28/11/2025
Étude n°10 le vrai Josué, Josué 1.5-9 (06 12 25)
Étude n°10 le vrai Josué, Josué 1.5-9 (06 12 25)
« Cela leur est arrivé à titre d’exemple et fut écrit pour nous avertir, nous pour qui la fin des siècles est arrivé » 1 Cor 10.11.
Hébreux 13.7 : Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la Parole de Dieu. Considérez l’issue de leur vie et imitez leur foi. »
Introduction : Au point où nous en sommes arrivés dans la lecture du livre de Josué, avec les récits de la conquête de Canaan et la répartition des territoires entre les tribus, il est intéressant de tirer les enseignements de ces récits au point de vue spirituel et prophétique, selon l’affirmation de l’apôtre Paul à Timothée (2 Tim 3.16) : « Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour redresser, pour éduquer dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit adapté et préparé à toute œuvre bonne ».
Que nous apprend donc le personnage de Josué ?
Son nom « Yehoshua », de la même racine que celui de « Jésus », signifie : « l’Éternel sauve», nous incite à chercher dans sa vie ce qui fait de lui un « type » de Jésus, une « image et ombre » du vrai Sauveur (Héb 8.5).
En Deutéronome 31.14 et 23, Josué reçoit de Dieu la mission de « faire entrer le peuple dans le pays qu’Il a juré de donner à ses pères ». Dieu lui fait la promesse d’être lui-même avec lui, et l’encourage dans les mêmes termes qu’au début du livre qui porte son nom : « Fortifie-toi et prends courage, car c’est grâce à toi que le peuple héritera de ce pays…Nul ne tiendra devant toi tous les jours de ta vie, Je suis avec toi…je ne te délaisserai pas, je ne t’abandonnerai pas ! Fortifie-toi et prends courage en observant et en mettant en pratique toute la loi. » (Josué 1.6, 5, 7). De même Jésus reçoit de son Père la mission de « proclamer aux captifs la délivrance et aux aveugles le recouvrement de la vue, de renvoyer libres les opprimés » (Esaïe 61.1 et Luc 4.18). A son baptême, il est encouragé par Dieu qui le reconnaît comme son Fils bien-aimé (Luc 3.22).
En Josué 11.23, à la fin de la conquête du pays, Josué le donna en héritage à Israël…et le pays fut tranquille sans guerre. De même, Paul confie les anciens d’Ephèse à Dieu et à la Parole de sa Grâce (= Jésus) "qui a la puissance d’édifier et de donner l’héritage parmi tous ceux qui sont sanctifiés" (Act 20.32). Si l’auteur de la lettre aux Hébreux reconnaît que Josué n’avait pas donné le véritable repos au peuple, c’est pour attribuer à Jésus ce don du vrai repos dans son Royaume (Héb 4.8), où il n’y aura plus ni mort ni guerre (Ap 21.4).
Ces textes font implicitement de l’action de Josué une préfiguration humaine, un « type », de l’action divine de Jésus. Nous pouvons reprendre quelques-uns des commentaires précédents sur les actions accomplies par Josué préfigurant celles de Jésus.
Josué 1.5-9 : Fortifie-toi et prends courage : Relisons ces versets en les appliquant à Jésus. Comme Josué avant de commencer sa mission, Jésus, au début de son ministère, reçut la confirmation de Dieu d'être accompagné et fortifié par lui tous les jours (Mt 3.17 ; 4.11). Jésus apprit ainsi qu'il était “ celui qui mettrait le peuple en possession de son héritage ” et que la réussite de sa mission de salut dépendait de sa relation intime avec son Père, dans la foi, la méditation de la Parole, et l'obéissance, comme le prouvent ses réponses aux tentations dans le désert.
De même Jésus demande à ses aides de camp, les responsables de l'Eglise, de préparer le peuple à la conquête de la Vie éternelle, en lui fournissant des aliments à sa foi, en l'exhortant à la méditation et à l'obéissance à la Parole de Dieu.
