UA-111710466-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24/08/2012

Etude n°9 Les événements de la fin : 1 Thes 5.1-11 (01 09 12)

« Nous qui sommes du jour, soyons sobres : revêtons la cuirasse de la foi et de l’amour, ainsi que le casque de l’espérance du salut » 1 The 5.8

 

Observons

Le contexte : Vision de la résurrection des morts en Christ et de leur enlèvement auprès de Dieu, avec les croyants vivant aux derniers temps.

Le texte

Relever les nombreuses répétitions et oppositions : nuit (4x) et jour (4x) ; ténèbres (2x) et lumière ; dormir (4x) et veiller (2x) ; s’enivrer (2x) et être sobres (2x) ; colère et salutretour de Christ Zabou 001.jpg

V 1-3 : venue du Christ, inopinée et soudaine pour tous ;(Illustration de Zabou dans Dis, Papa, explique-moi l’avenir. FFS)

V 4-8 : les croyants fils de la lumière ne seront pas surpris car ils veillent ;

V 9-11 : Destinés par Christ au salut, ils vivent avec lui et s’édifient mutuellement.

 

Comprenons

La jeune Église de Thessalonique était préoccupée par la date du retour de Jésus qu’elle pensait être imminente, comme les autres chrétiens le croyaient à cette époque. Après les avoir consolés au sujet du sort des premiers morts en Christ, par la vision de la résurrection, Paul prend soin de rappeler que la date de cet événement n’est connue de personne. Il  s’appuie sur les paroles de Jésus (Marc 13.32 ; Ac 1.7), qui n’avait pas voulu révéler « les temps et les moments » de son avènement. Il est donc inutile de spéculer et de se livrer à des calculs vains (2 The 2.1-2) ! En répétant deux fois qu’il «viendra comme un voleur » (Mt 24.43-44), Paul insiste sur le caractère inattendu et désagréable de la venue du Christ pour ceux qui vivent dans l’insouciance ou l’aveuglement spirituel (= les ténèbres). Ils seront d’autant plus surpris qu’ils se croiront en sécurité, comme à l’époque de Noé (Mat 24.37-39) ou de Lot (Luc 17.28-29). La comparaison avec les douleurs de l’enfantement invite ces incrédules à croire à cette venue inéluctable et subite. Comme les douleurs prennent la femme enceinte inopinément, dans son sommeil ou son activité, le jour du Seigneur arrivera inévitablement, au moment où on ne l’attend pas. L’oubli de Dieu et l’incrédulité empêchent la majorité des hommes de s’y préparer et en feront pour eux un jour d’angoisse et de détresse (Sop 1.15).

A partir du verset 4, Paul s’adresse aux croyants qui attendent avec impatience cette venue. Ayant été avertis par Dieu, ils ne seront par surpris, car ils se tiennent sur leurs gardes. Eclairés par l’Esprit, ils distinguent et comprennent les signes de la fin (Mat 24 ; Luc 21 ; les trompettes d’Apocalypse ch 8-11) ; ils savent où ils en sont et où ils vont ; ils peuvent veiller avec confiance, et se tenir prêts à Le recevoir, car leur vie sobre dans la foi, l’amour et l’espérance, les préserve d’être « enivrés » des mensonges et des faux plaisirs du monde soumis aux ténèbres du malin.

Les trois vertus cardinales  –foi, amour et espérance (1 Cor 13.13)- sont de véritables armes de la Grâce (Eph 6.11-18), protectrices du croyant dans le combat spirituel qu’il mène pour rester attaché à son Sauveur. Comme la cuirasse protège le tronc du soldat et, le casque sa tête, la foi et l’amour protègent ses émotions et ses sentiments, dont le siège est dans le cœur, et repoussent incrédulité et aversion de l’autre. De même, l’espérance du salut protège ses pensées et son esprit, localisés dans la tête, elle ne permet pas à la crainte de la mort ou du retour de Jésus de dominer en lui.

V 9 : Le croyant, ainsi équipé et vigilant,  est assuré que l’avènement du Seigneur le mettra en possession du salut, c’est-à-dire de la vie éternelle que la mort et la résurrection de Christ lui ont acquise (v 9-10), alors que l’incroyant y trouvera sa condamnation, désignée par l’expression biblique « la colère de Dieu ».

L’apôtre est très clair au sujet de la colère de Dieu. Celle-ci n’atteint que les incrédules, ceux qui ont refusé la lumière de la vie et de l’amour de Dieu ; ils ressentent leur fin  comme l’intervention de Dieu  exprimant de la colère contre eux, alors qu’ils se sont condamnés et exclus eux-mêmes du royaume de Dieu. (Jean 3.18-20).

