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14/06/2019

Étude n° 12 Qu’ont-ils vu dans ta maison ? Esaïe 39 et 58.10-12 (22 06 19)

Étude n° 12 Qu’ont-ils vu dans ta maison ? Esaïe 39 et 58.10-12 (22 06 19)

  • « Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple racheté, afin d’annoncer les vertus de Celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière » 1 Pierre2.9

    Observonscarte de l'Assyrie.jpg

    Le contexte : Esaïe 38

    V 1 : Quelle épreuve a affrontée le roi Ézéchias ? Qu’a-t-il obtenu de l’Éternel en réponse à sa prière (v 5-6)? Quel signe devait confirmer la promesse de Dieu (v 7-8)?

    V 9-20 : Dans sa prière de reconnaissance, qu’a promis Ézéchias, v 15b, 19b-20 ?

    Le texte : Esaïe 39

    • Qui vient rendre visite à Ézéchias après sa guérison ?
    • Comment le roi les reçoit-il ? Que leur montre-t-il ?v 2, 4
    • Comment réagit le prophète (v 6) aux réponses à sa question (v 4a), que lui donne Ézéchias ?
    • Que retient Ézéchias (v 8) ? De quoi fait-il preuve par ces mots ?

    Esaïe 58.9-12 :

    • Que voulait faire comprendre à Ézéchias la question du prophète ? Quelle réponse ce texte Es 58 donne-t-il ?
    • Qu’attend l’Éternel de son témoin ?v 9 -10a
    • Quelles sont les promesses divines pour le témoin fidèle ?v 11
    • Qu’en découlera-t-il pour le témoin fidèle, à l’opposé d’Ézéchias ? v 11-14
    • Outre le sens historique, Quel sens spirituel peut avoir chacune de ces promesses ?

    Comprenons

    Le contexte : Es 38

    Ézéchias, le grand roi réformateur, tomba malade environ 13 ans après le début de son règne (727-698). Averti par le prophète Ésaïe de sa fin prochaine, il crie à Dieu sa détresse et obtient un sursis de 15 ans (38.5), et la promesse de délivrance de Jérusalem des Assyriens qui depuis la chute de Samarie menaçaient le royaume de Juda. Ces deux promesses sont confirmées par un signe extraordinaire : le recul de l’ombre sur les marches de l’escalier servant de cadran solaire à Achab. Ézéchias exprime sa reconnaissance dans une prière à Dieu et s’engage avec les siens à la louange, et à l’enseignement des bontés de Dieu qui l’a sauvé (38.19-20).

    Ézéchias avait manifesté son attachement à Dieu par la purification et la sanctification du temple, le rétablissement de la Pâque, et la destruction des hauts-lieux païens. Il avait entrepris ainsi un grand redressement du culte à Dieu. (2 Rois 18.3-7). Il le rappelle à Dieu dans sa maladie (38.3), exprimant sa révolte devant la mort qui vient le frapper alors qu’il a été « juste et droit ». Par ces mots, il se prévaut de la promesse faite à Salomon (1 R 9.4-5), car à 39 ans il meurt sans héritier. Allait-il mourir sans postérité, lui qui avait suivi mieux que tout autre les traces de David,  alors que Dieu avait promis qu’il ne laisserait pas le trône sans descendance ? Manassé ne naîtra que 3 ans plus tard. Fidèle à ses promesses Dieu l'exauça, et garantit la réalisation de ses promesses par le signe du cadran-solaire, pour affermir la foi vacillante du roi. La guérison fut immédiate, mais la délivrance de la ville n’eut lieu qu’en 701-700, dans la 27ème année du règne d’Ézéchias.

    Par la guérison, Dieu va démontrer qu’il est plus puissant que la mort, et que l’épreuve de la souffrance peut amener l’homme à une plus claire vision de son état devant Dieu : le roi avoue avoir reconnu son besoin de pardon et avoir appris « l’humilité » dans laquelle il s’engage à marcher désormais (v 15, 17). La paix qu’il éprouve à savoir son péché « jeté derrière le dos » de Dieu, le pousse à louer le Seigneur qui l’a sauvé (v 20) et à le faire connaître à ses fils, enfants futurs et peuple.