Enfin Jésus demande aux disciples assurés de leur salut, affermis dans la foi et l'expérience avec Dieu, de marcher devant ceux qui hésitent, ont besoin de secours et d'affermissement, non pas pour les dominer, mais pour les encourager, les protéger, les soutenir, les entrainer dans leur marche de la foi. Jésus reste le chef de l'Eglise qui pénétrera tout entière et en même temps dans son royaume éternel.
Josué 2 Les espions à Jéricho :
Comme Josué, Jésus avant d'exécuter ses jugements, envoie à tous, ses messagers de salut. Celui qui accueille ses appels favorablement trouve sa bouée de sauvetage, mais celui qui les rejette, se coupe de la source de la vie et va vers la mort.
Comme les espions, Jésus ne méprise ni ne repousse personne. Les espions ont promis le salut à Rahab sans tenir compte ni de sa race, ni de son sexe, ni de son métier, ni de sa condition sociale ou morale. Jésus dira aux pharisiens que les gens de mauvaise vie les précèderont dans le Royaume, à cause de leur désir ardent de la Vie et de leur confiance en sa Parole. Ce que Rahab avait entendu de Dieu a engendré la foi dans son cœur, ce que Jésus vient témoigner de Dieu, éveille la foi dans le cœur réceptif. Les espions étaient prêts à mourir pour que Rahab ait la vie sauve, comme Jésus le fut, et l'accomplit pour nous sauver.
Le cordon rouge donné par les espions, fait allusion au sang de l'agneau de la Pâque, qu'il fallut répandre sur les linteaux de la porte, pour protéger de la mort les habitants de la maison. Il annonce donc aussi le sang de Jésus cloué sur la croix, qui donne la vie éternelle à celui qui croit en lui et se place sous sa protection. Les moyens humains de protection (la corde = le rite religieux) ont une efficacité très relative, mais le moyen divin (cordon rouge = Jésus), malgré son apparence faible et déraisonnable, est absolument efficace pour donner la vie éternelle.
Jésus a déjà tout accompli pour notre salut, il nous a déjà livré son royaume, et les puissances spirituelles ennemies tremblent, car elles savent qu'elles sont déjà vaincues et vont être anéanties !
Josué 3 et 4 : Passage du Jourdain
Le type du Messie est ici essentiellement l'arche : 3.10 “A ceci vous reconnaîtrez que le Dieu vivant est au milieu de vous...voici l'arche de l'alliance du Seigneur de toute la terre va passer devant vous dans le Jourdain ”. Or le Messie est appelé “ Emmanuel, Dieu avec nous ”. Il est le guide qui marche devant son peuple, il entrera lui aussi dans le Jourdain devant et avant son peuple de disciples, au moment de son baptême. Comme l'or de l'arche était couvert du voile pour être présenté au peuple, le Messie glorieux a caché sa divinité en prenant le voile de sa chair (Héb 10.20) pour descendre au niveau des hommes (Ph 2.7).
L'arche marcha devant le peuple pour passer le Jourdain, de même Jésus, comme un berger (Jn 10.4), marcha devant son peuple pour le faire entrer dans son royaume éternel.
Comme l'arche entra dans les eaux du Jourdain, symbole de séparation et de mort, Jésus entra dans les eaux de la mort à la croix. Comme l'arche écarta ces eaux séparatrices, Jésus écarta la condamnation du péché qui séparait l'homme de Dieu, afin que son peuple puisse avoir accès au royaume de la vie.
Comme les eaux refluèrent dès l'entrée de l'arche dans le fleuve, Satan fut vaincu et le voile du temple se déchira à l'instant où Jésus pénétra dans la mort. L'accès à Dieu était ouvert à tous.
L'arche s'arrête au fond du lit de la rivière comme Jésus sur la croix atteignit le fond de l'angoisse et de la souffrance d'être “ fait péché pour nous ” et d'être ainsi séparé de Dieu. C'est là qu'il s'arrêta pour nous sauver.
Quiconque se fiait à l'arche pouvait passer sans encombre, de même quiconque croit au Fils est délivré de la condamnation et passe de la mort à la vie (Jn 5.24).
