06/10/2023
Etude n°2 La mission que Dieu nous confie Ap 14.6-7 (14 10 23)
Étude n°2 La mission que Dieu nous confie Ap 14.6-7 (14 10 23)
« Allez, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez leur à garder tout ce que je vous ai prescrit. » Mat 28.19-20a
Observons
- Contexte
- Où se situe ce passage dans le livre et dans le chapitre ? Quel lien peut-on faire entre le v 5 et le v 6 ? Relever les indications de sons et de paroles dans le tableau des 144000.
- Texte
- Quels sont les personnages, les actions, le message de ces deux versets ? Où et quand se situent-ils ?
- Déterminer la construction de chacun des versets en relevant :
*Les répétitions (ciel, terre, les impératifs),
*l’idée de proclamation: annoncer, dire, voix forte, Évangile, bonne nouvelle),
*Les oppositions (v 6 : ciel // terre),
*Les parallélismes de juxtapositions (v 6 : terre, nation, tribu, langue et peuple // v 7 : le ciel, la terre, la mer et les sources d’eaux), forment un double parallélisme concentrique (ou chiasme) qui sert à mettre en valeur les deux phrases centrales :
Premier chiasme : v 6 : a- Je vis un autre ange qui volait au milieu du ciel
b- il avait un Évangile éternel
a’- pour l’annoncer aux habitants de la terre.
Second chiasme : v 7 : c- Craignez Dieu, donnez-lui gloire
d- l’heure de son jugement est venue
c’- prosternez-vous devant celui qui a fait le ciel, la terre,...
Entre les deux chiasmes, la phrase « il disait d’une voix forte » complète (elle répète
pour la 3ème fois) l’idée de proclamation exprimée par les mots précédents : Évangile et annoncer.
- Quel sens donner aux verbes « craindre Dieu » et « donner gloire » ?
- Quels aspects de Dieu sont mis en valeur ?
Comprenons
Contexte :
Le texte se situe dans le 3ème chapitre de la vision centrale (ch 12-14), qui donne les clés de l’histoire spirituelle du monde
Le ch 14 développe les expressions :
12.17 ceux qui gardent les commandements de Dieu et le témoignage de Jésus ;
13.15b ceux qui ne se prosterneraient pas devant l’image de la bête.
Le tableau des 144000 est caractérisé par le bruit des grandes eaux, et des joueurs de harpe, le chant du cantique nouveau, et l’absence de mensonge dans leur bouche. L’explication de ces sons et de la vérité proférée par les 144000 vient dans le texte 14.6-7 : Face aux séductions, menaces et persécutions de la trilogie satanique, existe le peuple des rachetés de la terre (14.4) qui disent la vérité. Quelle vérité? C’est ce que le texte révèle.
Les personnages de ces deux versets sont :
Je = le prophète visionnaire ; un autre ange = différent des anges des trompettes ; les habitants de la terre, nations, tribus, langues, peuples ; vous = les mêmes habitants ; Dieu = juge et créateur
Les actions : l’ange vole au milieu du ciel, il annonce, il dit d’une voix forte,
le jugement est venu ; Dieu a fait le ciel, la terre...
Le message : La construction en parallèles concentriques de chaque verset met au centre le contenu du message : L’Évangile éternel, et Craignez, donnez gloire, adorez Dieu juge et créateur.
Le peuple des 144000 rachetés présenté des v 1à 5 devient au v 6 un « ange » = un messager, qui vole au milieu du ciel = qui évolue dans le monde spirituel : son message est du domaine de la spiritualité et concerne la relation avec Dieu et se fait entendre au milieu des spiritualités de la terre.
L’action de ce messager est de délivrer son message de façon universelle, et puissante (voix forte) pour que tous entendent. Ce message est la Bonne Nouvelle du salut éternel ; cet adjectif peut concerner à la fois la durée : la bonne nouvelle est annoncée de toute éternité et le plan du salut a été conçu dès avant la Création ; mais il peut porter aussi sur le contenu de cette bonne nouvelle : c’est le salut éternel de chacun qui est annoncé.
