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30/05/2025

Étude n°10 2 Pie 2.4-14 (07 06 25)

Étude n°10 2 Pie 2.4-14 (07 06 25)

« Cela leur est arrivé à titre d’exemple et fut écrit pour nous avertir, nous pour qui la fin des siècles est arrivée. Ainsi donc que celui qui pense être debout prenne garde de tomber. »1 Cor 10.11-12

Observons (Arche de Noé)Arche de Noé en costruction Nuremberg_chronicles1493.png

Contexte

  • Quelle est la place de ce chapitre dans la lettre de Pierre ? Qu’en conclure sur son importance aux yeux de l’apôtre ? A qui s’oppose-t-il ? A quels temps sont les verbes ?
  • V 1-3 : - A qui sont comparés les faux docteurs ? v 1

- En quoi consistent leurs hérésies ? A quoi aboutissent-elles ?

- v 2-3 : - Quels sont les caractéristiques de ces faux docteurs ?                                                                     

          - Quelles en sont les conséquences à l’extérieur et pour eux-mêmes ?

Texte

V 4-14 : Mise en garde contre les faux docteurs :

V 4-8 : Quels Exemples de condamnations  et de salut donne Pierre (v 4-8) ?

V 9 : où se situe ce verset dans le passage (4-14) ? Que  veut mettre en valeur Pierre ? Que signifie le jugement ?

V 10-14 : Comment sont qualifiés les impies ? Quelle est leur destinée ?

Conclusion

V 15-22 : Réquisitoire contre les impies

  • A qui sont-ils comparés (v 15-16, 17) ?
  • Quelles sont leurs caractéristiques (v 18-19) De quelle liberté s’agit-il, v 19 ?
  • Quelle sera leur condition future ? A qui sont-ils identifiés (v 20-22) ? De quel péché se rendent-ils coupables, v20-21 ? Qu’en avait dit Jésus,( Mat 12.31) ?

Comprenons

La place centrale dans l’épitre de ce passage montre combien  l’apôtre se souciait des dangers que courraient les Églises après sa disparition.

Contexte : v 1-3 : Après avoir invité ses lecteurs à prêter attention à la Parole de Vérité, il les met en garde contre un danger qui couve déjà dans l’Église (le verbe est au présent : « il y a parmi vous des faux docteurs ! »). Lorsque les apôtres qui ont été témoins oculaires et qui ont entendu Jésus de son vivant sur terre, auront disparu, les faux enseignements n’auront plus de frein pour se développer. C’est ce que l’on constate dans l’histoire de la première Église, où avec les écrits apocryphes et la gnose sont apparues bien des doctrines étrangères à la Bible dès le 2ème siècle. Ces « hérésies » ou « sectes », pressenties par Pierre qui en parle au futur, ont divisé les communautés, menant les chrétiens « à la perdition » parce que, selon Pierre, elles reniaient l’œuvre salvatrice du Christ, ne reconnaissant pas le sens spirituel de sa mort sur la croix. En outre, par leur comportement débauché, elles ont porté préjudice à l’Église tout entière, appelée par Pierre « la Voie de la Vérité de Christ »v 2, sur qui elles attiraient la calomnie des incroyants.

Dès le début du chapitre, Pierre dénonce la cupidité, le mensonge, le dérèglement de conduite, et l’exploitation des fidèles, de ces faux enseignants qui encourent sûrement la condamnation du jugement de Dieu.

Texte : v 4-8 : Au-delà des exemples de jugements divins, tirés de l’Ancien Testament (anges déchus, déluge, Sodome et Gomorrhe), et de l’assimilation de ces enseignants à des animaux dépourvus de raison et voués à la destruction, Pierre se lance dans la peinture violente de leurs travers ( v 10-14 et suivants) : ils sont insatiables de péchés, séducteurs des âmes mal affermies et « enfants de malédiction » (= sous la condamnation) ! La comparaison avec balaam.jpgBalaam, le prophète chaldéen récalcitrant et cupide, fait allusion à la honte qu’il a subie d’être vertement repris par son ânesse, plus voyante que lui : elle s’est adressée à lui, « le voyant », pour l’arrêter sur le chemin et lui éviter la confrontation avec l’Ange de l’Éternel qu’il ne voyait pas ! (Nombres 22). L’animal s’était montré plus clairvoyant et sage que l’homme qui se prétendait indument prophète de Dieu, mais n’obéissait qu’à sa cupidité.

