qui font partie du peuple de Dieu, certains ne sont pas unis au cep (v 4), c’est-à-dire que la Parole ne demeure ni n’agit en eux (v 7) : ils ne peuvent donc pas être remplis de l’amour de Christ (v 9), ni de l’obéissance qui en découle (v 10). Ils ont l’apparence d’appartenir au Christ, mais la sève de l’Esprit n’arrive pas à faire son œuvre de sanctification en eux, de sorte qu’ils sont stériles.

Dès ce monde, leur choix les coupe du cep, leur vie intérieure spirituelle s’assèche ; n’étant pas alimentés par l’Esprit, ils sont spirituellement déjà morts, mais cela n’apparaîtra au grand jour qu’à la fin des temps, où ils seront exclus du Royaume. En effet, l’œuvre de séparation est celle du vigneron qui reconnaît les sarments inutiles. Nul ne peut agir à sa place, gardons-nous de vouloir faire le tri nous-mêmes !

Les sarments utiles sont l’objet des soins attentifs du Père. Il les émonde, les purifie de tout ce qui empêcherait le fruit de murir : défauts de caractère, habitudes néfastes au développement de l’être, orgueil, égoïsme. Dieu poursuit son œuvre de sanctification de façon continue en eux,Grappe de raisin.jpg comme la sève nourrit de façon continue les sarments. Il fait cette œuvre par sa Parole (v 3), par son Esprit, par tous les moyens de sa grâce, tant que le sarment (le croyant) reste attaché à sa Parole dans un esprit d’ouverture et de soumission ; parfois, Dieu est obligé de rappeler le croyant négligent ou paresseux par les épreuves qui surviennent, et les renoncements à la volonté propre que la vie quotidienne nécessite. Son objectif est que le croyant attaché à lui, porte plus de fruit (v 2). « Porter du fruit » est répété 7 fois (avec le v 16), c’est bien l’objectif des soins de Jésus auprès de ses disciples. La communion étroite avec Jésus lui permet de répondre à la prière de ses disciples (v 7), car leur volonté soumise à l’Esprit ne peut désirer que ce que le Seigneur veut (Rom 8.26-27) : l’obéissance à son amour (v 8-12) qui porte des fruits d’amour.

 

Jésus a purifié ses disciples par sa Parole, en leur enseignant le plan du salut tel que Dieu le réalisait en lui et par lui, donc en émondant leur foi des préjugés, des fausses attentes sur le Messie et son Royaume, et de leurs fausses conceptions sur les conditions de ce salut par leurs œuvres (v 5b). Il a déposé dans leur cœur le principe impérissable de la vie nouvelle, l’amour de Dieu et des autres, qui se développe peu à peu jusqu’à leur faire atteindre « la stature parfaite de Christ » (Éphésiens 4.13b).

Le fruit qu’il attend de chacun c’est une vie d’amour fraternel et de joie, qui n’est possible que par la présence en eux de son amour inconditionnel (v 9-11) ; comme il en a montré l’exemple, et ouvert la voie, l’obéissance à ses commandements découlera de l’attachement au Père, et Le glorifiera, c’est à dire fera connaître son amour pour tous (v 8-9).                             

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Suis-je un chrétien de nom, ou un chrétien engagé dans une vie avec Christ, au quotidien ? A quoi le reconnaît-on ?
  • Examinons avec sincérité les sentiments qui nous unissent à Jésus : peur, indifférence, intérêt (dans le sens de « désir d’une récompense »), affection, reconnaissance, confiance, désir de le connaître mieux, etc...
  • Qu’est-ce qui me sépare de lui ? Qu’est-ce qui m’empêche de recevoir les bienfaits qu’il a promis de donner dans cette parabole? Comment rester attaché à lui ?
  • Quels fruits porte notre vie (individuelle et ecclésiale) ? Peut-on y reconnaître l’action de l’Esprit en nous ?
  • Quelles prières puis-je élever vers Dieu, et quels engagements puis-je prendre devant Lui, pour que ma vie puisse le glorifier ?

 

24/02/2017

Étude n°9 Le Saint-Esprit et l’Eglise, Eph 4.1-13 (04 03 17)

Étude n°9 Le Saint-Esprit et l’Eglise, Eph 4.1-13 (04 03 17)amour fraternel 2.jpg

« Efforcez-vous de conserver l’unité de l’Esprit par le lien de la paix ! » Eph 4.3

Observons

Le contexte : Paul vient de prier (3.14-21) pour l’Église afin que Christ habite les cœurs (v 17) et que la plénitude de l’amour de Dieu les remplisse (v 19).

Le texte pourrait s’intituler « La marche en Christ dans l’unité et la diversité ».

1-3 : Marcher d’une manière digne de la vocation chrétienne dans l’unité de l’Esprit : Quelle est la vocation du chrétien dans l’Église selon ces versets (v 2) ?

4-6 : Une même foi unit le corps de Christ : sur quoi insistent les répétitions de ces versets ? Comment le v 6 définit-il les rôles diversifiés de la Divinité ?

7-10 : Le Seigneur distribue sa grâce à chacun selon sa mesure : Quel est le don de Christ ? Pourquoi mentionner son ascension ? Que représentent « les captifs » v 8 ?

11-16 : la diversité dans l’unité a pour objectif l’édification du corps de Christ dans l’amour et la vérité : Quel est l’objectif du don des ministères dans l’Église ? Que possède « l’homme fait »v 13 ?

 

Comprenons

V 1 : Après la première partie doctrinale de sa lettre aux Éphésiens, Paul passe à la partie morale sur les mots « Je vous exhorte donc » : la doctrine doit nécessairement à ses yeux produire des fruits dans la vie pratique du croyant et de l’Église.

