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02/02/2018

Étude n°6 Caractéristiques d’un gérant Luc 16.1-13 (10 02 18)

Étude n°6 Caractéristiques d’un gérant Luc 16.1-13 (10 02 18)Intendant infidèle loué par son maître Luc 16.1-13.jpg

« Qu’on nous regarde comme des serviteurs de Christ, des administrateurs des mystères de Dieu. Du reste, ce qu’on demande des administrateurs, c’est que chacun soit trouvé fidèle. » 1 Corinthiens 4.1-2

Observation du texte           

- A quelle préoccupation de ses interlocuteurs répond Jésus par cette parabole ?        

- Quels sont les personnages de la parabole ?           

- Quels événements déclenchent l’action ? la dénonciation et l’avertissement.

- Quels sont les deux effets de ce déclenchement ?

1- v 3-4 :la réflexion sur son avenir

2- v 5-7 : la remise partielle des dettes

- Quelle est la motivation de l’intendant : v 4 ?

- Quels sont les qualificatifs donnés à l’intendant, et par qui sont-ils donnés ? Qu’est-ce qui est loué chez lui ?

v 1 : dissipateur des biens du maître,   

v 8 : infidèle mais prudent

 - Dans les commentaires de Jésus, relever et classer toutes les oppositions et parallèles, en fonction du monde terrestre ou spirituel qu’elles définissent :

Monde terrestre                                                       Monde spirituel

Les enfants de ce siècle                                       Les enfants de lumière

plus prudents envers leurs semblables                (sans prudence)

richesses injustes,                                                amis accueilleront

feront défaut                                                         dans les tentes éternelles

injuste dans le peu                                               fidèle dans le peu  

injuste dans l’important                                        fidèle dans l’important

infidèle dans les richesses injustes                     confier le bien véritable

ce qui est à autrui                                                ce qui est à vous

servir deux maîtres                                             (servir un seul maître)

haïr l’un                                                                aimer l’autre

mépriser l’autre                                                    s’attacher à l’un

Mamon                                                                 Dieu

                                              

Compréhension

Contexte

Jésus s’adresse à des interlocuteurs variés : 15.1-2 et 16.14 : péagers et pécheurs d’un côté, Pharisiens et scribes de l’autre, disciples enfin. En partant de leurs préoccupations matérielles (15.2, 16.13 : le partage de repas avec les pécheurs, ou l’amour de l’argent) il va les inviter à réfléchir au monde spirituel, c’est-à-dire à la relation avec Dieu.

La première préoccupation trouve une réponse dans les paraboles de la brebis et de la drachme perdues, ainsi que du fils prodigue. La seconde préoccupation a sa réponse dans trois paraboles qui concernent l’utilisation des biens terrestres et ses effets sur le sort éternel de l’homme : la parabole du fils prodigue et de son aîné, l’économe infidèle, le riche et Lazare. Celle de l’économe est au milieu, et porte un message important mais difficile à saisir.

Elle s’adresse à la fois aux péagers, dont la richesse reposait sur l’injustice, et aux pharisiens que la richesse gonflait d’orgueil et de cupidité.

Texte

La parabole elle-même est la plus difficile des paraboles de Jésus : Comment Jésus peut-il donner en exemple un économe qu’il qualifie lui-même d’infidèle ? En quoi consiste son infidélité ? Quel sens spirituel lui donner ?

La dissipation des biens du maître (v 1) vaut à l’intendant l’avertissement du retrait de sa charge. Il va mettre à profit le délai donné, pour réfléchir sur la situation, et s’assurer un avenir. L’action de remise des dettes aux dépens du maître n’est pas moins injuste que la dissipation des biens ! La différence entre les deux façons d’agir tient dans le bienfait que constitue pour autrui la remise de dettes. L’utilisation purement égoïste des biens du maître s’est transformée en une utilisation plus altruiste.

Mais ce n’est pas cela que le maître loue : l’attitude de l’intendant est qualifiée encore par lui d’infidèle à son égard. Il loue la prudence = le jugement avisé, la prévoyance de l’intendant, qui avec les moyens qui sont à sa portée, pense à son avenir.