La proclamation spécifique du peuple messager contemporain de la trilogie satanique (ch 13.14-15), est d’éveiller l’attention de toute la terre sur le Dieu qui est en train de juger et qui est le Créateur.
Il faut comprendre, d’après les références bibliques, le sens des mots :
Craindre : Ex 9.20.21 ; Ps2.11 ; Ac 13.43 10.22 ; I Pi 1.17; Ap 11.18; 19.5 = reconnaître la toute-puissance, l’unicité et la sainteté de Dieu, se soumettre volontairement à Sa révélation, obéir à Sa parole, respecter Sa personne. Ce respect est une manifestation de la foi.
Donner gloire : Ps 29.1-2 : louer, rendre honneur, célébrer les perfections ; Dt 32.2: faire connaître l’Éternel ; Jos 7.19 : se repentir de son orgueil ; Luc 17.18 : remercier pour ses bienfaits ; Rm 14.11 : reconnaître qui est Dieu, souverain et source de tout bien.
Qu’est-ce que donner gloire à Dieu pour la venue de son jugement? C’est d’abord se repentir de n’avoir pas respecté la souveraineté et l’autorité de Dieu, et la vérité de son amour que ce jugement rétablit, alors qu’elles ont été contestées par les impies et par Satan dès l’origine (Lév 10.3 ; 1Rois 3.16-28 : le jugement de Salomon est la parabole vécue et prophétique du jugement dernier). C’est ensuite manifester sa reconnaissance pour le salut offert par Jésus-Christ et célébrer les bontés de Dieu.
L’heure du jugement : Le jugement dans la Bible est considéré sous deux aspects selon les personnes concernées : pour le peuple de Dieu, accusé et persécuté à cause de Sa foi, c’est la libération, la réhabilitation, la révélation de son amour pour Christ (voir dans le jugement de Salomon la révélation de la vraie mère). Pour les impies, c’est la révélation de leurs sentiments de révolte, de jalousie, et de leur choix de mort (voir la fausse mère) et c’est leur condamnation qui signifie l’élimination définitive, la mort éternelle.
Mais à travers ce jugement des hommes, c’est Dieu lui-même qui est jugé, révélé dans Sa vérité et son amour, devant tous les êtres terrestres, les êtres célestes ayant déjà pu le reconnaître au moment du sacrifice et de la résurrection de Christ (Ap 12.10). Le message de l’ange d’Ap 14.7 annonce que l’heure de ce jugement est venue et non pas vient ou viendra : à l’époque où ce message est prononcé, la réhabilitation du peuple de Dieu a commencé.
Prosternez-vous ou adorez : Ex 34.14 ; 20.5 ; Mt 4.10 ; Ap 19.10 : c’est manifester un respect religieux pour quelqu’un considéré comme divin. C’est pourquoi seul Dieu et Jésus acceptent cet hommage de la part des hommes. Les apôtres l’ont toujours refusé (Actes 14.11-15), comme l’ange l’a fait auprès du prophète Jean (Ap 22.9).
Celui qui a fait le ciel, la terre, la mer, les sources d’eaux : Dieu est le créateur des lieux et des moyens de vie, et de l’univers dans toutes ses dimensions. L’adoration du Créateur est simultanée à la glorification du Juge. C’est le message dont le monde a besoin dans la fin des temps où Dieu est rejeté comme Créateur et Juge.
