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05/06/2015

Etude n°11, Le Royaume de Dieu, Luc 18.15-30 (13 06 15)

Etude n°11, Le Royaume de Dieu, Luc 18.15-30  (13 06 15)

 « En vérité, je vous le dis, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n’y entrera point. » Luc 18.17

 

Observons

Le contexte

Les Pharisiens ont voulu savoir quand viendrait le royaume de Dieu (Luc17.20). Jésus leur a donné quelques signes annonciateurs, puis par diverses paraboles leur a indiqué l’état d’esprit requis dans cette attente (18.1-14). Les trois évangiles synoptiques (Matthieu, Marc, et Luc) placent à ce moment le récit  des disciples voulant  écarter les enfants de Jésus, à sa grande indignation, avant la rencontre avec le jeune homme riche.

 

Le texte

Le royaume et les enfants

V 15-17 : - Que pouvaient reprocher les disciples aux gens qui venaient avec leurs enfants vers Jésus ?

-       Comment Jésus saisit-il l’occasion de révéler ce qu’est son royaume ? Que donne-t-il à imiter chez les enfants ?

-       Quel verbe emploie-t-il à propos du Royaume ?(v 17) Quelle démarche cela implique-t-il pour le croyant ?

 Rencontre avec le jeune homme riche (Heinrich Hoffmann, 19ès)Jésus et jeune homme riche H. Hoffman 2.jpg

V 18-25 : dialogue de Jésus avec le jeune homme :

-       Quelle est la préoccupation du jeune homme ? Comment approche-t-il Jésus ? Qui est Jésus pour lui ?

-       Pourquoi Jésus refuse-t-il d’être appelé « bon » par le jeune homme ? Comment se positionne-t-il à ce moment par rapport à Dieu, tout en suggérant peut-être sa filiation divine ? (v 19)

-       Quels commandements cite-t-il ? Pourquoi ? (v20) Pourquoi ne cite-t-il pas les 4 premiers commandements du Décalogue ?

-       Quel état d’esprit révèle la réponse du jeune homme ?

-       Quel renoncement lui demande Jésus, en regard de sa réponse ? Que demande réellement Jésus à ce jeune homme ? Faut-il devenir pauvre pour suivre Jésus ? Que signifie avoir un trésor dans le ciel ? En quoi est-ce différent des richesses terrestres ?

-       Quelle est la réaction du jeune homme aux paroles de Jésus ? « s’assombrir = être consterné). Comment a-t-il compris les paroles de Jésus ?  (2 Cor 3.16).

-       Par quelle image Jésus veut –il se faire comprendre ? Que signifie être riche ? (v 24-25)

 V 26- 30 : dialogue de Jésus avec ses disciples :      

-       Que signifie l’exclamation des auditeurs sur leur conception du salut et du royaume de Dieu ? (26-27). Quelle promesse leur fait Jésus ?

-       Quelle préoccupation révèle la phrase de Pierre ?(v28)

-       Comment Jésus y répond-il ? Quelles indications de temps donne-t-il sur la venue de son royaume ?

 

Comprenons

Cet épisode peut servir d’application à l’enseignement de Jésus dans le discours sur la montagne Mt 6.19-23 : « Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur ».

Matthieu et Luc nous disent que celui qui s’approcha de Jésus était un jeune homme (Matthieu 19.20-22), magistrat ou chef de synagogue (Luc 18.18). Il était sincèrement préoccupé de la question la plus importante de la vie humaine : avoir la vie éternelle. Comme les Pharisiens, il pensait l’obtenir par une obéissance scrupuleuse à tous les commandements, mais restait dans le domaine du « faire » (Que dois-je faire ?), et non de la relation avec Dieu « Qui suis-je devant Dieu ?).

Son empressement auprès de Jésus marque toute son inquiétude sur le sujet. Le titre qu’il lui donne « Bon Maître », révèle la vénération qu’il porte à Jésus, considéré comme un homme exemplaire, pour sa bonté, sa justice et sa connaissance de la Parole. En même temps qu’il prend Jésus comme Maître, le jeune homme s’estime capable d’atteindre sa « bonté », sa perfection toute humaine, puisqu’il obéit à tous les commandements. Jésus le reprend pour lui montrer qu’il se fait des idées fausses sur la bonté de l’homme. Le jeune homme se croit lui-même bon, parce qu’il obéit à la loi, il voit en Jésus un homme supérieur, mais pas plus. Jésus lui rappelle que Dieu seul est bon, parfait, saint. En reprenant le jeune homme sur cette expression, il le place devant la question : Comment me considères-tu, comme un homme, ou comme Dieu ? Penses-tu qu’un homme puisse atteindre la perfection de Dieu par son « faire » ?

