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02/02/2024

Étude n°6 Résurrection Ps 18.2-27 (10 02 24)

Étude n°6 Résurrection Ps 18.2-27 (10 02 24)

Ps 18.29 : « C’est toi qui fais briller ma lumière ; passage mer rouge.jpgÉternel, mon Dieu, éclaire mes ténèbres ! » (Illustration, Passage de la Mer Rouge, enluminure)

Observons le Psaume 18 (première partie 2-27)

V 1 : Dans quelles circonstances David a-t-il écrit ce psaume ?

  • Construction du passage en 4 strophes :

V 2-4 Préambule : Relever tous les qualificatifs attribués à Dieu; Quels sentiments du psalmiste révèlent-ils ?

V 5-16 : Intervention de Dieu : v 5-7 : qu’est-ce qui provoque l’angoisse de David ? À qui d’autre peuvent s’appliquer ces versets ? V 8-16 : Intervention de l’Éternel : À quelle intervention divine le psalmiste se réfère-t-il ? (voir Ps 77.17-21) Quelles sont les actions de Dieu ? Quelle image de Dieu donne la description de cette intervention ?

V 17-20 : le salut : - Quels sont les effets de l’intervention divine ? Qui représentent les pronoms personnels de la 1ère personne ? - Quel événement est prophétisé dans ce passage ? (voir Mat 3.17). - À quoi correspond cette délivrance dans la vie du chrétien ?

V 21-27 : la cause de la délivrance : - Qui parle ici ? Que dit le psalmiste de lui-même ? (voir la confirmation en 1 Rois 14.8b). - Comment cela peut-il se justifier ?(v 29, 33 et 36). – Que signifie le v 24 : « Je me suis tenu en garde contre ma faute (ou mon iniquité) » ? – Selon quel principe agit l’Éternel, d’après David ? A qui seul peut s’appliquer ce passage ?

Comprenons

David enfin délivré des persécutions que lui a fait subir Saül, et victorieux des ennemis d’Israël (2 Samuel 8), est au fait de sa gloire sur le trône de Jérusalem ; rempli de reconnaissance envers l’Éternel, il écrit ce psaume en s’assimilant au peuple délivré autrefois par Dieu de l’esclavage en Égypte. Il emprunte toutes ses images aux souvenirs des événements miraculeux de l’Exode, et en même temps prophétise la grande délivrance du mal qu’opérera le Christ ressuscité (v 6). Les apôtres Pierre et Paul (v5 = Actes 2.24 ; v 50 =Rom 15.9) ainsi que les Pères de l’Église, soulignent le caractère prophétique de ce psaume qu’on retrouve en 2 Samuel 22.

Nous n’étudierons que la première partie du psaume, v1-27.

  1. Le préambule (v 2-4) manifeste tout l’amour et la reconnaissance de David pour le Dieu Éternel sur lequel il peut s’appuyer, par une accumulation d’images magnifiant la force, la stabilité, la puissance de salut, la protection qu’il a trouvées en Lui.
  2. V 5-16: David rappelle la délivrance opérée par Dieu. v 5-7: L’angoisse devant la mort, le déferlement du mal (= Belial, le nom que l’on donnera plus tard à Satan, 2Cor 6.15) autour de lui, lui donnaient l’impression d’être pris dans un filet ou dans des flots torrentueux qui l’ont poussé à crier vers Dieu, comme Jésus le fera à Gethsémané et sur la croix (Luc 22.42 ; Marc 14.34-36 ; 15.34). David comme Jésus crie sa détresse tout en étant persuadé que Dieu entend sa prière (v 7). La situation catastrophique dans laquelle il se trouvait n’atteint pas sa confiance en Dieu. v 8-16 : l’intervention de l’Éternel se manifeste dans les bouleversements de la nature : tremblements de terre, ouragan, nuée, feu, fumée, foudre, éclairs (=flèches), grêle et nuée ténébreuse, qui depuis le passage de la mer rouge et la vision de Moïse au Sinaï sont devenus les signes traditionnels de l’apparition de Dieu. Toutes ces forces de la Nature veulent donner une image de la puissance incontrôlable par l’homme que le Seigneur possède pour venir au secours de son enfant (v 15 = Ex 14.24 ; Matt 27. 51-52 ; 28.2). v 11 : Le chérubin servant de char à Dieu pour se déplacer, ayant des ailes pour planer sera repris par Ezéchiel (1.5) et Jean dans l’Apocalypse (4.6) sous une figure d’aigle. Il symbolise la qualité que Dieu met en œuvre dans son jugement sur les hommes : sa fidélité à exécuter ses sentences d’élimination du mal (voir à ce sujet mon livre « la bonne nouvelle des chérubins », Ed BoD). L’aigle en effet prend soin de ses petits en les portant sur ses ailes à la sortie du nid ; dans la Bible il est aussi assimilé au vautour, qui sert d’éboueur pour éliminer les corps morts. Le verset 16 est une allusion directe à l’assèchement de la Mer pour laisser passer le peuple, lors de la sortie d’Égypte.
  3. V 17-20 : David revient à son salut personnel (abondance des pronoms personnels ou possessifs de la 1ère personne du singulier). Sa délivrance est une sorte de résurrection prophétique de celle de Jésus, mais aussi de nos résurrections chaque fois que Dieu est notre appui et nous sort des moments de détresse ou de désespoir.
  4. V 21-27: Ce passage nous paraît présomptueux quand on connaît la vie de David qui n’a pas été exemplaire moralement. Il a tué au point de se voir disqualifié par Dieu pour construire le Temple, a commis un adultère accompagné d’un meurtre et de mensonge !(le psaume a été sans doute écrit avant ce dérapage). Pourtant il affirme être pur, intègre, obéissant (v 21-23) se gardant de céder au penchant au mal, naturel et humain (v 24 = ma faute, mon iniquité, ma faiblesse) : Voir le Psaume 17 qui exprime les mêmes sentiments d’un homme pieux face aux ennemis qui le persécutent injustement. En fait il reconnaît un peu plus loin (v 29, 33, 36) qu’il doit son salut non à ses mérites mais au pardon et à l’amour de Dieu(v 20) qui lui donne force, pureté (dans le sens d’intégrité, de cœur non-partagé) et victoire en vertu d’une loi qui établit que Dieu agit envers l’homme comme l’homme agit envers Lui (v 21 et 25). Cette notion tout humaine de la justice rémunératrice de Dieu sera bouleversée par Jésus (Matt 5.44-45 : Aimez vos ennemis…) qui donnera sa vie pour le salut des pécheurs !

