16/12/2016
Étude n°13 : Caractère de Job, Job29.11-17 (24 12 16)
Étude n°13 : Caractère de Job, Job 29.11-17 (24 12 16)
« La foi (d’Abraham) agissait avec ses œuvres et par ses œuvres sa foi fut rendue parfaite » Jacques 2.22
Observons
Les contextes
- Versets 1-10 : A partir du ch 27 jusqu’au ch 31 compris, à qui s’adresse Job ?
29.1-10 : Qu’exprime Job au souvenir de son passé ?
V 1-5a : Qu’était Dieu pour lui à cette époque révolue ?
V 5b-10 Quelle était sa situation familiale et sociale ?
- Versets 18-25 :
V 18-20 Quel était l’espoir de Job ?
V 21-25 : Que rappelle à nouveau Job ?
Le texte : 11-17 : Comment est construit le paragraphe ? Que met-il en valeur au centre ?
V 11-13 : Par Qui Job était-il honoré ? Pour quelle raison ? Quels traits de caractère de Job se manifestaient dans ses actes ?
V 13 : De quoi « celui qui allait périr » pouvait-il bénir Job ?
V 14 : Qu’exprime ce verset central à travers la métaphore du vêtement ?
Comprenons
Les contextes :
Depuis le chapitre 27, Job s’est détourné de ses amis qui ne le comprenaient pas et répétaient les mêmes accusations. Il monologue en « exposant sa thèse » à haute voix (27.1 ; 29.1) jusqu’au ch 32 où Elihu va intervenir avec véhémence (voir étude n°10). Dans ces trois chapitres, Job affirme solennellement son innocence dans des discours sentencieux, et sa confiance dans la sagesse qui ne se trouve qu’en Dieu (ch 28). Au ch 29 il regrette le temps passé où Dieu le gardait et l’éclairait de sa présence (v 2-5). Il vivait alors dans la joie familiale et dans l’abondance. Remarquez les images très suggestives de ce bonheur, qui peuvent symboliser les bénédictions dont jouit celui dont Jésus est le « rocher » d’où coule l’huile abondante de son Esprit (v 6). Ne serait-ce pas aussi applicable à l’éternité glorieuse de Christ avant son incarnation ? (Phi 2.6a ; Jn 17.5).
Dans les versets 7-10 et 21-25, Job a la nostalgie des honneurs et de la considération qu’il recevait de tous, jeunes et vieux parce que ses paroles sages et sa bienveillance le rendaient « lumineux » (v 24). Au chapitre 30, Job, en contraste, décrit sa situation actuelle : accablé et méprisé, il accuse Dieu de ses maux et de son silence actuel à ses cris (30.18-23), selon la conception vétérotestamentaire, selon laquelle tout vient de Dieu (2.10). Il défend ardemment son innocence morale (ch 31) : il n’est tombé dans aucun des péchés auxquels l’exposait sa haute situation ! Il réclame que Dieu l’écoute et lui réponde, et se déclare prêt à « porter sur ses épaules l’acte d’accusation de son adversaire (31.36). Ne peut-on y voir la préfiguration prophétique de Jésus montant au calvaire portant sur lui les péchés dont Satan nous accuse ?
Le texte
Dans notre passage (29.11-17) construit en parallèles concentriques (= chiasme), selon le procédé littéraire hébraïque de mise en valeur de ce qui est au centre (ici le v 14), Job donne les raisons morales de sa renommée. Tous pouvaient entendre et voir combien il ne faisait qu’un avec la justice et la droiture qui le revêtaient (v 14). Ce ne sont encore que des vertus morales qui se manifestaient par sa bienveillance et sa sollicitude envers les plus pauvres, les plus défavorisés et accablés, les victimes de la violence et de l’injustice humaine. En écho à ce passage, nous pensons à la prophétie d’Esaïe 61.1-3, que Jésus reprit à son compte à Nazareth (Luc 4.17-19), et qu’il mit concrètement et spirituellement en œuvre durant tout son ministère. Quand Job mentionne la justice qui le revêt, c’est de son comportement qu’il parle : il n’a pas péché, donc il est juste et implicitement devrait être récompensé par Dieu et non éprouvé ! Il n’a pas encore (l’aura-t-il un jour ?) la notion de la justice spirituelle que la grâce de Dieu accorde gratuitement à celui qui lui fait confiance (Rom 3.22, 24), et que symbolise la robe blanche accordée aux élus (Ap 6.11 ; 7.14 ; 19.8). L’affirmation de Job de ne faire qu’un avec la justice ne peut s’appliquer qu’à Jésus que Job préfigure sans le savoir, et sans connaître les révélations des premiers et dernier chapitres de son livre. Christ est le seul à être revêtu de justice et de droiture, car il n’a jamais coupé sa relation avec Dieu (= péché) ; il est le seul à nous avoir « arrachés des dents » de l’Injuste (v 17), en lui « brisant la mâchoire » sur la croix, où il a vaincu la puissance de mort de Satan, par son amour gratuit pour nous et pour son Père !
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Comment la lumière de Dieu éclaire-t-elle notre visage ? (29.24) Qu’est-ce qui en affaiblit l’éclat et le rayonnement sur les autres ?
- Que répondre à quelqu’un qui comme Job affirme être juste : « je n’ai ni tué ni volé… », qu’ai-je besoin de repentir et de secours divin ? »
- Après tant d’affirmations de justice, de quoi Job devra-t-il se repentir (42.6) ? Dans quelle mesure pouvons-nous nous identifier à Job ?
- Pourquoi le caractère exemplaire de Job ne lui a-t-il pas épargné épreuves et souffrances physiques et morales ? Quelles leçons en tirer quand nous sommes dans la tempête ?
08:00 Publié dans Job | Lien permanent | Commentaires (0)
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