    Le texte d’Es 39

    Le roi de Babylone Mérodak-Baladan régna douze ans sur la Chaldée (-721 à -710) enAssyriens et Babyloniens.gif étant vassal de celui de Ninive, et en guerre continuelle contre lui. Ayant entendu parler de la guérison d’Ézéchias (en -714), et du signe cosmique qui l’avait précédé (2 Rois 20.12 ; 2 Chroniques 32.31) il envoya une ambassade à Jérusalem, sans doute pour trouver en Ezéchias un allié dans sa guerre contre Ninive. « Ézéchias en eut de la joie » (Esaïe 39.2), et flatté dans son orgueil, il prit plaisir à montrer la grandeur de ses richesses, dont Sanchérib, roi de Ninive, ne l’avait pas encore dépouillé,( 2 Rois 18.15-16). Oublieux de ses promesses de louer l’Éternel qui l’avait guéri, et de proclamer la gloire de la maison de l’Éternel autour de lui (38.20), il ne résista pas à la tentation de se glorifier lui-même. Ce qui fait dire à l’auteur des Chroniques que « dans cette affaire, Dieu l’abandonna pour l’éprouver, afin de connaître tout ce qui était dans son cœur » (2 Chr 32.31). Ce n’était pas Dieu qui avait besoin de connaître son cœur mais bien le roi lui-même, d’où la question du prophète : « Qu’as-tu montré aux ambassadeurs ? ». Ézéchias sans se douter que sa fidélité à Dieu est mise à l’épreuve, répond innocemment la vérité : « Tous les trésors de ma maison ». En quoi était-ce une faute ? Il n’avait pas rempli sa promesse de glorifier Dieu, il s’était glorifié lui-même à cause de ses richesses matérielles, et avait ainsi montré vanité, orgueil, et suffisance. Seule l’annonce des conséquences de sa faute lui fait voir clair sur lui-même. Dans sa réaction, on peut déceler peut-être du repentir : il reconnaît que la sentence est juste et s’humilie (2 Chr 32.26)! Mais on est surpris de l’attitude suivante quelque peu égoïste. Pourvu que de son vivant il jouisse de la paix et de la sécurité dans le pays selon la promesse divine (38.6), « après lui, le déluge ! ». Le sort de ses fils (à naître encore) et de  ses richesses (v 6-7) ne semble pas le frapper ! Ce roi qui avait si bien commencé son règne en rétablissant le culte de l’Éternel (2 Rois 18.1-7), s’est laissé piéger par orgueil et arrogance, acceptant même d’envisager une alliance avec la puissance ennemie !  Or toutes les prophéties d’Esaïe se réaliseront, déjà avec son fils Manassé envoyé en exil (2 Chr 33.11), et plus tard, lorsque Babylone sera au faîte de sa puissance, avec la destruction du temple et de la ville de Jérusalem en -586 ! 

    Texte : Esaïe 58.10-12

    Par sa question le prophète incitait Ézéchias à examiner non ce qu’il avait montré concrètement aux envoyés de Babylone, mais quel témoignage il avait rendu à son Dieu devant ces païens. En contrepoint de cet épisode de la vie d’Ézéchias, la Parole de Dieu nous révèle ce que l’Éternel attend de son témoin. Ce ne sont pas des actes de piété pour acheter la faveur de Dieu (v 1-5), car ils ne changent profondément rien à la vie quotidienne, mais le Seigneur attend des cœurs miséricordieux et compatissants pour les plus défavorisés (v 6-7, 10),  de la bienveillance envers autrui au lieu d’un esprit de critique (v 9), le respect du sabbat pour honorer Dieu et y trouver « ses délices » (v 13). C’est-à-dire faire connaître tout l’amour de Dieu envers toutes ses créatures, par des attitudes et des actes de justice, d’amour et de libération.

    Les promesses de l’Éternel (v11) concernent la vie du témoin fidèle qui sera guidé, jardin fleuri.jpgrassasié, et fortifié dans tout son être, mais aussi les conséquences de son témoignage dans la société : son influence sera grande et bénéfique dans le pays : restauration de ce qui a été brisé ou ruiné, rétablissement des chemins vers Dieu (v 12). Il est impossible de ne pas voir ici la prophétie de l’œuvre spirituelle du Messie attendu : Source de vie, il relèvera son peuple brisé, en rétablissant les anciens fondements de la Loi divine, en renouant la relation de chacun avec son Dieu, en révélant le seul chemin vers Dieu. Puissent chacun de nous et notre Église, répondre à cet appel encore aujourd’hui, sans nous contenter de voir cette prophétie réalisée seulement au 19è siècle par la naissance du Mouvement Adventiste qui prêchait un  retour aux Écritures et l’observance du Sabbat, en retrouvant le lien spirituel entre l’ancien et le Nouveau Testament !

