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30/10/2020

Étude n°6 Autres leçons du Maître  Genèse 28.10-17 (07 11 20)

Étude n°6 Autres leçons du Maître  Genèse 28.10-17 (07 11 20)

 « La loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ »Jean 1.17

Observons

Le contexte

- Quels événements ont poussé Jacob à partir de Canaan ?

- Quel prétexte utilise Rebecca pour qu’Isaac le laisse partir avec sa bénédiction ?

- Quelle bénédiction Isaac donne-t-il  à son fils cadet ?

Le texte

  • Qu’a de spécial l’échelle vue en rêve par Jacob ? v 12
  • Comment l’Éternel s’adresse-t-il à Jacob ? En quoi ses propos s’opposent-ils à la situation de Jacob ? v 13-14
  • Quelle promesse reçoit Jacob ? Que révèle-t-elle de ses interrogations ?v 15
  • Comment s’explique la réaction de peur de Jacob ? Comment nomme-t-il ce lieu de la vision v 17 et 19 ? En quoi est-il « porte des cieux » ? voir Jean 1.51 et 10.9 : Quel sens universel Jésus donne-t-il à cette vision ?
  • Quel est le vœu de Jacob ? Que trahit-il sur sa foi ? Par quelle promesse termine-t-il sa prière ? Pourquoi ?

Comprenons

Contexte : Départ de Jacob

Le voyage qu’entreprend Jacob est long et pénible, 800km environ, à pied, seul, en fuite devant son frère. Pourra-t-il un jour revenir ? Reverra-t-il ses parents ? Jusqu’à présent sa relation avec Dieu s’est limitée à connaître les promesses d’une descendance nombreuse et de la possession du pays, faites par le Dieu de son père. Il a tout fait par lui-même pour que cette promesse lui soit accordée à lui, le plus jeune. Mais il n’a jamais rencontré ce Dieu dont il a entendu parler et dont il a désiré la bénédiction sans le voir. En plus des soucis matériels pour sa route, Jacob doit s’interroger sur sa situation vis-à-vis de Dieu : Cette ruse l’a-t-elle éloigné ou rapproché de Dieu ? Comment savoir si Dieu existe vraiment, s’il n’est pas seulement auprès d’Isaac, s’il est une aide ou un obstacle à la réalisation de sa vie ?

En tous cas pour le moment, s’il a arraché la bénédiction d’Isaac, sa ruse lui cause bien des difficultés ! C’est dans un état de doute et de déprime, qu’il entreprend la longue route vers ses parents de Charan. La mention (v 7) que c’est par obéissance à ses parents qu’il est parti, semble suggérer que son départ n’est pas voulu par lui, que la raison invoquée d’un mariage dans la famille mésopotamienne n’est qu’un prétexte pour dissimuler la fuite du « trompeur » devant son frère lésé.

 Vision de l’échelleéchelle de Jacob mosaïque.jpg

Dieu pour la première fois intervient dans sa vie au moyen d’un rêve pour calmer son anxiété.

- L’échelle que voit Jacob est dressée sur (littéralement “ vers ”) la terre : c’est Dieu qui la fait descendre du ciel et la fait reposer sur le sol, comme voie de communication.

- Les anges montaient et descendaient : le fait qu’ils montent d’abord indique qu’ils étaient déjà  auprès de Jacob pour le protéger, tandis que ceux qui descendaient lui apportaient les bénédictions de Dieu, avant même qu’il s’en aperçoive.

- Enfin au sommet Dieu se révèle par la vision et les paroles, non pour le punir ou lui faire des reproches, mais pour rappeler son identité et ses promesses : possession du pays qu’il va quitter, descendance nombreuse, bénédiction universelle à travers Jacob ! Puis Dieu fait des promesses tout à fait personnelles et circonstanciées : il l’assure de sa présence, de sa protection, de sa direction et de sa fidélité.

Jacob n’a rien fait pour mériter cette révélation, tout au contraire ! Mais Dieu se penche avec amour et compassion sur sa détresse, sachant le profond désir de relation avec Lui qu’a eu Jacob, pour user de tels stratagèmes afin de devenir héritier de la promesse. Dieu lit les désirs et les sentiments de nos cœurs et se révèle à celui qui le cherche de tout son cœur, malgré ses fautes.

