14/08/2020
Étude n°8 Un ministère comme celui de Jésus, Matthieu 25.31-46 (22 08 20)
Étude n°8 Un ministère comme celui de Jésus, Matthieu 25.31-46 (22 08 20)
« C’est vous qui êtes la lumière du monde….Que votre lumière brille devant les hommes afin qu’ils voient vos œuvres bonnes et glorifient votre Père qui est dans les cieux. »Mat 5.14 16.
Observons Matthieu 25.31-46
Contexte : Jésus répond dans un long discours aux questions pressantes de ses disciples sur les signes et la date de son avènement (24.3). Il les met en garde contre les faux messies (24.24) et contre l’attiédissement de la foi (24.37-39). Il les invite à veiller et prier, à se tenir prêts (v 42-44). Pour illustrer la nécessité de la vigilance, il raconte trois paraboles sur l’attente, puis sur le jugement de serviteurs fidèles ou non aux instructions de leur Maître (24.45-25.30). Il termine enfin ce discours par une parabole décrivant le jugement des nations à l’avènement du Fils de l’Homme.
Texte :
25.31-33 : Introduction de la scène de jugement : A quel moment aura lieu cette scène ? Quelle image indique que c’est un jugement ? Qui concerne-t-il ? A quelle scène de la vie de l’époque Jésus compare-t-il ce jugement ?
34-40 : jugement des brebis :
- a) accueil des élus (34-36) Quels sont les signes distinctifs des brebis ? En quoi imite-t-elles Jésus le bon berger ?
- b) dialogue entre les élus et le Fils : Pourquoi les brebis sont-elles élues ?
41-45 : jugement des chèvres ou boucs :
- a) renvoi des « maudits » (41-43) : Quel est le sort des « maudits » ? Que signifie être maudit ? Que représente le feu éternel ?
- b) dialogue avec les maudits (44-45) : A quoi est dû leur rejet ?
46 : Conclusion : mort et vie éternelle : Qu’est-ce que le châtiment éternel ?
- Comment se présente Jésus dans cette parabole ?
La mise en parallèles entre les deux groupes met en évidence :
- le mouvement centripète « venez, les bénis » opposé au mouvement centrifuge « Allez-vous-en, maudits ».
- la personnalisation des bénis du Père, appelés les justes, les petits, les frères, opposée à l’impersonnalité des « maudits » appelés « eux »(44), « ceux-ci »(46).
- La mention explicite des actes de charité des bénis, et le silence sur les actes non-accomplis par les maudits (35-36 # 43 ; 37-39 # 44),
- L’opposition tranchée entre la vie éternelle et le châtiment éternel (46),
- La progression des noms de Jésus : Fils de l’homme dans la gloire (31), roi, seigneur (34, 37), fils du Père (34), Je (35 et suivants), frère des plus petits (40).
Comprenons
Cette parabole très connue est de moins en moins acceptée dans le monde chrétien, car elle donne une image de Jésus, Fils de l’Homme, comme juge implacable. Cette image heurte celle que nous nous faisons d’un Jésus rempli d’amour. On s’est aussi servi de cette parabole dans les Églises pour faire la morale aux fidèles, les poussant à accomplir de « bonnes œuvres » pour être sauvés, au mépris de la Bonne Nouvelle du salut par grâce. Il faut dire que sortie de son contexte, cette parabole ne parle pas de la grâce divine de façon évidente.
Essayons de décrypter le message de cette fin du discours de Jésus.
Tout d’abord les trois paraboles précédentes concernent des serviteurs d’un Maître qui leur a laissé instructions et biens à gérer. Ils connaissent celui dont ils attendent la venue, et la responsabilité qu’ils ont envers lui. Les trois paraboles répondent aux questions implicites des disciples : comment veiller en attendant le retour inopiné du Maître ou de l’Époux, ou comment vivre cette attente pour entrer dans le Royaume ?
Ces paraboles s’adressent donc aux chrétiens qui connaissent la volonté de leur Seigneur, et savent qu’il reviendra établir son Royaume éternel, où ils espèrent entrer.
Rien de tel dans la parabole du jugement des nations !