Après ces mises au point sur le texte du premier message, voici un essai d’interprétation :
v 6 : Je vis un autre ange qui volait au milieu du ciel. Il avait un Évangile éternel :
Le texte parle d’un autre ange, pour le différencier de ceux des trompettes, et des deux suivants (v 8 et 9). Ces trois anges s’adressent à tous les hommes car leurs messages concernent la totalité du monde. Ces trois messagers sont assimilés à leurs messages qui s’opposent à l’action du trio satanique du ch 13. Apparaissant à la suite de la mention de la vérité que professent les 144000 (dans leur bouche il n’y a pas de mensonge, v 5), on peut voir dans ces trois anges la personnification des messages de vérité qu’ils proclament.
Le ciel symbolise le domaine spirituel dans lequel le messager agit. De plus comme le ciel est vu par tous, le message que cet ange proclame est perçu par tous ceux qui se préoccupent de spiritualité. Grâce au développement des moyens de communications modernes, radios, télévision, internet, c’est possible aujourd’hui pour l’Église de répandre partout la Bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ. Jésus dans l’Évangile de Matthieu (24.14, voir le verset cité en italique au début du texte), donne ce signe comme le dernier avant la fin !
La Bonne Nouvelle est toujours la même, mais ce mot contraste avec le message de « craindre Dieu car l’heure du jugement est venue » ! Le jugement peut-il être une bonne nouvelle ? Oui, si on y voit d’abord l’aspect de réhabilitation et de délivrance des croyants !
v 7 : Il disait d’une voix forte : Craignez Dieu ... L’heure du jugement de Dieu est venue : Le temps du verbe "venir" (passé composé) révèle la simultanéité du jugement et de l'annonce du message. Ce message a été prêché depuis 1844, et continue à être valable pendant toute la durée du temps dit « de grâce », où les hommes peuvent encore se repentir (Ap 9.21). Les Adventistes, d’après les dates prophétiques de Daniel (8.14), pensent que ce jugement « purificateur du sanctuaire » (= Église et cœurs des croyants) a commencé spirituellement en 1844, et se poursuit de nos jours[1].
Prosternez-vous devant celui qui a fait le ciel, la terre, la mer et les sources d’eau : cette expression se trouve en parallèles avec les avertissements des quatre premières trompettes au ch 8, et les quatre premiers fléaux du ch 16. Dans les trompettes, un tiers des éléments de la création est touché par les destructions tandis que dans les fléaux, c’est la totalité. Le chapitre 14, situé entre ces deux séquences, laisse à penser par ce message que le respect du Créateur se manifeste à la dernière génération par l’attention portée à la nature et à l’écosystème atteints par les pollutions et les fléaux (8.7-12 ; 16.2-9), dont notre époque prend cruellement conscience. Le respect du Créateur passe par ce souci de bien gérer sa création extérieure (= écologie), et intérieure (mon être, créature à l’image de Dieu).
Mais aussi ce message invite à respecter Dieu comme le Créateur, ce qui est contesté par beaucoup préférant adhérer à la théorie de l’évolutionnisme qui élimine Dieu. Ce respect se marque par un retour à l’observation du Sabbat mentionné dès le récit de la Création (Gen 2.1-2) et repris dans les dix commandements (Ex 20.9-11), ainsi que par Jésus (Mat 12.8 ; Marc 2.27-28)
Dieu dans toute la bible est décrit comme le Créateur du ciel, de la terre et de la mer. Jamais on n’y associe les sources d’eau. Celles-ci représentent la vie, le dynamisme de la terre, au sens physique comme au sens spirituel (voir l’histoire d’Acsa dans Juges 1.14-15, ou celle de la Samaritaine dans Jean 4.10-14, ou encore le fleuve d’eau vive d’Ap 22.1). Or trouver de l’eau potable est devenu un vrai problème aujourd’hui, et spirituellement les hommes meurent de la soif d’entendre les paroles de l’Éternel (Amos 8.11) !
