15/09/2017
Étude n°13 : L’Évangile et l’Église, Gal 5.26-6.10 (23 09 17)
Étude n°13 : L’Évangile et l’Église, Gal 5.26-6.10 (23 09 17)
« Ainsi donc, pendant que nous en avons l’occasion, pratiquons le bien envers tous et surtout envers les frères dans la foi ». Gal 6.10
Observons
Le contexte : Paul a exhorté les Galates à marcher selon l’Esprit et non selon la chair. Il va maintenant montrer ce que cela signifie concrètement dans la vie communautaire.
Le texte : contient deux paragraphes, encadrés par deux exhortations de morale communautaire :
5.26 : Transition : Pas de vanité, ni de provocations, ni d’envie
A- 6.1-6 : Répréhension et assistance fraternelles (1-2), humilité (3-5), partage avec les enseignants (6).
B- 6.7-9 : On moissonnera ce qu’on a semé
6.10 : Conclusion : Pratique du bien envers tous.
Relevez le jeu des pronoms : Nous (5.26 ; 6.9-10) ; vous et tu (6.1,2,7) ; 3ème personne (6.3-6 ; 7-8). Cela donne un style direct et animé.
Comprenons
Il est nécessaire de joindre le dernier verset du chapitre 5 au chapitre 6, car après l’exhortation « Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit » (5.26), Paul entre dans le détail de cette marche, en s’adressant à ceux des Galates qui sont « spirituels », c’est-à-dire animés par l’Esprit. Leur tentation (6.17) est de se croire supérieurs aux légalistes judaïsants qu’a fustigé Paul jusque-là. Cette vaine gloire était et est encore la principale cause de dissensions, de disputes, de provocations, et d’envie de pouvoir ou de gloire humaine, chacun des partis cherchant à démontrer la vérité et la justesse de ses opinions, de sa position, donc de sa supériorité !
A- 6.1-6 : Paul rappelle que l’Esprit de Christ est un esprit de douceur et de charité qui accomplit la « loi de Christ » (seul emploi de cette expression dans le NT), résumée dans le commandement « Tu aimeras ton Dieu de tout ton être, et ton prochain comme toi-même ». L’obéissance à cette loi implique la compassion pour celui qui par manque de vigilance s’est égaré, et le soutien mutuel au sein de la communauté (v 2). On retrouve la même recommandation dans Romains 15.1 : « Nous qui sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas ». L’idéal est que chacun des deux partis se sente fort et obéisse à cette règle !
Aux Galates tentés par cet orgueil spirituel, Paul recommande de s’examiner intérieurement, sans se comparer aux autres, pour découvrir leur illusion d’être supérieurs, et pour revenir à l’humilité évangélique de Jésus (Phi 2.3-8). En effet, devant Dieu chacun sera responsable, « évalué », pour lui-même et non en fonction des autres (v 5). (Léopard et souris partageant le même repas !)
Le verset 6 est compris de deux façons : une recommandation pratique pour le soutien financier des évangélistes, pasteurs, catéchistes (Rom 12.13, voir la dîme), ou une invitation au partage des biens spirituels (Rom 15.27a), à la communion fraternelle entre enseignants et catéchumènes, pour ne pas créer de caste ou d’élite théologique. Ce qui irait assez bien avec le contexte précédent sur l’humilité. Les deux interprétations se complètent et le texte ne permet pas d’en exclure l’une ou l’autre. Marcher par l’Esprit implique communion fraternelle en Christ sur tous les plans, financier (= solidarité), psychologique (= humilité), spirituel (= partage de l’agapê, de la Parole et des dons de l’Esprit).
B- 6.7-9 : Paul avertit ensuite sévèrement les deux partis de l’Église, les légalistes et les « spirituels » Ils sont tous menacés de finir par « la chair », après avoir commencé « par l’Esprit »(Gal 3.3). Les uns abandonnent la grâce et la justification par la foi, recherchant le salut dans leurs œuvres méritoires d’obéissance à la loi ; les autres se glorifient de leur liberté chrétienne pour ignorer la loi, et retombent dans l’esclavage de la « chair », par leur orgueil et leur manque de compassion et d’amour fraternel. Aux uns comme aux autres, Paul rappelle leur responsabilité. Leur choix de vie actuelle, selon la chair ou selon l’Esprit, détermine non seulement leur comportement personnel et ecclésial, mais aussi leur sort éternel : la corruption, la mort, la disparition totale et définitive, ou la vie (Dt 30.19-20). Le jugement ne sera que la manifestation publique, la mise en lumière de ce que chacun aura choisi (voir le Jugement de Salomon, 1 Rois 3, en annexe à la suite de la note).
