10/03/2023
Étude n°11: Gérer dans les temps difficiles 2 Pierre 3.3-15 (18 03 23)
Étude n°11: Gérer dans les temps difficiles 2 Pierre 3.3-15 (18 03 23)
« En sacrifice à Dieu, offre ta reconnaissance, accomplis tes vœux envers le Très-haut, invoque-moi au jour de la détresse ; Je te délivrerai et tu me glorifieras ! » Ps 50.14-15
Observons
Le contexte
Pierre sait sa mort très proche (1.14) et exhorte l’Église une dernière fois, à de continuels progrès dans la sainteté de vie (1.3-11) et à la vigilance dans la foi en la vérité du retour de Jésus, fondée sur la révélation de la Transfiguration (1.17) et des prophéties bibliques (1.19-21). Cette vérité sera contestée et niée par de faux docteurs à l’intérieur même de l’Église (ch 2). Pierre rappelle les fondements de l’espérance inébranlable malgré les délais apparemment longs, et exhorte à vivre en conséquence de cette espérance (3.3-18).
Le texte : 2 Pi 3.3-15
- v 3-7 : A cause de quoi les moqueurs nient-ils le retour de Jésus ? Quelles promesses des Écritures contredisent leurs moqueries ?
- V 8-10 : Que ne devons-nous pas oublier sur le temps ? Pourquoi le Seigneur tarde-t-il ? Comment Pierre envisage-t-il la fin de notre monde ?
- V 11-15 : Qu’est-ce qui est nécessaire aux croyants dans cette attente ? qu’est-ce que la sanctification ? Que signifie "hâter l’avènement du jour de Dieu" ? Qu’est-ce qui caractérise le monde nouveau attendu par eux ?
La notion de délai, de temps retardé par miséricorde, et d’attente active est au cœur du passage (faire relever toutes les indications temporelles : noms, adverbes, adjectifs, temps des verbes, etc…)
Comprenons
Pierre rappelle le but de ses lettres : réveiller les souvenirs, faire appel à l’intelligence claire des prophéties et de l’Évangile transmis par les apôtres sur la promesse de l’avènement glorieux de Christ.
- V 3-7 : Depuis l’annonce de ce retour, le temps a passé, les premiers chrétiens (= les pères v 4) qui l’attendaient de leur vivant (1 Th 4.15) sont morts sans l’avoir vu (Marc 13.30). Les choses semblent rester dans le même état depuis toujours, telles qu’elles sont depuis la Création. L’attente prolongée sans signes de réalisation effective est cause de doute, de moquerie puis de déni. Pour répondre à ces attitudes, l’apôtre rappelle les événements bibliques (création puis destruction de la terre par la Parole et par l’eau) qui préfigurent le même processus mais par le feu, pour la fin des temps. De même que le déluge par l’eau a été un jugement des impies et un renouvellement de la terre, de même la destruction de la terre par le feu au retour de Christ sera leur jugement définitif et la rénovation totale de la terre. La même Parole qui conserve le monde peut le laisser périr et le recréer.
Pierre insiste ici sur l’aspect de condamnation et de destruction du mal que comporte la venue en gloire de Christ, car il s’adresse aux moqueurs. A cause de leur doute et de leur déni, ils sont assimilés aux impies dont la destruction purifiera la terre et la rendra glorieuse et digne de sa destination primitive (v 13).
- Pierre explique la prolongation de l’attente en invitant le croyant à sortir de son point de vue humain limité à la durée de sa vie (au plus 120 ans !) pour considérer le point de vue divin : Dieu Éternel est hors du temps humain et ne diffère la parousie que par patience et miséricorde (v 9,15). Il veut le salut de tous. Il permet donc à chacun de parvenir au salut par la repentance et le changement total de disposition de cœur et de comportement (v 9). Le texte ne dit pas que tous seront sauvés, mais que tous auront l’occasion de se déterminer par leur choix de vie pour le salut offert par Dieu, c’est-à-dire pour la communion éternelle avec lui, avant que l’économie terrestre ne disparaisse soudainement et définitivement (v 10-11a,12b), et qu’elle ne laisse la place à une nouvelle création de Dieu (v 13).
- Puisque disparaîtra tout ce qui n’est pas de Dieu et que seules subsisteront la justice et la vie nouvelle que nous communique Christ, combien notre attention et notre vigilance doivent-elles se porter sur la pratique dès à présent de ces qualités divines. L’attente du retour de Jésus n’est ni passive ni craintive. Elle permet le travail de sanctification par l’Esprit Saint en chaque croyant, c’est-à-dire de croissance dans la ressemblance avec Christ (Eph 4.12-13). Ce croyant hâte ainsi le retour de Christ car sa sanctification contribue à faire connaître aux autres la puissance, l’amour de Dieu et le salut en Christ, atteignant ainsi l’objectif de la patience de Dieu.
Les efforts de sainteté du croyant (v 14) consistent à croître dans la grâce et la connaissance du Seigneur et Sauveur (v 18), qui seul achèvera et rendra parfaite l’œuvre de sanctification qu’Il a commencée en lui (Ph 1.6 ; 1 Th 5.23-24).
