19/04/2019
Étude n°4 : Dans la solitude, 1 Cor 7.25-35 (27 04 19)
Étude n°4 : Dans la solitude, 1 Cor 7.25-35 (27 04 19)
« Il n’est pas bon que l’homme soit seul, dit l’Éternel, je lui ferai une aide qui sera son vis-à-vis.» Gen 2.18
Observons (Zabou : Création d'Eve, Gen 2)
Contexte : Quel conseil Paul a-t-il répété trois fois auparavant, (v 17, 20, 24) à propos du mariage, de la circoncision et de l’esclavage ?
Texte :
- V 25-28 : - Au nom de qui Paul parle-t-il ici ? Pourquoi ? v 25
- Pour quelles raisons donne-t-il un conseil au sujet du célibat ? v 26, 28
- Dans quels sentiments est-il vis-à-vis de ses lecteurs ? v 28c
- V 29-31 : Quelle attitude est conseillée au chrétien vis-à-vis de ce qui lui arrive ? Pourquoi ? v 29a
- V 32-35 : Que veut éviter Paul au chrétien ? v 32a. Pourquoi ? V 35. Quelle conception a-t-il du mariage et du célibat, v 34 ? Cela peut-il être encore vrai à notre époque ?
Comprenons
Paul répond à des questions très pratiques posées par les Corinthiens sur la vie conjugale ou la vie de célibataire. Après avoir rappelé la loi divine de l’indissolubilité du mariage (v 10-11), il adoucit cette affirmation par le conseil personnel de ne pas chercher à changer de l’état où l’on se trouvait au moment où l’on a reçu l’appel de Dieu, marié à un non-croyant, incirconcis ou esclave, peu importe l’état extérieur ou la position sociale pour la vie chrétienne. Ce qui compte c’est la relation du cœur avec son Dieu, c’est la liberté intérieure que donne la foi dans le salut opéré et offert par Christ (v 23). Tout le reste est secondaire.
Dans notre passage, cette pensée se poursuit au sujet du mariage et du célibat. Chaque état est bon en lui-même (s’il est choisi et non imposé !) ; mais personnellement Paul préfère conseiller le célibat pour 4 raisons :
- Son expérience personnelle de la miséricorde divine lui a permis comme célibataire de rester fidèle à sa vocation de témoin de l’Évangile, reçue sur le chemin de Damas (v 25).
- Les calamités du temps présent (v 26-28) : les persécutions annoncées par Jésus (Mat 24 et Luc 21), se sont déjà produites et ont accablé Paul et les chrétiens de l’Eglise apostolique. Sous des formes diverses ces épreuves mettent encore à mal les disciples de Jésus un peu partout dans le monde. Paul par miséricorde (v 28) pense qu’il n’est pas nécessaire d’ajouter à ces souffrances extérieures les douleurs affectives éprouvées au sein d’un couple ou d’une famille.
- Le temps est court sous-entendu jusqu’au retour de Jésus que Paul estimait encore à ce moment-là très proche. La brièveté de la vie et la fugacité de ce monde demandent que l’on ne s’attache pas à ce qui arrive, aux circonstances tristes ou gaies et même aux affections, par ailleurs tout à fait légitimes (Dieu n’a-t-il pas institué lui-même le mariage, estimant que la solitude n’était pas bonne pour l’épanouissement de l’humain, créé à son image, c’est-à-dire un être parlant et aimant quelqu’un d’autre que lui-même, (Gen 2.18 ; Eccl 4.9-12).
- Par sollicitude, Paul voudrait éviter des inquiétudes inutiles qui partageraient le cœur du croyant marié entre d’un côté son amour et son service de Dieu, et de l’autre côté son amour et son service pour son conjoint. (C‘est en partie pour cette raison que l’Église catholique romaine a rendu obligatoire le célibat de ses prêtres). Mais Paul n’en fait pas une règle stricte qui deviendrait un piège, une source de tentations pires que les épreuves du mariage (v 35). Il respecte la liberté de chacun, ayant comme souci d’encourager chacun à vivre dans la paix, l’honnêteté de son cœur et de sa foi, la justesse (= bienséance) vis-à-vis des circonstances, et l’amour pour le Seigneur (v 35), pour lui rendre témoignage et gloire en toutes choses et toutes situations (1 Cor 10.31 ; 6.20).
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Quelle vocation Paul attribue-t-il au célibat volontaire ? Peut-on l’étendre au célibat involontaire ou forcé ? Pourquoi ?
- Comment acquérir le détachement d’esprit que Paul conseille ? Est-ce de l’indifférence à son environnement humain ou social ? Est-ce du refoulement de ses émotions et sentiments ?
- Marié ou célibataire, quel objectif ai-je donné à ma vie sentimentale et sociale ?
- Quelles frustrations peuvent entraver ma vie de couple ou de célibat, et me séparer de Dieu ? Comment les surmonter pour remplir ma vocation de témoin de Christ ?