Enfin, l'arche, sortie du fleuve, prend la tête du peuple qui est passé en Canaan, comme Jésus, ressuscité, prend la tête de ceux qui s'en remettent à lui pour guider leur nouvelle vie.
Josué 5 Prise de Jéricho :
Identité du personnage de la vision
Comment se fait-il reconnaître ?
- C'est un homme qui a une épée nue à la main,
- Il n'est ni Israélite ni Cananéen,
- Il se dit Chef des armées de l'Éternel,
- Il accepte l'adoration de Josué et le titre de “ Mon Seigneur ”
- Il révèle sa Sainteté (terre où il se trouve est sainte, v 5.15) : Il utilise le même geste qui avait été demandé à Moïse au buisson ardent (Ex 3.5)
- Il est nommé enfin “ L'Éternel” (6.2)
C'est bien l'Ange de l'Éternel, ou la manifestation de Dieu aux hommes de l'Ancien Testament, celui qui sera le Christ du Nouveau Testament, qui apparaît à Josué, au début de la conquête.
Avant toute bataille un général étudie le terrain et la stratégie à suivre. Josué considère la ville (5.13a) et s'aperçoit de sa fermeture hermétique (6.1). A sa perplexité devant l'obstacle pour entrer dans la ville et de là dans tout le pays, le Seigneur répond en se faisant connaître comme le « chef des armées de l'Éternel ». Cette expression ne désigne pas l'armée d'Israël, mais une armée supérieure, celle des êtres célestes, celle des anges. Ainsi, Dieu fait comprendre à Josué qu'il envoie tous ses anges combattre pour son peuple, sous sa propre direction. N'étant ni un Israélite, ni un Cananéen, ce chef n'est pas manipulable, il est indépendant, Josué ne peut que lui obéir, dans le respect de son autorité et de sa sainteté. Josué reconnaît dans cet être céleste, celui qui a parlé à Moïse dans le buisson ardent, l’Éternel lui-même, qui se présente avec l'aspect et les attributs adaptés à la situation et à l'état d'esprit de Josué. Ôter ses souliers en sa présence est symbole de son humilité et de sa soumission totale à son autorité sainte par abandon de ses droits à celui à qui on remet sa chaussure, abandon de ses propres sécurités et de ses prétentions (2 S 15.30 ; Es 20.2-6 ; Ruth 4.7-8).
La vision du vrai Maître du combat de la foi est nécessaire pour éviter soit l'orgueil dans la victoire, soit le découragement dans la faiblesse.
L’Église ne peut rien décider d'elle-même. C'est de Dieu qu'elle tient ses objectifs et ses moyens de les atteindre. Elle ne doit pas se confier dans ses éventuels talents, ni désespérer de ses faiblesses, elle ne peut qu'avoir une attitude d'écoute et de soumission à Dieu, en s'appropriant les mots de Josué “ Qu'est-ce que mon Seigneur dit à son serviteur ”. Ce qui lui est demandé, c'est l'adoration et la confiance, car c'est Dieu qui agit.
La victoire de Dieu sur Jéricho préfigure la victoire de Jésus sur les puissances sataniques.Par son obéissance à Dieu, sa foi totale en sa Parole, sa dépendance fidèle au Saint-Esprit, sa persévérance (= les 7 tours de ville), et sa ténacité pour cerner l'adversaire et ne prêter le flanc à aucune de ses attaques, par le moyen, le plus méprisé et apparemment sans pouvoir, de la croix,(= procession silencieuse, trompettes et arche), Jésus a vaincu irrémédiablement l'adversaire, tout en sauvant ceux qui mettent leur confiance en lui, comme Rahab et le peuple hébreu.
Josué 7 : histoire d’Acan
Le texte annonce le Messie dans la mesure où la mort d'Acan suffit à renouer la relation avec Dieu. De même Jésus, en devenant péché (2Co 5.21), malédiction (Ga 3.13) pour nous, en subissant le châtiment à notre place (Es 53.5-6), a rétabli pour nous la relation avec Dieu. Acan, représentant à la fois Satan et l'homme pécheur, fut incapable de rendre gloire à Dieu en revenant de tout cœur vers lui ; seul Jésus, le Fils de l'Homme, rendit gloire à Dieu par sa mort volontaire pour que nous puissions vivre avec Dieu.
