30/07/2021
Étude n°6 La famille, source de réconfort Eph 6.1-13 (07 08 2021)
Étude n°6 La famille, source de réconfort Eph 6.1-13 (07 08 2021)
« Vous donc, bien-aimés, qui êtes prévenus, soyez sur vos gardes de peur qu’entraînés par l’égarement des impies, vous ne veniez à déchoir de votre fermeté, mais croissez dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui la gloire, maintenant et jusqu’au jour de l’éternité ! » 2 Pie 3.17-18 (Illustration : Evangile et Peinture, 20è)
Observons
Le contexte
Qu’a développé Paul dans le ch 5 ? Qu’appelle-t-il ténèbres et lumière (5.8-9) ?
Quelles exhortations a-t-il lancées (5.16-21) ? Comment les a-t-il illustrées dans la vie du couple (5.22-33) ?
Le texte
- Relever les répétitions qui donnent son sens à l’obéissance des uns et des autres.
- A qui s’adresse Paul successivement ? (1-9) Comment conclut-il le paragraphe et son épitre ?
Structure du texte :
A v1-9
1-3 : devoir d’obéissance des enfants envers leurs parents
4 : devoirs des pères envers leurs enfants selon la volonté de Dieu
5-8 : devoir d’obéissance des serviteurs envers leurs maîtres(6)
9 : Devoirs des maîtres envers leurs serviteurs
Sept répétitions des mots désignant Dieu : le Seigneur, Christ, le Maître des cieux.
B v 10-13 Armes de Dieu pour être forts dans le combat spirituel
a et c : v 10 et 13 : nécessité d’être forts dans un combat spirituel
b v 11-12 : cible du combat
Comprenons
Le contexte : Ces versets du ch 6 s’inscrivent dans les exhortations de Paul concernant les rapports mutuels des chrétiens dans l’Eglise (5.1-20), le couple (5.21-33), la famille (6.1-4) et la société (6.5-9). Ces rapports sont fondés sur l’humilité et l’esprit de service des uns vis-à-vis des autres, c’est-à-dire sur la soumission volontaire de chacun à l’autre, à l’exemple de Christ envers Dieu (5.1-2).
Le texte ne doit pas être séparé de l’injonction qui s’adresse à tout chrétien (5.21) : Soumettez-vous les uns aux autres dans la crainte de Christ. La dépendance où sont tous les chrétiens de Christ leur Roi, les invite à se soumettre les uns aux autres dans toutes leurs relations. La crainte de Christ n’est pas la peur, mais le respect plein de confiance et d’amour pour celui qui sauve, dirige, et conduit à la vie éternelle. Cet ordre concerne autant celui qui a une position d’autorité dans la société et qui risque d’en abuser (mari, parent, maître), que celui qui est en position d’infériorité (femme, enfant, serviteur), pour qui la soumission et l’obéissance sont contraires à leurs penchants orgueilleux et rebelles. Les uns et les autres doivent se rencontrer dans la soumission commune au Maître des cieux, qui donne aux supérieurs une manière de commander empreinte de charité et de douceur, et aux inférieurs, plus de facilité à obéir.
L’obéissance aux parents entre dans le cadre du premier commandement (Ex 20.12) de la seconde table de la loi qui concerne les relations humaines. La promesse de vie heureuse et prolongée qui accompagne l’honneur et l’obéissance dus aux parents, s’étend au-delà de la Canaan terrestre des Hébreux à la Canaan céleste à laquelle aspire tout croyant en Dieu.
Pourquoi honorer ses parents par l’obéissance volontaire et remplie d’amour ? Cela est juste, dit le texte, selon la nature, car les parents sont les créatures humaines qui ont mission d’élever les enfants que Dieu leur confie, et selon la Parole, car ils sont les représentants du Créateur divin. Cette obéissance est toutefois limitée par la référence au Seigneur : si les ordres donnés par les parents outrepassent leur propre soumission au Seigneur par un abus de pouvoir ou une infraction à la Loi (v 4), alors, la parole de Pierre au sanhédrin s’applique de plein droit : il vaut mieux obéir à Dieu qu’aux hommes (Ac 4.19).
Le rôle des pères est de discipliner (corriger) les enfants sans les pousser à la colère par excès de sévérité, de leur donner un cadre et des points de repères qui les aident à ne pas vivre dans le désordre et l’instabilité ; c’est aussi d’enseigner (avertir) à vivre selon le Seigneur, avec l’Esprit.
L’obéissance des esclaves ou serviteurs, dans la crainte et le tremblement, n’est pas provoquée par la peur, comme l’expression pourrait le laisser entendre, mais par un respect profond, égal à celui que l’on porte au Seigneur. La motivation des esclaves n’est pas de plaire aux hommes qui les possèdent, mais à Dieu qu’ils servent et honorent à travers leurs maîtres : leur service fidèle rend gloire à Dieu parmi les hommes, ce que l’esprit de révolte contre leurs maîtres ne peut pas faire.
L’apôtre ne prêche pas l’abolition de l’esclavage, ni la révolution sociale. Il demande seulement d’introduire Christ dans n’importe quelle situation sociale. L’esclave est soumis à son maître parce qu’il voit en lui un représentant de Dieu (v 7), mais le maître est tenu d’agir envers lui selon l’amour et la patience de Dieu envers tous les hommes parce que le maître est aussi serviteur du même Seigneur. Si les maîtres agissent ainsi, ils seront inévitablement conduits à considérer leurs serviteurs comme des frères en Christ, et à terme ils leurs accorderont la liberté, étant les uns et les autres également rachetés par Christ et héritiers de la vie éternelle (v 9).
Ces exhortations, même si elles ont mis des siècles à être comprises dans le monde chrétien, sont toujours valables dans les rapports d’autorité de notre société, pour que les chrétiens y témoignent d’une autre façon de vivre ensemble que leur permet leur soumission au Sauveur.
Pour conclure (10-13) toute son épitre et ce passage sur les rapports de soumission au nom du Seigneur dans le foyer et la société, Paul révèle que seul le Seigneur donne la force d’agir ainsi. Paul déplace le problème terrestre de la lutte dans les rapports humains à celui du combat spirituel que mène le croyant. Celui-ci n’a pas à lutter contre « la chair et le sang », c’est-à-dire contre des hommes pécheurs et mortels, avec lesquels il doit vivre dans un esprit de service (v 7). Mais son combat est bien plus important contre la puissance spirituelle du Malin qui cherche par tous les moyens à le séparer du Seigneur et Sauveur (v11-12). Pour ce combat il peut compter sur les armes spirituelles de Dieu, qui seront précisées dans les versets suivants. Cette conclusion oriente nos pensées vers le problème fondamental de notre vie et de nos relations : avons-nous à concentrer nos forces pour défendre notre position et nos droits sociaux et familiaux, ou discernons-nous l’enjeu spirituel de notre vie : veiller à rester fidèlement attachés à notre Dieu ?
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Qu’est-ce qui nous rend l’obéissance si difficile?
- Quels exemples de limites à l’obéissance ai-je connus ?
- Comment est-ce que je considère celui qui a autorité sur moi, parent, professeur, animateur, chef, etc. ? Est-il quelqu’un contre lequel je me rebelle, auquel j’obéis contraint et forcé, ou en espérant une récompense, auquel je me soumets avec respect et bienveillance parce qu’il est pour moi en quelque sorte une image de Dieu qui nous aime tous les deux ?
- Où se situe le combat spirituel du croyant ? Dans la société ? dans son foyer ? dans son église ? dans son cœur ?
08:00 Publié dans Repos en Christ | Lien permanent | Commentaires (0)
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