v 9 : Au milieu de ce réquisitoire violent, au centre du passage, Pierre tire l’enseignement des exemples de salut  de ceux qui sont restés fidèles à Dieu (les justes Noé et Loth) : Dieu peut sauver les hommes pieux et leur accorder la délivrance au jugement. C’est le propre du jugement divin, libérer les fidèles, et laisser les impies livrés aux conséquences de leur choix de vie (12b-13a), ce qui est considéré à tort par les hommes comme une « punition » de Dieu.Loth sortant de Sodome.jpg

V 15-19 : Pierre accumule les images  frappantes pour dénoncer  la perversion de ces  enseignants : leurs discours séduisants mais trompeurs sont aussi décevants qu’une fontaine tarie ou des nuages de pluie bienfaisante qui passent sans se déverser sur la terre assoiffée. Les faux docteurs usent de leur art oratoire pour capter l’attention de nouveaux  convertis, mal affermis dans la foi. Sous couvert de la liberté en Christ, (qui est du domaine spirituel, car elle concerne la libération de la culpabilité ou de l’emprise du mal sur le croyant), ces faux docteurs prêchent et pratiquent  la liberté des mœurs, le dérèglement de la conduite, (ce qui est du domaine de la morale et des relations humaines). Ils sont comme des aveugles égarés qui veulent conduire d’autres aveugles et qui les mènent avec eux à la perdition, c’est-à-dire à la séparation définitive d'avec Dieu et de la vie éternelle.

V 20-22, Aux derniers versets du chapitre (Pierre fait allusion au péché contre le Saint-Esprit dont avait parlé Jésus (Mat 12.31 ; Marc 3.29), et à la condition pire que la première dans laquelle tombe celui qui ayant connu Christ s’en est détourné délibérément pour suivre ses passions ou ses idées (Luc 11.26). La comparaison avec le chien ou la truie, animaux considérés alors par le monde juif comme impurs par excellence, renforce la répulsion de Pierre vis-à-vis des faux docteurs dont il voudrait préserver l’Église de Jésus-Christ.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • A quoi suis-je sensible dans une prédication : au ton, à l’éloquence du discours, aux idées originales du prédicateur, à l’assurance de son propos, à son apparence physique, à l’argumentation fondée sur la Bible, à l’émotion soulevée par ses appels, à la profondeur des connaissances bibliques, aux aspects nouveaux de la personne de Dieu que me fait découvrir le prédicateur ?
  • Comment distinguer la fausseté d’enseignements qui apparemment s’appuient sur la Bible ? (par exemple sur la question de la Trinité, controversée aujourd’hui par certains, ou sur la littéralité ou l'inerrance (=absence d'errance) des Écritures…)
  • A quoi nous appelle Pierre pour éviter de tomber dans les séductions et les égarements spirituels et/ou comportementaux si courants aussi à notre époque ?
  • Comment rester vigilants dans la liberté de conscience offerte par Christ ?

19/06/2015

Etude n°13 Crucifié et ressuscité Luc 22.39-46 (27 06 15)

Etude n°13 Crucifié et ressuscité Luc 22.39-46 (27 06 15)

« Il disait : il faut que le Fils de l’homme soit livré entre les mains des pécheurs, qu’il soit crucifié et qu’il ressuscite le troisième jour. »Luc 24.7

 

Observons

Le contexte

Jésus vient de célébrer la dernière Pâque de sa vie avec ses disciples, transformant la commémoration de la libération d’Égypte en cérémonie prophétique et symbolique de la libération spirituelle qu’il allait accomplir sur la croix. Il a prévenu ses amis de la trahison de Judas (v 21) du reniement de Pierre (v 33-34) et de la fin de sa mission terrestre (v 37), tout en les assurant de son intercession (32) et de la nécessité pour eux de se prendre en charge matériellement et spirituellement (v 36, l’épée peut être considérée comme l’arme spirituelle de la Parole – deux épées suffisent, v 38 = Ancien et Nouveau Testament ? -  pour lutter contre les attaques de Satan

Le texte

Récit reconstituant la dernière lutte de Jésus, à Getsémané.Getsémané.jpg

V 39 : Déplacement de Jésus et ses disciples au Mont des Oliviers pour prier.

V 40 : Pour qui Jésus demande-t-il à ses disciples de prier, dans quel but ?

V 41-42 : Supplication de Jésus dans la solitude : Quelles volontés s’opposent ? Que représente la coupe ? A quoi Jésus  se résout-il ?

V 43-44 : Quelle est la réponse de Dieu ? Que veut démontrer Luc en donnant ces manifestations physiques de l’angoisse de Jésus ?

V 45-46 : Retour de Jésus auprès des disciples : Quelle était la cause de leur tristesse ? Quelle est la préoccupation de Jésus pour eux ? Quel sens prend à ce moment l’opposition entre le sommeil et l’ordre de se lever ?

