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10/11/2023

Étude n°7 Mission envers mon prochain Gal 5.13-26 (18 11 23)

Étude n°7 Mission envers mon prochain Gal 5.13-26 (18 11 23)

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, toute ton âme, toute ta force et toute ta pensée, et ton  prochain comme toi-même. » Luc 10.27chemin éclairé.jpg

Observons

Le contexte : 5.1-12 : De quoi Christ a-t-il libéré le croyant ? Qu’est-ce qui a de la valeur à ses yeux ? v 6

Le texte : contient 7 fois le mot Esprit, 4 fois le mot chair, et 2 fois le mot loi.

13-15 : La libération de la loi l’élimine-t-elle ? Comment la loi s’accomplit-elle ? Quelle est la mise en garde de Paul aux Galates ?

16-18 : Quelle est la grande opposition dans ces versets ? Que signifie « la chair » ? et « être sous la loi » ?

19-23 : Quelles sont les œuvres de la chair et quel est le fruit de l’Esprit ?

24-26 : Comment le chrétien est-il appelé à marcher ? 

Comprenons :

Le contexte :

Le croyant en Christ, libéré de la condamnation de la loi à laquelle il ne peut pas obéir à cause de sa nature pécheresse, c-à-d séparée de Dieu, ne peut pas pour autant chercher à être considéré comme juste en se faisant circoncire (v 4, 6). Seule sa foi en Christ mort et ressuscité pour son pardon lui donne l’espérance d’être justifié ; mais cette foi doit se manifester dans l’amour du prochain (v6). Paul met en garde les Galates contre toute autre doctrine qui les écarterait de la grâce.

Le texte :

13-15 : La liberté chrétienne consiste à vivre soumis, non à sa nature charnelle, séparée de Dieu, mais à la loi d’amour du prochain. Les querelles, les jugements les uns des autres ne conduisent qu’à la destruction.

16-23 : Dans une opposition absolue et coutumière du Nouveau Testament entre chair et Esprit (Mt 15.9, Rom 1.19 ; 2 Co 12.20 ; Eph 5.3 ; 2 Ti 3.1 ; Tite 3.3), Paul révèle l’antinomie totale entre la vie de l’impie soumise à ses instinct et ses pulsions,  et celle du croyant, soumise à l’Esprit et mue par l’amour du prochain. Les fondements de ces deux modes de vie sont exprimés par les mots chair et esprit. Que signifie la chair pour Paul ? La liste des œuvres qu’il dresse aux v 19 à 21, montre que ce mot ne désigne pas seulement le « corps », l’enveloppe matérielle de l’être intérieur. Il englobe tout ce qui a trait à la nature pécheresse, tout l’être intérieur, désirs, pensées, pulsions, sentiments qui conduisent l’homme à vivre sans Dieu, soumis à ses réactions aux circonstances extérieures, ou esclave de son orgueil, de son égoïsme, et de sa violence. Une telle vie « animale », « naturelle », « charnelle » est contraire à l’Esprit.

On a souvent interprété ce mot comme désignant l’esprit de l’homme, tant on reste influencé par le dualisme platonicien qui oppose le corps physique à l’esprit (= intellect et affectivité). Mais c’est ignorer l’unicité profonde de l’homme selon la Bible. Tel qu’il y est présenté, esprit, âme, corps, sont entièrement touchés par le péché, et constituent l’être charnel. L’Esprit qui est opposé  à cette nature charnelle (v 17), c’est celui de Dieu qui libère des désirs charnels, pécheurs (v 16), mis en lumière et condamnés par la loi (v 18) ; L’Esprit conduit à faire la volonté de Dieu, et produit des fruits saints dans la vie du croyant (v 22) ; de plus il donne la faculté et la force de marcher dans l’humilité et l’amour fraternel (25-26).

L’homme esclave de ses sens et de ses passions, de la mentalité ambiante, et de sa nature, ne peut être libéré que par l’Esprit de Dieu qu’il accueille en lui et auquel il se soumet.

19-21 : Les péchés sont rassemblés par Paul en quatre catégories : la sensualité, l’idolâtrie, la haine et ses dérivés, les excès de la table. Tous ces péchés, si l’Esprit de grâce ne les chasse pas, conduisent à l’exclusion du Royaume (voir Ap 21.8) et de la communion avec Christ, donc de son corps qui est l’Église. Cette affirmation péremptoire de Paul répond à ceux qui pourraient croire que la liberté chrétienne conduit à la licence ou l’anarchie morale.

