05/04/2019
Étude n°2 : Les choix que nous faisons, Ecclésiaste 2.1-11, (13 04 19)
Étude n°2 : Les choix que nous faisons, Ecclésiaste 2.1-11, (13 04 19)
«Si vous pensez ne pas devoir servir l’Éternel, choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir : les dieux que servaient vos pères au-delà du fleuve, ou les dieux des Amoréens dans le pays desquels vous habitez ; Moi et ma maison, nous servirons l’Eternel. »Jos 24.15
Observons Eccl 2.1-11
Le contexte :
- Qui est supposé être l’Ecclésiaste ? 1.1
- Quelle leçon a-t-il retirée de ses expériences de vie ? 1.2
- Qu’a-t-il recherché et avec quel résultat ? 1.17
- De quelle sagesse parle-t-il ? (1 Cor 1.19-22 ; 8.1-2) Comparez avec Prov 2.1-12a ; 3.13-18 ; 8.1-35.
Le texte
- Vers quoi s’est tourné l’Ecclésiaste devant le constat de la vanité de sa recherche du bonheur dans le travail ou la sagesse philosophique ? v 1-2,
- Comment qualifie-t-il lui-même cette recherche ? v 3
- Qu’essaie-t-il toutefois de garder dans cette recherche ? v 3 et 9
- Quels choix a-t’ il fait pour meubler sa vie ? v 4-8
- Qu’en a-t’ il retiré ? v 9-10
- A quelle conclusion est-il arrivé ? v 11, 26a
Comprenons
Le livre de l’Ecclésiaste (Qohéleth = le Prédicateur) prêche sous le nom du roi Salomon, représentant la Sagesse suprême que Dieu lui avait accordée (1 Rois 3.28), une réflexion sur la vie humaine : sans Dieu elle n’est que vanité, fragilité et désespoir (2.20). Il conclut son exposé par le conseil de « craindre Dieu et obéir à ses commandements » (12.14), pour échapper à la vanité universelle. En cela il rejoint le testament de Josué à son peuple « Choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir », les idoles de ce siècle ou l’Eternel ! (Jos 24.15).
Dans sa recherche du bonheur, l’Ecclésiaste a tout expérimenté, en gardant par devers lui le regard critique du philosophe. Même dans la folie de l’épicurisme (2.3) il gardait un jugement extérieur sur sa vie. Cette sagesse tout humaine ne lui a apporté aucune joie durable ni aucun espoir de pérennité, car avec la mort tout disparaît : jouissance physique (v 3), travaux de grandes constructions luxueuses (4-6), possessions matérielles ou humaines (7-8) gloire et grandeurs sociales (9), plaisirs et satisfactions diverses (10), tout disparaît au jour de sa mort (v 11). De plus, le sage philosophe a le même sort que l’insensé ! (v 15-16)
Notre chapitre se termine heureusement sur la reconnaissance par l’Ecclésiaste que seul Dieu peut donner la vraie sagesse (Prov 8) incarnée en Jésus-Christ, la connaissance de sa Parole qui mène au salut et la joie de son amour et de sa présence, « à l’homme qui lui est agréable », en le servant dans la « justice, la paix et la joie par le Saint-Esprit » (Rom 14.17-18 ; Michée 6.8).
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Quel est le but de ma vie sur terre ?
- Sur quels critères faisons-nous des choix de vie (travail, amour, amitiés, loisirs, etc.) ? Quels choix ai-je été amené à faire ? Avec quels effets sur ma vie ?
- La vie avec Dieu compense-t-elle pour moi les frustrations ou les sacrifices qu’elle implique ?
- Quelle est mon espérance pour la vie après ma mort : -Un paradis où tous mes désirs seront satisfaits (comme dans l’islam) ? -Un nirvana sans souffrance ni émotion, ni désir (comme dans le bouddhisme) ? -Une vie dans l’harmonie avec mes amis et mes proches ? -Une vie éternelle en présence de mon Dieu ?