Les trompettes d’Ap 8-9, lancent, par des événements importants, des appels et des avertissements que le peuple des 144 000, grâce à l’Esprit, décrypte et explique : la terre est en train de se détruire, ou d’être détruite, la solution est en Christ, en Dieu Créateur. Les 144 000 donnent une interprétation écologique et spirituelle à ce qui se passe concrètement sur terre, et annoncent la Bonne Nouvelle, pendant qu’il est encore temps de se repentir et de revenir à Dieu.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Comment personnellement puis-je "craindre" et donner gloire à Dieu à l’heure de son jugement?
- Comment manifester qu’on adore le Créateur?
- Le texte nous invite à proclamer d’abord l’Évangile du salut éternel, puis les messages particuliers de l’adoration due au Créateur et du jugement. Comment notre témoignage d’église et individuel obéit-il à cette exhortation ?
[1] Pour plus de détails sur ces images difficiles à interpréter, se reporter, entre autres, aux livres « Le message d’espérance de l’Apocalypse » et « J’habiterai au milieu de vous » d’Evelyne Zuber (Ed www.bod).
08:00 Publié dans Mission de Dieu ma mission 4/23 | Lien permanent | Commentaires (0)
29/09/2023
Etude n°1 Mission de Dieu pour nous Gen 28.1-22 (07 10 23)
Étude n°1 Mission de Dieu envers nous Gen 28.1-22 (07 10 23)
« Voici je suis moi-même avec toi, je te garderai partout où tu iras…je ne t’abandonnerai pas avant d’avoir accompli ce que je te dis » Gen 28.15
Observons
Le contexte 28.1-9:
- Dans quelle situation se trouve Jacob ? Qu’est-ce qui a motivé son départ ? 27.41-46
- Quel prétexte Isaac invoque-t-il pour éloigner son fils ? v 1-2
- Quelle prière fait-il sur son fils ? v 3-4
Le texte
- Qu’arrive-t-il à Jacob au cours d’une halte dans son voyage ?
- Comment Dieu se présente-t-il ? Pourquoi ?
- Quelles promesses Dieu fait-il à Jacob ? v 13-15
- Comment réagit Jacob ? v 16-17 Avec quels sentiments ?
- Quel geste accomplit-il ? Pourquoi ? v 18-19
- Quel vœu fait-il ? Que peut-on en conclure sur sa foi ? Que promet-il ? v 20-22.
Comprenons
Le contexte : Départ de Jacob
Le voyage qu’entreprend Jacob est long et pénible, 800km environ, à pied, seul, en fuite devant son frère. Pourra-t-il un jour revenir ? Reverra-t-il ses parents ? Jusqu’à présent sa relation avec Dieu s’est limitée à connaître les promesses d’une descendance nombreuse et de la possession du pays, faites par le Dieu de son père. Il a tout fait par lui-même pour que cette promesse lui soit accordée à lui, le plus jeune. Mais il n’a jamais rencontré ce Dieu dont il a entendu parler et dont il a désiré la bénédiction sans le voir. En plus des soucis matériels pour sa route, Jacob doit s’interroger sur sa situation vis-à-vis de Dieu : cette ruse l’a-t-elle éloigné ou rapproché de Dieu ? Comment savoir si Dieu existe vraiment, s’il n’est pas seulement auprès d’Isaac, s’il est une aide ou un obstacle à la réalisation de sa vie ?
En tous cas pour le moment, s’il a arraché la bénédiction d’Isaac, sa ruse lui cause bien des difficultés ! C’est dans un état de doute et de déprime, qu’il entreprend la longue route vers ses parents de Charan. La mention (v 7) que c’est par obéissance à ses parents qu’il est parti, semble suggérer que son départ n’est pas voulu par lui, que la raison invoquée d’un mariage dans la famille mésopotamienne n’est qu’un prétexte pour dissimuler la fuite du « trompeur » devant son frère lésé, Esaü.
Le texte : Vision de l’échelle (Mosaïque de Montreale, Sicile)
Dieu pour la première fois intervient dans sa vie au moyen d’un rêve pour calmer son anxiété.