- Il ne s’agit plus de serviteurs ou de jeunes filles du cortège nuptial, mais de « nations » de toute la terre. On sait que Matthieu, juif devenu chrétien, écrit pour une communauté à majorité juive. Lorsqu’il emploie ce mot de « nations », tous comprennent qu’il s’agit de ceux qui ne font pas partie du peuple croyant, autrement dit les « goïms », les non-juifs, les païens. En effet, dans la parabole, brebis et boucs ignorent le sens de leurs actes, l’identification du Seigneur qui les juge aux plus « petits », et ils se retrouvent fort surpris par ses sentences.
Sans le savoir (v 37-39) leur compassion les aura fait accueillir le Christ, qui de la gloire et la royauté qu’il avait, est descendu vers les hommes (Ph 2.5-8), dont il a vécu toute la faiblesse (35-36) et à la souffrance desquels il s’est pleinement identifié. Ayant vécu dans la présence du Christ, malgré leur ignorance, en suivant les élans de leur cœur et de leur conscience vers les plus démunis, les incroyants généreux et compatissants, seront reconnus par Christ comme les siens, les brebis de son troupeau fidèle (Rm 2.13-16).
Ceux au contraire qui comme des chèvres indépendantes et vagabondes, se sont éloignés du Christ par leur absence d’humanité, disparaîtront pour toujours. Leur passivité devant l’injustice les met au même rang que les actifs dans le mal.
La parabole, comme les précédentes, fait du jugement, un simple constat des choix de vie de chacun. C’est de notre vivant que nous sommes délivrés de la condamnation (« libération » est le véritable sens du mot « jugement » dans la Bible, voir Jean 3.18), ou qu’au contraire nous choisissons de rester sous le poids de la condamnation du péché, en n’accomplissant pas les actes de vie nécessaires à la survie des autres. Mais c’est au retour de Jésus que ces choix seront révélés aux intéressés eux-mêmes et à tous les autres.
Jésus se présente sous trois aspects :
- le Fils de l’Homme dans sa gloire, assis sur son trône de gloire : cette image est reprise de Daniel 7.13. L’humanité de Jésus, son humilité et sa fragilité d’homme (il va subir la mort), sont alliées dans ce titre de Fils d’Homme à la gloire divine manifestée dans sa résurrection, puis son ascension auprès du Père, et enfin sa seconde venue glorieuse à la fin des temps comme juge : il s’assiéra sur son trône de gloire. Le trône n’est pas seulement le siège du gouverneur ou du roi, c’est aussi celui du juge (Dn 7.9-10). L’apôtre Jean aura une vision semblable du Christ reconnu digne d’ouvrir le livre de vie pour juger son peuple (Ap 4-5).
Ici, ce sont les nations, les incroyants de toute la terre, qui sont rassemblées devant Lui. S’il y a « jugement de la maison du Père » (1 Pi 4.17a), tri parmi les serviteurs pour déterminer qui a veillé avec fidélité (voir les paraboles précédentes), il y a aussi tri parmi les incroyants ( 1 Pi 4.17b-18), car parmi eux se trouvent des gens qui sans le savoir ont pratiqué la loi d’amour du Royaume, inscrite dans leur cœur (Rm 2.14-16).
- le berger (v 32) : Jésus reprend ici aussi une métaphore de l’AT (Ps 23 ; Es 40.11 ; Amos 3.12) pour signifier sa sollicitude, ses soins attentifs, sa protection sur le troupeau. Le tri qu’il effectue entre brebis, animaux fidèles et dociles, et chèvres ou boucs, animaux indépendants et rétifs, s’opère, comme dans la nature, pour protéger les unes de la violence des autres. Autant le berger se montre accueillant envers ses brebis, autant il doit être ferme vis-à-vis de ceux qui peuvent leur nuire. Cette image donne un sens un peu différent à cette scène de jugement, car elle rappelle que dans la Bible, le jugement est d’abord une libération, une réhabilitation, un salut offert, et ensuite une purification, ou élimination des obstacles au salut. Ainsi, le livre des Juges (mot de la même racine que « sauveur), raconte l’œuvre des envoyés de Dieu pour libérer le peuple hébreu de ses ennemis voisins.
