UA-111710466-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04/04/2010

Pâques 2010

Christ est ressuscité !

 

Ressuscité.jpg 

                                                                           (Retable d'Isenheim à Colmar 16è)

 

C'est avec ce cri de joie que les chrétiens se saluent en ce jour de Pâques,

seule fête chrétienne authentique avec la Pentecôte.

Que la lumière de Pâques illumine votre vie et vous donne espérance et joie

dans l'attente du jour où Christ viendra à nous

dans sa gloire !

20/12/2009

Conclusion du 4ème trimestre 09 sur le livre des Nombres

A la suite des nombreuses questions et de  l'indignation soulevées par des textes du livre des Nombres (ex : ch 31) absolument inadmissibles pour ceux qui connaissent le Dieu d'amour révélé par Jésus-Christ, nous tenons par cette note supplémentaire à apporter une tentative de réponse, au problème de l'interprétation des ordres divins de massacre ou d'interdit, alors que sa loi précise de ne pas tuer !

 On peut en effet rejeter ces textes en bloc  au premier abord. Une observation minutieuse du texte fait pourtant apparaître que ces ordres de tuer ne viennent pas directement de Dieu. Pour les Madianites, c'est Moïse seul qui ordonne aux soldats leur massacre (31.14-18), sous le coup d'une indignation pieuse : il fallait éviter la contamination de l'idolâtrie ! 

On peut aussi chercher à expliquer ces textes par des arguments culturels : le peuple connaissait très mal son Dieu et comprenait ses ordres transmis par Moïse selon la mentalité environnante : un ennemi est toujours à "abattre" (sens du mot hébreu traduit par "tuer" en 25.16). L'ordre de "venger les fils d'Israël" en 31.2 a donc été compris dans le sens très humain de rendre le mal pour le mal : les fils d'Israël sont morts à cause de la ruse des Madianites poussés par Balaam, ils seront "vengés" par la mort de leurs ennemis. Le verset 3 parle de la "vengeance de l'Eternel" qui doit être exécutée par Israël, car Dieu avait été déshonoré par l'infidélité spirituelle et l'immoralité d'Israël. Les hommes dans leur mentalité obscurcie par le péché et la violence, ont interprété cet ordre comme une condamnation à mort des Madianites. Jésus nous a appris que "venger l'Eternel" ce n'est pas tuer l'autre, mais c'est se conduire envers l'autre comme on aimerait qu'il se conduise envers nous, c'est lui manifester l'amour de Dieu pour lui. Mais étaient-ils prêts à recevoir ce message, et le sommes-nous aussi, après 20 siècles de "christianisme", quand on voit où en est notre monde ?

On peut aussi lire ce texte prophétiquement, comme une leçon que Dieu veut donner à Israël, pour lui enseigner pratiquement, expérimentalement (c'était la seule façon efficace avec un peuple qui ignorait les notions abstraites), que la séduction, la révolte, l'infidélité à Dieu, conduisent à la mort spirituelle, définitive, celle qui attend le monde impie à la fin des temps. Les images de géhenne, d'étang de feu des textes d'Apocalypse 16-19 ne sont pas plus tendres sur ce plan, ainsi que les paraboles de Mat 25 !

Quant aux jeunes filles vierges préservées par Israël, nous pensons qu'il y avait peut-être sociologiquement un besoin de femmes dans le peuple d'Israël, auquel Dieu répond par cette exception. Ces jeunes filles n'ayant pas connu la prostitution sacrée qui était pratiquée chez les Madianites pour honorer leur dieu,  étaient pures spirituellement, et ne risquaient pas d'entraîner leurs maris juifs dans leur coutume païenne. Zimri et Cosbi ont dû pratiquer cette prostitution sacrée en croyant honorer Dieu, puisqu'ils sont venus afficher leur liaison jusque devant le Tabernacle : ce n'était pas de la provocation, mais une forme de culte qu'ils pensaient normale. Un peu comme Abraham qui pensait que Dieu lui demandait de l'honorer en sacrifiant son fils (l'hébreu dit seulement de "faire monter" Gen 22.2), comme cela se pratiquait couramment dans les peuples environnants ! Dieu est intervenu directement pour Abraham, mais pour tout un peuple, il fallait un geste très fort, qui leur fasse saisir la gravité de l'offense faite à Dieu, et les conséquences irrémédiables et définitives de l'infidélité spirituelle. Quand on se sépare du Dieu de la vie, on court à la mort ! C'était le sens de "l'interdit" pratiqué dans l'AT. On remarquera qu'on n'en parle que pour la conquête de Canaan, et qu'avec Jésus il n'en est plus question : Jésus est mort pour sauver tous ces hommes voués à la mort par leur péché ! Il n'y a plus d'interdit sur personne d'autre que Lui pour le subir ! Et il est ressuscité pour leur donner sa vie !

Tous ces textes bibliques de l'AT, où se mêlent des considérations sociales, culturelles et spirituelles sont à lire avec une grande prudence et du discernement pour ne pas attribuer à Dieu ce qui vient du cœur et de l'intelligence des hommes pécheurs ! C'est ainsi depuis le début de la séparation d'Adam d'avec Dieu. Sa première réaction a été la peur et l'incompréhension de Dieu, qui lui ont fait comprendre les pré-visions de Dieu comme des châtiments (Gen 3) ! A la lumière de la révélation de Jésus-Christ, nous sommes invités à relire tous ces textes en tenant compte de la déformation de notre regard sur Dieu à cause de notre nature pécheresse ! Si nous sommes choqués par les expressions employées, essayons de rétablir la vérité en  partant du principe que Dieu est Amour de toute éternité, et qu'il tente de nous le faire comprendre malgré nos esprits obtus et nos déformations de ses paroles ! Acceptons aussi sans nous révolter contre Dieu, que nous ne comprenons pas tout , car nos pensées ne sont pas les siennes, et prions qu'il nous éclaire pour changer notre regard et notre vie !

Nous avons essayé modestement d'apporter dans nos études hebdomadaires un petit rayon de lumière sur ce livre des Nombres, bien déroutant, sans avoir lu aucun commentaire au moment de la rédaction des notes. Nous tentons de nous en tenir aux textes bibliques, pour ne pas être influencés par des commentaires humains, toujours faillibles, comme nous le sommes nous-mêmes !