- L’échelle que voit Jacob est dressée sur (littéralement “ vers ”) la terre : c’est Dieu qui la fait descendre du ciel et la fait reposer sur le sol, comme voie de communication.
- Les anges montaient et descendaient : le fait qu’ils montent d’abord indique qu’ils étaient déjà auprès de Jacob pour le protéger, tandis que ceux qui descendaient lui apportaient les bénédictions de Dieu, avant même qu’il s’en aperçoive.
- Enfin, au sommet, Dieu se révèle par la vision et les paroles, non pour le punir ou lui faire des reproches, mais pour rappeler son identité. Dieu se présente comme le Dieu de ses pères, dont il a entendu parler par eux, mais qui se révèle personnellement à lui, Jacob, pour la première fois. Il renouvelle les promesses faites à Abraham : possession du pays qu’il va quitter, descendance nombreuse, bénédiction universelle à travers Jacob ! Jacob est reconnu ainsi comme le descendant héritier à la place d’Esaü.
Puis Dieu fait des promesses tout à fait personnelles et circonstanciées : il l’assure de sa présence, de sa protection, de sa direction et de sa fidélité, même s’il est éloigné de sa famille et de la terre promise. Il apaise ainsi la peur d’être abandonné de Dieu, qu’on localisait à l’époque en Canaan où demeuraient ses adorateurs.
Jacob n’a rien fait pour mériter cette révélation, tout au contraire ! Mais Dieu se penche avec amour et compassion sur sa détresse, sachant le profond désir de relation avec Lui qu’a eu Jacob, pour user de tels stratagèmes afin de devenir héritier de la promesse. Dieu lit les désirs et les sentiments de nos cœurs et se révèle à celui qui le cherche de tout son cœur, malgré ses fautes.
- Sens de la vision (Jean-Guillaume Baur 17ème siècle)
a) Jacob ne se trompe pas sur le sens premier de la vision : Dieu s’est montré à lui pour le réconforter par la pensée :
- qu’il est avec lui, là où il se trouve et pas seulement là où se trouve Isaac, à Béer-Chéba,
- qu’il communique avec lui, bien qu’il soit pécheur, et il s’adresse à lui personnellement parce qu’Il l’aime,
- que ses anges accomplissent leur ministère de protection en sa faveur (Hébreux 1.14).
b) Jésus donne un sens messianique et prophétique à cette vision dans Jean 1.51 : “ Vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus (ou “ sur ”) du fils de l’homme”. Dans ce rappel de la vision de Jacob, Jésus se met à la place de Jacob : à terre. Il indique que la communication entre lui “fils de l’homme ” et Dieu ne cesse pas, les anges étant à son service. Il affirme ainsi sa messianité et sa nature à la fois humaine et divine : né d’une femme et né de l’Esprit, il est le seul à communiquer réellement avec son Père.
Lorsque le texte dit que les anges montaient et descendaient “ sur ” lui, on peut comprendre que Jésus représente aussi cette échelle, seul moyen d’accès à Dieu, par lequel l’homme peut faire monter ses prières et recevoir les bénédictions de Dieu portées par les anges. Ce sens de l’échelle est une justification de la formule finale de nos prières “ au nom de Jésus ”. Comme Jacob nous sommes appelés à voir Dieu et à recevoir de lui ses dons, en passant par “ l’échelle ” que Dieu nous a donnée en Jésus-Christ, qui nous ouvre le ciel !
c) Enfin sur le plan psychologique et moral, l’échelle voulait montrer à Jacob que dans sa vie l’on doit tenir compte des réalités matérielles et terrestres (= le sol, au pied de l’échelle): une échelle qui ne s’appuie pas solidement sur le sol tombe ! Mais si elle ne s’appuie pas aussi en haut sur un support, elle tombe aussi et ne sert à rien : ainsi, chacun est-il appelé à recevoir d’en haut inspiration et soutien. Même si on ne le voit pas physiquement, Dieu est présent, accompagne et communique avec l’homme par l’Esprit. L’homme est un animal terrestre à qui l’Esprit révèle Dieu (1 Corinthiens 2.12 et 14).
