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23/06/2023

Etude n°1 Lettre de Paul aux Ephésiens Eph 1.1-2 (01 07 23)

Etude n°1 Paul aux Ephésiens Eph 1,1-2 (01 07 23)Ephèse rue.jpg

« Jésus nous a fait connaître le mystère de sa volonté, le dessein bienveillant qu’il s’était proposé en lui, pour l’exécuter quand les temps seraient accomplis : réunir sous un seul chef, le Christ, tout ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre. » Eph 1.9-10

(Rue d’Ephèse que Paul fréquenta)

Observons

La lettre aux Ephésiens débute par deux versets qui contiennent :

- la signature de l’expéditeur : Paul

- sa qualification : apôtre du Christ-Jésus

- les destinataires : les saints et fidèles en Christ

- l’adresse des destinataires : à Ephèse (ou autres lieux non précisés)

- les salutations : Grâce et paix de la part de Dieu le Père et du Seigneur Jésus-Christ.

On peut remarquer la triple répétition du Christ Jésus, la double répétition de Dieu, en deux versets seulement (!) pour encadrer les destinataires.

 

Comprenons

a) L’épître débute par la formule usitée à l’époque pour une lettre : on plaçait en tête la signature de l’expéditeur et le nom des destinataires. Paul étoffe cette formule en ajoutant les qualifications qui l’autorisent à s’adresser aux chrétiens d’Asie, et qui sont destinées à les mettre en confiance.

La signature : Paul se dit « apôtre » (= envoyé). Ce n’est qu’au second siècle que ce titre fut réservé aux Douze disciples choisis et envoyés par Jésus pendant son ministère terrestre, pour propager sa Parole et fonder des Eglises (Ep 2.20). A l’époque de Paul, ce titre est donné aussi aux missionnaires comme Barnabas (Ac 14.14, ou d’autres (2 Co 11.13). En prenant ce titre, toutefois, Paul veut établir qu’il est au même rang que les Douze, non pas parce qu’il était avec eux du temps du Maître, ni parce que les Douze l ‘ont choisi, ni parce qu’il s’autoproclame comme tel, mais parce qu’il a reçu comme eux un appel direct du Christ (Ac 26.16-18) : « Je te destine à être serviteur et témoin de ce que tu as vu de moi…Je t’ai pris du milieu de ce peuple et des païens vers qui je t’envoie. » L’appel très précis marque la volonté de Dieu de l’envoyer vers les païens, « pour leur ouvrir les yeux » sur la Bonne Nouvelle du pardon des péchés et sur l’héritage promis à ceux qui croient en Christ. La majorité des croyants dans les Eglises d’Asie Mineure fut constituée de ces païens convertis au Christ par le témoignage de Paul.  Pendant au moins deux ans, Paul vécut à Ephèse des expériences très fortes (Actes 19 : baptême du Saint-Esprit sur 12 disciples ; fondation de l’école de Tyrannus, mise en fuite des exorcistes, miracles divers, et émeute de Démétrius dans le théâtre d’Éphèse,Théatre d'Ephèse.jpg qui le poussa à partir en Macédoine et en Grèce, Ac 20.1-2). C’est aussi aux anciens d’Éphèse qu’en partance pour Jérusalem, il fit des adieux émouvants, sachant qu’il ne les reverrait pas (Ac 20.17-38).

L’expression « Christ-Jésus » a précédé dans le temps le nom propre Jésus-Christ. Elle donne au mot « Christ » sa valeur de nom commun : « l’Oint, le Messie » et met peut-être plus en avant l’inspiration divine de l’homme Jésus, que certains contemporains de Paul avaient pu côtoyer. On a ensuite réservé le nom propre de Jésus-Christ, au Seigneur ressuscité, monté auprès du Père (v2). 

b) Les destinataires sont « saints et fidèles en Christ-Jésus» : cette double qualification désigne le caractère des chrétiens. Ils sont en effet « mis à part » (premier sens du mot saint, quand il s’agit du peuple de Dieu), « consacrés » au service de Dieu. Par ce terme, Paul rappelle leur appartenance à Jésus-Christ qui les a choisis et élus (v 4) pour leur donner une vie nouvelle « sanctifiée » (c’est le second sens du mot saint), « purifiée », de façon à refléter une image de la « sainteté » de Dieu (1 Pi 1.15-16), et de sa « justice » (Ep 4.24), qui s’accomplit dans la miséricorde et l’amour (Mt 5.48 ; Luc 6.36 ; Ep 1.4 ; Col 3.12). L’idée de perfection ou de sainteté, telle que nous l’entendons aujourd’hui, est la destination finale du chrétien en marche avec Christ (Ep 1.4 ; 4.12-13 ; Rm 1.7 ; 2 Co 7.1). Le chrétien ne peut être saint, que parce qu’il est croyant et fidèle, c’est-à-dire rempli de foi en Jésus-Christ, en communion vivante avec lui.

