17/07/2020
Étude n°4 : Puissance de la prière d’intercession Ephésiens 1.15-21 (25 07 20)
Étude n°4 : Puissance de la prière d’intercession Ephésiens 1.15-21 (25 07 20)
« Confessez donc vos péchés les uns aux autres et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière agissante du juste a une grande efficacité. » Jac 5.16
Observons
Contexte : 1-14 : Quelles sont les richesses divines accordées au croyant ?
Texte : 15-21
V 15-16 : Quelle sorte de prière Paul adresse-t-il à Dieu ? Quelle en est la cause ?
V 17-19 : Que demande-t-il dans sa prière pour les Ephésiens ?
V 17 :
V18, 18a, 18b, 19a :
V 19 : Que signifie « l’action souveraine de la force de Dieu ? A quoi s’applique-telle ?
V 20 : Comment s’est-elle manifestée ?
V 21 : Quelle est l’étendue de la puissance divine ?
Comprenons
Le contexte (v 1-14): Paul vient d’exprimer à Dieu sa reconnaissance pour les bénédictions spirituelles accordées en Jésus-Christ au croyant : élection et adoption pour célébrer sa gloire (3-6) ; rédemption (= libération), pardon et grâce (7-8) ; révélation de son dessein bienveillant de réunir toutes choses sous l’autorité de Christ pour sa gloire (9-11) ; appel par l’Evangile à être scellé du Saint-Esprit pour célébrer sa gloire. Par trois fois est exprimé l’objectif de ces dons : le croyant est celui qui glorifie Dieu en faisant connaître par sa vie et ses paroles inspirées de l’Esprit les perfections de Dieu (=son amour et sa sainteté), manifestées en Jésus-Christ. Ainsi est résumée l’œuvre de salut de Dieu : l’élection offerte à tous par Dieu le Père (v 4,11), le rachat (= la libération du péché) par le sang (= la croix) de Christ (7), le scellement et la sanctification par le Saint-Esprit (v 13), la délivrance finale (v 14).
Le texte (v15-21)
À ces bienfaits accordés à tous les croyants, Paul ajoute comme raisons de sa prière d’action de grâce et d’intercession, la foi et l’amour fraternel qu’il discerne chez les Ephésiens, et qui donnent toute sa valeur à la vie chrétienne (Gal 5.6). Son intercession pour ses frères qu’il sait "scellés du St Esprit" (v 13), c’est-à-dire gardés, protégés et enseignés par L’Esprit de Dieu, consiste à demander pour eux une action puissante de cet Esprit dans leur cœur (= leur être intérieur, siège de l’intelligence spirituelle et intellectuelle et des sentiments, « source de la vie » Pro 4.23), pour qu’ils grandissent en sagesse spirituelle,= en perception des « choses d’en-haut »(Col 3.1), en connaissance des profondeurs de l’amour divin (Eph 3.19) ; ainsi, guidés et éclairés par l’Esprit, les croyants pourront saisir l’espérance dont leur vocation est la source, c’est-à-dire les glorieuses bénédictions promises aux élus (v 18) par la mort, la résurrection et l’ascension de Christ, œuvres de la puissance extraordinaire du Dieu de la Vie, souverain de l’Univers entier avec tout ce qu’il contient (v 19-21). Cette puissance manifestée en Jésus-Christ agit aussi envers les croyants, en les amenant à la foi, en les régénérant par sa grâce, en les associant spirituellement à Christ (Eph 2.6), pour qu’ils fassent connaître la gloire de Dieu, c’est-à-dire l’immensité de son amour pour tous les hommes, révélé en Jésus-Christ.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Quels sont les objectifs de mes prières d’intercession pour les autres : guérison physique, soutien matériel, affectif, bénédictions spirituelles… ?
- Ai-je foi en la parole de Jésus (Marc 11.24) : « tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l’avez reçu, et cela vous sera accordé. » ? Comment est-ce que je réagis si je ne vois pas d’exaucement ?
- Que puis-je imiter dans la prière de Paul pour les Ephésiens ?
- Pour qui puis-je intercéder aujourd’hui ?
- Comment contribuer à faire connaître la « gloire de Dieu » autour de moi ?
- Quels effets en moi et/ou dans l’Église puis-je constater de notre scellement par L’Esprit ?
08:00 Publié dans Joie du témoignage | Lien permanent | Commentaires (0)
10/07/2020
Étude n°3 Voir avec les yeux de Jésus Luc 23.39-43 (18 07 20)
Pour cette étude aussi, nous plaçons à la fin de la page, celle que vous trouverez sur le site de l'AET :Actes 8.26-38 , Philippe et l’Éthiopien.