- le plus petit des frères humains (v 40) : c’est là le sujet d’étonnement des justiciables, et la raison du choix du juge, la pierre de touche du tri. Ceux qui ont naturellement obéi à la loi d’amour du prochain, inscrite dans leur cœur, et se sont montrés bienveillants et attentifs à leur environnement humain, par des actes de bonté et de générosité envers les plus méprisés parmi les hommes, prennent conscience alors des répercussions profondes et spirituelles de leurs actes. En manifestant leur attention aux hommes en détresse, ils travaillaient à la bonne gestion de leur environnement, comme le Seigneur l’avait prescrit à l’humanité en lui demandant de « cultiver et garder le jardin » (Gn 2.15). Ils contribuaient au rétablissement de l’harmonie de la vie terrestre, à la guérison des souffrances qui règnent dans le monde depuis sa séparation d’avec Dieu (Gn 3.17-19). En même temps, puisque Christ s’identifie au plus humble des humains, ils participaient à la réconciliation des hommes avec Dieu, en témoignant, même à leur insu, de l’amour inconditionnel de Dieu envers sa créature humaine.
Par le chemin de l’incarnation puis de la glorification, suivi par le Fils de l’Homme, Jésus veut faire comprendre à ses disciples le chemin qu’il est en train de parcourir, en les invitant à l’imiter dans l’attention au « plus petit de ses frères »(Matthieu 4.24)
Cette parabole de jugement des œuvres de chacun pour déterminer qui peut entrer dans le Royaume, semble contredire toutes les paroles de Paul sur le salut par grâce : « le juste vivra par la foi » (Gal 3.11 ; Rm 5.1, 18 ; 9.30 ; Eph 2.8-9), à la suite de la parole de Jésus, « Celui qui croit en moi a la vie éternelle et ne vient point en jugement » (Jn 5.24 ; 11.25). Pour résoudre ce paradoxe, il faut se rappeler le texte de Jacques (2.18) qui affirme que les œuvres révèlent la foi du cœur. Le croyant qui se réclame de Christ témoigne de sa foi par une vie conséquente, fidèle à la volonté de Dieu qu’il connaît. L’incroyant, de son côté, prouve, par ses actes d’amour du prochain, sa fidélité à la voix de sa conscience, canal par lequel s’exprime la volonté de Dieu (Rm 2.14).
Ainsi, le croyant peut s’approprier le jugement des nations, pour interpréter les trois paraboles précédentes qui le concernent plus particulièrement : veiller dans l’attente du retour du Maître ou de l’Epoux, c’est agir selon sa volonté en faveur de l’autre, dans lequel il est invité comme l’incroyant, à voir une image de son Sauveur. C’est cela « donner la nourriture en son temps », « tenir sa lampe allumée », ou « faire fructifier les dons reçus de Dieu ». C’est pratiquer les œuvres bonnes, préparées d’avance par Dieu (Eph 2.10). Les uns, les croyants, les accomplissent en signe de reconnaissance pour le pardon reçu de Dieu, les autres, les incroyants, bénéficient de la grâce divine qui ne tient pas compte de leur impiété mais qui décèle l’amour du prochain qui les habite. La grâce de Dieu surabonde dans les deux cas !
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Comment prendre conscience que la sollicitude et la bienveillance envers notre prochain contribuent à l’harmonie de notre environnement, aussi bien physiquement et matériellement, que moralement, socialement et spirituellement ?
- Comment vaincre en moi l’indifférence, le mépris ou la méfiance envers l’autre ? A qui aujourd’hui puis-je manifester la compassion qu’a Jésus pour tous ?
- Prions pour apprendre à voir Christ dans celui ou celle qui me côtoie ! Quels changements de comportement envers lui ou elle cela implique-t-il de ma part ?
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07/08/2020
Étude n°7 Partage de la Parole 2 Timothée 3.14 à 4.2 (15 08 20)
Étude n°7 Partage de la Parole 2 Timothée 3.14 à 4.2 (15 08 20)
« Ainsi en est-il de la parole qui sort de ma bouche : elle ne retourne pas à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli avec succès ce pour quoi je l’ai envoyée. » Esaïe 55.11
Observons
Le contexte :
Une dernière fois, Paul exhorte personnellement son fils spirituel, Timothée, en l’avertissant que des persécutions attendent tout croyant, car les hommes avancent toujours plus dans le mal (3.12-13) et ne supportent plus la saine doctrine (4.3-4).
Le texte est situé entre ces deux prévisions de l’avenir, et recommande l’attachement à l’Ecriture, indispensable à la vie du croyant dans ces contextes sociaux et moraux. On distingue trois paragraphes :
- 14-15a : Attachement aux Écritures apprises depuis l’enfance
- 15b-17 : Utilité des Écritures pour l’homme de Dieu
- 1-2 : Nécessité et urgence de la prédication de la Parole.