La louange qui va suivre nos deux versets d’introduction, reprend 6 fois de plus l’expression « en Lui », la mettant ainsi à la première place de la pensée de Paul. La foi en Christ est la condition de l’appropriation par le croyant des bénédictions divines énumérées par Paul, et de leur efficacité dans sa vie. Hors de Christ, point de salut (Jn 15.15 ; Ac 4.12), puisque Dieu lui-même répand ses bénédictions par Christ. 

c) Paul adresse cette lettre aux chrétiens qui sont à Ephèse. Le nom de cette ville est omis dans trois manuscrits. Mais les plus anciens le mentionnent. Toutefois, l’impersonnalité de la lettre qui ne cite aucun nom particulier dans une église que Paul a fondée (Ac 18.19-20), où il a travaillé si longtemps (Ac 19.10), pousse à penser que cette lettre fut adressée à l’église d’Éphèse, capitale d’Asie Mineure, à charge pour elle de la copier et de l’envoyer aux autres Eglises de la contrée (voir entre autres les 7 églises d’Apocalypse 2-3). La lettre aux Colossiens (4.16) parle d’une lettre aux Laodicéens, qu’on suppose être une de ces copies, Paul ayant écrit en même temps à Colosses et Ephèse, depuis sa prison de Rome (Ep 4.1 ; 6.20). Il avait confié ces deux lettres très voisines au plan des idées, au même Tichique (Ep 6.21-22 ; Col 4.7-8). La lettre à Ephèse étant une circulaire aborde des questions générales de doctrine (ch 1-3) et de vie chrétienne pratique (4-6). Elle donne ainsi le modèle de la vie du chrétien, qui ne peut se gérer, se conduire, que dans la mesure où elle fait constamment référence au Christ révélé par l’Esprit dans la Parole de Dieu.

d) La salutation « Grâce et Paix» allie une salutation païenne et une salutation juive. Les païens se souhaitaient la joie « Réjouis-toi », traduit par « salut » (Ac 23.26). Les chrétiens donnent une signification nouvelle plus étendue à cette salutation, qui exprime pour eux toute la grâce et l’action salvatrice (Ep 2.8) et protectrice de Dieu sur son Église, l’amour de Dieu manifesté en Christ, source de pardon et de sainteté de vie.

La Paix de la salutation juive est l’effet de cette action de grâce et de pardon en Jésus-Christ. C’est la paix avec Dieu et avec les hommes (Ep 2.14, 16-18), que souhaite Paul à son Église composée de païens et de Juifs convertis.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Que signifie pour moi d’être appelé « saint et fidèle en Christ » ? En quoi consiste ma consécration au Seigneur ? Par quoi se manifeste-t-elle ? Ma fidélité en Christ consiste-t-elle en une persévérance dans la pratique chrétienne adventiste, ou /et en une recherche de la communion avec lui, dans la lecture de la Parole, l’amour et l’adoration ?
  • Suis-je conscient de la grâce que Dieu m’offre par Jésus-Christ ? Produit-elle la paix dans mon cœur parce que je me sais pardonné, et la paix dans mes relations avec les autres, objets de l’amour et de la grâce de Dieu comme moi ? Sinon, où est l’obstacle ?
  • Prions pour que chacun de nous puisse se considérer comme le destinataire personnel de cette lettre à Éphèse, afin que la grâce et la paix de Dieu repose sur son Église.

16/06/2023

Étude n°13 Illuminés de la gloire de Dieu  1 Thes 5.1-11 (24 06 23)

Étude n°13 Illuminés de la gloire de Dieu  1 Thes 5.1-11 (24 06 23)

«Après cela je vis descendre du ciel un autre ange qui avait une grande autorité ; et la terre fut illuminée de sa gloire. » Ap 18.1Zabou retour de Christ.jpg

(Illustration de Zabou dans Dis, Papa, explique-moi l’avenir. FFS) 

Observons 1 Thes 5.1-11

Le contexte : Qui sont les Thessaloniciens ? Quelle est leur préoccupation ? Quelle vision Paul a-t-il eue, avant notre passage ? 4.13-18.

Le texte

Relever les nombreuses répétitions et oppositions : nuit (4x) et jour (4x) ; ténèbres (2x) et lumière ; dormir (4x) et veiller (2x) ; s’enivrer (2x) et être sobres (2x) ; colère et salut.

V 1-3 : venue du Christ, inopinée et soudaine pour tous ; Par quelles images Paul l’exprime-t-il ?

V 4-8 : Que signifie l’image de la lumière et des ténèbres ? Comment répond-elle au cri d’Ap 18.4 : Sortez de Babylone. Quelles recommandations Paul fait-il aux croyants ?

V 9-11 : Quelle est l’assurance du croyant ? Que lui permet-elle ? Quelle conséquence a-t-elle sur sa vie ? 