Puis Jésus le renvoie à la loi qu’il connaît, pour lui faire prendre conscience de son but : la loi est un pédagogue qui mène à Christ (Galates 3.24). Le jeune homme en effet connaît la loi, mais mal : il n’en a pas saisi l’esprit. Il croit y obéir, mais ne s’est pas humilié, n’a pas reconnu son incapacité à la suivre par lui-même, n’a pas imploré le secours de Dieu pour cela. On peut avoir toute la connaissance biblique, et faire tous ses efforts pour suivre la lettre de la loi, sans avoir saisi la condition du salut : se reconnaître incapable devant Dieu d’obéir, et accepter que Dieu donne gratuitement son pardon et son salut à celui qui les lui demande (Romains 3.24).

Jésus vit que le jeune homme était sincère dans sa démarche et dans la confiance qu’il plaçait en lui. Il s’était sincèrement efforcé d’obéir, mais ne se sentait pas pour autant en paix. Il avait le sentiment qu’il lui manquait encore quelque chose ( Mat 19.20), mais était incapable de passer du littéral, du matériel, du Faire, au spirituel et à l’Être. Par son exigence poussée à l’extrême, Jésus va chercher à lui faire découvrir son être intérieur, ses vraies priorités, ce qui le divise intérieurement. Son cœur reste attaché aux biens matériels. Il a suffi à Jésus de regarder le jeune homme pour déceler en lui, sa sincérité et son angoisse existentielle, et dans son amour, il cherche à lui faire entrevoir un trésor supérieur, spirituel, donc impérissable, susceptible de rendre le sacrifice de ses biens moins pénible.

Suivre Jésus, c’est accepter de se laisser emplir de son amour, ce qui rend les autres amours moins importants ; c’est accepter d’être dépouillé par Lui des attaches de son cœur avec le matérialisme ou tout autre addiction. C’est reconnaître que sans lui, il est impossible d’avoir la vie éternelle  et de recevoir le royaume d’un cœur ouvert et confiant, comme un enfant reçoit un cadeau de son père!

Les deux dangers que Jésus nous demande d’éviter  par ce récit,  pourraient être :

1- rester à la lettre des paroles divines et ne pas en chercher aussi le sens spirituel (concernant la relation à Dieu).

2- croire que par son obéissance aux commandements, on acquiert un droit d’entrée dans le royaume éternel. Le royaume ne se gagne pas à la force des poignets, il se reçoit d’un cœur humble et reconnaissant.

Être riche peut s’entendre au sens propre : posséder des biens matériels, mais aussi au sens figuré, être doté de richesses intellectuelles, affectives, artistiques et spirituelles. Toutes ces richesses ne sont pas condamnables, c’est leur usage ou la façon de les considérer, qui peut conduire à s’écarter de Dieu. Jésus va le faire comprendre par l’image du chameau (v25)

 

V 25-30 : Commentaires de Jésus

Après avoir prononcé une sentence absolue sur la difficulté des riches à entrer dans le Royaume de Dieu (v 24), Jésus adoucit l’explication : ce ne sont pas les richesses en elles-mêmes qui sont des obstacles, (elles étaient considérées d’ailleurs comme des signes de la bénédiction divine, 1 Chr 29.12 ; Ec 5.18), mais c’est la disposition du cœur et de l’esprit à mettre sa confiance en elles.

Pour insister sur l’impossibilité humaine d’entrer dans le Royaume spirituel sans abandon de soi à Dieu, Jésus emploie une expression devenue proverbiale, fondée sur le contraste entre l’animal chargé, utilisé dans les caravanes commerciales, et le minuscule passage dans « le trou de l’aiguille ». La difficulté apparaît au premier abord comme une impossibilité totale, mais elle prépare le remède : à Dieu rien n’est impossible (v 27). Il faut un miracle de la grâce pour que le cœur se donne entièrement à l’amour de Dieu et considère ses affections et amours terrestres passagers comme de moindre importance (voir dans Philippiens 3.3-11 l’expérience de Paul).

Si comme on le suppose le « chas de l’aiguille » était le nom donné à la petite porte qui permettait aux piétons d’entrer dans la ville lorsque la grande porte était fermée le soir, le symbolisme de la comparaison devient frappant. Pour pénétrer par cette porte, le chameau chargé était obligé de déposer ses fardeaux, et de s’agenouiller pour passer. Le « riche » chargé de biens matériels ou intellectuels, pour pénétrer dans le Royaume par la porte qu’est Christ, doit se dépouiller de la confiance qu’il place dans ses possessions terrestres, et s’agenouiller devant Christ en reconnaissant sa dépendance totale de Lui. Paul en a fait l’expérience à sa conversion (Phi 3.4-9).

