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19/07/2013

Etude n°4 : Le témoignage, le service, fruits du Réveil, Actes 8.26-40 (27 07 13)


« Vous recevrez une puissance, celle du Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins, à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre. » Ac 1.8

 

Observons Actes 8.26-40

Le contexte

A la suite de la persécution à Jérusalem, les chrétiens se sont dispersés aux alentours. Philippe a évangélisé la Samarie et baptisé beaucoup de convertis. Les apôtres sont venus leur imposer les mains, et le Saint-Esprit a confirmé cette expansion de l’Eglise en descendant sur les nouveaux baptisés. Philippe et les apôtres sont ensuite rentrés à Jérusalem, en annonçant partout la Bonne Nouvelle sur leur passage.

(Peinture de Decan, Yougoslavie)Philippe et l'Ethiopien.jpg

Le texte

Trois parties : 1) v 26-31 : Rencontre de Philippe et d’un ministre Ethiopien

                        2) v 32-35 : Annonce de la Bonne Nouvelle à cet étranger intéressé

                        3) v 36-40 : Action de l’Esprit sur l’Ethiopien et sur Philippe.

Le mouvement du texte de la rencontre à la conversion

1)        a-        Départ de Philippe dans le désert, sur l’ordre d’un ange

            b-        Arrivée de l’Ethiopien lisant Esaïe

            c-         Ordre de l’Esprit

            b’-       Rencontre des deux hommes au sujet d’Esaïe

            a’-       Invitation à monter dans le char pour expliquer le texte

 

2) Lecture et explication du texte d’Esaïe, bonne nouvelle du salut en Jésus-Christ

 

3)        a-        Arrivée à un point d’eau, demande de baptême

            b-        Profession de foi et arrêt du char

            c-         Descente dans l’eau

            d-        Baptême

            c’-        Remontée hors de l’eau

            b’-       Enlèvement par l’Esprit de Philippe

            a’         Poursuite de leurs chemins respectifs par les deux hommes.

La disponibilité à l’Esprit et l’explication de la Parole par Philippe aboutissent à l’engagement de l’Ethiopien.

 

Comprenons

Le contexte

Le meurtre d’Etienne par les Juifs a provoqué la dispersion des chrétiens de Jérusalem. C’est le début de l’évangélisation extérieure au peuple juif, en commençant par le pays voisin, la Samarie. Le Seigneur ne laisse pas les disciples s’endormir sur leurs premiers lauriers. Il les pousse à « élargir l’espace de leur tente, et allonger leurs cordages » (Es 54.2).

 

 

Le texte

- C’est le Seigneur qui prend l’initiative, par un ange ou l’Esprit, de donner les occasions de témoigner, sans tenir compte de la logique ou du confort : la route de Gaza est déserte, et les villes d’Azot et Césarée sont bien éloignées de Jérusalem ! Mais la prescience divine sait les fruits de ces témoignages humainement insensés.

 

- L’Esprit ne donne aucune explication à Philippe. Il attend de lui ouverture et obéissance aux ordres reçus. La disponibilité de Philippe, et la curiosité de l’Ethiopien permettent à l’Esprit de tout faire concourir au salut de l’eunuque étranger. Les circonstances apparemment fortuites (lecture d’Esaïe, rencontre dans le désert, longueur du chemin qui permet l’explication, présence d’un point d’eau) sont autant de moyens offerts par l’Esprit pour permettre à cet étranger prosélyte (il venait d’adorer Dieu à Jérusalem) de rencontrer le Seigneur et de s’engager pour Lui, s’appropriant la promesse d’Es 56.3-5.

 

- L’Esprit aurait pu faire comprendre directement à l’Ethiopien la Parole qu’il lisait avec attention et recherche. Il se contente de lui insuffler le désir de comprendre, et de lui inspirer la question primordiale de tout vrai lecteur de la Bible : « De qui s’agit-il ? »

L’Esprit lui envoie un témoin du Christ pour annoncer Jésus. La compréhension des Écritures passe par le partage avec d’autres, comme nous en avons la possibilité chaque semaine dans nos groupes d’étude de la Bible ! La révélation du salut ne peut se faire qu’à travers ceux qui en ont déjà fait l’expérience. Si le témoignage de Philippe a touché l’esprit et le cœur de l’Ethiopien, c’est que Philippe avait personnellement expérimenté la puissance de l’amour de Dieu (v 6-8), et compris la prophétie d’Ésaïe réalisée par la mort et la résurrection de Jésus.