22-23 : A ces œuvres de la chair, Paul oppose le fruit de l’Esprit, au singulier. Ce fruit est un mais a de multiples facettes ; il marque la transformation totale de la nature humaine lorsqu’elle est dirigée par l’Esprit. A sa base, il y a l’amour de Dieu et des autres, qui permet de développer dans le cœur les vertus qui étaient en Jésus-Christ, et qui accomplissent parfaitement la Loi (v 23). C’est dire que l’obéissance à la loi ne découle pas des efforts vains de sainteté, mais de l’œuvre de l’Esprit dans le cœur régénéré. Au lieu d’être tourné vers lui-même et vers sa propre satisfaction, le chrétien est tourné vers Dieu et vers les autres. Par là, il est en harmonie avec la volonté divine et la communauté  fraternelle (v 26).

En conclusion, Paul revient au centre de son message : le Christ crucifié a fait mourir les œuvres de la chair, le vieil homme, en ceux qui sont à lui. Crucifier la chair ne signifie pas perdre sa personnalité, mais abandonner ce qui sépare de Dieu. La puissance du péché ne domine plus dans le cœur, ni dans la vie du croyant attaché à Christ (Rom 6.11-14). Si l’Esprit a créé réellement une vie nouvelle (v 25a), ce n’est pas pour que l’homme  en jouisse égoïstement, ou reste à attendre passivement le retour de Christ, c’est pour « marcher », être en mouvement, en croissance dans la foi et la connaissance de Dieu, en action d’amour pour les autres. La grâce sauve et libère, mais aussi pousse en avant dans une recherche non de la vaine gloire de soi qui provoque jalousie et querelles, mais dans un développement continu de l’image de Christ en soi (2 Cor 3.18).

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Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Qu’est-ce qui en moi manifeste que le vieil homme est toujours vivant ? Comment influence-t-il ma vie de couple, de famille, d’église, de travail ? Comment le « crucifier » ?
  • Pourquoi Paul dit-il que le vieil homme est « sous la loi » ?
  • Comment laisser l’Esprit produire son fruit en moi et en mon église ?
  • Comment puis-je aujourd’hui marcher par l’Esprit et faire croître l’image de Christ en moi ?
  • Comment mon église peut-elle contribuer à cette croissance spirituelle et morale ?

03/11/2023

Étude n°6  Motiver et préparer à la Mission Actes 1.21-2.13 (11 11 23)

Étude n°6  Motiver et préparer à la Mission Actes 1.21-2.13 (11 11 23)

« Vous recevrez une puissance, celle du Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins….jusqu’aux extrémités de la terre » Actes 1.8

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Le Contexte :

  • A quel moment de l’histoire biblique se situe ce texte ?
  • Quelle est la préoccupation des apôtres ? Qu’est-ce qui l’a provoquée ? v 15-20

Le texte :

1.21-22: Quelle décision prennent les apôtres ? Quels sont les critères de leur choix ? De quoi les disciples doivent-ils témoigner ?

-1. 23-26 : Quel moyen utilise-t-il pour choisir entre les deux proposés ? Pourquoi ?

2.1-13: La structure comprend deux parties

1-Le don du Saint-Esprit (v 1-4): Comment se manifeste concrètement l’effusion de l’Esprit ? Quel rapport y a-t-il entre cette manifestation et ses effets sur les disciples et la foule (voir les répétitions du mot).

 -Relever tous les détails qui font de cet événement quelque chose d'insolite et de puissant : Tout à coup (= soudaineté), - Un bruit vient du ciel comme un vent impétueux dans toute la maison (sensation auditive) - Apparition de langues de feu se séparant sur chacun (sensation visuelle) - Plénitude de l'Esprit (= exaltation ?) - Don des autres langues.

Il y a contraste entre l'attitude passive des assistants assis et le bouleversement subit qu'apporte l'Esprit.

2-Le don des langues et les réactions de la foule (v 5-13)

- Relever les répétitions : sa propre langue (3x), parler (3x) ; l'idée de foule : de toutes nations, multitude, tous, les uns aux autres, énumération des contrées méditerranéennes.

- Relever les sentiments exprimés : hommes pieux, confusion ou émotion intense (v 6), hors d'eux-mêmes (v 7,12), admiration (v 7), perplexité et interrogation (v 12), moquerie (v 13).

- A quoi le Saint-Esprit prépare-t-il ainsi les disciples ?