 

 
 

chameau agenouillé & caravane.jpg


(Dessin de Zabou dans le livret « Dis, papa, explique-moi...l’argent et la dîme »diffusé par la FFS)

 

Les disciples encore très attachés à une conception terrestre et matérialiste du royaume de Dieu, s’étonnent puis s’inquiètent de ce dépouillement nécessaire au salut (26). D’un autre côté, par la bouche de Pierre, ils se glorifient de leur propre dénuement (28). Jésus leur laisse entendre que cette démarche était l’œuvre de Dieu qui les a libérés de leurs attachements matériels ou même affectifs, œuvre impossible à réaliser pour ceux qui refusent l’influence et le travail de l’Esprit en eux, comme le leur a montré le refus du jeune homme. En même temps, Jésus les stimule par la promesse de recevoir au centuple de ce qu’ils ont donné, dès ce monde et dans l’éternité (30). En réalité ce n’est pas une récompense proposée comme une carotte à un âne, mais Jésus leur fait entrevoir les conséquences  bienfaisantes d’une libération d’addictions ou d’esclavages qui les maintenaient dans la tristesse (23) et l’inquiétude sur leur salut (18, 26). Mettre sa confiance en Dieu et non dans ses biens ou ses acquis (affectifs, intellectuels, matériels, ou même spirituels) procure la paix du cœur, la joie et l’énergie pour suivre Jésus. Et ceux qui comme les enfants à l’époque de Jésus, sont considérés comme les plus petits ou les plus pauvres dans la société, ceux qui savent qu’ils dépendent du Père pour leur vie, devanceront dans le royaume ceux qui sont pleins d’eux-mêmes, ou qui s’appuient sur leurs possessions, ceux dont le cœur est attaché au terrestre.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

-       A quoi ou à qui suis-je attaché sur cette terre ? Qu’est-ce que je crains par-dessus tout de perdre ? Pourquoi cela me semble-t-il si difficile de penser à l’abandonner ? Comment apprendre à m’en détacher pour suivre Jésus ?

 

-       Jésus nous demande-t-il de vivre en ermite dénué de tout, en vagabond ou SDF, hors de la société, mais finalement à sa charge ? Comment obéir à cet ordre de dépouillement sans tomber dans l’excès sectaire ?

 

- Jusqu’où va mon désir de vie éternelle ? La recherche du Royaume est-elle une priorité de ma vie ? Comment est-ce que je suis Jésus sur ce chemin : comme le chameau bien chargé, lentement et avec de nombreuses haltes, en caravane ou solitaire, ou bien comme le chameau débâté par son Maître, qui se nourrit au puits (la Parole de Dieu) et dans l’auberge (l’église), pour marcher avec persévérance dans les déserts de la vie, vers l’oasis du Royaume ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

29/05/2015

Etude n° 10 : Suivre Jésus dans sa vie Luc 12.13-34 (06 06 15)

Etude n° 10 : Suivre Jésus dans sa vie  Luc 12.13-34 (06 06 15)

« Les apôtres dirent à Jésus « Augmente-nous la foi » Luc 17.5

Observons

V 13-15 : Par qui et à quel sujet Jésus est-il interpellé ? Comment répond-il et pourquoi ?

V 16-20 : la paraboleriche insensé.jpg

16-18 : Qui est le personnage principal de ce récit ? Relever les pronoms personnels et adjectifs possessifs : qu’est-ce que cela révèle sur le personnage ? Quel est le problème qui le préoccupe ?

V 19 : Comment conclut-il sa réflexion intérieure ? Comment qualifier sa conception du bonheur ? Que lui manque-t-il ?

V 20 : Quelle coordination introduit l’intervention divine ? Quel mot du riche  est repris par Dieu ? Avec quel sens ? Que veut rappeler au riche la question de Dieu ?

V 21 : Comment Jésus conclut-il la parabole pour en donner le sens ?

V 22-34 : Enseignements directs aux disciples :

V 22-28 : Que recommande Jésus aux disciples ? Au nom de quoi ? Trouver les trois raisons qu’il invoque (v 23, 24, 25)

V 29-32 : Relever les verbes répétés. Quelle opposition est faite au v 31 ? Comment est appelé Dieu ? Pourquoi ? Comment considère-t-il son peuple ?