Ce passage du psaume 18 est considéré comme prophétisant le seul Juste à qui il peut s’appliquer : Jésus qui bien qu’ayant endossé notre nature humaine n’a jamais succombé aux tentations et a pu dire avec vérité : « L’Éternel m’a rendu selon ma justice, selon la pureté de mes mains devant ses yeux » en le ressuscitant !(Eph 1.20) 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Mémorisons ce psaume pour affermir notre espérance dans le salut offert par Dieu !
  • Dans quelles(s) circonstance(s) avons-nous pu expérimenter le secours de Dieu, malgré notre imperfection ?
  • Quelle résurrection Dieu m’a-t-il permis de vivre ? Louons-en ensemble notre Dieu !

26/01/2024

Étude n°5 Chanter un cantique au Seigneur dans la détresse, Psaume 69.14-37 (03 02 24)

 Étude n°5 Chanter un cantique au Seigneur dans la détresse, Psaume 69.14-37 (03 02 24)

« Comment chanterions-nous le cantique de l’Éternel sur un sol étranger ? » Ps 137.4jeremie 38_v1 citerne.jpg

Observons

  • À qui est attribué ce psaume ? Quels détails historiques contredisent cette attribution ? v 36-37

Plan de la complainte en cinq parties :

-a v 2-5 : Situation de détresse du psalmiste : Quel(s)prophète(s) pourrai(en)t l’avoir subie ?

-b v 6-13 : Aveu des fautes et de la raison de ses souffrances : relever les détails messianiques (8-10, 13)

-c  v14-22 : Prière de supplication : à quoi fait appel le psalmiste ? v14, 17. Quels sont les détails messianiques ? v 20-22

-b’ v 23-29 : Imprécations contre les méchants : Quelle en est la contrepartie dans le NT ? (Luc 23.34a)

-a’ v 30-37 : Espoir de délivrance : Que provoque cette lueur d’espoir chez le psalmiste ? Qui associe-t-il à sa joie ? v 33-35. Quels détails ne peuvent s’appliquer à David ? v 34b, 36-37.

Comprenons

L’attribution à David  de cette complainte(chantée sur un air nommé « Les Lys ») vient de sa ressemblance avec d’autres psaumes de David (Ps 40, 70, etc.) lorsqu’il était poursuivi par Saül. Mais la fin de notre psaume (v34, 36) ne peut s’appliquer à l’époque de David où il n’était pas question de captifs, de ville de Sion à sauver, ni de territoire de Juda à délivrer. Par d’autres détails (v3-5 ; 15-16) ce psaume pourrait être attribué à Jérémie lorsqu’il fut enfermé dans la citerne de la maison royale, pour avoir prédit la chute de Jérusalem, après l’envoi en exil des premiers captifs (Jér 38.6 ; Lam 3.53).

a) V 2-5 : la situation du psalmiste est désespérée : les eaux profondes des calamités (Ps 18.17 ; 32.6) atteignent sa vie (=âme). Prise au sens premier, cette image peut faire penser à Jonas plongé dans la mer par les marins païens. Mais la mention du bourbier dans lequel le psalmiste s’enfonce renvoie plutôt à la situation de Jérémie. Pourtant au sens figuré, ces deux images correspondent bien à l’impression qu’éprouve tout homme cerné par les malheurs et les difficultés de la vie terrestre. Son attente prolongée de l’intervention divine l’épuise physiquement et spirituellement (v4). N’est-ce pas le risque couru par la dernière génération des chrétiens aspirant au retour de leur Sauveur, et accusés injustement par les « ennemis » incroyants (v5) ? (Mat 5.11 ; 10.22 ;  Luc 18.8 ; 21.12,16).