Jésus transpose cette histoire dans le domaine spirituel par des oppositions parallèles :

v 8 : Les enfants de ce siècle, = ceux qui agissent selon les lois de profit, d’égoïsme et d’orgueil de ce monde, savent avec habileté être prévoyants pour préserver leurs intérêts. Les enfants de lumière, qui appartiennent au royaume de Dieu, sont bien moins avisés sur la préservation de leurs intérêts spirituels et éternels. Ils devraient imiter les premiers et l’intendant, non dans leur injustice, mais dans leur capacité à penser à leur avenir éternel.

v 9-12 : Les richesses de ce monde appartiennent à Dieu (un autre), elles sont passagères (peuvent faire défaut), elles représentent pour Dieu peu de choses, par rapport à l’important qui est le séjour des intendants que nous sommes, dans les tabernacles éternels. Comme intendants infidèles nous avons détourné ces richesses à notre profit exclusif, au lieu de les faire servir au bien d’autrui. En cela, ces richesses sont devenues injustes. Nous les avons aussi considérées injustement comme nôtres, alors qu’elles nous étaient confiées pour un temps, dans le but de nous faire des amis, et par là de les amener eux aussi à être des amis de Dieu, ou tout simplement être, au jugement de Dieu, des références ou des preuves de l’amour divin qui nous a animés (Mt 25.34-46).

La fidélité dans l’utilisation altruiste des biens matériels confiés par Dieu sur cette terre révèle la capacité de recevoir le bien véritable qu’est notre salut éternel. Les biens terrestres appartiennent à Dieu, ce qui nous appartient c’est notre salut, par héritage acquis par la mort de Jésus pour nous (Mat 25.34).

v 13 : Le mot Mamon est le même que celui de richesses des v 9 et 11 : l’intendant adorait Mamon en dissipant les biens du maître à son profit. Après un retour sur lui-même, il a décidé de penser à son avenir et d’entrer dans une utilisation plus altruiste de ces biens . Jésus nous invite à l’imiter dans sa démarche de prévision d’avenir en nous tournant vers l’adoration de Dieu, manifestée par une gestion réfléchie et altruiste des biens qu’il nous a confiés.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • De quels biens matériels disposé-je ? Que sont-ils à mes yeux : précieux, immérités, fruits de mon travail, valorisants aux yeux de la société, à conserver à tout prix, à multiplier, à partager, négligeables ?
  • Quel est mon objectif dans la gestion de ces biens matériels ?
  • Comment les gérer pour la gloire de Dieu et le bien de ceux qui dépendent de moi, ou des autres moins favorisés que moi ?
  • A quoi suis-je appelé à renoncer pour être un administrateur fidèle ?

26/01/2018

Étude n°5 Gestionnaire après Eden, Esaïe 22.15-24 et 1 Thes 2.1-12 (03 02 18)

Étude n°5 Gestionnaire après Eden, Esaïe 22.15-24 et 1 Thes 2.1-12 (03 02 18)

« Mon serviteur sera un père pour les habitants de Jérusalem et la maison de Juda. Je mettrai sur son épaule la clé de la maison de David. Quand il ouvrira, nul ne fermera, quand il fermera nul n’ouvrira » Es 22.20-24 (La clé du Royaume)

Observons 1 Thes 2.1-12clef du Royaume.jpg

  • A qui s’adresse Paul ? A la suite de quel événement est-il venu à Thessalonique ? (v 1-2)
  • Quelle a été sa réaction aux difficultés de sa mission ?
  • Quels autres sens a le mot traduit ici par « assurance » ? Qu’est-ce que cela révèle du caractère de Paul ? (Actes 4.13,29,31 ; Act 19.8 ; 2 Cor 3.12)
  • Quels sont les motifs de la prédication de Paul ? (v 3-4)
  • Dans le v 4 retrouvez le parallélisme de la construction : qu’est-ce qui est mis en valeur au centre ?
  • Qu’est-ce qui plait aux hommes du monde ? (v 5-6)
  • En contraste quel est le service qui plait à Dieu ? Quel lien existe entre Paul et les disciples ? A quoi cela le pousse-t-il ? (v 7-8)
  • Qui prend-il à témoin de son attitude ? Pourquoi ? Comment s’est-il comporté vis-à-vis des Thessaloniciens ? (v 9-10)
  • A qui se compare-t-il ? (v 7b, 11b). Quelles différences d’attitudes existent entre ces deux comparaisons ?
  • A quoi l’apôtre appelle-t-il les disciples ?
  • Quelles sont les qualités d’un bon gestionnaire de l’Évangile ?