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Le temps de l’attente du retour de Jésus me paraît-il trop long ou trop court ? Comment cette conception du temps affecte-t-elle ma vie quotidienne ?
- Les promesses de Dieu me sont-elles un réconfort et une assurance devant les événements mondiaux ou les circonstances de ma vie ?
- En quoi consiste la préparation au retour du Christ dans mon Église et dans ma vie ?
- Christ a-t-il déjà dissous en moi ce qui ne lui appartient pas, et créé une vie nouvelle de justice et d’amour ? Comment puis-je cette semaine m’ouvrir à cette œuvre de son Esprit en moi ?
- Quel but a ma sanctification : me mériter la vie éternelle ? me séparer des impies et éviter ainsi d’être détruit avec eux ? recréer en moi l’image de Dieu et me permettre par-là de témoigner de sa puissance et de son amour ?
08:00 Publié dans Intendants pour le Maître | Lien permanent | Commentaires (0)
03/03/2023
Étude n°10 Donner en retour Luc 12.13-21 (11 03 23)
Étude n°10 Donner en retour Luc 12.13-21 (11 03 23)
« Heureux les morts qui meurent dans le Seigneur, dès à présent ! Oui, dit l’Esprit, afin qu’ils se reposent de leurs œuvres, car leurs œuvres les suivent ! »Ap 14.13
Observons
V 13-15 : Par qui et à quel sujet Jésus est-il interpellé ? Comment répond-il et pourquoi ?
V 16-20 : la parabole
16-18 : Qui est le personnage principal de ce récit ? Relever les pronoms personnels et adjectifs possessifs : qu’est-ce que cela révèle sur le personnage ? Quel est le problème qui le préoccupe ?
V 19 : Comment conclut-il sa réflexion intérieure ? Comment qualifier sa conception du bonheur ? Que lui manque-t-il ?
V 20 : Quelle coordination introduit l’intervention divine ? Quel mot du riche (v 19) est repris par Dieu ? Avec quel sens ? Que veut rappeler au riche la question de Dieu ?
V 21 : Comment Jésus conclut-il la parabole pour en donner le sens ?
Comprenons
Tandis que Jésus enseigne ses disciples (12.1), une foule nombreuse le suit. Un homme du sein de cette foule cherche à attirer l’attention de Jésus pour être aidé dans un litige d’héritage qui le préoccupe. Le refus net de Jésus lui signifie que sa mission ne concerne pas les problèmes matériels ou juridiques de ce monde. C’est aux hommes à les résoudre eux-mêmes.
En parlant ensuite de cupidité, Jésus révèle la racine du problème de son interlocuteur. Jésus voit au cœur de l’homme ce qui est la source de ses difficultés de relations interpersonnelles ! Il affirme aussi que les biens matériels ne donnent pas la vie, contrairement à la croyance populaire qui lie richesse et bonheur. Jésus illustre sa mise en garde et sa pensée par une parabole, comme à son habitude face à la foule et aux esprits peu accoutumés aux abstractions.
La parabole du riche insensé :
Il ne s’agit pas d’un homme qui cherche à devenir riche, car il l’est déjà grâce aux récoltes abondantes de ses terres. Sa préoccupation principale est l’utilisation de ses biens. Son monologue où tous les pronoms personnels et adjectifs possessifs sont à la première personne, est révélateur d’un esprit profondément égoïste, cupide et matérialiste. Il n’envisage que d’amasser davantage et de mettre à l’abri ses biens pour en jouir plus longtemps. Se reposer, boire, manger, se réjouir, n’est-ce pas le programme de tous les épicuriens et les matérialistes de cette terre ?
Lorsqu’il se parle à lui-même en s’adressant à "son âme", ce n’est pas à la dimension affective ou spirituelle de son être qu’il s’adresse, car le mot bibliquement est l’équivalent de « Moi, je…», ou « Mon être » ; lorsque Dieu lui rappelle par le même mot qu’il est mortel, "l’âme" devient synonyme de Vie, Existence.
Alors que le riche n’avait aucune notion de sa responsabilité envers les autres, ni de l’usage de sa vie devant Dieu, Dieu lui rappelle qu’il doit lui en rendre compte. A quoi ou à qui ont servi ces richesses qu’il devra laisser à sa mort ? Amassées pour sa jouissance personnelle, elles n’auront profité à personne de son vivant, ni après sa mort.
Pour conclure, Jésus oppose les trésors matériels accumulés égoïstement, au trésor spirituel (= pour Dieu) que l’on a le devoir de constituer durant la vie terrestre (v 21). Mais il n’en précise pas la teneur pour le moment.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Justifiées ou pas, quelle place mes inquiétudes matérielles occupent-elles dans mon quotidien ?
- Comment puis-je manifester concrètement mon détachement des biens matériels (argent, maison, connaissances intellectuelles ou techniques, etc.) et ma confiance en Dieu envers et contre tout ?
- A quel trésor mon cœur et mon église sont-ils attachés ?
08:00 Publié dans Intendants pour le Maître | Lien permanent | Commentaires (0)