Paul rappelle sa condition de « prisonnier dans le Seigneur » (3.1), pour montrer aux croyants que la foi demande de renoncer avec courage à tout ce qui pourrait éloigner de la vocation chrétienne. Celle-ci est précisée un peu plus loin v 13 : travailler à l’unité de la foi et de la connaissance de Christ, jusqu’à la maturité spirituelle, « à la mesure de la stature parfaite de Christ » ! Quel programme élevé et stimulant ! Marcher d’une manière digne de ce programme, c’est réaliser dans sa vie l’intention de Dieu (1 Thes 2.12 ; Phi 1.27). Cette manière de vivre est fondée sur quatre qualités de Christ : l’humilité, la douceur, la patience, le « support », que seul l’amour peut produire (v 2).

Se supporter les uns les autres n’est pas une attitude passive et peu ou prou hypocrite comme on l’entend couramment, c’est vraiment apporter son soutien, son support à l’autre, pour l’encourager et l’aider à marcher avec Christ dans l’unité de l’amour et de la foi avec les autres croyants.

4.1-6. Paul rappelle qu’avant de parvenir à l’unité de la foi, nous devons être humbles, doux, patients et aimants, servant “ de support” les uns pour les autres (v 2), dans le lien de la paix (v 3). Dans les versets 4 à 6, la Trinité est présente et les mots  « un seul » sont répétés 7 fois.

v 4 : Un seul corps, un seul Esprit, une seule espérance qui nous unit (1 Co 12.13).

v 5 : Un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême ou alliance

v 6 : Un seul Dieu et Père de tous, au-dessus de tous, parmi (au milieu de) tous et en tous

Rester dans l’unité de l’Esprit Saint demande effort et vigilance, car le lien de la paix dans l’amour mutuel est toujours fragilisé par la puissance de l’orgueil et de l’égoïsme, naturels au cœur humain.

L’unité spirituelle du corps de Christ a pour fondement l’action de l’Esprit de Dieu qui pénètre les cœurs d’une même foi, les conduit et leur révèle le Seigneur et le Père de tous (v 5-6). Le baptême est nommé ici, non pas pour sa forme, mais pour son symbole : il est le signe extérieur de la nouvelle naissance, de la régénération qu’opère le Saint-Esprit en celui qui, par son alliance avec Dieu, se joint à l’Église .

Paradoxalement, en ces quelques versets qui appellent les croyants à l’unité spirituelle, Paul tout en défendant l’unité de la divinité, en montre la triple diversité de fonction (v 6). Le Père est au-dessus de tous, le Seigneur Jésus est avec tous (= Emmanuel), au-milieu de tous (Ap 1.13), l’Esprit Saint est en tous ! L’œuvre divine du salut de l’homme est une par son objectif d’amour, mais elle s’exprime, s’exerce de diverses manières, de façon adéquate dans le temps et les circonstances.

Ainsi, l’Esprit pour permettre la croissance spirituelle du corps de l’Église, va confier des responsabilités, des ministères différents aux croyants, selon qu’il trouve bon pour l’Église de les distribuer (1 Cor 12.11). Ce n’est pas le mérite du croyant qui le guide, mais l’objectif de croissance et le projet de Dieu pour chacun et pour l’ensemble de son Église, d’affermir la foi et de renforcer l’amour mutuel (v 13-16).

V 7-8 : L’Esprit ne peut accomplir cette œuvre d’unité et d’amour que parce que Christ est descendu sur terre (v 9 ; Phil 2.6-7), et a accompli la libération spirituelle de ceux qui étaient captifs du péché (« Il a emmené des captifs[1] » v 8b). Ayant rejoint la gloire du Père, Christ a reçu la puissance d’accorder à tous son Esprit et ses dons particuliers pour la croissance de son Église dans la vérité et l’amour (v 14-16).

4.11-13 : Cinq ministères sont confiés : apôtres, prophètes, évangélistes, pasteurs, docteurs « pour le perfectionnement et l’édification du corps du Christ afin de parvenir (1 Co 12.3) :

1) à l’unité de la foi

2) à la connaissance de Christ

3) à l’état d’homme fait, c’est-à-dire accompli. unité dans différences.jpg

Si Dieu est Esprit (Jn 4.24) et Amour (1 Jn 4.8) le lien de l’Esprit qui unit l’Église est l’amour de Dieu et du prochain, dans la paix que procure une même foi en Christ, quelles que soient les différentes formes de service par lesquelles cette foi s’exprime. L’Esprit dans l’Apocalypse (ch 2-3) appelle « Église » les différentes formes que la communauté chrétienne a prises au cours des siècles, et nous invite ainsi à considérer avec amour les frères en Christ qui se trouvent dans les diverses dénominations chrétiennes. Qui sommes-nous pour les mépriser ou les ignorer parce qu’ils ne pratiquent pas comme nous ? Dieu nous demande de veiller à l’unité de la foi en Christ dans l’amour les uns des autres que seul l’Esprit peut susciter, pour faire croître et affermir Son Corps, au-delà des différentes dénominations chrétiennes !

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

  • Comment changer mon regard sur l’autre dans mes relations sociales ou ecclésiales ?

 

  • Quelles qualités (v 2) puis-je demander à l’Esprit de développer en moi et en mon Église pour que règnent paix, amour et vérité parmi nous et avec les autres chrétiens ?

 

  • Quelle peut-être ma contribution au « perfectionnement des saints », et mon « service pour l’édification du corps de Christ » (v 12) ?

 

[1] Une lecture plus littérale comprend qu’à sa résurrection Jésus a libéré certains captifs des tombeaux (Mat 27.52-53), et les a emmenés avec lui à son ascension. Ils constitueraient ainsi les 24 anciens de la cour divine au moment du jugement (Ap 4.4).