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12/06/2015

Etude n° 12 Jésus et Jérusalem, Luc 19.41-48 (20 06 15)

Etude n° 12 Jésus et Jérusalem, Luc 19.41-48 (20 06 15)

« Comme il approchait de Jérusalem, Jésus en la voyant pleura sur la ville » Luc 19.41

Observons

Le contexte v 32-40

-     A quel moment du ministère de Jésus, Luc place-t-il la scène ?

-       Comment la foule et les Pharisiens considèrent-ils Jésus ?

-       Comment Jésus leur répond-il ?

Le texte v 41-48 :

-       Quel sentiment provoque en Jésus la vue de Jérusalem ? v41

-       Que déplore-t-il ? v 42. Pourquoi ajoute-t-il « toi aussi » ? A côté de quoi passe Jérusalem ? Qu’est-ce qui lui est caché et par qui ?

-       Que prophétise Jésus sur sa ville ?v 43-45.

-       Quel lien fait-il entre les événements historiques et la méconnaissance de Jérusalem sur les temps qu’elle vit ? v 44.

-       En quoi peut-on faire un parallèle avec notre époque ?

-       Où se dirige Jésus une fois entré dans la ville ? Qu’y fait-il ? v 45

-       Que reproche-t-il aux vendeurs et changeurs ? Comment considère-t-il le temple ? v 46 (Mosaïque de Monreale, Sicile)vendeurs du temple.jpg

-       Qui s’opposent à son enseignement ? Qu’est-ce qui les retient d’agir contre Jésus ? v 47-48

Comprenons

Les trois évangiles synoptiques présentent la scène des vendeurs du temple à la fin du ministère de Jésus, après son entrée triomphale dans Jérusalem. Jean la rapporte symboliquement et avec plus de détails que Luc, au début du ministère. Seul Luc mentionne la tristesse et les pleurs de Jésus sur sa ville.

Alors que la foule des disciples qui l’entourent, est en liesse et reconnaît en lui « le roi qui vient au nom du Seigneur » (v37-38), l’opposition des Pharisiens semble avoir affecté Jésus : il leur répond sévèrement, annonçant ce qui se réalisera des siècles plus tard, avec les découvertes archéologiques à partir de la fin du 19ème siècle : quand le monde chrétien reniera la véracité des récits bibliques,  les pierres et les documents, de Qumran entres autres dans les années 50 du 20ème siècle, la confirmeront !  Jésus descendant du Mont des Oliviers vers Jérusalem, ne peut s’empêcher de s’attrister car il prévoit le sort de sa ville : une quarantaine d’années après son départ, les armées romaines l’assiègeront et détruiront définitivement le temple, objet de vénération suprême à son époque. Jésus pleure non pas tant pour cette destruction matérielle, mais pour l’incrédulité et l’inconscience de ses habitants, dont elle est la conséquence. Les catastrophes historiques ne sont pas des châtiments divins comme beaucoup le pensent, elles découlent des choix spirituels et politiques des humains : Jérusalem en la personne de ses chefs, n’a pas reconnu le « temps où son Messie l’a visitée », elle s’est détournée de la voie de la Vie, il ne pouvait s’en suivre que destruction et dispersion ! Lorsqu’on se détourne de Dieu, on s’écarte de sa protection et on s’expose aux attaques du Malin. Les pleurs de Jésus révèlent combien Dieu est affecté par les maux qui assaillent ses enfants récalcitrants ! On peut rapprocher ces pleurs de ceux qu’il a versés devant le tombeau de Lazare (Jean 11.35) : les témoins Juifs crurent que Jésus pleurait la mort de son ami, mais au-delà de la tristesse du deuil, qu’il savait très temporaire puisqu’il allait ressusciter Lazare, ne peut-on pas y voir l’affliction profonde de Jésus devant l’incrédulité des hommes, qui les rend esclaves de la mort spirituelle et physique ?

La seconde partie de notre texte rapporte très succinctement un épisode qui a frappé tous les évangélistes : Jésus a usé d’autorité pour « purifier » le temple ! Loin de se considérer comme victime des hommes, Jésus agit comme le maître de la Maison de Dieu ! Elle est sa maison et il en définit le caractère : une maison de prière, où les hommes viennent rencontrer le Seigneur, et non faire du commerce ! Les sacrifices d’animaux et les offrandes des fidèles avaient fini par développer tout un trafic commercial à l’intérieur même de l’enceinte du temple, qui éloignait  toute tentative de spiritualité et de recueillement de la part des fidèles. On peut comprendre le scandale que le geste de Jésus a provoqué parmi les chefs du temple qui se croyaient «religieux » ! Les autres évangiles nous rapportent leurs questions sur l’autorité de Jésus : De qui la détient-il pour agir si catégoriquement ?

Luc se contente de dire que Jésus ne change pas ses habitudes et continue à enseigner la bonne nouvelle du salut dans le temple, malgré l’opposition meurtrière des chefs, encore bridée par la crainte de la foule qui l’écoutait avec passion (v 47-48). Jésus sait qu’il lui reste peu de temps, et met à profit chaque instant pour appeler au Royaume ceux qui sont assoiffés de la paix et de la présence de Dieu.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

-       Comment considérer aujourd’hui, les malheurs de la terre (et de nous-mêmes) : en fait-on des châtiments divins pour punir le manque d’assiduité religieuse ou l’incrédulité humaine, au risque d’une culpabilisation à outrance ? Y voit-on les simples conséquences inévitables des dérèglements moraux et spirituels de l’humanité entière et de ses dirigeants, en nous exonérant de notre propre responsabilité ? Sont-ils les signes annoncés de la fin des temps, qui appellent les hommes au repentir (voir les trompettes d’Apocalypse 8-9.20-21) ?

-       Notre cœur est-il rempli de compassion, comme Jésus, devant l’incrédulité généralisée ? Que faisons-nous pour l’atténuer, et appeler notre entourage à « reconnaître les temps où Jésus le visite » ?

-       Notre attitude dans nos lieux de culte favorise-t-elle le recueillement ?  Y avons-nous conscience de la présence de Dieu ? Sans tomber dans la sacralisation des lieux, comment contribuer à y permettre la prière des fidèles et l’enseignement de la Parole, dans le respect des besoins de chacun ?

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