Comprendre
La seconde lettre à Timothée constitue un vrai testament spirituel que Paul envoie à son disciple et successeur bien-aimé, Timothée, et à travers lui à toute l’Église. Il l’exhorte à
- garder ce qui lui a été confié par l’Esprit (1.14)
- transmettre avec droiture la Parole de vérité (2.15)
- faire face aux contradicteurs et imposteurs des derniers temps (2.14-4.5), grâce à la Parole des Ecrits sacrés (3.15).
Conformément au mode de pensée hébraïque pour mettre en valeur une idée importante, notre passage se situe au centre des avertissements sur l’état spirituel et moral des hommes de la dernière génération (3.1-9, 13 et 4.3-4). Cet état se caractérise par l’apparence de la piété, les faux-semblants religieux (5) qui cachent la corruption du cœur (= l’être intérieur), et par les déviations de l’esprit (= l’intelligence, l’intellect) séduit par les fables humaines conformes aux désirs et aux convoitises insensées d’un cœur non régénéré (4.3-4).
- 14-15a : Pour faire face à de telles tentations, Paul ne voit qu’un remède : demeurer ferme dans ce qu’il a enseigné et appris à son disciple, et à quoi ce dernier a prêté foi (14). La suite montre que l’objet de cet enseignement se trouve dans les « écrits sacrés » (15a). On peut rapprocher ce rôle des Ecritures du texte de Romains 10.17 « La foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la Parole de Christ ».
Paul oppose donc avec force, aux croyances qui viennent de l’imagination et des sentiments de l’homme, la foi qui naît de l’enseignement et de l’écoute de la Parole de Dieu. Timothée connaît cette Parole depuis son enfance (1.4), grâce à sa mère et sa grand’mère qui la lui ont transmise. Paul a été ensuite son maître et son modèle (3.10) jusque dans les persécutions que sa foi lui a attirées, et dont le Seigneur l’a délivré (3.1).
Les Ecrits sacrés dont parle Paul, étaient à son époque ceux de l’Ancien Testament, qui préparaient les cœurs (Amos 4.12) à recevoir la Bonne Nouvelle en Jésus-Christ, que Paul prêchait. Paul appelle ces écrits « sacrés » non pour les sacraliser et en faire un objet de vénération ou d’adoration particulière, mais pour en montrer l’origine divine, qui doit inspirer un respect total pour le message (et non la lettre, 2 Cor 3.6) qu’ils contiennent.
15b-17 : Quelle est l’utilité des Écritures Saintes?
- Elles donnent la sagesse, ou discernement du plan de Dieu conçu pour le salut de tout homme qui croit au Fils de Dieu. L’apôtre Jean, après Paul, explicitera en un seul verset ce plan divin : Jean 3.16 ! Ainsi se trouve résumé tout ce que les prophètes avaient pressenti et tenté de faire saisir au peuple d’Israël (Es 53, entre autres). Ajouter foi au sacrifice de Jésus-Christ sur la croix, pour délivrer du péché, permet d’être sauvé de la mort spirituelle, c’est-à-dire de commencer la vie éternelle dès maintenant et d’entrer dans le Royaume de Dieu au retour de Christ.
- Toute Ecriture (ici, c’était l’Ancien Testament, plus tard on y ajoutera le Nouveau Testament), l’ensemble de la Bible, est pénétrée de l’Esprit Saint qui a poussé des hommes à parler de la part de Dieu (2 Pi 1.21). Paul ne discute pas sur le mode et l’étendue de l’inspiration divine (par exemple sur la question de savoir si elle concerne la lettre, comme les musulmans le croient du Coran, ou l’esprit, l’intention et le sens des paroles, comme beaucoup de croyants le croient de la Bible). Mais il établit l’autorité et la vérité de ces Ecrits, parce qu’ils sont émanation et révélation de l’Esprit divin.
- Parce qu’ils sont inspirés, ils ont une puissance extraordinaire de formation et de transformation des cœurs. Ils enseignent le lecteur, comme Jésus le fit durant son ministère terrestre, sur la personne de Dieu, sur son plan de salut pour l’homme et sa mise en œuvre en Jésus-Christ.