- La citation d’Ésaïe 53, véritable Évangile de l’Ancien Testament, est facilement interprétable au v 32 ; mais le v 33 est plus obscur, car il vient de la traduction grecque des Septante, citée librement par Luc qui n’avait pas accès au texte hébreu. Le sens du texte d’Ésaïe 53 peut être : « Il a été emporté par l’angoisse du jugement qui condamnait le  péché des hommes qu’il portait volontairement en victime offerte pour le pardon ;  mais qui dans sa génération s’en est aperçu ? » Et le sens du texte de Luc peut être : « Dans l’humiliation de sa mort, le jugement du péché qu’il portait pour l’humanité a été ôté, ou encore : la condamnation pesant sur lui et sur l’humanité a été enlevée par sa mort ; qui pourra parler de sa postérité puisque sa vie a été ôtée de la terre ? » Cette dernière question servirait naturellement à Philippe d’introduction à l’annonce de la résurrection du Messie et de la Pentecôte consacrant la postérité du Sauveur.Philippe et l'Ethiopien.jpeg

 

- Le baptême, résultat du témoignage de Philippe, répond d’après ce texte à trois conditions : un enseignement de la Parole, une acceptation par la foi de l’œuvre de salut de Christ, une profession de foi claire et publique qui est un engagement pour le Seigneur.

 

- La présence du Saint-Esprit dans l’eunuque baptisé se décèle à la joie qui l’habite malgré la séparation soudaine avec Philippe. Le cœur qui s’est donné à Christ et a été purifié par lui, est rempli de joie, de paix et d’espérance pour continuer sa route quelles que soient les circonstances, prêt à témoigner à son tour de l’amour de Dieu;

 

- L’Esprit continue à pousser Philippe toujours plus loin. L’enlèvement dont il est question, n’est sans doute pas un déplacement par lévitation (ce serait un miracle spectaculaire gratuit). Simplement Philippe rempli de joie et de reconnaissance pour la conversion de l’Ethiopien, poursuit sa route, poussé par l’Esprit, sans se rendre compte ni de la longueur ni de la direction du chemin. Il ne reprend conscience du monde extérieur qu’au milieu de la ville d’Azot, et il saisit aussitôt les occasions d’annoncer la Bonne Nouvelle à tous ceux qu’il rencontre, accomplissant ainsi le dernier ordre du Seigneur (Mt 28.19-20)

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

- Comme Philippe, suis-je disponible à l’Esprit pour saisir chaque occasion d’annoncer la Bonne Nouvelle du salut offert à tous en Jésus-Christ, ou servir mon prochain ?

 

- Comme l’Ethiopien ai-je le désir de lire et comprendre la Parole de Dieu ?

 

- Suis-je capable d’expliquer à mon voisin les textes bibliques sur lesquels repose ma foi ? Si oui, pourquoi ne pas utiliser cette capacité si l’occasion m’en est donnée, par exemple dans un groupe de foyer ? Sinon, comment acquérir cette capacité pour être un témoin fidèle ?

 

- Ai-je fait l’expérience personnelle de la puissance de l’amour de Dieu ? Suis-je prêt à en témoigner par un service d’amour auprès de mes proches ?

 

- Quel est le témoignage collectif de mon Église dans sa commune ?

 

12/07/2013

Etude n°3 : la Parole, fondement du Réveil, Ps 119.129-136 (20 07 13)


«Défends ma cause et rachète-moi ;  Fais-moi vivre selon ta promesse ! » v 154

 bible avec loupe.jpg

Observons Ps 119.129-136

Le contexte

Le Psaume 119 est le chapitre le plus long de toute la Bible. Il est entièrement consacré aux vertus de la Loi ou Parole de Dieu dans la vie du croyant, sans ordre apparent. Chacune des 22 strophes débute ses huit versets par la lettre de l’alphabet hébraïque qui lui est consacrée. Cette forme alphabétique était un moyen mnémotechnique pour l’enseigner. Cette dix-septième strophe  est consacrée à la lettre « Pé,ף ».

Le texte

Huit versets dont les deux moitiés de chacun se complètent et donnent un mouvement ondulatoire  à la cadence du poème.

Rechercher les noms et qualificatifs par lesquels est désignée la Parole de Dieu, puis ses effets sur le fidèle.