- Quel est le sujet des paroles des disciples dans les langues étrangères ?(v 11 : Les merveilles de Dieu)

Comprenons

Le contexte : Au moment de son ascension Jésus a averti ses disciples de l’envoi du Saint-Esprit sur eux pour les rendre aptes à témoigner de lui sur toute la terre. 1.8

1.21-26 La succession de Judas : Il n’était pas question de les laisser livrés à eux-mêmes, à leurs doutes, leurs craintes ou leurs préjugés ! Les disciples attendent ensemble cet évènement promis, et commencent à agir pour reconstituer leur groupe de 12 en remplaçant Judas qui s’est disqualifié et même suicidé de désespoir.

1- La décision de remplacer Judas semble motivée par le souci des apôtres dont Pierre est le porte-parole, de :

- compléter à 12 le nombre des apôtres conformément au choix initial de Jésus, pour accomplir parfaitement la mission confiée. 12 représente symboliquement la plénitude du peuple de Dieu.

- réaliser la prophétie du Psaume 109.8, et 69.26, que Pierre cite. Dans ces psaumes l’auteur parlait de ses ennemis, ou ennemis de Dieu et de son peuple. Pierre applique ces paroles à Judas qui par sa trahison et son suicide, a refusé les appels divins et s’est montré l’ennemi du Sauveur, dont il avait pourtant reçu la mission d’apôtre !

Le souci de Pierre semble plus collectif qu’individuel : la mission de témoin de la résurrection des douze apôtres doit se poursuivre !

2- Le tirage au sort comme moyen de connaître la volonté de Dieu se rattache à la consultation de Dieu par les sacrificateurs d’autrefois au moyen des Ourim et Thummim (Exode 28.30). Lorsque Jésus était avec ses disciples, il les conseillait directement, lorsque le Saint-Esprit sera descendu sur eux, il les dirigera lui-même. Mais à ce moment intermédiaire entre l’Ascension et Pentecôte, les disciples n’avaient pas d’autres moyens de connaître la volonté de Dieu.  Ayant confié à Dieu dans la prière le résultat de ce tirage au sort, ils s’en remettaient à Lui pour diriger toute chose pour sa gloire.

Le Seigneur nous guide dans nos choix pour autant que nous soyons disposés à l’écouter et à lui obéir. Mais il ne nous dispense pas de la réflexion et de l’action pour faire un choix éclairé et judicieux.

Avant le tirage au sort, les apôtres ont réfléchi :

- à l’abandon de l’apostolat par Judas, l’un des leurs,

- à l’enseignement des Écritures au sujet de Judas,

- à la nécessité de compléter leur groupe,

- aux conditions à remplir pour être apôtre : avoir été témoin du ministère terrestre de Jésus dès le début, jusqu’à sa résurrection.

- au déroulement démocratique de ce choix : les apôtres ne voulaient imposer personne, l’assemblée devait se mettre d’accord sur deux noms, entre lesquels Dieu trancherait par le sort.

De même dans nos choix de vie, nous ne pouvons pas attendre de Dieu une intervention sans aucune participation de notre part. Réflexion sur les choix possibles, méditation des Écritures, prière, disponibilité et confiance en Dieu, engagement à lui obéir, tout cela dépend de nous.  Nous pouvons alors nous engager dans le choix retenu avec assurance, Dieu nous y conduira, même si comme pour Matthias dont on ne parle plus, l’avenir se montre obscur, et il nous fera comprendre si le choix correspondait à sa volonté.

Le choix de Matthias est issu d’une initiative humaine, que Dieu n’a pas rejetée. Mais en choisissant quelques années plus tard Paul comme treizième apôtre, contre toute attente, Dieu a manifesté sa liberté d’action et sa connaissance des cœurs pour atteindre le but de se révéler à tous les hommes pour leur salut.

3- Comment choisir ? Tous se posent cette question à un moment ou l’autre, car les choix sont importants et multiples au cours de la vie : scolarité, amitiés, avenir, loisirs, famille, vacances, musiques,  etc...Suivre ses impulsions ou attendre que les circonstances imposent un choix, sont des solutions qui ôtent la liberté et la dignité de l’homme, ainsi rabaissé au rang des animaux mus par leurs instincts et leurs émotions, et soumis à leurs conditions de vie. Depuis l’effusion de l’Esprit, le chrétien peut s’en remettre à lui pour guider ses choix, éclairés par la Parole de Dieu. Comme pour Matthias, le choix peut ne pas être celui de Dieu, mais Dieu a promis de nous accompagner jusqu’au bout ! 