Pour Paul, l’Ancien Testament (= la Loi, les Prophètes et les Autres Ecrits) était la base de cet enseignement ; les apôtres avec le Nouveau Testament n’ont fait qu’expliquer les promesses divines, en révéler leur accomplissement en Jésus-Christ, et en tirer les conclusions doctrinales pour la vie de chaque croyant. Par les Écritures, le pécheur est convaincu de son état devant Dieu (Jn 16.8). Il trouve en elles le moyen et les directives pour changer d’état d’esprit et de comportement, « être redressé, corrigé ». La Parole de Dieu devient son maître, qui guide dans la justice, c’est-à-dire qu’elle forme et sanctifie (Jn 17.17) celui qui se met à son écoute, elle l’instruit et l’éduque pour une croissance dans la foi et la sainteté (= la capacité à servir et honorer Dieu), en toutes circonstances.
L’homme de Dieu est un serviteur, un disciple pour qui Dieu est tout, et à qui Dieu accorde la puissance de son Esprit (2 Rois 1.9-10 ; 2 Pi 1.21) pour accomplir sa volonté de jugement révélateur des cœurs, et/ou de miséricorde auprès de son entourage.
Pour Paul, l’Écriture suffit à rendre sage à salut (15), à conduire le croyant et l’Église jusqu’à la maturité spirituelle, la stature parfaite de Christ (Ep 4.12-13). Jean à la fin de l’Apocalypse le confirmera quelques décennies plus tard (Ap 22.18-19). On ne peut impunément ni ajouter, ni retrancher quoi que ce soit à l’enseignement des Ecritures, qui confère à l’enseignant une grande responsabilité spirituelle, et au disciple le devoir d’examiner chaque jour les Écritures pour vérifier si ce qu’on lui enseigne leur est conforme (Ac 17.11).
v 1-2 : Dans son dernier message à Timothée, Paul devient pressant dans ses exhortations (il sait qu’il va mourir bientôt), et son adjuration à prêcher la Parole se fait solennelle. Il a conscience de l’importance de cette mission, car c’est au moment de la venue de Christ que seront révélés (= par et dans le jugement préliminaire) et rassemblés ceux qui auront choisi de vivre selon cette Parole. Or, comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Comment entendront-ils parler de lui sans prédicateurs ? (Rm 10.14)
V 2 : A travers Timothée et tous les pasteurs qui lui succèderont, Paul donne à l’Église tout entière la mission de prêcher sans tenir compte des impressions subjectives d’opportunité ou pas, de leurs dispositions personnelles ou même de celles de leur auditoire. La prédication n’est pas non plus liée à un lieu (Saint, consacré ?), à un jour (sabbat, dimanche ou autre jour), à un rite, une cérémonie, ou une forme de piété. Elle n’est donc pas seulement orale, elle est aussi vécue ! La mission de prédication de la Parole divine sera d’autant plus fructueuse qu’elle sera accomplie non avec un zèle amer, mais avec persévérance, douceur et miséricorde pour le prochain, par l’exemple d’une vie consacrée à Dieu et fidèle à ses enseignements, une vie qui ne s’égare pas dans les convoitises et les mensonges humains (4.3).
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Quelle place ont les Écritures dans ma vie quotidienne et dans la vie de mon Eglise ? Combien de temps consacré-je à l’étude et la méditation de la Bible? Comment lui donner concrètement la première place dans mes pensées et mes choix de vie, individuellement, et collectivement dans le culte?
- Suis-je à l’écoute des enseignements bibliques pour les mettre en pratique (Ja 1.22-25) ? Comment tenir compte de leurs avertissements pour la fin des temps ?
- Quelle est ma participation active au partage biblique hebdomadaire de mon Eglise ? Comment éviter de rester « consommateur » passif dans ce moment d’échanges ?
- En quoi la lecture de la Bible m’a-t-elle permis de modifier mon comportement en cas de conflit ou d’échec ? Ai-je conscience d’avoir grandi dans la foi et la sanctification ? De quelles expériences récentes puis-je témoigner sur ce point ?
- En quoi ma vie et mes paroles peuvent-elles prêcher la Bonne Nouvelle à mon entourage ? Sur quels points ai-je besoin d’être plus particulièrement inspiré par l’Esprit ?
08:00 Publié dans Joie du témoignage | Lien permanent | Commentaires (0)