La vie terrestre est comparée à une semence dont on récolte les fruits ici-bas, mais surtout dans l’éternité, dans une proportion rigoureusement exacte (2 Co 9.6). C’est pourquoi on ne peut se moquer de Dieu impunément. Se moquer est pris dans le sens de narguer Dieu, en vivant « selon la chair », selon ses propres pulsions, ses propres pensées, légalistes ou libertaires, sans tenir compte de la responsabilité de sa vie que chacun a reçue.
La vie du chrétien se manifeste dans la fidélité à « pratiquer le bien »(v 9). Dans la Bible, le bien est égal au bon (Tov, en hébreu). Jésus affirme au jeune homme riche qu’il n’y en a qu’un seul qui soit « bon », c’est Dieu (Luc 18.19). La pratique du bien ou du bon est donc d’abord spirituelle : c’est une relation étroite, intime avec le Sauveur, mort sur la croix et ressuscité, en fréquentant la Parole, en vivant soi-même ces morts et résurrections successives de l’être intérieur, qui font grandir dans la communion avec Christ. Cette croissance spirituelle transforme la façon de vivre, la pratique morale, sociale et ecclésiale, parce qu’elle se fonde sur les valeurs de l’Évangile (humilité, solidarité, amour et douceur), et non sur celles du monde ambiant séparé de Dieu (orgueil, égoïsme, haine et violence) (v 10).
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- En m’examinant moi-même, à quelles occasions me suis-je laissé tenter ou entraîner dans l’orgueil spirituel et le mépris de ceux qui ne pensent pas ou ne vivent pas comme moi ? Comment éviter de retomber dans cette voie « charnelle » ?
- Comment notre pratique de l’étude biblique en groupes permet-elle à tous de partager mutuellement les biens spirituels de la Parole ? Comment puis-je comme animateur ou simple membre du groupe favoriser ou contribuer à ce partage ?
- Qu’est-ce que je sème personnellement dans ma communauté : la zizanie (= ivraie), ou l’engrais de l’amour pour la croissance spirituelle de chacun ? Quels fruits peut-on déjà en constater ? (Mat 7.17, 20)
Annexe : Le jugement de Salomon
1 Rois 3.16-28
Illustration : Le Jugement de Salomon de Poussin
Tous les textes sur le jugement de Dieu sont bien connus des adventistes. Ils sont en général tous placés dans le Nouveau Testament. Dieu, pourtant n’a pas laissé son peuple de la première alliance dans l’ignorance de cet événement qui a lieu après la mort (Hébreux 9.27), ou pour la dernière génération, juste avant le retour du Christ (Ap 14.7 ; Dn 7.9-10, 13-14). Pour lui faire comprendre concrètement cet important moment de son plan de salut, Dieu a donné l’exemple du jugement de Salomon dans 1 Rois 3.16-28. Ce jugement est propre à répondre à toutes les questions que nous nous posons sur le jugement préliminaire au retour de Christ.
Observons :
Le contexte : La prière de Salomon au début de son règne pour obtenir l’intelligence et la sagesse, afin d’exercer la justice, et de discerner le bien du mal (v 9,11), précède immédiatement notre texte. Celui-ci va donc démontrer l’exaucement de cette prière.
Le texte :
Il est construit sur le modèle de tout procès :
Dans tout jugement il y a quatre phases :
- l’instruction qui permet au juge de prendre connaissance du litige : ici ce sont les paroles des femmes qui relatent les faits et se disputent devant le juge Salomon (v 16-22).
- l’interrogatoire devant le tribunal qui révèle aux jurés l’innocence ou la culpabilité de l’inculpé : ici c’est le récit de l’intervention du roi et des révélations qu’elle provoque (v 23-26)
- le rendu de la sentence du juge assisté de ses jurés : libération de l’innocent et condamnation du coupable : ici c’est la décision du roi au v 27.
- l’exécution de la sentence qui clôt le jugement à la satisfaction de tous devant la justice rétablie : ici c’est la reconnaissance par tous de la sagesse de Salomon (v 28).