 Sens de la vision  (Jean-Guillaume Baur 17ème siècle)échelle de Jacob.jpg

a) Jacob ne se trompe pas sur le sens premier de la vision : Dieu s’est montré à lui pour le réconforter par la pensée

- qu’Il est avec lui, là où il se trouve et pas seulement là où se trouve Isaac, à Béer-Chéba

- qu’Il communique avec lui, bien qu’il soit pécheur, et Il s’adresse à lui personnellement parce qu’Il l’aime.

- que ses anges accomplissent leur ministère de protection en sa faveur (Hébreux 1.14).

 b) Jésus donne un sens messianique et prophétique à cette vision dans Jean 1.51 : “ Vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus (ou “ sur ”) du fils de l’homme”. Dans ce rappel de la vision de Jacob, Jésus se met à la place de Jacob : à terre. Il indique que la communication entre lui “fils de l’homme ” et Dieu ne cesse pas, les anges étant à son service. Il affirme ainsi sa messianité et sa nature à la fois humaine et divine : né d’une femme et né de l’Esprit, il est le seul à communiquer réellement avec son Père.

Lorsque le texte dit que les anges montaient et descendaient “ sur ” lui, on peut comprendre que Jésus représente aussi cette échelle, seul moyen d’accès à Dieu, par lequel l’homme peut faire monter ses prières et recevoir les bénédictions de Dieu portées par les anges. Ce sens de l’échelle est une justification de la formule finale de nos prières “ au nom de Jésus ”.

Comme Jacob nous sommes appelés à voir Dieu et à recevoir de lui ses dons, en passant par “ l’échelle ” que Dieu nous a donnée en Jésus-Christ, qui nous ouvre le ciel !

 c) Enfin sur le plan psychologique et moral, l’échelle voulait montrer à Jacob que dans sa vie l’on doit tenir compte des réalités matérielles et terrestres (= le sol, au pied de l’échelle): une échelle qui ne s’appuie pas solidement sur le sol tombe ! Mais si elle ne s’appuie pas aussi en haut sur un support, elle tombe et ne sert à rien : ainsi, chacun est-il appelé à recevoir d’en haut inspiration et soutien. Même s’il ne le voit pas physiquement, Dieu est présent, l’accompagne et communique avec lui par l’Esprit. L’homme est un animal terrestre à qui l’Esprit révèle Dieu (1 Corinthiens 2.12 et 14).

Dieu ne veut ni d’un homme uniquement matérialiste, ni d’un homme uniquement mystique ou spiritualiste. Il désire un homme ou une femme qui a les pieds sur terre et qui reçoit d’en-haut les directives de l’Esprit ! Cet homme, il nous en a montré la perfection dans Jésus !

Comment lui ressembler ?

- en ayant conscience des réalités et en les assumant (bénédictions autant que difficultés, et faiblesses de notre personne et de notre vie)

- en cherchant la volonté de Dieu dans la prière et l’étude de la parole de Dieu, et en l’écoutant dans l’obéissance,

- en allant auprès des autres comme messagers (= anges) de son amour et de sa bonté pour tous.

 La réaction de Jacob

Son exclamation de surprise et de crainte révèle combien sa connaissance de Dieu était limitée. Sa vision l’a tellement saisi qu’il décide de la rappeler par une pierre commémorative, à défaut d’un autel, comme avait fait Abraham à cet endroit. Il promet de bâtir plus tard un autel ou “ sanctuaire ” (= maison de Dieu), comme point de rencontre avec Dieu pour l’invoquer. Jacob reste attaché au lieu physique pour adorer Dieu, ne comprenant pas que la « porte de Dieu » (= Bethel) n’est pas un lieu géographique, mais un « lieu spirituel » comme Jésus le désignera en se comparant à l’échelle de la vision de Jacob, ou à la « porte » (Jn 10.9)

Verser de l’huile sur la pierre était la coutume de consécration, de mise à part pour le service de Dieu. Ce geste sera utilisé plus tard pour les rois, les prophètes et pour les ministres de l’Eglise. L’onction de consécration d’une pierre pour signifier la présence de Dieu se retrouve plus tard dans la sacralisation de l’autel et du bâtiment du temple, puis de l’église, considérés comme les habitations de Dieu. C’est une démarche humaine pour tenter de s’accaparer Dieu.