2.1-13 : l’Effusion de l’Esprit

Contexte : Dans l’attente du Saint-Esprit, les Onze se réunissent dans le souci de préparer le ministère et l'apostolat que leur a confiés le Seigneur, et pour fêter la Pentecôte. Les disciples ne sont pas restés inactifs et ont entrepris l'organisation matérielle et spirituelle de leur groupe. Ils persévéraient dans la prière d'un commun accord (1.14).

Texte : La Pentecôte juive célébrait la fin des moissons, commencées à la Pâque où une gerbe de prémices était agitée devant l’autel au temple. Dieu choisit ce jour symbolique pour accorder son Esprit et débuter la moisson de son peuple qui ne s'achèvera qu'au retour de Christ. La tradition juive fixait aussi en ce jour l'anniversaire du don de la loi à Moïse sur le Sinaï. Ce don de la Loi inaugurait l’existence du peuple de Dieu distinct des autres nations. Dieu choisit ce jour de Pentecôte après l’ascension de Jésus pour inscrire sa loi dans les cœurs par son Esprit (Jé 31.33) et ainsi inaugurer le nouveau peuple de Dieu.

Malgré leur attente sans doute plus vive ce jour-là, les disciples furent surpris. Ils étaient assis, dans l'attitude de la conversation ou de la méditation, les Juifs priant debout : le Saint-Esprit surprend toujours, car il ne se laisse pas maîtriser par l'homme (Jn 3.8).

La puissance de Dieu se révèle dans les signes physiques qui accompagnent l'effusion, pour répondre à l’incapacité des gens de cette époque de concevoir les choses abstraites autrement que par des manifestations concrètes. Le vent impétueux est ce « ruah » de la Création, qui planait au-dessus des eaux, et que l'on entendait dans le tonnerre des apparitions divines. Il symbolise le souffle, l'élan, l'enthousiasme puissant qui s'empare des disciples, brise leurs résistances, leurs incompréhensions ou leurs hésitations, et les pousse à l'action pour transmettre le message du salut en Jésus-Christ.

Être empli de l'Esprit donne une impulsion, une motivation pour témoigner. C'est être pénétré dans toutes ses facultés (corps, affectivité, volonté, esprit) d'énergie, de lumière, de vie et d'amour, symbolisés par le feu, de façon à être purifié et sanctifié, rendu propre au témoignage véridique. L'Esprit sanctifie la parole humaine pour en faire un instrument de propagation de l'Évangile : c'est ce que symbolise l'apparition de langues de feu, simultanée au don des langues étrangères. Ce don fait aux disciples s'accompagne du don de comprendre fait à la foule. Sans entrer dans le débat sur la nature de ces langues (étrangères ou extatiques), on constate que tous pouvaient comprendre dans leurs langues maternelles les merveilles de Dieu louées par les disciples.

Le don des langues n'est pas donné pour la commodité des disciples mais pour une propagation immédiate et efficace de l'Évangile, dans des circonstances données : le but de ce don spirituel est de prophétiser = parler des merveilles de Dieu. Ce don est à distinguer de la plénitude de l'Esprit, qui intervient aussi à des moments précis de témoignage ou de décision, et s'apparente à la sagesse, au discernement, à l'enthousiasme et à la joie, nécessaires pour remplir la mission.

La joie qui emplit les disciples se marque dans leur enthousiasme au point de paraître ivres pour certains. Le témoignage enthousiaste de la Bonne Nouvelle provoque toujours les mêmes réactions : éveil de l'intérêt ou curiosité chez ceux qui recherchent le Seigneur, ou moquerie de ceux qui résistent et se ferment aux appels de Dieu.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

- Les signes puissants et concrets qui ont accompagné l'effusion de Pentecôte étaient adaptés aux mentalités et besoins de l'époque. Faut-il attendre le même genre de manifestations concrètes ? Quels seraient les signes nécessaires pour manifester aujourd’hui la présence de l’Esprit ?

- Distinguez les effets de l'Esprit sur les disciples à la Pentecôte : unité d'esprit, désir de servir, témoignage enthousiaste et approprié, reconnaissance pour les dons de Dieu, pas de discrimination d'âge, de sexe, de rang social entre les disciples (v 17-18), attention à la Parole, désir de la connaître. Ces effets sont-ils vécus dans mon église ? Quelle peut être ma participation active pour qu'ils se réalisent au sein de ma communauté ?

- Quel message le Saint-Esprit demande-t-il de propager aujourd’hui ? Comment m’y prépare-t-il ?