Le sujet du litige entre les deux femmes, c’est le fils (v 23).
L’instrument révélateur de la vérité est une épée (v 24).
Ce qui est révélé, c’est ce que chaque femme a « dans ses entrailles » (v 26).
La sentence prononcée par le roi est une sentence de libération au constat de la révélation du cœur de la vraie mère (v 27).
La conclusion met l’accent sur la sagesse du juge Salomon, et non sur les deux femmes ou le fils (28).
Comprenons
Le contexte
Dieu a promis à Salomon de lui donner une sagesse telle qu’ « il n’y aurait jamais personne avant lui ni après lui de semblable à lui » (v 12). Le texte qui suit en est la démonstration : il est destiné à faire reconnaître par tous la sagesse divine qui habite Salomon.
Transposons cela au plan spirituel et symbolique du jugement dernier.
Pourquoi faut-il un jugement dernier ? Dieu ne sait-il pas tout sur chacune de ses créatures ?
Si, bien sûr ! Seulement, sa sagesse ayant été contestée et mise en doute par l’Adversaire (Genèse 3. 1-5), il lui est nécessaire d’en faire la preuve devant toutes les créatures, afin d’éliminer toute arrière-pensée négative à son égard, comme Salomon a dû faire la preuve de sa sagesse devant tout Israël.
Le texte
Lorsqu’on examine ce texte, on constate que le roi met tout en oeuvre pour que les deux femmes révèlent ce qu’elles ont dans le coeur. Elles ne le font que poussées dans leurs retranchements par une situation extrême de choix entre la vie ou la mort du fils.
La sentence du roi se contente de ratifier les révélations faites par les attitudes des deux femmes face au fils.
Finalement, c’est le roi qui est glorifié par tous, pour son jugement sage.
Spirituellement, les deux femmes deviennent le symbole de l’humanité qui, passant en jugement à propos de son attitude vis-à-vis du Fils, fait la preuve de la sagesse et de l’amour de Dieu.
L’instruction correspond à ce temps qu’il nous est donné de vivre, pendant lequel chacun doit se déterminer, doit choisir s’il est pour ou contre le Fils de Dieu, temps où il ne nous appartient pas de départager les vrais et les faux adorateurs parmi ceux qui se réclament de Christ, temps pendant lequel notre vie s’inscrit sur les « livres des œuvres » dont parlent Ec12.16 et Ap 20.12, ou sur « le livre de vie », selon les manifestations concrètes de notre refus ou de notre acceptation du Fils Vivant (Ap. 21.27).
L’interrogatoire, est ce moment dont la Bible nous parle en disant que l’Agneau est reconnu digne d’ouvrir les sceaux du livre scellé (Ap 5.7-9), où les trompettes sonnent sur la terre par des malheurs, pour appeler à la repentance (Ap 6), où Dieu enfin scelle son peuple, c’est-à-dire permet au tribunal des anges et des 24 vieillards de découvrir ceux qui sont réellement ses serviteurs (Ap 7 à 11).
Les épreuves de ce temps de la fin, qui est encore un temps de grâce donné pour la repentance du plus grand nombre(Ap 9.20-21), permettent à chacun de révéler nettement son choix : mettre à mort le Fils de Dieu, ou le garder Vivant dans son coeur et dans sa vie.
Mon attitude face à Jésus détermine dès à présent mon jugement : je me mets dans la situation présente et future d’être ou de ne pas être avec Dieu ! (Jean 3.18).
Le jugement sert à mettre en lumière ce choix par le constat des actes qui en ont découlé : mes actes et mes paroles révèleront ce qu’était le choix de mon cœur, pour ou contre Dieu ? Ou pour ceux qui n’auront pas connu le Seigneur : pour ou contre la loi de leur conscience ?
C’est ce qu’exprime clairement l’apôtre Paul dans Romains 2.13 et 16 :
« Ce ne sont pas ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés...C’est ce qui paraîtra au jour où selon mon Evangile, Dieu jugera par Jésus-Christ les actions secrètes des hommes ».
En quoi consiste cet acte de jugement ?
Le texte de l’épître aux Romains emploie deux mots significatifs : « paraîtront au jour les actions secrètes ». Ephésiens 5.11-13 et Jean 3.19-20 disent la même chose, et sont illustrés par l’interrogatoire du procès des deux femmes devant Salomon : elles ont fait paraître au jour les ressorts secrets de leur cœur.