Le vœu de Jacob est empreint de son caractère défiant et calculateur. C’est un vrai marché passé avec Dieu, dans lequel il ne s’engage qu’à condition que Dieu l’exauce physiquement (protection et direction), matériellement (pain et habits), moralement (vie heureuse). Sa promesse de dîme vient conclure ce marché par un signe de reconnaissance : sa dîme manifestera sa reconnaissance d’avoir été exaucé.

 Jacob a besoin d’apprendre que Dieu ne marchande pas ses bénédictions, et que l’adoration et le paiement de la dîme ne sont pas conditionnés aux exaucements des prières.

“ Avoir la foi, c’est être sûr de ce que l’on espère, c’est être convaincu de la réalité de ce que l’on ne voit pas ”(Hébreux 11.1). Jacob, comme Thomas et souvent comme nous, voulait voir pour croire ! Jésus dira : “ Heureux sont ceux qui croient sans m’avoir vu ! ”. 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

- Dans les difficultés de ma vie, ai-je conscience de la présence de Dieu pour me soutenir et m’éclairer, plutôt que pour me juger et me punir ?

- Suis-je attaché à un lieu physique pour adorer Dieu ? Quelle place tient Jésus-Christ dans mon adoration et mes prières ?

- Récapitulez les enseignements donnés par Dieu à Jacob avec cette vision de l’échelle ? Comment puis-je me les approprier ? Que nous apprennent-ils sur la méthode divine pour enseigner des notions spirituelles à un homme terrestre ? Quelles images, ou gestes symboliques utilisons-nous encore dans ce but ?

08:00 Publié dans Education | Lien permanent | Commentaires (0)

23/10/2020

Étude n°5 Jésus, le Maître enseignant Phil 2.1-11 (31 10 20)

Étude n°5 Jésus, le Maître enseignant Phil 2.1-11 (31 10 20)

« Dieu qui a dit : La lumière brillera dans les ténèbres » a brillé dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ »2 Cor 4.6

Observons Phi 2.1-11Christ image de Dieu.jpg

Contexte :

  • Quelles exhortations Paul adresse-t-il aux Philippiens dans sa captivité ?
  • Qu’est selon Paul la conduite digne de l’Évangile ?

Texte :

1-5 : - Quelles questions Paul pose-t-il, en préalable à sa demande ? (Bible en Français courant)

            V 1 : Que doivent produire la foi en Christ, l’amour et le St Esprit, dans le cœur et la pensée des croyants ?

            V 2 : Sur quoi insistent les répétitions de ce verset ? Qu’est-ce qui portera la joie de Paul à son comble ?

            V 3 : Quelle vertu est mise au centre de ce verset, entre deux parallèles opposées ?

            V 4 : Quelle autre vertu permet de vivre cette exhortation ? voir 1 Cor 10.24 et 13.5.

            V 5 Quelle est la référence suprême du croyant ?

6-8 : Suivez les étapes suivies par Jésus : son origine, et sa vie sur terre : Jésus a –t-il subi ou voulu ce changement de condition ?

9-11 : - Quelles sont pour Jésus les conséquences de son abaissement ? Qu’est-ce qui lui est restitué, Jean 17.5 ; Eph 1.20-21 ?

  • Quelle promesse est faite aux disciples par cet exemple de Jésus, Mat 23.12 ; 1 Pie 5.6 ?
  • Quels noms reçoit Jésus, v 10-11 ? Qui l’adorera ?

Que nous enseigne l’exemple de Jésus pour nous personnellement ?