Au verset 10 Paul emploie les mots dormir et veiller non pas au sens du verset 7, mais dans la perspective du paragraphe précédent (4.13-18). Dormir désigne l’état des morts, et veiller c’est l’état du vivant. Soit les morts en Christ (4.13), soit les vivants avec Christ au moment de son avènement, tous nous sommes promis à vivre ensemble avec Lui au moment de son avènement. (Résurrection des morts, miniature du 13ès)Résurrection des morts miniature psautierHildesheim 13è.jpg

Paul conclut ce passage comme le précédent, par un appel à se souvenir de ces promesses, et de cette espérance pour continuer à se consoler, s’exhorter et s’encourager mutuellement.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-          Le retour de Jésus est-il une préoccupation ou une espérance pour moi et pour mon église ? Comment l’envisageons-nous et le vivons-nous dans notre vie quotidienne ?

 

-          Suis-je dans les ténèbres ou la lumière à ce sujet ? Sur quoi est-ce que je ferme les yeux ou sur quoi se porte mon attention ?

 

-          En quoi consiste la veille du croyant ? (voir Mat 24.45-51)

 

-          Comment l’assurance du salut influence-t-elle mon comportement vis-à-vis de Dieu et des autres ?

 

 

17/08/2012

Etude n°8 : La mort en Christ : 1 Th 4.13-18 (25 08 12)

 

« Le Seigneur lui-même à un signal donné, à la voix d’un archange, au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront en premier lieu » (1 The 4.16)

Observons

Le contexte : Dans la deuxième partie de son épître aux Thessaloniciens, Paul exhorte ses destinataires à la sanctification (4.1-12), avant de rappeler la doctrine chrétienne de la résurrection (13-18). Résurrection des croyants en Christ.jpg

(Illustration : Dis, Maman, explique-moi …la mort, Ed Vie & santé, la résurrection des croyants)

Le texte ch 4.13-18

V 13.14 : la résurrection est l’objet de l’espérance chrétienne

V 15-17 : Processus de la résurrection des morts

V 18 : Exhortation à la consolation par cette espérance.

 

Comprenons

Le contexte

La première lettre aux Thessaloniciens est le premier écrit du Nouveau Testament et de Paul. Il l’a envoyée lors de son séjour à Corinthe, au début des années 50  ap JC, pour répondre aux besoins des disciples de cette ville portuaire et commerçante, où il avait prêché quelques temps auparavant, au cours de son second voyage missionnaire. Cette église sous prétexte que le Seigneur allait revenir bientôt, négligeait le travail quotidien et minimisait l’importance d’une vie droite (4.3-12). Au point de vue de la fermeté de la foi (3.6-9)  et de l’amour fraternel (4.9) elle pouvait servir de modèle aux autres croyants du pays (1.7). Seulement elle devait progresser dans la connaissance (4.1) et la pratique de la vie chrétienne (4.10-12).

En particulier ces chrétiens de la première génération s’inquiétaient du sort de ceux qui étaient déjà morts, avant le retour de Christ. Paul veut les rassurer, fortifier leur espérance et affermir leur patience.

Le texte

Les chrétiens de Thessalonique n’avaient pas été suffisamment enseignés sur ce que la résurrection de Christ entraînait pour les défunts, car Paul n’avait pas pu rester longtemps dans leur ville (Ac 17.1-10,13), à cause de l’incrédulité et de la violente hostilité des Juifs. Paul leur expose ici la doctrine biblique de l’état des morts, qui plongés dans un « sommeil » inconscient, attendent dans la poussière de la terre la résurrection qui accompagnera le retour de Christ. Cette conception de la mort (sommeil) suivie de la résurrection générale (éveil à une nouvelle vie) au Jour du Seigneur, est fondée sur quelques textes de l’Ancien Testament (Ec 9.5-6, 10 ; Dn 12.2, 13 ; Ps 49.16), et sur des paroles de Jésus (Mt 9.24 ; Jn 11.11), qui s’opposent à la croyance d’une autre vie immédiate et éternelle dès après la mort. Paul développera un peu plus tard la doctrine de la mort inconsciente jusqu'à la résurrection (1 Co 15), et Jean à la fin du siècle l’évoquera dans l’Apocalypse (14.13 ; 20.4-6).

Qui parle de sommeil, sous-entend un réveil après un temps plus ou moins long de repos dans l’inconscience de l’environnement. Le sommeil de la mort est plus complet que celui du repos nocturne, car il est sans rêve, sans réaction aux stimuli extérieurs ou intérieurs du corps. L’espérance du chrétien est que ce sommeil débouche sur un éveil pour la vie éternelle.

