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23/05/2025

Étude n°9 Symboles prophétiques dans les Psaumes (2) (31 05 25)

Étude n°9 Symboles prophétiques dans les Psaumes (2) (31 05 25)

« Au temps que j’aurai fixé, c’est moi qui jugerai avec droiture » Ps 75.3

Observons

Le contexte :Apocalypse1St Laurent en royans fresque.jpg

-Quelle supplication est lancée dans le psaume précédant (74) ? A propos de quel événement ?

- A qui est attribué le Ps 75 ? (1 Chr 6.16, 24 ; 2 Chr 29.30 ; Esd 2.41) 

Le texte :

Il est composé de 4 strophes de deux distiques (= versets) chacune, après une introduction d’un distique (v2). Distinguer qui parle dans chacune des parties (v2 ; v 3-4 ; v 5-9 ; v 10-11 ?

  • V 2 : Qui est célébré ? Pourquoi ? Comment sont qualifiés ses actes ?
  • V 3-4 : Que promet Dieu ? Que rétablira-t-il ? Que représentent « les colonnes de la terre » ?
  • V 5-9 : Qui parle à la 1ère personne ? Quelle menace profère-t-il et contre qui ? Que symbolise la « corne »  (Deut 33.17 ; Ps 18.3) ? Que recherche-t-elle? Selon la version des Septante, aux v 6-7 qui est visé par cette recherche ? v 8 pourquoi la recherche de la corne est-elle vaine ? v 9 : Quel est le jugement de Dieu sur les arrogants ? Voir l’image employée dans Ps 60.5 ; Es 19.14 ; Jér 25.15 ; Ap 14.10. Que peut-on en déduire sur l’auteur de la destruction des méchants ?
  • V 10-11 : Qui parle dans cette strophe de conclusion ? Le pronom « Je » représente-t-il la même personne dans les deux versets (voir le v 8 en parallèle) ?

Comprenons

Le contexte : Au psaume 74, lui aussi du même auteur, Asaph, le psalmiste crie à Dieu d’intervenir contre le méchant qui déshonore son Nom (v 18, 22) en profanant le sanctuaire (v 3, 7-8). Le Ps 75 apporte une réponse à cette supplication, en annonçant le jugement de Dieu à venir. On attribue à Asaph 12 psaumes (50 ; 73-83), certainement pas du même auteur, car Asaph, chantre et prophète du temps de David, est à l’origine d’une lignée de chantres-prophètes, que l’on retrouve après l’exil au nombre de 128 ! Les deux psaumes ont pu être écrits après la destruction du Temple de Jérusalem en 586 av JC, pour exprimer la désolation du peuple et l’appel au jugement de Dieu sur les « méchants » (= les impies, qu’ils soient des ennemis, ou des gens du peuple qui trahissent l’alliance avec Dieu.). 

Le texte

Il est assez difficile de distinguer les personnes qui s’expriment dans ce texte. Au verset 2, la 1ère personne du pluriel semble indiquer des paroles du peuple célébrant l’Éternel, à mettre en parallèle avec le v 10 de la conclusion, où l’on retrouve la même idée de célébration, mais au singulier.

V 2-3 : Le nom de l’Éternel représente sa personne tout entière, son caractère, ses actions, redoutables, ou merveilleuses, ou étonnantes. Dire que ce Nom est « proche » indiquerait-il la prophétie de la proximité de la Révélation de Dieu par son action extraordinaire de jugement (v 3) ? On retrouve en Apocalypse  la même affirmation de proximité du jugement : Ap 1.3 ; 22.12 : « Voici je viens bientôt et j’apporte avec moi ma rétribution pour rendre à chacun selon son œuvre ! ».