    Questions pour une application dans la vie chrétienne

    • La question du prophète Esaïe reste d’actualité pour nous : Que voient les visiteurs  dans notre maison ? Que montrons-nous autour de nous par notre vie de famille, par nos réactions aux sollicitations de notre environnement, par nos propos et nos actes ? Avons-nous personnellement ou en église, le souci de révéler la gloire et l’amour de Dieu, ou bien cherchons-nous à nous valoriser aux yeux des autres par nos biens matériels ou nos œuvres ?
    • L’hospitalité implique-t-elle de tout faire connaître de nous à nos hôtes ? Une certaine prudence peut-elle être de mise ? Pourquoi ? Comment la concilier avec l’ordre de Dieu de témoigner de sa présence dans nos vies ?
    • Avons-nous conscience de l’impact de notre vie sur notre entourage et des conséquences à court et long terme de nos actes ou de nos propos ? A quoi cette conscience nous invite-t-elle ?
    • Comment pouvons-nous « réparer les brèches » de nos vies ou autour de nous ? Quelle eau intarissable offrons-nous ? Comment faire de notre vie, de notre maison, un « jardin bien arrosé » qui apporte paix, joie et bien-être à notre entourage ?
    • Comment faire mes « délices » du Sabbat ?

 

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07/06/2019

Étude n°11 : Familles de foi, Actes 10. 24-48 (15 06 19)

Étude n°11 : Familles de foi, Actes 10. 24-48 (15 06 19)

 «Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si facilement et  courons avec persévérance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus qui est l’auteur de la foi et qui la mène à la perfection…» Héb 12.1-2a

Observons

Le contexte :

À Jaffa, Pierre a ressuscité Dorcas et est demeuré quelque temps dans cette ville (9.36-43). À Césarée, un officier militaire de l’armée romaine, Corneille, homme « pieux et craignant Dieu », a eu une vision où il lui fut demandé d’envoyer chercher Pierre, pour lui parler de Dieu. Pendant ce temps à Jaffa, Pierre a aussi une vision lui présentant une nappe remplie d’animaux impurs. Il reçoit l’ordre de les manger, même si cela lui demande d’enfreindre les règles alimentaires rituelles : « Ce que Dieu a déclaré pur, ne doit pas être regardé par lui comme souillé ». (10.15). Alors que Pierre s’interroge sur le sens de cette vision, les envoyés de Corneille arrivent, et sur l’ordre de l’Esprit, il accepte de les suivre chez Corneille.

Le texte :

v 24-27 : arrivée de Pierre et accueil respectueux de Corneille et sa maisonnée De qui est composée la maisonnée de Corneille ? Comment Pierre est-il accueilli ?

v 28-33 : Explications mutuelles sur cette rencontre inusitée. De quels sentiments Pierre fait-il preuve ?

V 34-43 : témoignage de Pierre et proclamation de la Bonne Nouvelle du pardon en Jésus-Christ (43). Qu’a compris Pierre de sa vision ? De quoi témoigne-t-il ?

V 44-48 : Onction de l’Esprit et baptême de Corneille et sa famille. Sur qui tombe le St Esprit ? Quel sens donner au verbe « écouter » (v 44)

Par cinq fois est répétée l’idée que Dieu ne fait pas de distinction entre les croyants, circoncis ou païens pour leur accorder le pardon et  l’Esprit (v 28, 34-35, 43, 44-45, 47).Pierre chez Corneille.jpg

 Comprenons

(Gustave Doré, 19è, Pierre prêche chez Corneille)

A- Les préjugés

 Maintenant que l'Église s'étend hors de Palestine, que l'apôtre des Gentils (non juifs) a été choisi par Dieu (ch 9), que l'Église vit en paix, le Saint-Esprit entreprend de rompre les barrières mises par les Juifs entre eux et les non juifs.

 Depuis le retour de l'exil à Babylone, les Juifs sont devenus très chatouilleux sur la préservation de leur pureté de peuple élu, qu'ils assimilent à leur identité, tant ils craignent de retomber dans les erreurs idolâtres qui avaient provoqué la destruction de Jérusalem et l'exil de 70 ans à Babylone aux 6è-5è siècles av JC. Ils avaient donc établi mille interdictions de contact avec ceux qui n'adoraient pas Dieu et qui pouvaient par là, selon eux, les entraîner à abandonner Dieu.