Josué 8 : Adoration dans la vallée de Sichem
Ce texte annonce le Messie par la situation de l'autel dans la vallée entre le mont des malédictions et celui des bénédictions. Jésus, dans son sacrifice sur la croix, devint malédiction en prenant sur lui notre péché, afin que tous puissent jouir des bénédictions du salut (Gal 3.13-14).
Josué 14 et 19 : Josué et Caleb annoncent tous deux Jésus :
Josué manifeste les sentiments qui seront en Jésus-Christ (Ph 2.3-8) : humilité, dévouement, désintéressement.
Josué a vaincu la puissance des Cananéens, comme Jésus a vaincu celle de Satan à la croix. Les Cananéens sont restés en vie, comme une menace pour Israël, les forces du mal sont toujours actives contre le croyant, jusqu'à leur anéantissement total.
Comme Josué, Jésus, après avoir combattu victorieusement contre Satan, partage entre ses disciples les dons de son Saint-Esprit, selon les besoins de l’Église dans sa lutte contre les puissances spirituelles adverses.
Comme Caleb, Jésus accomplit sa mission jusqu'au bout avec persévérance et foi, et fut victorieux des obstacles “ gigantesques ” que Satan lui opposait.
Comme lui il se montre généreux envers ceux qui lui adressent des requêtes justifiées, et leur accorde toutes les “ sources ” de son Esprit pour les rendre fructueux, sans discrimination.
Comme Josué et Caleb, il ne considère pas les femmes comme indignes de recevoir les mêmes dons spirituels ou les mêmes responsabilités que les hommes, si c'est nécessaire au bien de l’Église.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Qu’est-ce que ces récits du livre de Josué m’ont appris sur Jésus et sur la relation qu’il veut avoir avec moi ?
- Si Josué préfigure par certains côtés le Sauveur Jésus, il reste un homme pécheur face à son Dieu : que puis-je apprendre de son exemple pour remporter la victoire dans les combats de la vie ?
08:00 Publié dans Josué 4/25 | Lien permanent | Commentaires (0)
21/11/2025
Étude n°9, Héritiers de la promesse mais prisonniers de l’espérance, Josué 13.1-7 et 14.1-5 (29 11 25)
Étude n°9, Héritiers de la promesse mais prisonniers pleins d’espérance, Josué 13.1-7 et 14.1-5 (29 11 25)
« Revenez à la forteresse, vous les prisonniers pleins d’espérance ! Je le déclare encore aujourd’hui, je vous dédommagerai au double ! » Zac 9.12)
Le texte de Josué 13 proposé pour ce sabbat semble bien éloigné du titre donné par le Guide mondial de l’EDS. Pour une compréhension plus précise, nous y adjoignons le début du ch 14 (v 1-5) qui résume la situation des Hébreux à la fin de la conquête de Canaan. Essayons de voir ce que nous enseigne aujourd’hui sur le plan spirituel ce partage des territoires.
Observons ch 13.1-7
-Où en est la conquête de Canaan par les Hébreux ?ch 11-12
-Pourquoi Dieu intervient-il auprès de Josué,13 v 1 ?
- Distinguez les deux ordres de Dieu (13 v 2-6 et v7). Qui concernent-ils ?
-Comment se fait l’attribution des territoires, 13 v 6 ? Pourquoi ?
- Quelles régions n'ont pas été conquises ? (v 2-6) Voir la carte jointe.
Les terres des Philistins sur la côte Sud, de Gaza à Ekron
La Phénicie sur la côte Nord jusqu'à Sidon
Le Liban à l’est du Mont Hermon (v5)
Les Guessuriens au sud des Philistins (v 13)
- Quelle promesse fit l'Eternel à Israël ? (v 6). En attendant sa réalisation, que devait faire Josué, (v 7) ?