Étude n°3 Voir avec les yeux de Jésus Luc 23.39-43 (18 07 20)
« Jésus ayant regardé le jeune homme riche, l’aima »Marc 10.21a
Observons
Le contexte (Peinture sur bois, anonyme du 15ès Vienne Autriche)
- Par qui Jésus est-il encadré sur la croix ? v 32-33
- Que nous suggère l’indication de leur place ? Voir Mat 25.33
- Quelle première parole prononce-t-il ? De qui parle-t-il ?
- Quelles sont les attitudes des spectateurs ? v 34b-38
Le texte
- Comment réagit l’un des brigands ? v 39. En quoi est-ce un blasphème ?
- Que reproche le 2ème brigand à son compagnon ? Quel état d’esprit cela révèle-t-il ?
- Quelle est la double reconnaissance faite par ce brigand, vis-à-vis de lui et de Jésus, v 41 ?
- Que dénote sa prière sur son état intérieur ? v 42
- Pour comprendre ce verset (43) ôtez les ponctuations (qui n’existent pas en grec). Quelle situation est signifiée par « aujourd’hui » ? A quel verbe au présent est-il joint ? Quelle promesse au futur suit l’affirmation au présent ? A quelle prière du brigand répond-elle ?
- Qu’est-ce que le Paradis ? Jésus y est-il entré ce jour-là ? voir Jean 20.17.
- Qu’a vu Jésus dans ce malfaiteur ?
Comprenons
Les quatre évangiles mentionnent la présence des deux brigands crucifiés avec Jésus de chaque côté de Jésus. Seul Luc distingue des réactions différentes entre les deux. Le fait d’encadrer Jésus par ces deux hommes condamnés à la même peine que lui pourrait nous faire comprendre symboliquement le sens spirituel de la scène : les deux brigands condamnés à mort pour leurs crimes représenteraient l’humanité pécheresse dont la mort éternelle est le salaire du péché. Jésus vient au milieu de cette humanité souffrir et porter la même condamnation. L’humanité est alors placée devant le même choix que les brigands face à Jésus en croix : l’injurier et se placer à sa gauche parmi les réprouvés (voir le jugement des nations), ou le reconnaître comme Fils de Dieu ayant le pouvoir de revenir à la vie et de régner, et être placé à sa droite !
Jésus au milieu de ces deux malfaiteurs et devant la foule hostile ou railleuse et injurieuse, prononce la première des sept paroles de la croix : « Père, Pardonne-leur » leur ignorance volontaire ou pas, leur refus de voir sous l’homme innocent injustement mis à mort, le Fils de Dieu, le Christ annoncé par les prophètes, qui donne sa vie pour les sauver. Parole d’amour inconditionnel, d’abnégation totale, qui va toucher le cœur du brigand de droite et le centurion romain qui l’ont bien entendue,(Luc 23. 47), tandis que la foule curieuse et horrifiée ou compatissante, garde le silence, et que les soldats indifférents ou railleurs comme les chefs Juifs lancent à Jésus des injures et des injonctions de descendre de la croix. C’est la dernière tentative de Satan qui, comme au début du ministère de Jésus (Luc 4.1-13), lui demande de prouver ses titres de roi et de Fils de Dieu par un coup d’éclat et de puissance spectaculaire, à son profit et au profit des deux brigands (v 39). Cette fois Jésus lui oppose le silence, car il sait que sa mission de salut dépasse largement les crucifiés, et s’étend à toute l’humanité !
Devant tant de patience, d’humilité et d’amour de Jésus, qui malgré la souffrance extrême qu’il éprouve pense à prier pour ses ennemis et à leur pardonner, le second brigand fait un retour sur lui-même, et reproche à son compagnon de ne même pas craindre le jugement de Dieu après celui des hommes qu’il subit en toute justice !(v 40-41). Comment ose-t-il injurier celui qui à côté de lui est innocent ? Le « bon » larron avoue par là sa culpabilité et reconnaît le juste châtiment de sa vie passée. Se tournant alors vers Jésus avec humilité et lui présente une requête étonnante : comme si Jésus n’était pas en train de mourir, il lui demande de se souvenir de lui lors de sa venue dans son règne ! Cette formulation implique la foi dans l’amour de Jésus qui peut garder souvenir d’un homme pécheur, et la foi dans son retour à la vie et dans sa royauté future. Véritablement le brigand a été illuminé par l’Esprit Saint (1 Cor 12.3).