Le jugement est bien la mise en lumière des actes de la foi ou de l’incrédulité vis-à-vis de Jésus, Parole de Dieu. L’instrument de cette mise en lumière, c’est l’épée de la Parole de Dieu, qui révèle les moindres replis du cœur (Hébreux 4.12).
Le jugement dernier est la révélation du choix fait par l’homme dans ce monde face à Jésus-Christ. Refuser d’amener ses œuvres à la lumière de Dieu, de les reconnaître comme imparfaites et en contradiction avec la loi divine contenue dans sa Parole, c’est choisir dès à présent les ténèbres et la mort, ce qui provoque la séparation d’avec Dieu, comme l’a choisi la mauvaise mère de 1 Rois 3.
Par contre, accepter aujourd’hui d’amener mon péché à la lumière devant Dieu, m’en libère aussitôt par le pardon de Dieu (Psaume 32.5). Quotidiennement, le jugement qui est une mise en lumière par mes attitudes et mes actes, de mon choix, de ma foi en Christ, me libère du péché et de la mort. Si par mes actes, j’amène moi-même, volontairement, à la lumière de Dieu, ce que j’ai dans le cœur, il n’y aura pas de condamnation pour moi, mais une libération totale (Jean 5.24), une reconnaissance de ma valeur d’enfant de Dieu, une intégration dans la fraternité de son royaume, comme ce fut le cas pour la vraie mère de l’enfant.
Si je refuse cette démarche quotidienne, alors ce sera Dieu qui, malgré moi, mettra en lumière mon choix qui se révèlera un choix de mort (Jean 3.18).
Ce « jugement de la maison de Dieu »(1 Pi 4.17), cette « purification du sanctuaire » céleste ou spirituel qu’est l’Église (Dn 8.14), a commencé en 1844, selon les dates prophétiques de Daniel 8-9. Les visions de Daniel 7.9-10 et Apocalypse 4 à 11 en décrivent les étapes et les modalités sous forme de symboles. Ce jugement préliminaire prendra fin lorsque chacun aura eu l’occasion de se déterminer face au Fils de Dieu.
La sentence de libération et de justification des élus, et par voie de conséquence, de condamnation et d’élimination des impies, tombe au bout de ce temps donné pour le repentir (Ap 11.18). A ce moment le choix de chacun est évident pour tous ceux qui assistent le juge. Les élus sont déterminés et désignés pour la première résurrection qui a lieu au retour de Christ (Ap 19.1-16 ; 1 The 4.16). Ressuscités, ou transformés, ils se retrouvent avec Christ, comme la vraie mère se retrouva avec son fils. Le texte d’Apocalypse 20.4-5 et 12 nous révèle qu’a lieu alors le « jugement final» des morts impies, pendant cette période des « mille ans », où les ressuscités règnent et jugent avec Christ (Ap 20.4, 6).
D’après le jugement de Salomon, c’est à ce moment que, pour les élus, apparaissent en pleine lumière les « œuvres cachées » des impies, le fond de leur cœur. Les élus peuvent constater tous les appels de Dieu qu’ils ont refusés, toutes les occasions de repentir qu’ils ont manquées. Par là, les élus reconnaissent la justesse de la sentence de Dieu, sa sagesse et son amour puisqu’il a respecté les choix des impies, pour ne pas imposer son royaume éternel à ceux qui n’en ont pas voulu de leur vivant.
L’exécution de la sentence provoque les alléluias des élus de toute la terre (Ap 19) qui ayant constaté la justice et la sagesse de Dieu dans son jugement, adorent le Seigneur.
Dieu est justifié aux yeux de toutes ses créatures, il est blanchi des accusations sataniques (Ap 20.11). Il peut régner et habiter parmi les hommes, dans la paix et la justice, sans plus aucun risque de contestation (Ap 21.3-4 ; 22.1-5), comme Salomon qui eut un règne de paix et de gloire.
Appliquons
Cette parabole vivante du jugement nous invite à ressembler à la vraie mère de l’enfant : elle a privilégié la vie de son enfant, en se dépouillant elle-même et en le donnant à l’autre, à travers une épreuve terrible.