b) V 6-13 : Le psalmiste s’avoue pécheur devant Dieu, il s’humilie car la croyance de l’époque était que les malheurs subis étaient la punition de Dieu pour les péchés commis. Jésus est venu contredire cette croyance (Luc 13.2-5). Le psalmiste demande au Seigneur des armées célestes que sa situation d’humiliation extrême ne soit pas une occasion de chute ou d’opprobre pour ceux qui cherchent le Seigneur. On pense aux paroles de Jésus avertissant ses disciples qu’ils seront haïs à cause de lui (Luc 21.1 ; 6.22),  au scandale et à la folie qu’est la croix parmi les Juifs et les païens, alors qu'elle est puissance et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés (1Cor 1.23-24).

Les versets suivants (8-13) pourraient avoir été prononcés par Jésus durant toute sa vie ou dans sa Passion, et sont revenus à la mémoire des disciples lorsque Jésus a chassé les vendeurs du temple (Jean 2.17)

c) V14-22 : la prière suppliante s’adresse à Dieu dont le psalmiste rappelle la grâce, la puissance de salut (v 14) et les compassions (v 17). Les accents de souffrance sont les mêmes que ceux de Jésus à Gethsémané (19-21 = Mat 26.36-45,56) ou sur la croix ( v 22 = Jean 19.28-29).

b’) v 23-28 : ces imprécations contre ceux qui font souffrir le psalmiste sont tout humaines, fruits de l’indignation devant l’injustice de sa situation. Il faudra attendre la révélation de l’amour de Dieu faite par Jésus dans les Béatitudes ou sur la croix (Mat 5.43-45 ou Luc 23.34a), pour que ces malédictions soient transformées en bénédictions et pardon.                                        Au v 23, la table peut être comprise matériellement comme représentant le plaisir de la bouche, l’abondance des biens matériels dont jouissent les hommes sans Dieu : ce sera un piège pour ceux qui y mettent leur sécurité, un filet qui les empêche de croire en Dieu. Paul en Rom 11.9 y voit une image des rites et cérémonies du temple dont la pratique tout extérieure causait la perte des Pharisiens. Le tableau dressé par ces imprécations est celui du sort qui attend les «ennemis de Dieu », ceux qui refusent sa grâce. Leur force se changera en faiblesse (v 23), leur clairvoyance deviendra de l’aveuglement (v24), leur richesse disparaîtra (v26), leur iniquité augmentera, leur endurcissement, leur violence et leur sadisme les disqualifieront pour la vie éternelle (= les effaceront du livre de vie  Ap 21.27). Par leur attitude ils se fermeront eux-mêmes le chemin de l’Arbre de Vie. Ces paroles ont été reprises par Pierre au sujet de Judas (Act 1.20) et par Paul à propos du peuple juif dans son ensemble (Rom 11.8-10). Au lieu de prendre ce passage comme le désir de vengeance du psalmiste, ou comme des malédictions ou des punitions de Dieu, considérons-le comme une prophétie eschatologique que l’Apocalypse reprendra, pour avertir le monde des conséquences de ses choix de mort. 

a’)  v 30-37 : Le psalmiste en opposition à ces réprouvés, met sa confiance dans le salut et la grâce de Dieu qui saura le relever (v 30). C’est le même mot que ressusciter !  Comme dans le psaume 22.23, la perspective de ce retournement de situation qui  équivaut à l’espoir de espérance au ciel.jpgrésurrection qu’avait Jésus (Mat 20.19 ; 26.32 ; Marc 9.9 ; Jean 2.19), remplit le psalmiste de joie et de louanges qu’il offre à Dieu, et qui sont préférables aux sacrifices d’animaux  (v32). Il y associe ceux qui cherchent ce Dieu compatissant et proche de tous ceux qui souffrent. L’allégresse que provoque la certitude de ce salut s’étendra à tout l’univers.                          

Le psaume se termine sur l’espérance de la délivrance et la restauration de Sion, colline sur laquelle est fondée la Jérusalem terrestre, devenue le symbole de la Jérusalem céleste (= spirituelle), vivant sous la direction de l’Esprit saint, héritage des croyants qui y entreront au retour de leur Sauveur (Ap 21.1-7). 

Les paroles prophétiques de ce psaume très cité dans le Nouveau Testament se sont accomplies avec Jésus et trouveront leur pleine réalisation avec son retour. Le psalmiste tout en restant un homme conscient de son péché, préfigure par ses souffrances injustes et ses cris de détresse, le Juste Jésus qui ira jusqu’à la mort pour sauver le pécheur repentant.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Quelles sont mes réactions quand je souffre injustement de la part des autres ? Comment ne pas tomber dans l’engrenage de la victimisation et du désir de vengeance ?
  • Qu’est-ce qui soutient mon espérance et ma confiance que Dieu m’écoute quand je souffre ?
  • De quelles expériences avec Dieu dans la souffrance puis-je témoigner autour de moi pour encourager les autres ?