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21/11/2025

Étude n°9, Héritiers de la promesse mais prisonniers de l’espérance, Josué 13.1-7 et 14.1-5 (29 11 25)

Étude n°9, Héritiers de la promesse mais prisonniers de l’espérance, Josué 13.1-7 et 14.1-5 (29 11 25)

 « Revenez à la forteresse, vous les prisonniers pleins d’espérance ! Je le déclare encore aujourd’hui, je vous dédommagerai au double ! » Zac 9.12)

Le texte de Josué 13 proposé pour ce sabbat semble bien éloigné du titre donné par le Guide mondial de l’EDS. Pour une compréhension plus précise, nous y adjoignons le début du ch 14 (v 1-5) qui résume la situation des Hébreux à la fin de la conquête de Canaan. Essayons de voir ce que nous enseigne aujourd’hui sur le plan spirituel ce partage des territoires.

Observons ch 13.1-7Josué partagedesdouzetribus.jpg

-Où en est la conquête de Canaan par les Hébreux ?ch 11-12

-Pourquoi Dieu intervient-il auprès de Josué, v 1 ?

- Distinguez les deux ordres de Dieu (v 2-6 et v7). Qui concernent-ils ?

-Comment se fait l’attribution des territoires, v 6 ? Pourquoi ?

- Quelles régions n'ont pas été conquises ? (v 2-6) Voir la carte jointe.

Les terres des Philistins sur la côte Sud, de Gaza à Ekron

La Phénicie sur la côte Nord jusqu'à Sidon

Le Liban à l’est du Mont Hermon (v5)

Les Guessuriens au sud des Philistins (v 13)

- Quelle promesse fit l'Eternel à Israël ? (v 6). En attendant sa réalisation, que devait faire Josué, (v 7) ?

-Qu’en est-il des tribus déjà loties v 8-12 ?

- Quelle tribu n'eut aucun territoire ? (13.14 ; 14.3) Pourquoi ?

-Comment Josué conclut-il ce partage, v 13-14 ?

-Quel résumé en fait-il au ch14.1-5  Sur quoi y insiste-t-il, v 2 et 5 ?

- Où se fit le partage pour les tribus de Juda, Ephraïm et Manassé? (v 14.6) Et pour les autres tribus (18.1) ? Pourquoi dans ces lieux ? 

Comprenons

A la fin de la conquête de Canaan rapportée dans les chapitres 11 et 12, aucun territoire n’avait été attribué, hormis ceux de l’Est du Jourdain assignés par Moïse (v24) aux tribus de Ruben, Gad, et la demi-tribu de Manassé. Un temps d’arrêt paraît alors avoir suivi la conquête, un temps de repos après les luttes, chacun restant là où il se trouvait au moment de la fin des combats. Pourtant il restait toute une grande partie des terres qui n’avaient pas été conquises comme le fait remarquer Dieu à Josué (v1). Ce général était devenu vieux, âgé comme Caleb son compagnon de route, d’environ 85 ans (ch 14.10) et n’avait plus les forces ni l’ardeur nécessaires pour combattre. Aussi Dieu va-t-il  soutenir son espérance de possession de tout le territoire de Canaan par la promesse d’en déposséder Lui-même les Cananéens (les Philistins devant être considérés comme des Cananéens, v 3), et par son attribution par le sort dès à présent à Israël (v 6).

Comme la conquête s'est faite en deux moments importants, l'entrée au centre du pays, puis la conquête du Sud et du Nord, le partage va s'opérer en deux périodes, et à partir de deux lieux, où a été transportée l'arche de l'alliance. Les deux tribus les plus importantes, Juda et les fils de Joseph, Ephraïm et Manassé, sont pourvues en premier à Guilgal (14.6), puis les 7 autres tribus reçoivent leurs lots à Silo (18.1-2).

- Le rappel des attributions (v 8-12) faites aux tribus transjordaniennes (Ruben, Gad et la demi-tribu de Manassé) permet de mettre en valeur la solidarité de ces tribus, qui font bien partie du peuple d'Israël, même si leurs territoires sont en dehors de Canaan. Après la conquête de Canaan, leurs hommes vaillants qui avaient combattu à l'avant-garde,  peuvent enfin rentrer chez eux et s'installer sur leurs terres où étaient restés les femmes, les enfants et les vieillards.

- Le partage a lieu à Guilgal, devant l'arche. C'est Dieu qui ordonne ce partage et qui y procède par le moyen du sort avec l’Urim et le Thummim,( voir étude précédente)

- L'étendue des parts est déterminée selon les familles, c'est à dire selon le nombre de personnes de ces familles. Ainsi les deux tribus les plus nombreuses, Juda (76500 hommes) et Joseph (Manassé 52700, Ephraïm 32500), eurent les plus vastes territoires (Nb 26.22, 34,37).