Jésus rompt alors le silence et prononce une promesse extraordinaire qui confirme sa divinité. Il la fait précéder de sa formule habituelle « en vérité je te le dis » destinée à affirmer avec force que ce qui va suivre est vrai et se réalisera sûrement. En y ajoutant l’adverbe de temps « aujourd’hui » Jésus éveille l’attention sur le contraste entre le présent catastrophique qu’ils sont en train de vivre, et la situation promise pour le jour futur où Jésus entrera dans son règne, comme l’a demandé le brigand ! Non seulement Jésus se souviendra de lui pour le ressusciter, mais il l’associera à lui pour l’éternité. Le paradis en effet est le nom donné par les grecs appelés les Septante qui traduisirent la bible de l’hébreu en grec au 2ème siècle avant JC, au mot « jardin » du ch 2.8 de la Genèse (= pardes en hébreu qui a donné paradis et parc). Paul reprend le mot pour désigner le domaine spirituel de Dieu où il a été transporté en esprit (2 Cor 12.4). Et dans l’Apocalypse (2.7), le Seigneur promet au vainqueur de lui donner à manger de l’arbre de vie qui est dans le paradis de Dieu. Depuis, le mot « paradis » a pris le sens de « séjour éternel des rachetés en présence de Dieu ». Jésus crucifié ne pouvait promettre au brigand d’être le jour- même après sa mort dans le séjour de Dieu qu’il n’a rejoint qu’après son passage de 3 jours dans la tombe, sa résurrection et son ascension 40 jours après ! (Jean 20.17). Les traducteurs imprégnés de l’idée platonicienne de la montée au ciel immédiate après la mort d’une âme immortelle libérée du corps mortel, ont placé les virgules de façon à donner ce sens à la promesse de Jésus, sans tenir compte de la conception biblique holistique de l’homme qui est un tout et disparaît entièrement dans la mort, Dieu seul ayant le pouvoir de lui redonner la vie.
Comme à ses bourreaux, Jésus a offert aux deux brigands un pardon inconditionnel, ne tenant pas compte de leur vie passée ; mais sa promesse de présence dans le paradis avec lui ne s’est adressée qu’à celui dont il à ma perçu l’humilité, la repentance, le désir d‘une autre vie avec lui, la foi en son pardon miséricordieux et l’espoir de son règne glorieux.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Face à mes amis incroyants, qu’est-ce que je considère : leurs actes et leur conduite contraires à la volonté de Dieu exprimée dans la Loi (les 10 commandements), ou l’amour que Dieu a pour eux qu’il désire sauver, ainsi que ce qu’ils pourraient devenir s’ils acceptaient le Sauveur et Seigneur Jésus ?
- Comment suivre l’exemple de Jésus et pardonner à mes contradicteurs ou adversaires (sans parler de mes ennemis !) ?
- Qu’implique de ma part l’exhortation à voir les autres comme Jésus les voit ?
Actes 8.26-40
Observons
Le contexte
A la suite de la persécution à Jérusalem, les chrétiens se sont dispersés aux alentours. Philippe a évangélisé la Samarie et baptisé beaucoup de convertis. Les apôtres sont venus leur imposer les mains, et le Saint-Esprit a confirmé cette expansion de l’Église en descendant sur les nouveaux baptisés. Philippe et les apôtres sont ensuite rentrés à Jérusalem, en annonçant partout la Bonne Nouvelle sur leur passage.
Le texte
Trois parties : 1) v 26-31 : l’Esprit fait se rencontrer Philippe et un ministre Éthiopien
2) v 32-35 : Annonce de la Bonne Nouvelle à cet étranger intéressé
3) v 36-40 : Action de l’Esprit sur l’Éthiopien et sur Philippe.
Le mouvement du texte
1) a- Départ de Philippe dans le désert, sur l’ordre d’un ange
b- Arrivée de l’Éthiopien lisant Ésaïe
c- Ordre de l’Esprit
b’- Rencontre des deux hommes au sujet d’Ésaïe
a’- Invitation à monter dans le char pour expliquer le texte
2) Lecture et explication du texte d’Esaïe, bonne nouvelle du salut en Jésus-Christ
3) a- Arrivée à un point d’eau, demande de baptême
b- Profession de foi et arrêt du char
c- Descente dans l’eau
d- Baptême
c’- Remontée hors de l’eau
b’- Enlèvement par l’Esprit de Philippe
a’ Poursuite de leur chemin respectif par les deux hommes.
L’explication de la Parole par Philippe est provoquée par l’Esprit et aboutit à l’engagement de l’Ethiopien.
Comprenons
Le contexte
Le meurtre d’Étienne par les Juifs a provoqué la dispersion des chrétiens de Jérusalem. C’est le début de l’évangélisation extérieure au peuple juif, en commençant par le pays voisin, la Samarie. Le Seigneur ne laisse pas les disciples s’endormir sur leurs premiers lauriers. Il les pousse à élargir l’espace de leur tente, et allonger leurs cordages (Es 54.2).