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29/03/2019
Etude n°1, Les rythmes de la vie, Actes 9.1-22 (06 04 19)
Etude n°1, Les rythmes de la vie, Actes 9.1-22 (06 04 19)
« Il y a un moment pour toute chose sous le ciel » Eccl 3.1
« Je suis persuadé que Celui qui a commencé en vous une œuvre bonne, en poursuivra l’achèvement jusqu’au jour du Christ-Jésus. » Phil 1.6
Observons Actes 9 1-22
- Distinguez les différentes étapes de la conversion de Saul (G. Doré, 19è)
- Dans quel état d’esprit est-il au début du récit ? (v 1-3)
- Qu’est-ce qui l’interrompt dans son action (v3-4) ? Cet événement était-il prévisible ?
- Quel changement s’opère en Saul dans le dialogue avec Christ ? (v 4-6)
- Quelles réactions a l’entourage immédiat ? v 7
- Combien de temps dure l’aveuglement de Saul ? Pourquoi ? (v 7-9)
- Comment le Seigneur intervient-il pour dénouer la situation ? (v 10-16)
- Quelle mission est prévue pour Saul ? (v 15)
- Comment Saul est-il guéri, puis baptisé ? (v17-19)
- Que raconte Paul sur ce qui s’en suivit immédiatement après ? (v 20 et Gal 1.15-17)
- Que fit-il en « Arabie », puis à Damas ? (v 20 et 22)
Comprenons
Ce récit très vivant nous permet de saisir combien le Seigneur prépare et accomplit son œuvre de salut dans le cœur de l’homme, même le plus rebelle.
A- le chemin de Damas
L'Esprit avait accordé aux croyants divers dons qui leur permirent d'évangéliser Juifs et non juifs. Mais il travaillait aussi le cœur des Juifs désireux de plaire à Dieu, pour les amener à voir clairement le chemin du salut. Saul était l'un d'eux. Sa conviction de la sainteté de Dieu et de la loi de Moïse, et son orgueil de Pharisien ainsi que son désir d'obéissance, l'avaient poussé au fanatisme contre les chrétiens. Il croyait sincèrement servir Dieu en s'efforçant d'anéantir la nouvelle secte (Jean 16.2). Non content de persécuter les chrétiens de Jérusalem, il entreprend de les poursuivre jusqu'en Syrie où la juridiction du Grand Conseil juif de Jérusalem était aussi reconnue. Si la mort exemplaire d'Étienne et les échanges avec les chrétiens l'avaient impressionné, il l'avait vite refoulé, dans son aveuglement sur la volonté de Dieu. À cause de son caractère ardent et absolu, il fallait une intervention divine puissante et percutante pour lui faire abandonner sa voie.
Sa vision du Seigneur sur le chemin de Damas fut un coup de foudre dans l'assurance avec laquelle il marchait sur la voie du pharisianisme persécuteur (Philippiens 3.4-6). La grâce divine le saisit inopinément et avec force et fit de lui l'apôtre puissant de la grâce ! Alors qu’il n’avait pas été présent à Jérusalem au moment de la mort et de la résurrection de Jésus, le Sauveur se révèle à lui dans sa gloire, comme il le fit aux autres apôtres, et en même temps il s'identifie aux disciples persécutés (v 5) pour toucher au cœur l’homme zélé pour Dieu mais aveugle. Il provoque ainsi un retournement complet de situation, qui va le remplir de confusion et de crainte.