Comprenons

Introduction : Un mot tout d’abord sur le texte d’Ésaïe (22) cité en parallèle de notre étude :

Ésaïe prophétise sur deux intendants de la Maison royale à Jérusalem. Il oppose l’attitude orgueilleuse, prétentieuse, intéressée et vaine du courtisan Chebna que Dieu limogera, à celle du serviteur de Dieu, Eliaqim, qui prendra sa place. Revêtu des attributs du pouvoir, ce dernier se comportera comme un père pour le peuple et gèrera au mieux la maison royale, dont Dieu lui confiera la clé. Cet insigne de sa fonction était à l’époque une grosse clé en bois portée sur l’épaule par l’intendant comme un fardeau. Ce serviteur avait tout pouvoir sur les entrées de la maison. Personne ne pouvait pénétrer sans son accord. On a vu dans cet Eliaqim une préfiguration du Christ, vrai intendant de la Maison de Dieu, plein de tendresse paternelle pour ses disciples, et portant sur ses épaules la croix, dont l’acceptation par le croyant lui donne accès au Royaume de Dieu. (Arcabas : Jésus portant la croix)Jésus-porte-sa-croix-Arcabas.jpg

Le texte :1 Thes 2.1-12

Paul arrivé en Europe, avait d’abord évangélisé les habitants de Philippes. Mis en prison pour avoir délivré de son art divinatoire une servante exploitée par un maître cupide, puis chassé par les Romains de cette ville (Actes 16), Paul avait poursuivi son chemin pour prêcher à Thessalonique, la ville voisine. De ces épreuves, Paul est sorti renforcé dans sa foi et dans sa hardiesse (ou assurance) à prêcher (v2), car il a expérimenté le soutien de Dieu. Il ne s’est pas laissé abattre ni n’a abandonné son esprit d’entreprise qui faisait de lui un apôtre de premier choix ! Malgré la forte opposition de la communauté juive, il créa à Thessalonique une église qui fut la première à recevoir des lettres de Paul, entre 49 et 54 ap JC. Dans notre chapitre Paul rappelle le ministère qu’il a exercé à Thessalonique, en intendant fidèle, à l’exemple d’Eliaqim. Il se défend d’avoir agi selon les  modes du monde (orgueil, mensonge, goût du pouvoir v 3, 6, cupidité ou flatterie v5), au contraire sa conduite répondait à l’appel de Dieu dont il connaît la clairvoyance et dont il recherche l’approbation (v4). Il en appelle au témoignage des frères en ce qui concerne ce qu’ils pouvaient voir de lui, ses paroles et ses actes, mais en ce qui concerne les intentions et les pensées de son cœur, c’est à Dieu qu’il en appelle pour confirmer la vérité de ses dires (v 5,10).

Au verset 6, le verbe « imposer », « user d’autorité » signifie littéralement « être en poids, avoir du poids » et peut être aussi traduit par « être à charge » comme au verset  9. Le premier sens est préférable dans le v 6, car Paul oppose cette autorité que lui confère son rôle d’apôtre, à la douceur maternelle qu’il a manifestée auprès des disciples.

Cette première comparaison à une mère met en valeur les sentiments avec lesquels il a rempli sa mission d’intendant de l’Évangile : affection, dévouement, tendresse, sollicitude, don total de soi, dans ses relations avec les frères (v 8). C’est d’autant plus remarquable qu’on connaît par ailleurs le caractère bien trempé et énergique de l’apôtre !père et mère.jpg

La seconde comparaison à un père concerne plutôt les qualités d’enseignement de l’apôtre. C’est au père de famille à son époque d’exhorter, de montrer la voie à suivre, d’enseigner la vérité, de redresser et consoler celui qui tombe, de donner l’exemple de sainteté devant Dieu et de justice parmi les hommes. Comme intendant de l’Évangile, Paul n’a pas cherché à vivre aux crochets des disciples, ni à Corinthe d’où il écrit sa lettre, ni à Thessalonique (1 Cor 4.12 ; 9.12 ; 2 Cor 11.8-9), alors que la loi juive lui en donnait le droit (1 Cor 9.9-10). Il a voulu rester indépendant pour prévenir toute critique ou toute jalousie.

Son seul souci était de voir les croyants « marcher d’une manière digne de Dieu et de l’Évangile » qu’il proclamait. C’est-à-dire se conduire selon les lois du Royaume (Dix commandements et Béatitudes) résumées par Jésus dans la loi d’amour qui a guidé l’apôtre lui-même. C’est en effet cette gestion chrétienne de sa vie sur tous les plans (mental, intellect, affectif, relationnel, spirituel, matériel) qui distingue le croyant des autres hommes et témoigne de la puissance transformatrice de l’Esprit Saint qui habite son cœur.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

- Comment mes relations avec les autres témoignent-elles de ma foi en Christ ?

- Que signifie pour moi « marcher d’une manière digne de Dieu et de l’Évangile » ? Est-ce s’efforcer d’obéir pour entrer dans le Royaume ? Est-ce chercher à manifester qui est le Dieu que j’adore ? Est-ce accorder mes paroles et mes actes ? ou… ?

- Dans quel domaine ai-je à améliorer ma gestion de la vie pour être un témoin fidèle de Christ ?