- Comment nous situons-nous par rapport au Fils de Dieu : voulons-nous le garder jalousement pour nous, au risque de l’étouffer, par exemple en affirmant que nous sommes les vrais détenteurs de la vérité, les vrais observateurs de la loi, ou en l’enfermant dans la rigidité de notre légalisme et de nos principes, etc. Ou bien, prenons-nous le risque de nous dépouiller de nos certitudes en béton, de nos sécurités et même de nos droits, en l’offrant aux autres pour qu’il vive, en manifestant aux autres l’amour que nous avons pour lui, par le partage de nos biens matériels ou spirituels ?
- Qu’est-ce qui compte le plus : la satisfaction de nos désirs personnels de valorisation et de justice, la défense de nos droits, ou le don de soi par amour pour Dieu et pour les autres ?
- Comment notre vie peut-elle rendre vivant le Fils de Dieu, sinon en manifestant en actes et en paroles le même amour inconditionnel qu’il a eu pour nous, et que Salomon a mis en lumière chez la vraie mère de l’enfant.
- Quelle impression vous laisse ce texte de jugement ? Frisson dans le dos, peur, joie, confiance? En quoi peut-il être une consolation dans l’épreuve ?
:
En résumé, voici un tableau comparatif entre le jugement de Salomon et le jugement dernier
LE JUGEMENT DE DIEU comparé au jugement de Salomon (1 Rois 3.16-28)
Jugement de Salomon
Jugement de Dieu
Phases du jugement
Deux prostituées
se disputent le fils :
l’une est vraie mère, l’autre est fausse.
Dans notre état de pécheurs
nous nous réclamons du Fils, l’un avec raison l’autre faussement.
Instruction
Le roi ne décide pas, mais donne une épreuve
pour que chacune révèle le fond de son coeur.
L’épée est l’instrument révélateur.
Dieu envoie l’épreuve des circonstances
pour que chacun révèle le fond de son coeur.
L’épée de la Parole est le révélateur (Hé 4.12)
Interrogatoire
Chacune révèle son coeur, l’une révèle son amour par le don de son fils,
l’autre révèle sa dureté et sa jalousie, sa compagne sera égale à elle par la mort du fils.
Chacun révèle son coeur : l’un, sa foi, son amour du Christ et du prochain
l’autre, sa peur, sa dureté, sa jalousie, sa fausseté, sa volonté de mort.
Révélation grâce à
l’interrogatoire
La sentence du roi constate l’évidence :
La vraie mère est réhabilitée et reçoit le fils.
La méchante femme, ayant choisi la mort, est condamnée par ses propres paroles, à la solitude.
La sentence de Dieu constate l’évidence :
Le vrai disciple est reconnu et reçoit le royaume du Fils.
Le faux disciple, ayant révélé son manque d’amour et de foi, se condamne lui-même à la séparation d’avec Dieu.
Sentences de
libération et
de condamnation
Tout Israël reconnaît la justice et la sagesse du roi Salomon.
Tous reconnaissent la justice, l’amour et la sagesse du Seigneur Dieu.
Exécution ou Clôture
08:00 Publié dans Galates 2017 | Lien permanent | Commentaires (0)
08/09/2017
Étude n°12 : Marcher par l’Esprit, Gal 5.13-26 (16 09 17)
Étude n°12 : Marcher par l’Esprit, Gal 5.13-26 (16 09 17)
« Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair » (5.16)
Observons
Le contexte : La liberté chrétienne consiste à vivre soumis non à sa nature charnelle, mais à la loi d’amour du prochain.
Le texte contient 7 fois le mot Esprit, 4 fois le mot chair, et 2 fois le mot loi.
16-18 : la vie par l’Esprit affranchit de la chair et de la loi
19-23 : les œuvres de la chair et le fruit de l’Esprit sont évidents
24-26 : Le chrétien dont la chair a été "crucifiée avec Christ", marche par l’Esprit dans l’humilité.