Entre les versets 5 et 6, certaines versions ajoutent les mots « Il te serait dur de regimber contre les aiguillons. Tout tremblant et stupéfait, il dit : " Seigneur, que veux-tu que je fasse ? Alors le Seigneur lui dit..." Ces mots ne se trouvent que dans l'ancienne version latine (2e siècle), qui les tirait des récits que Paul fit lui-même de cette révélation (22.10 ; 26.14). Le Seigneur avertissait Saul que s'il persistait dans son aveuglement et sa révolte contre lui, contre la vérité, contre sa propre conscience après l'avoir vu et avoir entendu son appel, il ferait l'expérience des bœufs indociles que le bouvier pique de son aiguillon jusqu'à ce qu'ils reviennent dans le bon chemin. Plus la résistance spirituelle se prolonge, plus elle endurcit le cœur et se termine par la soumission forcée et/ou par la ruine définitive, à l'image du Pharaon de l'Exode.
L'ordre « Lève-toi ! » donné à Saul (v. 6) puis à Ananias (v.11) a un sens physique aussi bien que moral : c'est l'attitude de l'action, du courage dans l'épreuve, et aussi de la prière chez les Juifs. Saul est invité à sortir de la prostration où l'a jeté sa vision, et à marcher à nouveau sous les directives du Seigneur. La vision étant destinée à Saul, les compagnons de route n'en perçoivent pas tous les détails. Ils entendent un son, sans comprendre les paroles, ils voient une lumière sans distinguer sa source (22.9). Dieu se laisse rencontrer personnellement et non par une foule plus ébahie par le spectacle inattendu qu’avide d’une relation intime.
La cécité de Saul fut causée par l'éblouissement de la lumière. D'aveugle spirituel, Saul devient aveugle physique, peut-être pour l'aider à comprendre combien profonde était son obscurité intérieure ! Isolé du monde extérieur, contraint de dépendre des autres, concentré en lui-même, il eut trois jours pour faire son examen intérieur, comprendre combien il s’était fourvoyé, et naître à une vie nouvelle. Au tournant de notre vie, on a ainsi besoin de prendre un temps pour faire le point et se repentir devant Dieu.
Le jeûne (v. 9) et la prière (v.11) lui permirent de se concentrer sur cette vision, sur son examen de conscience et sur l'appel de Dieu à le servir autrement : il découvrit son incapacité à faire par lui-même le bien qu'il désirait, et la nécessité du pardon que lui offrait Jésus pour son salut (Romains 7.14-25). De cette étape primordiale allait dépendre toute sa vie !
B- Ananias (v. 10-15)
Il fut appelé par le Seigneur à poursuivre l'œuvre de conversion de Saul et à lui rendre la vue. Son nom est déjà un message de Dieu pour Saul : L’Éternel m'a fait grâce. En réponse à la prière de repentance et de soumission de Saul, le Seigneur lui donne la vision du frère qui l'aidera. Les objections d'Ananias sont bien naturelles : elles n'expriment ni refus d'obéir, ni incrédulité, mais la confiance qui règne entre le Seigneur et Ananias, qui lui expose librement ses doutes et ses craintes.
13: ceux qui t'appartiennent (BAC), est la traduction du mot « tes saints » employé pour la première fois dans le Nouveau Testament (v. 32,41 ; 26.10), c'est-à-dire des hommes mis à part pour Dieu, consacrés à son service, appelés à se laisser transformer (sanctifiés) par son Esprit.
15 : Pour convaincre Ananias, Dieu lui révèle la vocation de Saul, d'annoncer Jésus aux nations et à Israël, au milieu des souffrances pour Lui, que provoquera l'ardent amour pour Jésus qu'il manifestera toute sa vie. Ananias puis Saul comprennent que le Seigneur a un projet précis pour la vie du futur apôtre, et qu’Il le mènera à bien, envers et contre tout.
C- La guérison de Saul (v. 17-19)
C'est avec amour qu'Ananias s'adresse à Saul : l'ancien persécuteur est devenu un frère par l’intervention de Dieu ! L'imposition des mains était aussi un signe d'affection propre à redonner confiance par un contact physique, à cet aveugle qui l'entendait sans le voir. Ensuite, Ananias exposa le but de sa venue : rendre la vue et permettre à l'Esprit de remplir Saul, soit au moment de l'imposition des mains et de la guérison, soit au baptême.