Les chrétiens de Thessalonique croyant que Jésus allait revenir de leur vivant s’attristaient devant les décès de leurs frères croyants, se demandant s’ils verraient comme eux ce retour tant attendu. Paul leur détaille donc le processus de la résurrection générale, dont l’espérance se fonde sur la mort et la résurrection de Christ, en prémices de celles de tous les croyants. Par elles, Christ a vaincu la condamnation à la mort éternelle qui pèse sur tout pécheur, et il lui accorde la grâce de vivre avec lui dès à présent et pour l’éternité. C’est donc bien par Jésus et avec lui que le croyant retrouve la vie (14b). Il commence spirituellement sa vie éternelle au moment où il s’unit à Lui par la foi (Jn 5.24). Il recevra la vie éternelle dans sa plénitude au retour de Jésus qui rassemblera tous ses disciples fidèles (Jn 5.25, 28-29 ; Jn 6.40).

V 15 : Paul affirme qu’il tient cette conviction de la Parole du Seigneur, celle qui est transmise dans les Ecritures, ou celle qui lui a été révélée particulièrement (1 Co 11.23a ; Ga 1. 11-12). Ce qu’il va enseigner aux Thessaloniciens vient du Seigneur, et se fonde sur « l’analogie de la foi » (Rm 12.6) : son enseignement est en correspondance ou concorde avec l’enseignement des Ecritures. On ne peut ajouter foi à ce que la Parole de Dieu n’aborde pas ou contredit. La croyance en la survie éternelle et naturelle d’une âme de l’homme n’est pas biblique, mais est issue de la philosophie grecque de Platon, introduite dès le 1er siècle av JC dans la pensée juive par les Juifs hellénistiques d’Alexandrie, comme le philosophe juif Philon.

Paul révèle un scénario de la résurrection générale des croyants qui constitue la première résurrection (Ap 20.6), mais il n’en donne évidemment pas la date car « Nul n’en sait le jour ni l’heure » (Mt 24.36). C’est Dieu qui décide du moment (16a ; Ap 10.7) et comme Il l’a toujours fait, Il descend du ciel (= monde invisible et soumis à l’Esprit) vers l’homme soumis aux lois du monde terrestre et concret, pour l’élever jusqu’à Lui (16b-17).

Le son de la trompette annonce et accompagne sa venue : la trompette était l’instrument utilisé pour appeler les hommes à se rassembler pour un combat ou pour une assemblée religieuse. Elle accompagne toutes les théophanies (= apparitions divines) dans l’Ancien Testament et l’Apocalypse, pour symboliser la puissance de la voix de Dieu. Dans l’Apocalypse, comme à la prise de Jéricho, les trompettes annoncent l’événement important qui va suivre (destruction de la ville ou arrivée du Roi-Juge), pour préparer les cœurs et les esprits à le vivre dans l’humilité et la repentance. Elles symbolisent dans l’Apocalypse (ch 8-11.15) les événements terrestres qui avertissent l’humanité et interpellent les croyants, juste avant le retour de Christ (illustration de Zabou).retour de Christ Zabou 001.jpg

La dernière trompette de Dieu sera sa voix puissante pour réveiller les morts en Christ (16). Les croyants, vivant à la dernière génération (Paul croyait en faire partie, et tout croyant doit le croire pour stimuler sa vigilance et son esprit d’attente et de prière), seront régénérés dans leur être tout entier, revêtiront l’immortalité (1 Co 15.52-54), et pourront alors accompagner les ressuscités dans une sorte d’ascension dans les airs : cette image reprend le récit de l’ascension de Jésus (Ac 1.9), pour symboliser le passage de notre économie terrestre imparfaite et pécheresse à l’économie supérieure du monde invisible et parfait de Dieu, où nous serons éternellement unis au Seigneur (17c). Paul ne localise pas physiquement cette vie éternelle. Il insiste seulement sur le fait qu’elle est comblée par la présence du Seigneur qui élimine toute souffrance et toute faiblesse (Ph 3.21 ; Ap 21.3-4).

Paul veut consoler les chrétiens de Thessalonique (18) avec cette pensée que nul ne sera défavorisé, ni par une mort prématurée, ni par un prolongement de vie. Dieu accueillera dans son royaume éternel les uns et les autres également et au même moment.

Paul ne parle pas ici de la résurrection des impies pour connaître leur jugement et la seconde mort (Dn 12.2 ; Ap 20.5 ; Jn 5.29), car ce n’était point la préoccupation des Thessaloniciens.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 -          La Parole de Dieu concernant l’état des morts et leur résurrection est-elle suffisamment connue de moi pour m’apporter, à moi et aux autres, consolation et espérance au moment d’un deuil ?

 -          Comment attendons-nous le retour du Christ : avec indifférence, incrédulité, crainte, espérance et impatience, joie, activité ou paresse ? Comment ma vie en est-elle influencée, socialement, familialement et ecclésialement ?

 -          Pourquoi ce message d’espérance n’est-il pas plus d’actualité dans nos églises ? Qu’est-ce qui l’occulte dans nos esprits et nos pratiques ? Comment le remettre à l’honneur dans nos liturgies pour le bien de tous ?