Comprenons

La jeune Église de Thessalonique était préoccupée par la date du retour de Jésus qu’elle pensait être imminente, comme les autres chrétiens le croyaient à cette époque. Après les avoir consolés au sujet du sort des premiers morts en Christ par la vision de la résurrection, Paul prend soin de rappeler (5.1) que la date de ce retour n’est connue de personne. Il  s’appuie sur les paroles de Jésus (Marc 13.32 ; Ac 1.7), qui n’avait pas voulu révéler « les temps et les moments » de son avènement. Il est donc inutile de spéculer et de se livrer à des calculs vains (2 The 2.1-2) !

En répétant deux fois qu’il «viendra comme un voleur » (Mt 24.43-44), Paul insiste sur le caractère inattendu et désagréable de la venue du Christ pour ceux qui vivent dans l’insouciance ou l’aveuglement spirituel (= les ténèbres). Ils seront d’autant plus surpris qu’ils se croiront en sécurité, comme à l’époque de Noé (Mat 24.37-39) ou de Lot (Luc 17.28-29). La comparaison avec les douleurs de l’enfantement invite ces incrédules à croire à cette venue inéluctable et subite. Comme les douleurs prennent la femme enceinte inopinément, dans son sommeil ou son activité, le jour du Seigneur arrivera inévitablement, au moment où le monde incroyant ne l’attend pas. L’oubli de Dieu et l’incrédulité empêchent la majorité des hommes de s’y préparer et en feront pour eux un jour d’angoisse et de détresse (Sop 1.15).  L'apparition du Christ avec autorité et gloire (Ap 18.1) les surprendra et les effraiera, au contraire des enfants de Dieu.

A partir du verset 4, Paul s’adresse aux croyants qui attendent avec impatience cette venue. Ayant été avertis par Dieu, ils ne seront par surpris, car ils se tiennent sur leurs gardes. Eclairés par l’Esprit, ils distinguent et comprennent les signes de la fin (Mat 24 ; Luc 21 ; les trompettes d’Apocalypse 8-11 ; les fléaux d’Ap 16) ; ils savent où ils en sont et où ils vont ; ils peuvent veiller avec confiance, et se tenir prêts à Le recevoir, car leur vie sobre dans la foi, l’amour et l’espérance, les préserve d’être « enivrés » des mensonges de Babylone et des faux plaisirs du monde soumis aux ténèbres du Malin (Ap 14.8-9). La sobriété consiste à se contenter de ce que l’on a sur tous les plans, matériel, affectif, moral et spirituel (Phil 4.11 ; 1Tim 6.6).

Les trois vertus cardinales du croyant –foi, amour et espérance (1 Cor 13.13)- sont de véritables armes de la Grâce (Eph 6.11-18), protectrices dans le combat spirituel qu’il mène pour rester attaché à son Sauveur. Comme la cuirasse protège le tronc du soldat et, le casque sa tête, la foi et l’amour protègent ses émotions et ses sentiments, localisés dans le cœur, et repoussent incrédulité, violence et aversion de l’autre. De même, l’espérance du salut protège ses pensées et son esprit, localisés dans la tête, elle ne permet pas à la crainte de la mort ou des catastrophes au retour de Jésus de dominer en lui.

V 9 : Le croyant, ainsi équipé et vigilant,  est assuré que l’avènement du Seigneur le mettra en possession du salut, c’est-à-dire de la vie éternelle que la mort de Christ lui a acquise (v 9-10), alors que l’incroyant y trouvera sa condamnation, désignée par l’expression biblique « la colère de Dieu ». (Nous l’avons vu la semaine dernière)

L’apôtre est très clair au sujet de la colère de Dieu. Celle-ci n’atteint que les incrédules, ceux qui ont refusé la lumière de la vie et de l’amour de Dieu ; ils ressentent l’intervention de Dieu comme une expression de colère contre eux, alors qu’ils se sont condamnés et exclus eux-mêmes du royaume de Dieu. (Jean 3.18-20).

Au verset 10 Paul emploie les mots « dormir et veiller » non pas au sens littéral du verset 7, mais dans la perspective du paragraphe précédent (4.13-18) où  "Dormir" (un synonyme dans l’original grec) est un euphémisme pour désigner l’état des morts, et "veiller" c’est l’état du vivant. Soit les morts en Christ ressuscités (4.13), soit les vivants avec Christ au moment de son avènement, tous nous sommes promis à vivre ensemble avec Lui au moment de son avènement. (Résurrection des morts, miniature du 13ès)Résurrection des morts miniature psautierHildesheim 13è.jpg

Paul conclut ce passage comme le précédent par un appel à se souvenir de ces promesses, et de cette espérance pour continuer à se consoler, s’exhorter et s’encourager mutuellement. 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Le retour de Jésus est-il une préoccupation ou une espérance pour moi et pour mon église ? Comment l’envisageons-nous et le vivons-nous dans notre vie quotidienne ?
  • Suis-je dans les ténèbres ou la lumière à ce sujet ? Sur quoi est-ce que je ferme les yeux ou sur quoi se porte mon attention ?
  • En quoi consiste la veille du croyant ? (voir Mat 24.45-51)
  • Comment l’assurance du salut influence-t-elle mon comportement vis-à-vis de Dieu et des autres ?