Ils seraient alors impurs à ses yeux, impropres à le servir, donc exclus du peuple. L'impureté physique de certains aliments, des morts, des malades, des hémorragiques, des fous, définie selon la loi, avait été étendue par les Pharisiens à l'impureté sociale et spirituelle, qui ne permettait pas de lier d'autres relations que professionnelles avec des non juifs ou des étrangers incirconcis, considérés comme rejetés par Dieu (Jean 18.28).

 L'oeuvre du Saint-Esprit va être, entre autres, de libérer les disciples de leurs préjugés, à l'exemple de Jésus qui n'hésitait pas à entrer sous le toit de non juifs, à toucher des malades et à annoncer le salut à tous, juifs et païens. Il va falloir convaincre les disciples que la foi en Jésus réunit tous les croyants en une même famille.

 B- Corneille

 Officier romain, amené à la foi, Corneille fut, avec l'Éthiopien (Ac 8), les prémices de la moisson parmi les non-juifs. Il avait eu connaissance du vrai Dieu par son séjour en Palestine. Cette connaissance avait produit des fruits de piété et de charité, de crainte et de respect pour Dieu (Actes 10.2), sans qu'il aille jusqu'à la circoncision ou la pratique de tous les rites juifs. Il restait impur pour les Juifs pieux.

 La 9ème heure (15h) était une heure de prière chez les Juifs. Corneille était lui aussi en prière à ce moment-là, quand un ange de Dieu lui apparut (v. 30). Dieu n'hésite pas à envoyer un messager céleste chez un non-juif, à écouter sa prière, à répondre à ses attentes et ses désirs de connaissance du salut (v. 33), affirmant ainsi aux Juifs son désir de sauver quiconque croit en Lui (43).

Ce n'est pas par l'ange que Dieu fait annoncer l’Évangile à Corneille. Nul ne peut le faire aussi bien que des pécheurs qui ont éprouvé la puissance de la grâce de Dieu, qui y ont trouvé la paix du cœur et qui en conséquence peuvent considérer l’officier romain comme leur frère.

 Pierre en tournée, n'était pas loin de Césarée, où habitait Corneille. Dieu prévient ce dernier de la présence de l'apôtre pour qu'il l'envoie chercher. Après avoir préparé Corneille à cette rencontre, il faut aussi préparer Pierre.

 C- la vision de Pierre. (Livre d’Heures d’Henri II, 16è)Pierre et nappe.jpg

 La tâche est plus difficile avec Pierre, car il est encore rempli de préjugés sur les relations avec les autres, et de désir de servir Dieu selon les coutumes juives. Alors Dieu emploie les grands moyens :

- Une vision symbolique répétée trois fois pour attirer l'attention de Pierre sur son origine divine et sur l'importance de son enseignement.

- Une déclaration solennelle de Dieu de ne pas appeler impur ce qu'il déclare pur (v. 15).

- La simultanéité de la vision et de l'arrivée des envoyés de Corneille, pour que Pierre comprenne le sens symbolique de sa vision d'animaux impurs.

- Un ordre et une explication immédiate de l'Esprit, pour effacer les dernières réticences de Pierre à suivre les envoyés de Corneille.

 Pierre comprend que la vision n'est pas à interpréter comme un ordre d'abolir une loi alimentaire, mais qu'à travers cette image adaptée au moment de la journée et à l’état physique de Pierre (il avait faim à midi v 10), Dieu lui demande d'aller vers ceux que les Juifs considéraient comme impurs (10.28).

La présence des frères de Joppé auprès de Pierre était nécessaire pour qu'il ait des témoins de ce qui allait se passer, car il devra rendre compte de son action à l’Église-mère de Jérusalem. L’église est une grande famille où tous doivent se comprendre et s’accepter  pour qu’y règne l’harmonie.

 D- La conversion de Corneille.

 Corneille avait voulu partager avec sa parenté et ses amis ce moment de révélation de la Parole de Dieu. Le texte ne parle pas d’enfants mais d’adultes, capables d’écouter et comprendre le discours de Pierre, de respecter Dieu et de pratiquer la justice (v 34-35). Comme les Orientaux pour rendre hommage à un haut personnage ou pour adorer un dieu, Corneille se prosterne devant Pierre. Avec humilité, Pierre refuse d'être idolâtré. Seul Jésus accepta cet hommage (Luc 8.41, 47; Marc 3.11 ; Jean 9.38).