La soudaineté de la guérison est marquée par le aussitôt ou à l'instant qui débute la phrase, et par l'expression des écailles lui tombèrent des yeux. On peut s'arrêter sur le sens symbolique plutôt que sur le sens physique. Toutes ses barrières intérieures, toutes ses raisons de s'enorgueillir, toutes ses fausses protections qu'il s'était établies, et qui l'enfermaient dans l'obscurité et la mort spirituelles, tombèrent définitivement à cette nouvelle naissance à la vie avec Christ (Philippiens 3.7-9).
Le futur apôtre fut baptisé par un simple fidèle, pour n'avoir pas à dépendre d'un autre apôtre (Gal 1.1), mais de Dieu seul agissant dans et par n'importe lequel des membres du corps de Christ qu'est l’Église.
La conversion de Saul a eu des conséquences énormes pour l'Église, elle constitue une preuve que Jésus est ressuscité, qu'il a la puissance d'attirer les hommes à lui malgré leur résistance, qu'il intervient personnellement dans la vie de ceux qui désirent le servir, pour les diriger, encourager, corriger et bénir.
Saul parlera de cette intervention en l'assimilant aux apparitions du Seigneur aux disciples après sa résurrection. Il distinguera nettement cette révélation des autres visions dont il bénéficiera plus tard (18.9 ; 22.17-18). Ce ne fut pas une crise intérieure psychologique et morale, mais réellement une manifestation de Christ qui bouleversa sa vie.
Il est évident qu'il ne faut pas tirer de ce récit une norme de la conversion. Pour arrêter Saul, cette vision puissante était nécessaire, pour d'autres le Saint-Esprit agit en eux inconsciemment et peu à peu pour les amener à la repentance. Il sait ce qui convient à chacun de ceux qui cherchent à servir Dieu de tout leur cœur. Il sait aussi le moment favorable pour intervenir.
D- Les débuts difficiles de Saul chrétien (9.19-22)
Entre le verset 19 « il fut quelques jours à Damas » et le verset 23 où Luc indique « un certain nombre de jours », il semble qu'il y ait une contradiction. Si on se réfère au récit de l'apôtre (Galates 1.15-17) sur ce qui suivit sa conversion, il faut admettre que Luc a télescopé les deux séjours de Saul à Damas en trois ans, avant et après son séjour en Arabie qu'il oublie carrément.
Après sa conversion, Saul a besoin de recueillement, de prière, de dialogue et de communion avec Dieu pour affermir sa foi, recevoir de nouvelles lumières, méditer les Écritures, et augmenter sa connaissance et sa compréhension du plan du salut de Dieu. Il passe environ deux ans au nord de la péninsule arabique, avant de retourner prêcher à Damas, comme le raconte Luc au verset 20. Il prêcha alors environ un an avec une telle puissance de conviction qu'il fut à son tour persécuté par les Juifs. Ceux qu'il avait convertis s'emploient à le sauver, en lui permettant de fuir (v. 25).
Ainsi la vie de Paul fut-elle complètement transformée par l’intervention de Dieu, puis par les temps qu’il prit pour se « re-former », revoir sa connaissance des Écritures, resserrer ses liens avec son Sauveur et se qualifier pour accomplir l’œuvre à laquelle le Seigneur le destinait.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Comment ai-je rencontré mon Sauveur ? Puis-je en retrouver les étapes ? Comment ma vie en a-t’elle été bouleversée (habitudes, emploi de mon temps, relations sociales, vie religieuse,…)?
- Prenons-nous le temps en Église ou individuellement pour « faire retraite » afin de nous ressourcer spirituellement, approfondir les Écritures, prier et concevoir des projets au service du Seigneur et des autres ?
- Comment éviter de tomber dans l’activisme ou rester dans l’immobilisme au service de Dieu ?
08:00 Publié dans Familles | Lien permanent | Commentaires (1)