Quels sentiments vis-à-vis de la Parole exprime la prière du fidèle ?

Qu’attend-il de Dieu ?

V 129-130 : Louanges à la Parole

V 131-132 : Appel du fidèle à l’attention de Dieu

V 133-134 : prière pour ne pas pécher

V 135-136 : appel à la lumière de l’Esprit et affliction du fidèle devant le mépris envers la Parole.

 

Comprenons

Ce psaume permettait aux jeunes Israélites d’être enseignés sur l’importance de la Parole de Dieu pour leur vie, et de mémoriser facilement ses vertus par sa composition alphabétique, que nos traductions ne peuvent évidemment pas rendre. Il a sans doute été composé à l’époque d’Esdras, à un moment crucial pour le peuple revenu de Babylone : il était en effet attaqué de l’extérieur et de l’intérieur, et était poussé à rechercher ce qui faisait son identité et son caractère de peuple de Dieu, pour se distinguer des autres peuples environnants. C’est dans la Parole de Dieu qu’il trouva ses directives et sa source de consolation, de force et de joie (voir Esdras 9 ; Né 8 ; 9.3 ; 10.30 ; 13.1).

Les 22 strophes du psaume énumèrent sans ordre précis les qualités de la Parole de Dieu, désignée sous le vocable très général de Loi, qui est ensuite décliné en divers noms. Ces noms expriment tous la volonté d’un Dieu qui légifère, organise, enseigne, guide, éclaire et promet son soutien. Dans notre strophe et dans la version Segond dite « À la colombe », la Parole est désignée par les termes de : préceptes merveilleux (129), révélation de tes paroles (130), commandements (131), promesse (133), statuts (134), prescriptions (135), loi (136). Par deux fois (130, 135) le psalmiste  exprime son désir de la lumière spirituelle que la parole apporte aux « simples », aux « serviteurs », « ceux qui aiment son Nom ». Le simple n’est pas le benêt, le sot, mais le « pauvre en Esprit » des Béatitudes (Mat 5.3), celui qui reconnaît sa faiblesse et s’en remet avec humilité à la grâce de Dieu (v 132), pour avoir « l’intelligence », la connaissance de la volonté divine, la force de résister à la tentation et la liberté intérieure par rapport aux influences contraignantes du monde.

Le psalmiste reconnaît son désir ardent (il ouvre la bouche comme un assoiffé, il soupire d’avidité,v 131) d’être enseigné et guidé par la Parole dans ses chemins de vie, et son affliction profonde (mes yeux répandent des torrents d’eau, v 136) de voir combien cette Parole est négligée ou méprisée autour de lui.

La Parole de Dieu est pour lui une promesse de fermeté (v 133) dans la droiture et la justice à l’heure de la tentation. Il demande à Dieu de remplir sa promesse d’assistance et de libération quand le mal risque de le dominer. Il sait que cette parole divine le « fera vivre » dans la voie du Seigneur (v 154), comme il le répète en refrain dans tout le psaume (v 17, 25, 37, 40, 50, 77, 88, 98, 149, 154, 156, 159, 175). C’est pourquoi il recherche sans relâche la lumière et la grâce divine.

 

À l’heure où l’Église vit les derniers temps  de l’humanité, dans la confusion spirituelle et morale généralisée, il est bon de relire ce psaume 119, hymne à la Parole de Dieu d’un fidèle bouleversé par l’impiété de son temps. Pour « sortir de Babylone » (Ap 118.4), quoi de plus efficace que de « sonder les Écritures pour y trouver la Vie éternelle » ? (Jn 5.39). Selon sa promesse le Seigneur répond aux soupirs qui montent vers Lui, et qui viennent de ses enfants avides de sa présence !

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

-          Quelle place tient la Parole de Dieu dans ma vie et dans celle de mon église ? À quel rythme est-ce que j’ouvre ma Bible, sans m’abriter derrière des commentaires, tout inspirés qu’ils soient ?

 

-          Que signifie pour moi « sonder les Écritures » ou « garder la Parole » ?

 

-          Sur quelles promesses de Dieu appuyé- je ma foi ? Dans quelles circonstances ai-je expérimenté leur efficacité ?

 

-          Quel rapport y a-t-il entre la Parole de Dieu et le Réveil de l’Église ?

 

-          Comment participer concrètement au Réveil de l’Église pour témoigner des bienfaits et de l’amour de Jésus-Christ ?