Aux v 3 et 4 : Dieu prend la parole pour annoncer que son jugement viendra au moment (1 Tim 6.14-15), que lui seul connaît, et qu’il a fixé de sa propre autorité. Ce jugement sera droit, c’est-à-dire juste, sans préférence ni laxisme. Accompagné de la disparition ou du bouleversement des "habitants de la terre" (= les impies), ce jugement permettra aux "colonnes de la terre" de rester solides. Ces colonnes peuvent représenter les personnes fidèles à Dieu qui ne seront pas ébranlées dans leur foi, ou bien les notions de justice et d’équité qui sont les fondements de toutes les sociétés. On peut voir dans ces affirmations de Dieu des paroles prophétiques développées dans l’Apocalypse (ch 14 par exemple)

V 5-6 : Le psalmiste reprend-il la parole ici, pour avertir les orgueilleux, les insensés vantards et insolents, qui élèvent leur front (ou leur "corne", force, puissance), dans une recherche de pouvoir tous azimuts (v 7). La corne est dans la bible le symbole de la force guerrière des impies, des sans-Dieu (Deut 33.17 ; 1 Rois 22.11 Ps 89.25 ; Ps 92.11 ; Dan 7.8, etc.). Le prophète rappelle que « l’élévation » ou l’honneur qu’ils recherchent sur terre, ne peut venir des nations terrestres (Sud, Est ou Ouest, le nord n’est pas mentionné car pour Israël, c’est du Nord que venaient les ennemis).

V 8-9 : Seul l’Éternel peut donner honneur et gloire aux « justes » (v 11), à ceux qu’il juge, selon leur foi, dignes de recevoir le Royaume, les pauvres en esprit ou humbles (Mat 5.3 ; Jac 2.5), les compatissants (Mat 25.34-35), les "nés de nouveau" (Jean 3.3). A l’opposé, « les méchants », arrogants, qui recherchent la gloire humaine sont promis à la vendange (Ap 14.17-20). Cet abaissement et cette destruction sont les conséquences du « vin d’étourdissement »(Ps 60.5)  dont se sont abreuvés ceux qui disparaissent : leur propre folie finira par les détruire. Dieu entérine leur choix de vie, ne pouvant pas forcer leur décision de vivre sans Lui.

V 10-11 : Il est difficile de savoir qui parle dans ces deux versets. Le prophète peut reprendre la parole au verset 10,  pour louer le Seigneur pour son action de jugement, qu’il rappelle au v 11, parallèle au v 8 et au v 3, à la première personne. Le prophète est l’intermédiaire entre Dieu et le peuple : au v 10 il représente le peuple devant Dieu, mais au v 11 il rapporte la parole de Dieu devant le peuple (Le prophète du psaume devient alors un "type" de Christ intercesseur).!  Ainsi la notion de la justice de Dieu est-elle rappelée trois fois dans ce psaume, et provoque la louange du peuple, comme l’Apocalypse le révèlera encore (ch 19). 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Où est-ce que je place ma valeur ? Dans le regard des autres sur moi ? dans mes actes ou ma place dans la société ? Dans le regard de Dieu sur moi ? Qu’est-ce que cela change dans mes attitudes ?
  • Le jugement de Dieu sur moi m’angoisse-t-il ou me rassure-t-il ? Pourquoi ? Comment passer de l’angoisse à la paix et l'espérance ?

16/05/2025

Étude n°8 Psaumes 15 et 24 Symbolisme dans les Psaumes (1) (24 05 25)

Étude n°8 Psaumes 15 et 24 Symbolisme dans les Psaumes (1) (24 05 25)

« Je regardai et voici l’Agneau debout sur la montagne de Sion, et avec lui 144000 personnes qui avaient son Nom et le Nom de son Père, écrits sur leur front. » Apocalypse 14.1

Les Psaumes 15 et 24 sont à mettre en parallèle avec la description des144000 d’Ap 14.1-5.

Observons Apoc 7 élus devant l'Agneau 12è.jpg

  • Lecture littérale

Psaume 15 : 

Contexte : Que décrit le psaume 14.1-4, en contraste avec le Ps 15 ?

Texte :

  • V 1 : Quelle est la question posée ? Quels lieux sont mentionnés ? Qu’était le tabernacle (ou la tente) ? Quel événement important en Israël et pour David cela suggère-t-il ?
  • V 2 : quelles qualités sont demandées au serviteur, hôte de ces lieux ?
  • V 3 : Quelle est son attitude vis-à-vis d’autrui ?
  • V 4a : selon les versions Segond, NBS, Jérusalem, TOB, BAN (Bible Annotée de Neuchâtel) que dit ce verset ? (comparer avec 2 Sam 6.22 et Esaïe 57.15). Que choisissez-vous ? Pourquoi ?
  • V 4b et c : Quelles autres qualités a ce serviteur ?
  • V 5 a et b : Quelle est sa position vis-à-vis de l’argent ? De quelles qualités fait-il preuve ?
  • V 5 c : Qu’en conclut le Psalmiste ?