 

Comprenons

Contexte : L’église de Philippes est la première communauté fondée par Paul en Europe. Le style de sa lettre révèle (1.7-8) toute la tendre affection de l’apôtre pour ces croyants qu’il désire voir grandir dans la foi et la communion avec Christ. Après les avoir renseignés sur sa captivité à Rome à cause de sa prédication de Christ pour lequel il est prêt à donner sa vie, l’apôtre en vient à exhorter les disciples à se conduire de façon à être de dignes prédicateurs de l’Evangile, c’est-à-dire à vivre pleinement ce qu’ils proclament : l’unité dans la foi, l’amour fraternel, la fermeté dans l’épreuve, l’assurance devant les contradicteurs et la solidarité dans le combat de la foi.

Texte :

Notre passage développe les exhortations qui terminent le premier chapitre. Paul fait appel aux fruits de la foi dans le cœur du croyant. Christ, s’il y habite, est source de consolation ou fortification ; l’amour qu’il dispense est un puissant encouragement, l’Esprit de Dieu qui l’anime l’unit aux autres dans la compassion et la miséricorde. Paul reconnaît ces vertus aux Philippiens, mais y ajoute avec insistance, l’unité d’esprit, non pas l’uniformité de pensée ou d’action qui nierait la liberté d’expression de chacun, mais l’union dans un même but : la gloire de Dieu le Père (v 11b). Cette unité d’esprit se manifeste dans un amour mutuel, plein d’humilité (v 3) et de considération pour l’autre (v4), et qui renonce à l’esprit de compétition, à la recherche de la gloire personnelle, à l’égoïsme et à l’orgueilleux mépris de l’autre.

Pour étayer ses exhortations, Paul n’hésite pas à se référer au seul exemple à suivre, Christ qui a montré le chemin qui mène au Père. Les v 3 et 6 se font écho : alors que l’homme non-habité par l’Esprit passe sa vie dans la compétition avec l’autre et dans la recherche d’une vaine gloire, Christ a accepté d’obéir à la volonté d’amour de Dieu en sa faveur. Il a renoncé à la gloire d’être égal à Dieu le Père, il n’a pas revendiqué cette condition divine, mais il s’en est dépouillé volontairement pour devenir un homme comme nous, un serviteur, jusqu’à en mourir pour nous libérer de l’esclavage du péché, en faisant mourir ce péché dans son corps sur la croix (1 Pie 2.24). Jésus n’a pas subi cet abaissement, il n’a pas été contraint par la force, il l’a choisi librement  parce que c’était la seule façon de mettre fin à l’emprise de Satan sur l’homme en démontrant l’amour immense et la bienveillance gratuite de Dieu pour l’homme (Jean 3.16).

L’œuvre de Jésus pour le salut de l’homme une fois accomplie sur terre, Jésus a retrouvé la gloire divine momentanément abandonnée, mais magnifiée car il a gardé sa nature humaine, pour accomplir l’œuvre céleste ou spirituelle que Dieu lui confie en tant que Seigneur : par son Esprit il doit amener toute créature à le reconnaître comme Roi de l’Univers entier et de sa vie, et à l’adorer comme Sauveur (c’est le sens du nom Jésus), pour rendre gloire à Dieu le Père.

Suivre l’exemple de Jésus d’humilité et de don de soi, est la seule voie offerte au croyant pour voir se réaliser la promesse divine : « Quiconque s’abaissera sera élevé » (Mat 23.12 ; 1 Pie 5.6). Toute autre conduite est indigne de l’Évangile ! Le croyant ne peut proclamer Christ qu’en suivant son exemple d’amour humble et bienveillant envers autrui.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Comment ma vie et celle de mon église suivent-elles l’exemple de Christ ? De quel comportement pouvons-nous demander pardon ?
  • Comment ne pas confondre unité et uniformité dans l’Église ? Quelle attitude de Jésus avec ses disciples peut nous servir d’exemple en ce domaine ?
  • Quelle différence y a-t-il entre humilité et humiliation ?
  • Pourquoi ai-je tant de difficulté à être humble ? Précisez dans quelles circonstances cela m’est le plus difficile ?

08:00 Publié dans Education | Lien permanent | Commentaires (0)