-Qu’en est-il des tribus déjà loties v 8-12 ?
- Quelle tribu n'eut aucun territoire ? (13.14 ; 14.3) Pourquoi ?
-Comment Josué conclut-il ce partage, v 13-14 ?
-Quel résumé en fait-il au ch14.1-5 Sur quoi y insiste-t-il, v 2 et 5 ?
- Où se fit le partage pour les tribus de Juda, Ephraïm et Manassé? (v 14.6a) Et pour les autres tribus (18.1) ? Pourquoi dans ces lieux ?
Comprenons
A la fin de la conquête de Canaan rapportée dans les chapitres 11 et 12, aucun territoire n’avait été attribué, hormis ceux de l’Est du Jourdain assignés par Moïse (v24) aux tribus de Ruben, Gad, et la demi-tribu de Manassé. Un temps d’arrêt paraît alors avoir suivi la conquête, un temps de repos après les luttes, chacun restant là où il se trouvait au moment de la fin des combats. Pourtant il restait toute une grande partie des terres qui n’avaient pas été conquises comme le fait remarquer Dieu à Josué (13v1). Ce général était devenu vieux, âgé comme Caleb son compagnon de route, d’environ 85 ans (ch 14.10) et n’avait plus les forces ni l’ardeur nécessaires pour combattre. Aussi Dieu va-t-il soutenir son espérance de possession de tout le territoire de Canaan par la promesse d’en déposséder Lui-même les Cananéens (les Philistins devant être considérés comme des Cananéens, v 3), et par son attribution par le sort dès à présent à Israël (v 6).
Comme la conquête s'est faite en deux moments importants, l'entrée au centre du pays, puis la conquête du Sud et du Nord, le partage va s'opérer en deux périodes, et à partir de deux lieux, où a été transportée l'arche de l'alliance. Les deux tribus les plus importantes, Juda et les fils de Joseph, Ephraïm et Manassé, sont pourvues en premier à Guilgal (14.6), puis les 7 autres tribus reçoivent leurs lots à Silo (18.1-2).
- Le rappel des attributions (v 8-12) faites aux tribus transjordaniennes (Ruben, Gad et la demi-tribu de Manassé) permet de mettre en valeur la solidarité de ces tribus, qui font bien partie du peuple d'Israël, même si leurs territoires sont en dehors de Canaan. Après la conquête de Canaan, leurs hommes vaillants qui avaient combattu à l'avant-garde, peuvent enfin rentrer chez eux et s'installer sur leurs terres où étaient restés les femmes, les enfants et les vieillards.
- Le partage a lieu à Guilgal, devant l'arche. C'est Dieu qui ordonne ce partage et qui y procède par le moyen du sort avec l’Urim et le Thummim,( voir étude précédente)
- L'étendue des parts est déterminée selon les familles, c'est à dire selon le nombre de personnes de ces familles. Ainsi les deux tribus les plus nombreuses, Juda (76500 hommes) et Joseph (Manassé 52700, Ephraïm 32500), eurent les plus vastes territoires (Nb 26.22, 34,37).
- Juda fut le premier servi parce qu'il se révéla le plus ardent à recevoir sa part en s'avançant avec Caleb, dès la fin des combats. Pourquoi un tel luxe de détails sur cette tribu ? C'est elle qui a reçu lors de la bénédiction prophétique de Jacob, les promesses messianiques (Gn 49.8-12) : en elle devait naître le Shilo, personnage mystérieux, à qui les peuples obéiraient, et dans lequel on a vu une image du Messie. Cette tribu avait un destin royal et éternel - “ le sceptre ne s'en éloignerait jamais ”- que David et Jésus réalisèrent, physiquement et spirituellement. Cette tribu a donc une place à part dans le plan de Dieu, et répond à ce choix par son ardeur à recevoir son héritage.
Pourtant Juda comme les fils de Joseph ne remplirent pas totalement leur mission, et ne chassèrent pas tous les Cananéens (13.13 ; 15.63 ; 16.10 ; 17.12-13). Leur manque de foi, leur négligence et leurs compromis contrastent avec la foi ardente de Caleb, et fut à l'origine des malheurs du peuple d'Israël pendant la période des Juges.