Psaume 24 : Composé en même temps que le Ps 15 (voir 2 Samuel 6.12, 15). Il comprend deux parties, marquant l’approche de l’arche vers Sion (v 1-6), et l’entrée de l’arche dans Sion (v 7-10).

  1. V 1-6 : première partie : Approche de l’arche (ou du Seigneur)
  • V 1-2 : Que loue le psalmiste en l’Éternel ? Qu’a donné l’Éternel à la terre ?
  • V 3 : Quelle question pose le psalmiste ? (voir Ps 15.1)
  • V 4 : Quelles qualités sont demandées au serviteur de l’Éternel ?
  • V 5 Que retirera-t-il de la présence de l’Éternel ?
  • V 6 : Quelle est la caractéristique de ce serviteur ?
  1. V 7-10 : seconde partie : entrée de l’arche (ou du Seigneur) en Sion
  • V 7 et 9 : De quelles portes s’agit-il ? Pourquoi doivent-elles s’élever ?
  • V 8 et 10 : Quelle est l’identité de ce roi ? Quelles sont ses armées ? (Ps 103.21 et Esaïe 40.26).
  • Lecture symbolique et prophétique
  • Quels autres événements survenus au temps du Nouveau Testament peuvent être annoncés ou suggérés par ces deux psaumes ? (Luc 2.13-14 ; 19.37-38 ; Actes 2.1-4 , 18-21 ; 3.19-21 ; 1 Thessaloniciens 4.13-17 )
  • Comparer ces deux textes avec Apocalypse 14.1-6(situation du texte par rapport à Ap 13 ; situation des personnages ; qualités des serviteurs) et Ap 19.1-9. Quelles similitudes y trouvons-nous ?

Comprenons

1 Lecture Littérale

Dans l’histoire religieuse d’Israël, après la sortie d’Égypte et l’entrée en Canaan, le sort de l’arche de l’Alliance a été la préoccupation primordiale du peuple jusqu’à sa venue solennelle à Jérusalem sous la royauté de David. Depuis le Sinaï l’arche représentait la présence de Dieu parmi le peuple. Elle reposait sous la tente du Tabernacle et accompagnait la marche du peuple dans le désert. A l’entrée en Canaan, elle avait été considérée par le peuple comme un talisman contre les ennemis. A cause des péchés du peuple (1 Sam 4.11)  et de l’idolâtrie dont elle faisait l’objet, elle avait été livrée aux Philistins à leurs risques et périls. Rendue par eux, elle devint un objet de crainte pour les Israélites qui en confièrent la garde à  Abinadab et son fils Eléazar (1 Sam 7.1). Elle resta éloignée du peuple, étrangère à sa vie, jusqu’à ce que David comprenne sa valeur symbolique de présence de Dieu et décide de la ramener à Jérusalem, au cours d’une cérémonie pleine de joie (2 Sam 6.12). C’est à cette occasion, pense-t-on que furent composés par David et chantés par lui et les chœurs du peuple ces deux psaumes 15 et 24.

Au Psaume 15, David s’interroge sur les qualités de celui qui peut se trouver dans la présence de Dieu, matérialisée par le « Tabernacle, et la montagne sainte » de Sion, où il voudrait faire construire le Temple. En contraste avec la description dans le Psaume 14.1-4, des insensés qui nient l’existence de Dieu et sont corrompus, le psaume 15 décrit l’homme intègre, juste, véridique jusque dans son cœur (v 2), qui se conduit avec bienveillance envers son prochain (v3, 4b), reste fidèle à ses engagements même à son détriment (v4c), et dont la loyauté et l’incorruptibilité sont sans faille (5a et b).