 

Comprenons

L’heure suprême de la mort approche pour Jésus qui en pressent les souffrances, mais en connaît l’enjeu : le salut éternel de l’homme. Dans ce moment crucial, Jésus a besoin de la compagnie de ses amis les plus proches, et de leur accompagnement dans la prière « afin de ne pas entrer dans la tentation » (v 40). Ce qu’il dit est valable pour les disciples mais d’abord pour lui-même à cet instant ; il pourrait en effet être tenté de tout abandonner pour ne pas souffrir dans sa chair d’humain. Il est étreint par l’angoisse devant la souffrance et la mort qu’éprouve tout homme sur cette terre. Son seul refuge et recours c’est de se tourner vers son Père, pour y trouver réconfort, espérance et renouvellement de la claire vision de sa mission de Sauveur.

Sa supplication manifeste son désir tout humain de voir s’éloigner la coupe de l’épreuve physique et psychique, mais aussi sa résolution de faire confiance à son Père et d’accomplir sa volonté de salut pour l’humanité. Jésus sort fortifié dans sa résolution de soumission à Dieu pour le salut des hommes, peut-être par la conviction qu’il ressuscitera (Luc 18.31-33). Un ange serait venu l’assister dans ce moment de profonde angoisse et de lutte intérieure si intenses qu’il en perd eau et sang (Luc 22.43). La chute à terre de ces humeurs préfigurerait-elle l’ensevelissement de sa nature humaine au tombeau ?disciples endormis.jpg

Face à lui, malheureusement il ne trouve que des disciples endormis, inconscients de ce que vit leur Maître, ou écrasés de tristesse par l’avenir terrifiant qu’ils pressentent vaguement. Le sommeil est leur refuge pour ne rien voir ! Malgré leurs protestations de fidélité, ils n’ont pu veiller et prier avec lui, illustrant concrètement ses paroles : « l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible » (Jn 15.5). Jésus indique le moyen d’éviter la présomption et la soumission à sa nature humaine faible et séparée de Dieu : se lever, veiller et prier. Sans l’Esprit « nous ne pouvons rien faire » contre la tentation. Paul reconnaîtra aussi : Je suis à même de vouloir, mais non pas d’accomplir le bien » (Rm 7.18). C’est pourquoi Jésus leur demandait instamment de prier pour eux-mêmes. Les mêmes trois amis les plus proches, étaient aussi appesantis de sommeil à la Transfiguration, mais l’intensité de leur joie à la vue de la gloire de Jésus les avait tenus éveillés. Ici, à l’heure de l’angoisse et de la tristesse ils ne résistent pas à la fuite dans l’inconscience du sommeil. (disciples endormis)

Jésus constate leur faiblesse humaine qui consiste à adopter l’attitude de l’autruche face au danger : selon la croyance populaire, elle cache sa tête dans le sable, pour ne pas  voir le danger, et croit être ainsi à l’abri. (En réalité elle enfouit ses œufs dans le sable et les retourne de temps en temps)

A l’inverse, Jésus a puisé dans la prière le calme et la confiance qui font sa force pour affronter ce qui l’attend, et pour donner volontairement sa vie pour que l’homme ait la vie éternelle (Jean 3.16). Il n’est pas question ici de spéculer sur les raisons de l’angoisse de Jésus. Le texte est très discret sur ce point que les théologiens ont abondamment développé. Nous pouvons seulement tirer du récit de cette heure tragique des enseignements précieux pour notre vie actuelle à la fin des temps, à la veille du retour de Jésus et dans les angoisses de l’avenir qui peuvent nous assaillir. Si Laodicée est endormie dans son confort ou son aveuglement, Jésus l’invite à se lever, s’éveiller et prier pour ne pas tomber dans la tentation de l’insouciance, du coma spirituel ou de la confusion. La prière fervente lui permettra de retrouver l’élan de son premier amour, et le zèle pour remplir sa mission de témoignage d’un Sauveur qui vient libérer du mal tous ceux qui l’acceptent comme le Seigneur de leur vie.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-       Quel est mon réflexe quand l’angoisse m’étreint ? Quelles promesses de Dieu me permettent d’être fortifié( e) ?

-       Que signifie pour moi et pour l’église de rester éveillé ? Dans quel domaine faut-il veiller ?

-       Comment prier pour lutter contre la tentation de faire notre volonté et non celle du Père ?

-       Que signifie « faire la volonté du Père » ?

-       Quelles expériences de prières fortifiantes puis-je partager avec mon groupe ?