Seule la tribu de Lévi ne reçut pas de territoire, si ce n’est des villes et leurs alentours pour leurs troupeaux (14.4), car consacrée au service de l’Éternel dans le Tabernacle, elle recevait sa part des sacrifices et des dons des fidèles.
Lecture spirituelle
Nous retiendrons de ces récits, plusieurs leçons pour la vie du croyant et de l’Église.
- L'héritage de la foi dont le croyant peut jouir dès ici-bas, consiste dans la paix intérieure, la joie et la prospérité spirituelle. Il n'est donné pleinement qu'à celui qui le désire ardemment et s'engage de tout son être pour le posséder, le garder et le faire fructifier. L'exemple de Caleb en est une précieuse illustration. Mais l’héritage de la vie éternelle reste une promesse de Dieu qui ne trouvera sa pleine réalisation pour le croyant resté fidèle qu’après le retour en gloire de Jésus. Cela exige de lui la persévérance à s’attacher à Dieu dans les combats de sa vie, car il reste prisonnier de sa condition terrestre.
- Le Seigneur donne à son Église ses bénédictions en abondance, mais selon ses besoins du moment. Il lui demande de les gérer au mieux pour qu'elles soient multipliées. Ce n'est pas parce que le croyant est sauvé, qu'il est dispensé de lutter contre les tentations et les obstacles à la foi et la communion avec Dieu. Comme Caleb avec sa famille, il doit croître spirituellement et partager ce qu'il a reçu avec ceux qui le demandent.
- Le repos de l'âme dont peut jouir le croyant dès qu'il a rencontré le Seigneur est toujours fragile, tant que Satan aura la possibilité d'agir. Seule la foi active en Jésus permet de conserver la paix intérieure au milieu des tentations et des souffrances de la condition terrestre. Pactiser par des compromis avec le mal ne résout les difficultés qu'à brève échéance. Les forces du mal en sont ensuite décuplées. La situation du croyant est alors semblable à l'armistice qu'a vécu le peuple d'Israël après la conquête. Les forces armées des Cananéens étaient pacifiées, mais demeurées dans le pays elles devinrent par la suite les oppresseurs d'Israël. Si nous ne laissons pas le Seigneur nous sanctifier, Satan reviendra en force nous opprimer. Le repos véritable n'existera qu'au retour de Christ où Satan disparaîtra. Nous restons « prisonniers » sur cette terre mais « héritiers de la promesse et remplis d’espérance » nous attendons la délivrance définitive du mal, comme l’a promis le Seigneur aux prisonniers de l’exil babylonien : « Revenez à la forteresse (de Jérusalem = de la présence de Dieu) et soyez pleins d’espérance », vous serez largement dédommagés de vos souffrances !
Jésus a promis à ses disciples qu'il leur préparait une place dans son royaume éternel dont nous hériterons à son retour. Le texte de Josué peut nous enseigner à ce sujet que :
- C'est Dieu qui donne à chacun sa part d'héritage.
- Chacun de ceux qui le désirent a accès à cet héritage.
- La foi agissante dans l'amour permet de conserver et de partager cet héritage, dans l'espérance du repos éternel qui permettra de jouir pleinement de la présence de Dieu.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Ai-je toujours le désir ardent de recevoir les dons que Dieu a promis ? Si oui, à quoi ce désir me pousse-t-il dans ma vie personnelle et dans mon Église ? Si non, qu'est-ce qui en moi a affaibli ou éteint ce désir ?
- En quoi et de quoi suis-je héritier de Dieu ? que représente pour moi son héritage ?
- Quel(s) don(s) m'a déjà accordé(s) le Seigneur pour œuvrer à la croissance de son territoire en moi, et autour de moi ?
- Quelle est mon espérance ? Que transforme-t-elle dans ma vie ?
08:00 Publié dans Josué 4/25 | Lien permanent | Commentaires (0)