Dieu ne veut ni d’un homme uniquement matérialiste, ni d’un homme uniquement mystique ou spiritualiste. Il désire un homme ou une femme qui a les pieds sur terre et qui reçoit d’en-haut les directives de l’Esprit ! Cet homme, il nous en a montré la perfection dans Jésus !
Comment lui ressembler ?
- en ayant conscience des réalités et en les assumant (bénédictions autant que difficultés, et faiblesses de notre personne et de notre vie)
- en cherchant la volonté de Dieu dans la prière et l’étude de la parole de Dieu, et en l’écoutant dans l’obéissance,
- en allant auprès des autres comme messagers (= anges) de son amour et de sa bonté pour tous.
- La réaction de Jacob
Son exclamation de surprise et de crainte révèle combien sa connaissance de Dieu était limitée. Sa vision l’a tellement saisi qu’il décide de la rappeler par une pierre commémorative, à défaut d’un autel, comme avait fait Abraham à cet endroit. Il promet de bâtir plus tard un autel ou “ sanctuaire ” (= maison de Dieu), comme point de rencontre avec Dieu pour l’invoquer. Jacob reste attaché au lieu physique pour adorer Dieu, ne comprenant pas que la « porte de Dieu » (= Bethel) n’est pas un lieu géographique, mais un « lieu spirituel » comme Jésus le désignera en se comparant à l’échelle de la vision de Jacob, ou à la « porte » (Jean 10.9).
Verser de l’huile sur la pierre était la coutume de consécration, de mise à part pour le service de Dieu. Ce geste sera utilisé plus tard pour les rois, les prophètes et pour les ministres du Temple et de l’Église. L’onction de consécration d’une pierre pour signifier la présence de Dieu se retrouve plus tard dans la sacralisation de l’autel et du bâtiment du temple, puis de l’église, considérés comme les habitations de Dieu. Ce peut devenir une démarche humaine pour tenter de s’accaparer Dieu et le sédentariser.
Le vœu de Jacob est empreint de son caractère défiant et calculateur. C’est un vrai marché passé avec Dieu, dans lequel il ne s’engage qu’à condition que Dieu l’exauce physiquement (protection et direction), matériellement (pain et habits), moralement (vie heureuse). Sa promesse de dîme vient conclure ce marché par un signe de reconnaissance : sa dîme manifestera sa reconnaissance d’avoir été exaucé.
Jacob a besoin d’apprendre que Dieu ne marchande pas ses bénédictions, et que l’adoration et le paiement de la dîme ne sont pas conditionnés aux exaucements des prières. “ Avoir la foi, c’est être sûr de ce que l’on espère, c’est être convaincu de la réalité de ce que l’on ne voit pas ”(Hébreux 11.1). Jacob, comme Thomas et souvent comme nous, voulait voir pour croire ! Jésus dira : “ Heureux sont ceux qui croient sans m’avoir vu ! ”.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Qu’est-ce que ce texte m’apprend sur la mission de Dieu à mon égard ?
- Dans les difficultés de ma vie, ai-je conscience de la présence de Dieu pour me soutenir et m’éclairer, plutôt que pour me juger et me punir ?
- Où en suis-je dans la restitution à Dieu de la dîme de tous mes revenus ? Est-elle pour moi un moyen de pression sur Dieu pour obtenir sa faveur, ou un moyen privilégié de lui manifester reconnaissance et confiance en Lui ?
- Suis-je attaché à un lieu physique pour adorer Dieu ?
- Quelle place tient Jésus-Christ dans mon adoration et mes prières ?
08:02 Publié dans Mission de Dieu ma mission 4/23 | Lien permanent | Commentaires (0)