- Juda fut le premier servi parce qu'il se révéla le plus ardent à recevoir sa part en s'avançant avec Caleb, dès la fin des combats. Pourquoi un tel luxe de détails sur cette tribu ? C'est elle qui a reçu lors de la bénédiction prophétique de Jacob, les promesses messianiques (Gn 49.8-12) : en elle devait naître le Shilo, personnage mystérieux, à qui les peuples obéiraient, et dans lequel on a vu une image du Messie. Cette tribu avait un destin royal et éternel - “ le sceptre ne s'en éloignerait jamais ”- que David et Jésus réalisèrent, physiquement et spirituellement. Cette tribu a donc une place à part dans le plan de Dieu, et répond à ce choix par son ardeur à recevoir son héritage.

Pourtant Juda comme les fils de Joseph ne remplirent pas totalement leur mission, et ne chassèrent pas tous les Cananéens (13.13 ; 15.63 ; 16.10 ; 17.12-13). Leur manque de foi, leur négligence et leurs compromis contrastent avec la foi ardente de Caleb, et fut à l'origine des malheurs du peuple d'Israël pendant la période des Juges.

Seule la tribu de Lévi ne reçut pas de territoire, si ce n’est des villes et leurs alentours pour leurs troupeaux (14.4), car consacrée au service de l’Éternel dans le Tabernacle, elle recevait sa part des sacrifices et des dons des fidèles.

Lecture spirituelle 

Nous retiendrons de ces récits, plusieurs leçons pour la vie du croyant et de l’Église.

- L'héritage de la foi dont le croyant peut jouir dès ici-bas, consiste dans la paix intérieure, la joie et la prospérité spirituelle. Il n'est donné pleinement qu'à celui qui le désire ardemment et s'engage de tout son être pour le posséder, le garder et le faire fructifier. L'exemple de Caleb en est une précieuse illustration. Mais l’héritage de la vie éternelle reste une promesse de Dieu qui ne trouvera sa pleine réalisation pour le croyant resté fidèle qu’après le retour en gloire de Jésus. Cela exige de lui la persévérance à s’attacher à Dieu dans les combats de sa vie.

- Le Seigneur donne à son Église ses bénédictions en abondance, mais selon ses besoins du moment. Il lui demande de les gérer au mieux pour qu'elles soient multipliées. Ce n'est pas parce que le croyant est sauvé, qu'il est dispensé de lutter contre les tentations et les obstacles à la foi et la communion avec Dieu. Comme Caleb avec sa famille, il doit croître spirituellement et partager ce qu'il a reçu avec ceux qui le demandent.

- Le repos de l'âme  dont peut jouir le croyant dès qu'il a rencontré le Seigneur est toujours fragile, tant que Satan aura la possibilité d'agir. Seule la foi active en Jésus permet de conserver la paix intérieure au milieu des tentations et des souffrances. Pactiser par des compromis avec le mal ne résout les difficultés qu'à brève échéance. Les forces du mal en sont ensuite décuplées. La situation du croyant est alors semblable à l'armistice qu'a vécu le peuple d'Israël après la conquête. Les forces armées des Cananéens étaient pacifiées, mais demeurées dans le pays elles devinrent par la suite les oppresseurs d'Israël. Si nous ne laissons pas le Seigneur nous sanctifier, Satan reviendra en force nous opprimer. Le repos véritable n'existera qu'au retour de Christ où Satan disparaîtra. Nous restons « prisonniers » sur cette terre mais « héritiers de la promesse et remplis d’espérance » nous attendons la délivrance définitive du mal, comme l’a promis le Seigneur aux prisonniers de l’exil babylonien : « Revenez à la forteresse (de Jérusalem = de la présence de Dieu) et soyez pleins d’espérance », vous serez largement dédommagés de vos souffrances !

Jésus a promis à ses disciples qu'il leur préparait une place dans son royaume éternel dont nous hériterons à son retour. Le texte de Josué peut nous enseigner à ce sujet que :

- C'est Dieu qui donne à chacun sa part d'héritage.

- Chacun de ceux qui le désirent a accès à cet héritage.

- La foi agissante dans l'amour permet de conserver et de partager cet héritage, dans l'espérance du repos éternel qui permettra de jouir pleinement de la présence de Dieu. 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

- Ai-je toujours le désir ardent de recevoir les dons que Dieu a promis ? Si oui, à quoi ce désir me pousse-t-il dans ma vie personnelle et dans mon Église ? Si non, qu'est-ce qui en moi a affaibli ou éteint ce désir ? 

- Quel(s) don(s) m'a déjà accordé(s) le Seigneur pour œuvrer à la croissance de son territoire en moi, et autour de moi ?

- Quelle est mon espérance ? Que transforme-t-elle dans ma vie ?