Le texte
- C’est le Seigneur qui prend l’initiative, par un ange ou l’Esprit, de donner les occasions de témoigner, sans tenir compte de la logique ou du confort : la route de Gaza est déserte, et les villes d’Azot et Césarée sont bien éloignées de Jérusalem ! Mais la prescience divine sait les fruits de ces témoignages humainement insensés.
- L’Esprit ne donne aucune explication à Philippe. Il attend de lui ouverture et obéissance aux ordres reçus. La disponibilité de Philippe, et la curiosité de l’Éthiopien permettent à l’Esprit de tout faire concourir au salut de l’eunuque étranger. Les circonstances apparemment fortuites (lecture d’Ésaïe, rencontre dans le désert, longueur du chemin qui permet l’explication, présence d’un point d’eau) sont autant de moyens offerts par l’Esprit pour permettre à cet étranger prosélyte (il venait d’adorer Dieu à Jérusalem) de rencontrer le Seigneur et de s’engager pour lui, saisissant pour lui la promesse d’Es 56.3-5.
- L’Esprit aurait pu faire comprendre directement à l’Éthiopien la Parole qu’il lisait avec attention et recherche. Il se contente de lui insuffler le désir de comprendre, et de lui inspirer la question primordiale de tout vrai lecteur de la Bible : « De qui s’agit-il ? »
L’Esprit lui envoie un témoin du Christ pour annoncer Jésus. La compréhension des Écritures passe par le partage avec d’autres (voir l’EDS !). La révélation du salut ne peut se faire qu’à travers ceux qui en ont déjà fait l’expérience. Si le témoignage de Philippe a touché l’esprit et le cœur de l’Éthiopien, c’est que Philippe avait personnellement expérimenté la puissance de l’amour de Dieu (v 6-8), et compris la prophétie d’Ésaïe réalisée par la mort et la résurrection de Jésus.
- La citation d’Esaïe 53, véritable Evangile de l’Ancien Testament, est facilement interprétable au v 32; mais le v 33 est plus obscur, car il vient de la traduction grecque des Septante, citée librement par Luc qui n’avait pas accès au texte hébreu. Le sens du texte d’Esaïe 53 peut être : « Il a été emporté par l’angoisse du jugement qui condamnait le péché des hommes qu’il portait comme victime expiatoire ; mais qui dans sa génération s’en est aperçu ? » Et le sens du texte de Luc peut être : « Dans l’humiliation de sa mort, le jugement du péché qu’il portait pour l’humanité a été ôté, ou encore : la condamnation pesant sur lui et sur l’humanité a été enlevée par sa mort ; qui pourra parler de sa postérité puisque sa vie a été ôtée de la terre ? » Cette dernière question servirait naturellement à Philippe d’introduction à l’annonce de la résurrection du Messie et de la Pentecôte consacrant la postérité du Sauveur.
- Le baptême, résultat du témoignage de Philippe, répond d’après ce texte à trois conditions : un enseignement de la Parole, une acceptation par la foi de l’œuvre de salut de Christ, une profession de foi claire et publique qui est un engagement pour le Seigneur.
- La présence du Saint-Esprit dans l’eunuque baptisé se décèle à la joie qui l’habite malgré la séparation soudaine avec Philippe. Le cœur qui s’est donné à Christ et a été purifié par lui, est rempli de joie, de paix et d’espérance pour continuer sa route quelques soient les circonstances, prêt à témoigner à son tour de l’amour de Dieu;
- L’Esprit continue à pousser Philippe toujours plus loin. L’enlèvement dont il est question, n’est sans doute pas un déplacement par lévitation (ce serait un miracle spectaculaire gratuit). Simplement Philippe rempli de joie et de reconnaissance pour la conversion de l’Éthiopien, poursuit sa route, poussé par l’Esprit, sans se rendre compte ni de la longueur ni de la direction du chemin. Il ne reprend conscience du monde extérieur qu’au milieu de la ville d’Azot, et il saisit aussitôt les occasions d’annoncer la Bonne Nouvelle à tous ceux qu’il rencontre, accomplissant ainsi le dernier ordre du Seigneur (Mt 28.19-20)
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Comme Philippe, suis-je disponible à l’Esprit pour saisir chaque occasion d’annoncer la Bonne Nouvelle du salut offert à tous en Jésus-Christ ?
- Comme l’Éthiopien ai-je le désir de lire et comprendre la Parole de Dieu ?
- Suis-je capable d’expliquer à mon voisin les textes bibliques sur lesquels repose ma foi ? Si oui, pourquoi ne pas utiliser cette capacité si l’occasion m’en est donnée, par exemple dans un groupe de foyer ? Sinon, comment acquérir cette capacité pour être un témoin fidèle ?
- Ai-je fait l’expérience personnelle de la puissance de l’amour de Dieu ? Suis-je prêt à en témoigner ?
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