Comprenons
Dans une opposition absolue et coutumière du Nouveau Testament entre chair et Esprit (Mt 15.9, Rom 1.19 ; 2 Co 12.20 ; Eph 5.3 ; 2 Ti 3.1 ; Tite 3.3), Paul révèle l’antinomie totale entre la vie de l’impie et celle du croyant. Les fondements de ces deux modes de vie sont exprimés par les mots chair et esprit. Que signifie la chair pour Paul ? La liste des œuvres qu’il dresse aux v 19 à 21, montre que ce mot ne désigne pas seulement le "corps", l’enveloppe matérielle de l’être intérieur. Il englobe tout ce qui a trait à la nature pécheresse, tout l’être intérieur, désirs, pensées, pulsions, sentiments qui conduisent l’homme à vivre sans Dieu, soumis à ses réactions aux circonstances extérieures, ou esclave de son orgueil, de son égoïsme et de sa violence. Une telle vie « animale », « naturelle », charnelle est contraire à l’Esprit.
On a souvent interprété ce mot comme désignant l’esprit de l’homme, tant on reste influencé par le dualisme platonicien qui oppose le corps à l’esprit (= intellect et affectivité). Mais c’est ignorer l’unicité profonde de l’homme selon la Bible. Tel qu’il y est présenté, esprit, âme, corps sont entièrement touchés par le péché, et constituent l’être charnel. L’Esprit qui est opposé à cette nature charnelle (v 17), c’est celui de Dieu qui libère des désirs charnels, pécheurs (v 16), et de la condamnation de la loi (v 18), et qui conduit à faire la volonté de Dieu. L’Esprit produit des fruits saints dans la vie du croyant (v 22) et donne la faculté et la force de marcher dans l’humilité et l’amour fraternel (25-26).
L’homme esclave de ses sens et de ses passions, de la mentalité ambiante, et de la nature, ne peut être libéré que par l’Esprit de Dieu qu’il accueille en lui et auquel il se soumet.
Les péchés sont rassemblés par Paul en quatre catégories : la sensualité, l’idolâtrie, la haine et ses dérivés, les excès de la table. Tous ces péchés, si l’Esprit de grâce ne les chassent pas, conduisent à l’exclusion du Royaume (voir Ap 21.8) et de la communion avec Christ, donc de son corps qui est l’Église. Cette affirmation péremptoire de Paul répond à ceux qui pourraient croire que la liberté chrétienne conduit à la licence ou à l’anarchie morale.
A ces œuvres de la chair, Paul oppose le fruit de l’Esprit, au singulier. Ce fruit est un mais à multiples facettes, et marque la transformation totale de la nature humaine lorsqu’elle est dirigée par l’Esprit. A sa base, il y a l’amour de Dieu et des autres, qui permet de développer dans le cœur les vertus qui étaient en Jésus-Christ et qui accomplissent parfaitement la Loi (v 23). C’est dire que l’obéissance à la loi ne découle pas des efforts vains de sainteté, mais de l’œuvre de l’Esprit dans le cœur régénéré. Au lieu d’être tourné vers lui-même et vers sa propre satisfaction, le chrétien est tourné vers Dieu et vers les autres. Par là, il est en harmonie avec la volonté divine et la communauté fraternelle (v 26).
En conclusion, Paul revient au centre de son message : le Christ crucifié a fait mourir les œuvres de la chair, le vieil homme, en ceux qui sont à Lui. Crucifier la chair ne signifie pas perdre sa personnalité, mais abandonner ce qui sépare de Dieu. La puissance du péché ne domine plus dans le cœur ni dans la vie du croyant attaché à Christ (Rom 6.11-14). Si l’Esprit a créé réellement une vie nouvelle (v 25a), ce n’est pas pour que l’homme en jouisse égoïstement, ou reste à attendre passivement le retour de Christ, c’est pour « marcher », être en mouvement, en croissance dans la foi et la connaissance de Dieu, en action d’amour pour les autres. La grâce sauve et libère, mais aussi pousse en avant dans une recherche non de la vaine gloire de soi qui provoque jalousie et querelles, mais dans un développement continu de l’image de Christ en soi (2 Cor 3.18).
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Qu’est-ce qui en moi manifeste que le vieil homme est toujours vivant ? Comment influence-t-il ma vie de couple, de famille, d’église, de travail ? Comment le « crucifier » ?
- Pourquoi Paul dit-il que le vieil homme est « sous la loi » ?
- Comment laisser l’Esprit produire son fruit en moi et en mon église ?
- Comment puis-je aujourd’hui marcher par l’Esprit et faire croître l’image de Christ en moi ?
- Comment mon église peut-elle contribuer à cette croissance spirituelle ?
08:00 Publié dans Galates 2017 | Lien permanent | Commentaires (0)