En entrant sous le toit de Corneille l'incirconcis, Pierre pour la première fois accepte la loi de liberté et de charité que Dieu lui a révélée par la vision.

 Dans son discours, Pierre ne reconnaît pas que toutes les religions se valent (il n'y aurait plus de nécessité d'évangéliser), mais que partout Dieu sait reconnaître ceux qui le respectent et agissent en conséquence avec justice (v. 34-35). Jésus étant le Seigneur de tous offre son salut à tous (v. 36), aux Juifs à qui il s’est adressé en premier comme aux autres hommes.

Afin de persuader les auditeurs de la réalité des faits racontés, miracles, mort et résurrection de Jésus, Pierre déclare que les apôtres et lui en ont été témoins (41), et ont reçu l'ordre, dans la lignée des prophètes anciens, d'annoncer le pardon des péchés pour quiconque croit en Jésus-Christ (v. 43), seul juge suprême désigné par Dieu (42).

Inspiré par l’Esprit pour s’adresser à des non-Juifs, Pierre nous offre un exemple de prédication de la Bonne Nouvelle. Cette prédication s’appuie à la fois sur les prophéties de l’Ancien Testament réalisées en Jésus-Christ et sur le témoignage du vécu du prédicateur qui confirme la réalité des événements. (Comparer avec la réponse de Jésus aux disciples de Jean-Baptiste emprisonné (Mat 11.2-5) : ils doivent témoigner de ce qu’ils ont entendu et vu des œuvres de Jésus qui réalisent les prophéties d’Esaïe 35.5 et 61.1).

 Les auditeurs préparés par ce discours à recevoir l'Esprit, s'en trouvent remplis au point de louer le Seigneur en langues étrangères, comme les premiers disciples juifs à la Pentecôte (Ac 2). Corneille et ses proches, premiers non-juifs convertis, sont rendus capables de devenir aussi les premiers témoins  de Christ parmi les peuples étrangers. Les Juifs convertis qui accompagnaient Pierre en sont vivement étonnés : leurs préjugés tenaces tombent, les barrières sont brisées. Si la grâce que le baptême signifiait était accordée par l'Esprit, comment les hommes pouvaient-ils refuser le signe lui-même ? (v. 47). Pierre ne les baptise pas lui-même, mais ordonne à ses compagnons de le faire, pour éviter l'attachement des nouveaux convertis à la personne de l'apôtre.

Dieu est absolument libre dans la dispensation de ses dons, il est indépendant des structures et des rites humains. Pourtant ces rites chargés de symboles du salut (baptême, sainte cène) restent nécessaires comme sceaux visibles de la grâce invisible et de la régénération par l'Esprit et comme ciment de l’unité en Christ que vit la famille des croyants de toutes origines.

 Pierre est le premier apôtre à porter l’Évangile à des incirconcis, et à les considérer comme bénis de Dieu à égalité avec les Juifs. Cela lui a demandé de renoncer à ses préjugés pour rencontrer ceux vers qui Dieu l’envoyait.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Quels préjugés nationaux, racistes, sexistes, religieux, nous empêchent d’aller parler aux autres du Sauveur Jésus-Christ et de les accueillir dans notre famille spirituelle ?
  • Dieu nous envoie souvent des signes auxquels nous ne prêtons pas toujours assez d'attention, pour nous inviter à sortir de nos schémas de pensée et à témoigner de Jésus. Comment y être sensible et comprendre la volonté de Dieu ?
  • Nous nous contentons souvent d’enseigner les Écritures, de façon cognitive et cérébrale, mais de quelle œuvre de Jésus-Christ en moi puis-je témoigner, pour rendre crédible la puissance de l’amour de Dieu pour chacun ?
  • Manifestons-nous la même humilité que Pierre face à ceux à qui nous portons la Bonne Nouvelle? Comment échapper au culte de la personnalité dans nos relations avec les autres, au sein de l’Église comme dans notre entourage ?
  • Quelles conditions mettons-nous au baptême de quelqu’un ? Quelle réflexion sur le baptême et peut-être quelle révision de nos exigences nous demande ce récit ?
  • Pouvons-nous considérer les autres chrétiens comme faisant partie de la même famille de Dieu que nous ? Pourquoi ?

 

 

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