08:00 Publié dans Familles | Lien permanent | Commentaires (1)
12/04/2019
Étude n°3 Préparation au changement, Psaume 71.17-24 (20 04 19)
Étude n°3 Préparation au changement, Psaume 71.17-24 (20 04 19)
« L’Éternel aussi donnera le bonheur et notre terre donnera ses fruits » Ps 85.13
Observons le Ps 71
Le contexte
1-8 : - Dans quelle situation se trouve le psalmiste ? Vers qui se tourne-t-il ? Comment le désigne-t-il ? Pourquoi ?
- Depuis quand se tourne-t-il vers Dieu ? Que met-il en Lui ? Comment conclut-il sa prière ?
9-16 : - Pourquoi le psalmiste implore-t-il la présence de Dieu ?
- Relevez les paroles prophétiques et messianiques de ce passage (v 10-12)
- Quel souhait exprime le psalmiste (v 13) ? Est-ce de la haine, de la vengeance, une parole prophétique ?
- Que louera le psalmiste (v 14-16) ? De quels exploits parle-t-il ? Comment comprendre la « justice de Dieu » employée deux fois ici ?
Le texte v 17-24
- A quoi le psalmiste a-t-il consacré sa vie (v 17) ? De quoi fut-il instruit ?
- Quel objectif a-t-il pour sa vieillesse (v18) ?
- Quel est l’objet de son admiration et de sa louange (v 19) ?
- En quoi le v 20 est-il prophétique ? Voir Ps 68.21
- Qu’implique dans la vie du croyant cette prière «Accrois ma grandeur» (v21) ?
- Quelle louange le psalmiste envisage-t-il dans le futur (v 22-24) ? Pourquoi ? (v 23b-24a)
- Encore une fois comment conçoit-il la justice de Dieu (v 24b) ?
Comprenons
On ne sait à qui attribuer ce psaume, qui reprend par bien des côtés des paroles d’autres psaumes. L’auteur semble être un vieillard, profondément croyant depuis sa prime enfance (v 5-6), souvent très éprouvé, mais toujours confiant dans la justice de Dieu qui délivre des méchants et secourt celui qui met sa confiance et son espérance en lui (v 5,15). Le psalmiste peut parler en son nom ou au nom du peuple, d’où l’alternance des personnes « Je » ou « Nous ». Le psaume commence par un cri de douleur et de crainte à cause des difficultés rencontrées, vers un Dieu considéré comme un rocher, un refuge, une forteresse protectrice, en qui on peut mettre sa confiance et son espérance ! Au souvenir des bontés de Dieu pour lui dans sa jeunesse, le psalmiste fait monter sa louange vers ce Dieu sur qui on peut compter.(v 8)
Les paroles des v 9-12 ont trouvé un écho dans la passion de Christ avec le cri d’angoisse sur la croix « Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » et avec les sarcasmes des bourreaux, ou de ses compagnons de souffrance (Luc 23.36-39). Le souhait de voir ses ennemis couverts de honte n’est-il pas celui d’un homme persécuté qui aspire à la délivrance, et au rétablissement de la justice ? Prophétiquement, on peut y voir l’aspiration de tout croyant à la disparition du mal. La justice de Dieu (v 15,16, 19) c’est cette délivrance qui reconnaît les droits du croyant persécuté à tort, et élimine les responsables du mal. Le psalmiste a appris dès sa jeunesse à reconnaître les interventions de Dieu, ses merveilles (17-19) et désire les enseigner aux générations futures (v 18).
Même si selon la conception de l’AT, les détresses et les malheurs semblent venir de Dieu (v 20a), le psalmiste est rempli de reconnaissance pour ses délivrances et termine sa prière de louange par un tableau des changements (tous les verbes sont au futur) qu’opérera le Seigneur à la résurrection (v20) : Dieu dans son amour le considérait déjà comme « grand », précieux à ses yeux, mais à la résurrection il le glorifiera encore plus, lui redonnant toute sa valeur. N’est-ce pas ce qui s’est passé pour le Christ, lui-même, ressuscité, glorifié, et élevé sur le trône de Dieu ? Entouré des louanges des êtres célestes, il attend que ceux qu’il a libérés fassent connaître sa justice réparatrice envers les siens, mais rémunératrice envers ceux qui cherchent le mal (v 24).
Questions pour une application à la vie chrétienne
- Comment ce psaume répond-il au titre de notre étude ? Que nous apprend-il sur la « préparation aux changements » futurs ? En quoi consiste cette préparation ? Que sont les changements envisagés dans ce texte ?
- Comment est-ce que j’envisage d’utiliser ma vieillesse présente ou à venir ?
- En considérant mon passé, de quoi puis-je être reconnaissant au Seigneur ? Qu’ai-je appris sur lui ? Quelles merveilles puis-je transmettre ? Et comment les transmettre aux autres ?
- A quoi nous invite ce psaume pour notre présent et notre avenir ?
08:00 Publié dans Familles | Lien permanent | Commentaires (0)