V 33-34 : Quel trésor inépuisable est opposé aux biens terrestres ? Comment l’acquérir ? (1 Cor 13.2 ; 7.29-31)

 

Comprenons

Tandis que Jésus enseigne ses disciples (12.1), une foule nombreuse le suit. Un homme du sein de cette foule cherche à attirer l’attention de Jésus pour être aidé dans un litige d’héritage qui le préoccupe. Le refus net de Jésus lui signifie que sa mission ne concerne pas les problèmes matériels ou juridiques de ce monde. C’est aux hommes à les résoudre eux-mêmes. En parlant ensuite de cupidité, Jésus révèle la racine du problème de son interlocuteur. Jésus voit au cœur de l’homme ce qui est la source de ses difficultés de relations  interpersonnelles ! Il affirme aussi que les biens matériels ne donnent pas la vie, contrairement à la croyance populaire qui lie richesse et bonheur. Jésus illustre sa mise en garde et sa pensée par une parabole, comme à son habitude face à la foule et aux esprits peu accoutumés aux abstractions.

La parabole du riche insensé :

Il ne s’agit pas d’un homme qui cherche à devenir riche, car il l’est déjà grâce aux récoltes abondantes de ses terres. Sa préoccupation principale est l’utilisation de ses biens. Son monologue où tous les pronoms personnels et adjectifs possessifs sont à la première personne,  est révélateur d’un esprit profondément égoïste et matérialiste. Il n’envisage que d’amasser davantage et de mettre à l’abri ses biens pour en jouir plus longtemps. Se reposer, boire, manger, se réjouir, n’est-ce pas le programme de tous les épicuriens et les matérialistes de cette terre ?

Lorsqu’il se parle à lui-même en s’adressant à son âme, ce n’est pas à la dimension affective ou spirituelle de son être qu’il s’adresse, car le mot bibliquement est l’équivalent de « Moi, je…», ou « Mon être » ; lorsque Dieu lui rappelle par le même mot qu’il est mortel, l’âme devient synonyme de Vie, Existence.

Alors que le riche n’avait aucune  notion de sa responsabilité envers les autres, ni de l’usage de sa vie devant Dieu,  Dieu lui rappelle qu’il doit lui en rendre compte. A quoi ou à qui ont servi ces richesses qu’il devra laisser à sa mort ? Amassées pour sa jouissance personnelle, elles n’auront profité à personne de son vivant, ni après sa mort.trésor.jpg

Pour conclure, Jésus oppose les trésors matériels accumulés égoïstement, au trésor spirituel (= pour Dieu) que l’on a le devoir de constituer durant la vie terrestre (v 21). Mais il n’en précise pas la teneur pour le moment.

Le paragraphe suivant est entièrement consacré à un appel à faire confiance au Seigneur qui est un Père bienveillant. Jésus sait bien que les moyens matériels de vie sont la préoccupation première de l’homme qui s’inquiète de la survie de son être corporel, de sa vie physique et affective, sans considérer qu’il a aussi une dimension spirituelle à développer, s’il ne veut pas rester à l’état animal.

La considération des animaux, même des corbeaux impurs aux yeux des contemporains de Jésus, et des plantes de la nature devrait inciter à faire confiance comme eux au Dieu Père et Créateur, qui s’occupe de chacun et pourvoit à ses besoins essentiels (v 30). Comme seule créature à l’image de son Dieu, l’homme a plus de valeur aux yeux du Seigneur que toutes les autres créatures (v 24). Ce n’est pas une incitation à vivre dans la paresse ou l’insouciance du lendemain, mais tout en travaillant à préparer son avenir, faire entièrement confiance à Dieu pour tout ce qu’on ne peut maîtriser, avenir ou durée de sa vie, que Dieu seul connaît. A la différence de l’homme sans Dieu (= païen), le croyant a une priorité de vie : rechercher non les biens matériels, le confort et la sécurité terrestres, mais le royaume de Dieu promis à celui qui fait partie du troupeau du Bon Berger ; Ce dernier lui en dispense les arrhes de son vivant (v 32) et, en plus, satisfait à ses besoins vitaux (v 31).

Après avoir rassuré ses disciples, Jésus leur révèle le moyen de demeurer dans ce royaume, sans  chercher un mérite pour y entrer, puisqu’ils y sont déjà ! (v 32). Ils doivent, en faisant le bien autour d’eux grâce à leur richesse, se détacher de l’amour des biens matériels qui passent,  périssent ou sont volés. Si leur cœur en est libéré, il peut se tourner vers le trésor spirituel (= dans les cieux) de la Parole de Dieu, dont la profondeur inépuisable leur donnera la vraie vie.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-       Sur quoi se portent mes inquiétudes ? Justifiées ou pas, quelle place occupent-elles  dans mon quotidien ?

 

-       Comment puis-je manifester concrètement mon détachement des biens matériels (argent, maison, connaissances intellectuelles ou techniques, etc.) et ma confiance en Dieu envers et contre tout ?

 

-       Que signifie pour moi la recherche du Royaume ? Comment ne pas en faire un mérite pour le salut ?

 

-       A quel trésor mon cœur et mon église sont-ils attachés ?