Le verset 4a pose un problème de traduction car le texte hébreu est peu clair (« méprisé à ses yeux le méprisable ») : s’il s’agit de l’autre,  cela signifiera : « il rejette (ou méprise) celui qui est méprisable à ses yeux » (Segond, NBS), « réprouvé (ou méprisé) est à ses yeux celui qui est digne de mépris » (BAN). Mais s’il s’agit de lui-même, comme peuvent  le suggérer les textes de  2 Samuel 6.22 où David déclare qu’il veut « paraître encore plus méprisable et s’abaisser à ses propres yeux », et d’Esaïe 57.15 où l’Éternel demeure avec  « l’opprimé et celui qui est humilié, ou humble dans son esprit », ce verset 4a du Psaume 15 pourrait signifier l’humilité et l’abaissement volontaire en présence de son Dieu de l’homme intègre. Les deux interprétations sont compatibles, tant la langue hébraïque est multidimensionnelle !

En conclusion de ce psaume, le psalmiste reconnaît la stabilité, la fermeté de celui qui habite la montagne de l’Éternel, c.à d. celui qui reste en présence de Dieu. 

Psaume 24

V 1-6 : Tandis que l’arche s’approche de Jérusalem, le psalmiste loue la grandeur du Créateur : la terre v1a désigne plutôt l’Univers tout entier, alors que en 1b en parallèle, désignerait le monde habité. Comme en Genèse 1.9-10, où des eaux mouvantes (mers et fleuves) émerge la terre solide qui portera végétation et êtres vivants, le psalmiste reconnaît que c’est l’Éternel qui assure la stabilité de la terre. Il dresse ensuite le portrait moral de celui qui comme Jacob (celui qui a cherché, à tout prix, à bénéficier de la promesse faite à Abraham) cherche la présence (la face) de l’Éternel (sa montagne et son lieu saint = Jérusalem vers où s’approche l’arche) : v 4 si son action (mains) et son cœur (être intérieur) sont intègres et loyaux (voir le décalogue), il recevra de Dieu bénédiction, justice (= justification) et salut, (v 5).

V 7-10 : L’allégresse emplit le cœur du psalmiste à l’arrivée de l’arche à Jérusalem. L’arche de l’Alliance représentant la présence de l’Éternel est assimilée au Roi de gloire qu’est Dieu (v7-8). Il est si glorieux et grand que les portes de la ville paraissent trop petites pour le laisser passer ! L’Éternel entre triomphalement, en vainqueur. Ici (v 8 et 10) apparaît l’expression «l’Éternel des armées » qui sera mal comprise par des fidèles sans vision spirituelle, s’accaparant la puissance de Dieu pour leurs armées militaires terrestres ! Il s’agit plutôt des armées célestes (astres, Esaïe 40.26) et anges (Ps 103.21). L’accent est mis ainsi sur la puissance universelle d’un Dieu Créateur qui consent à venir habiter parmi les hommes, sur la terre qu’il a créée et rendue habitable et solide !

  • Lecture symbolique et prophétique

Dans le personnage intègre qui peut rester en présence du Seigneur on peut voir une préfiguration de Jésus lui-même, le Fils de l’Homme, qui seul put voir « la face de Dieu », et qui eut toutes les qualités mentionnées dans ces deux psaumes. A la fois Créateur (Ps 25.1-2 ; Jean1.1 ; 1Cor 8.6) et vainqueur de la mort (Ps 25.8 ; Jean 16.33 ; Ap 6.2), Déjà sur terre l’entrée de Jésus à Jérusalem réalisa en partie les paroles prophétiques de ces deux psaumes, comme la venue du Saint-Esprit à la Pentecôte. Enfin, Jésus viendra en Roi de gloire à la fin des temps, dans l’allégresse de son peuple (Ap 14 et 19). Un parallèle plus précis peut se faire entre ces deux psaumes et Ap 14.1-5 : Face aux puissances maléfiques du ch 13, le peuple de Dieu (=les 144 000) se tient debout sur la montagne de Sion avec l’Agneau : la fermeté de leur foi vient de leur attachement au Christ (Ps 24.1-3) et leur intégrité (Ap 14.5) vient comme l’homme intègre des psaumes, de la justice qu’ils ont reçue de Dieu (= rachetés parmi les hommes, Ap 14.3-4), leur permettant d’être des témoins puissants de l’Évangile éternel (Ap 14.6), puis d’acclamer le Christ à son retour (Ap 19.6).

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Suis-je de ceux qui recherchent la présence de L’Éternel ? A quoi cela se distingue-t-il, extérieurement et intérieurement ?
  • Qu’a changé dans ma vie professionnelle, familiale, ecclésiale, la venue du Saint-Esprit en moi ?